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Grèves en Côte d’Ivoire

jeudi 18 juin 2009, par Robert Paris

Voici un exemple de ce que l’on trouve dans la presse sur les luttes des travailleurs et qui, bien entendu, leur est tout à fait défavorable :

juin 12, 2009

Port autonome d’Abidjan : Grèves et violences paralysent les activités

Il est 10h, ce mercredi 9 juin 2009. Tous les véhicules qui descendent du pont Félix Houphouët-Boigny dévient à gauche. Ils ne peuvent pas emprunter la voie menant au siège du Port autonome d’Abidjan. La raison, un impressionnant cordon de Crs bloque le passage, devant une barrière dressée à l’occasion, au niveau du nouveau moulin en construction. Les piétons sont filtrés. Cette atmosphère achève d’instruire immédiatement le visiteur sur la situation délétère qui prévaut actuellement au port. ça ne va pas !

Voilà plus de dix jours que le Collectif national des dockers et dockers transit pour la défense de leurs droits (Cndd) mène une grève. Le plus grave, c’est que ce mouvement de grève se caractérise par des actes de violence menés par les grévistes. Le directeur général du Syndicat des entrepreneurs de manutention et de transit des ports de Côte d’Ivoire (Sempa), utilisateurs des dockers, dénombre une quarantaine de blessés parmi les dockers qui ont osé reprendre le travail. Voilà donc qui justifie les mesures de sécurité exceptionnelles prises par l’autorité portuaire.

Conséquences prévisibles de ce mouvement de grève, les activités de manutention sont sérieusement mises à mal. Les espaces portuaires sont engorgés. Des armateurs et consignataires menacent d’annuler les escales de leurs navires au Port autonome d’Abidjan… Il y a donc menace sur l’économie tout entière. C’est en tout cas ce que redoute l’autorité portuaire. Elle craint, entre autres, une asphyxie des entreprises nationales du fait de leur non approvisionnement, des risques de pénuries de denrées de première nécessité tant pour les populations nationales que celles de l’hinterland, et une baisse de recettes pour l’Etat.

Que ce soit du côté de la direction générale du Port autonome d’Abidjan ou de la structure patronale, employeuse des dockers, tout le monde note que c’est depuis la création du Cndd, le 14 juin 2007 que la quiétude n’est plus de remise dans le milieu de la main-d’œuvre dockers. Avec en prime… trois grèves déjà initiées par le mouvement en deux ans.

A l’origine des débrayages, une kyrielle de revendications. A savoir, la revalorisation des salaires et des catégories professionnelles, la révision de la convention de travail liant le Sempa aux dockers, la suspension de l’auto-assurance maladie, la fixation de la date de la tenue des élections des délégués du personnel, le respect des libertés syndicales, la fourniture en équipements de protection aux agents et la réintégration avec mesures d’accompagnement des syndicalistes licenciés pour faits de grève. Les violences de la première grève avaient amené le Bureau de la main-d’œuvre dockers du Sempa (Sempa-Bmod) à licencier 12 agents. Les différentes discussions arbitrées successivement par le ministre de l’Emploi et de la Fonction publique, le ministre des Transports et celui de l’Intérieur ont abouti, le 10 mai dernier, à la signature d’un protocole d’accord entre le Sempa et le Cndd. Grand moment ce jour-là quand les deux parties ont pris l’engagement devant le ministre Désiré Tagro d’enfourcher définitivement le cheval de la paix.

Ce protocole d’accord, comme l’explique le Sempa, a permis la réintégration des dockers licenciés, l’organisation des élections des délégués du personnel, la revalorisation de la prime de transport de 25 mille francs à 27500 francs à Abidjan, l’instauration de primes de rendement, etc.

Alors que l’employeur s’attendait à ce que les dockers recommencent à honorer les cadences normales de travail qui sont de 1500 à 2000 tonnes par jour, ils atteignaient difficilement les 500 tonnes. Et plus grave, contre toute attente, note la direction générale du port, les dockers ont arrêté le travail, le 2 juin. Cela, « sans préavis », ajoute le Sempa.

Selon cette structure, le Cndd n’a jusque-là pas reconnu la paternité de cette grève. Toujours est-il que pour sortir de l’étau, le Sempa a proposé dans le cadre des rencontres permanentes qu’un nouveau recrutement soit fait. C’est ce qui a été fait le 4 juin avec l’inscription de 3000 jeunes pour assurer un service minimum en attendant que des solutions durables soient trouvées. Auparavant, l’on avait pris soin d’inviter les grévistes à la reprise du travail ; en vain.

Qu’à cela ne tienne, le Sempa dit rester ouvert au dialogue. Il invite les dockers désireux de reprendre le travail, à se rendre dans le hall d’embauche. Toutes les mesures sécuritaires ont été prises pour leur permettre de travailler en toute quiétude.

HOPITAUX

septembre 2009

Le collectif des syndicats des sages-femmes et infirmiers de Côte d’Ivoire a annoncé une grève de cinq jours, effective depuis hier avec un service minimum. Au Chu de Cocody, des infirmiers et sages femmes observent la grève sous un arbre, dans la cour. A l’intérieur, le hall de la caisse des entrées est bondé de monde, comme les jours ordinaires. Le père de Jean Paul T. a subi une intervention chirurgicale. Malgré le mécontentement des infirmiers, il a reçu ses soins sur son lit d’hospitalisation au huitième étage.

Après dix jours de grève les infirmiers et sages femmes de Côte d’Ivoire ne comprennent toujours pas le mutisme des autorités. C’est pourquoi, ils ont au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce jeudi 24 septembre, au CHU de Yopougon, décidé de durcir le ton.

C’est avec beaucoup de fermeté que les agents de santé ont reconduit leur mot d’ordre de grève qui prolonge ainsi leur mouvement de cinq jours, et ce, du 24 septembre au 29 septembre prochain.

Ils ont décidé de la suppression, dans toutes les formations sanitaires et centres de santé de Côte d’Ivoire, du service minimum qu’ils assuraient jusqu’ici. Seuls les quatre CHU (Bouaké, Cocody, Treichville et Yopougon) pourront encore en bénéficier.

Ainsi, les blocs opératoires, la réanimation, le bloc néonatologie et les salles d’accouchement des CHU sont concernés par le service minimum.

il faut ajouter à la liste l’Institut de cardiologie d’Abidjan, l’unité de prélèvement du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), l’unité d’hémodialyse du SAMU et le bloc opératoire de l’IRF d’Adzopé.

« La grève est suivie à 100%, ici à Abidjan comme à l’intérieur du pays », a indiqué Boko Kouaho, secrétaire général du syndicat national des infirmiers de Côte d’Ivoire (SYNICI).

Cependant tôt le matin, des poches de résistances s’étaient manifester dans certains centres de santé dont principalement la PMI de Yopougon. Alerté, les représentants des quatre syndicats engagés dans la grève s’y sont dépêchés. Sur place, ils ont constaté qu’il s’agissait d’un déficit de communication entre les agents de santé et leurs différents syndicats. Lles choses sont rentrées dans l’ordre après quelques explications. Au cours desquelles, les responsables syndicaux ont demandé à leurs collègues de ne pas rester à la maison. Mais de se rendre dans leurs différents services pour faire le piquet de grève. « C’est sur le terrain que tout se passe. Chers amis, je vous exhorte donc à venir pendant toute la période de la grève pour démonter notre engagement », a martelé Boko Kouaho devant ses collègues de la PMI de Yopougon.

Messages

  • Bonjour Michel, je ne connais pas l’origine de cet article mais je ne crois pas qu’il soit favorable au point de vue des travailleurs en lutte. veux tu me faire une liste de 10 choses que les socialistes on fait de mauvais quant Mitterrand etait au pouvoir et qui ont contribuer a la degradation de la societe, des conditions de vie des travailleur ou encore pour perpetuer le systeme capitaliste et l’imperialisme francais en Afrique. ce serait pour argumenter la discution avec un contact qui se dissait socialiste. merci.

  • je demande que tu me donne une dixaine d’argumantations de ce qu’on fait les socialistes ( qui ont contribuer a la degradation de la societe et aux condition de vie des travailleurs ainsi que leus responsabilites dans la situation que nous vivons aujourd’huie) quand ils etaint au pouvoir durent les deux mandat de mitterrand. Mais tu ne me cite que le cas du Runanda. C’est bien mais j’ai besoins de exeple concret sur le plan national. je voie encore mon gare cette semaine. merci.

    • BONJOUR monsieur moi c’est moshé cher ami londonien, peux-tu te donner un nom pour net afin de signer tes communications pour continuer a discutés. mais je voulai juste vous dire que pour moi, l’inexistance d’une droite ou d’une gauche et tout ce qu’il font est dans une structure social qui un état .ce que je veu dire est que bongo, bagbo, miterand, blair,moussa traore et ses succeurs,les roi saoudiens et d’autre dictateurs,les pharaonnes egiptiens des rois par tout sur la terre passé et présent kenedi etc etc on tous des choses en commun c’est pour moi l’appartenance a une clsse social, servir la classe social dominante par le feu et le sang,en guerre permanent contre les masses laborieuses donc les travailleurs qui se battent pour leurs afranchissement depuis des milliesannés dans le cadres de revolte ou même souvent profondément révolutionnaire,etc etc donc selon moi orienté ou tenté d’onriienté la refléxion des personnes qui veulent tenté de comprendre le fonctionnement des états et leurs cortèges de crimes incalculables est de comprendre quelle est le role d’un états ? comment un moment donnée dans la société humaine les états sont apparuent ? et du coup ça se vera que c’est des serviteurs des classe dominant et non un problème de gauche ou de droite partout sur le globe terestre. JE comprend que des personnes veulent savoir spécifiquement sur mitérand et compagnie mais je ne me contenterai pas de discuter que sur mitérand sauf s’il affichent leurs limites et ne veulent plus en savoir+ il ya dans le site quelques part ou un proche D’OBAMA dit clairement je site<>je pense q’il en dit long se gars là. voila merci beaucoup pour tes interventions plus qu’itérréssantes sur le site .merci mille fois.porte toi bien. a +sur d’autre sujets merci. n’oubli jamais que le site est un outils de classe hor paire pour comprendre en lisant certains articles et réagir là dessus.merci et bon courage.

  • ous les deux présidences de Mitterrand, de 1981 à 1995, les attaques n’ont pas manqué contre la classe ouvrière. Dès 1982, le gouvernement Mauroy a organisé le blocage des salaires et interdit d’indexer ceux-ci sur le coût de la vie. Pendant ce temps-là, l’impôt sur les bénéfices des sociétés, qui était de 50% sous Giscard, passait à 45% en 1986, avant que le gouvernement Jospin-Fabius ne décide de le ramener à 33% en 2000.

    La politique menée par les socialistes sous Mitterrand déçut à tel point l’électorat populaire que la majorité élue en 1981 fut battue aux élections législatives de 1986, comme celle issue des urnes après la réélection de Mitterrand en 1988 fut laminée aux élections législatives de 1993. À chaque fois la gauche prépara le terrain pour un retour de la droite, qui elle-même, par son cynisme et sa morgue envers le monde du travail, permit au PS de se refaire une virginité. C’est ce que les commentateurs appellent « l’alternance », mais une alternance dans laquelle ce sont toujours les possédants qui sont les gagnants, et les classes populaires les perdantes.

  • Qui a réhabilité le fascisme français de Vichy ?

    Qui avait été décoré par lui ?

    Qui a développé la guerre coloniale d’Algérie ?

    Qui a organisé, armé, financé les bandes fascistes du Rwanda ?

    Qui a soutenu la dictature de tous les pays d’afrique et du maghreb ?

    Qui s’est attaqué le premier aux retraites à la sécu à l’emploi aux salaires ?

    Mitterrand !

  • Oui Miterrand et les socialister Francais en particulier et europeeen en general ont profiter de leur reputation partis proche des syndicats de travailleur pour ratatine le petit peuple.
    Il ont fait autant de mal a la societe que la droite.

    J.B london

  • Grève des infirmiers et sages femmes : VERS UN BLOCAGE TOTAL DU SYSTEME SANITAIRE

    Après dix jours de grève les infirmiers et sages femmes de Côte d’Ivoire ne comprennent toujours pas le mutisme des autorités. C’est pourquoi, ils ont au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce jeudi 24 septembre, au CHU de Yopougon, décidé de durcir le ton.

    C’est avec beaucoup de fermeté que les agents de santé ont reconduit leur mot d’ordre de grève qui prolonge ainsi leur mouvement de cinq jours, et ce, du 24 septembre au 29 septembre prochain.

    Ils ont décidé de la suppression, dans toutes les formations sanitaires et centres de santé de Côte d’Ivoire, du service minimum qu’ils assuraient jusqu’ici. Seuls les quatre CHU (Bouaké, Cocody, Treichville et Yopougon) pourront encore en bénéficier.

    Ainsi, les blocs opératoires, la réanimation, le bloc néonatologie et les salles d’accouchement des CHU sont concernés par le service minimum.

    il faut ajouter à la liste l’Institut de cardiologie d’Abidjan, l’unité de prélèvement du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), l’unité d’hémodialyse du SAMU et le bloc opératoire de l’IRF d’Adzopé.

    La suspension ou la levée de ce mot d’ordre est subordonné, à en croire, la lettre que les quatre syndicats (SYNICI, MIDECI, SYFACI et SYNFCI) ont adressé au ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, à la signature effective du décret portant sur "un profil de carrière clair, complet et motivant."

    Aussi, insistent-ils sur la définition d’une nouvelle grille indiciaire, l’octroi d’une indemnité contributive au logement et l’adoption de la loi sur l’ordre des sages-femmes.

    L’assemblée a salué la détermination des infirmiers et sages femmes qui ont bien suivi la grève à Abidjan et à l’intérieur du pays.

    Par ailleurs, l’assemblée a déploré la mise à l’écart des syndicats dans la composition et la conduite des travaux de la commission de travail sur le dossier concernant leur profil de carrière.

    Pour l’heure, elle a exprimé son indignation face à l’attitude du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi qui s’apprêterait à procéder à la suspension de leurs salaires. Si le ministère devait en arriver à cette situation, les infirmiers et sages femmes de Côte d’Ivoire se disent déterminer à aller au blocage total du système sanitaire en supprimant le service minimum.

    Entamée le 10 septembre pour cinq jours, ce mouvement de grève avait été déja reconduit poiur une durée de cinq jours qui s’achève vendredi.

    CHEICKNA D Salif

  • Hier matin, au Lycée Classique d’Abidjan (Lca) à Cocody, des enseignants grévistes venus déguerpir leurs collègues et élèves qui faisaient cours ont été molestés par les éléments de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Mian Augustin, le Secrétaire général de la Fesci en effectuant sa tournée dans les écoles pour vérifier le suivi de son mot d’ordre, a fait une escale au Lca aux environs de 10 h. Après un bref état des lieux fait par le Proviseur du Lycée, Kouamenan Bossom Albert, le Sg de la Fesci a eu un bref échange avec les professeurs et les élèves qu’il a félicités pour avoir suivi ses instructions. « On vous soutient et on prendra les dispositions nécessaires pour votre sécurité car nous avons appris qu’il y a des professeurs qui font déguerpir les élèves et enseignants. N’hésitez pas, si vous le pouvez, à chasser les professeurs qui voudraient vous déguerpir. On évitera ainsi les résultats catastrophiques de cette année scolaire », a-t-il affirmé. A 11h 35 mn, des professeurs grévistes ont fait irruption dans l’établissement pour tenter de faire sortir les élèves et enseignants qui faisaient cours. Mais c’était mal connaître les éléments de la Fesci présents sur les lieux. Ces derniers s’en sont pris aux visiteurs indésirables, les ont lynchés avant que les enseignants bastonnés ne prennent leurs jambes à leur cou. « Les professeurs ne doivent pas faire sortir les élèves de cette manière. On ne peut pas menacer ainsi la sécurité des élèves et celle des enseignants ainsi que l’année scolaire. Nous ne saurons tolérer cela », s’est justifié Mian Augustin. Au Collège Moderne de Cocody, les salles et la cour étaient vides au passage de notre équipe de reportage. Preuve que la grève y est suivie. Selon Mme Lépké, directrice de l’établissement, les enseignants étaient présents et avaient commencé les cours lorsqu’ils ont été expulsés par des individus. « Les élèves et enseignants étaient présents et avaient commencé à faire cours jusqu’aux environs de 10 h, lorsque des professeurs du lycée technique ont fait irruption ici pour demander aux élèves de sortir. Ce n’est pas normal que cela continue alors qu’une première moitié de l’argent a été versée. Il faut qu’ils soient honnêtes avec eux- mêmes et qu’ils mettent de l’eau dans leur vin », a-t-elle souhaité. Au Lycée Ste Marie de Cocody, même décor. Les salles de classes sont restées vides. Les élèves préfèrent rester, par mesure de prudence, aux abords de l’école. Une attitude qu’explique une source introduite. « Des professeurs grévistes sont venus ce matin (Ndlr) menacer nos professeurs et élèves qui faisaient cours. Ils ont donné 5 secondes à nos élèves pour débarrasser le plancher. Pour la sécurité des élèves, nous avons préféré laisser ceux-ci partir », explique-t-elle. Mais, selon un professeur du Lycée Ste Marie qui a requis l’anonymat, les récriminations contre les enseignants sont infondées. « Le mercredi 11 novembre, le directeur de la fonction publique a écrit au collectif des syndicats, au nom du ministre, pour dire qu’il ne pourra pas payer l’argent à la fin du mois. Les gens colportent des rumeurs sur nous, on n’a reçu aucune moitié d’argent et tant qu’on ne nous donne pas l’argent, nous continuerons la grève », explique celui-ci

    Napargalè Marie

    • Suite à la décision du gouvernement de la mise sous contrôle des salaires des responsables du mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique, le mouvement, réuni hier lundi 30 novembre en assemblée générale, à la bourse du travail a décidé de poursuivre la grève jusqu’au positionnement intégral des nouveaux salaires. "Pas de réel reclassement, pas de cours" ainsi en a décidé l’assemblée générale qui a mobilisé 3481 délégués venus d’Abidjan et de l’intérieur. Les enseignants exigent en plus, "le remboursement de la somme de 5.000fr (soit 150 millions) perçue intégralement par le ministère de la Fonction publique et de l’emploi, pour une prétendue accélération du travail, la démission des ministres Hubert Oulaye et Bleu Lainé pour escroquerie intellectuelle, morale et financière". C’est la réponse des enseignants au communiqué du conseil des ministres du 26 novembre dernier, lu par Amadou Koné, Ministre de l’Intégration. Il s’agit pour le mouvement, d’apporter "au gouvernement la réponse la plus expressive qui soit : Pas de réel reclassement, pas de cours" a précisé Soro Mamadou, porte-parole du mouvement avant d’ajouter :"le gouvernement fait de la manipulation et ce, parce qu’au regard de la grille du décret 2009-208 du 29 juin2009, aucun enseignant ne voit sa position indiciaire, puisque cette disposition est inexistante parce qu’en réalité, les enseignants du secondaire n’ont pas été reclassés dans les grades A3 et A4". Selon lui, le communiqué du gouvernement est un mensonge et une escroquerie intellectuelle. "Cela fait sept ans que nous courons après ce profil de carrière, il nous faut en finir une bonne fois pour toutes. Il y a un temps pour se montrer digne. Il n’y pas de demi reclassement. Nous voulons l’intégralité du reclassement". Pour le mouvement, "toute cette action vise à amener l’Etat dans la légalité en respectant le décret du 29 juin signé des mains du chef de l’Etat Laurent Gbagbo, payer l’intégralité du reclassement". Revenant sur la légalité de la grève, il a dit ceci : "la grève est belle et bien légale parce que le 29 juin 2009 dernier, le mouvement n’avait fait que suspendre son mot d’ordre après la signature du décret. Sa levée n’interviendrait qu’une fois le reclassement achevé. Simple question d’éthique syndicale" a fait savoir Soro Mamadou.

      Jean Prisca

    • Les mesures de répression annoncées par le gouvernement sont effectives depuis le lundi 30 novembre 2009. Sept (7) enseignants grévistes qui ont voulu perturber les cours à Cocody été mis aux arrêts hier puis écroués à la Préfecture de Police au Plateau. Trois des grévistes interpellés ont été ligotés par des éléments de la Fesci avant d’être livrés aux policiers du CECOS.

      La tension est montée d’un cran hier au Lycée classique de Cocody et au lycée Jeunes Filles Sainte-Marie. Cette situation fait suite à des heurts entre des éléments de la Fesci qui se sont érigés en force de protection des enseignants non grévistes contre ceux chargés de les déloger pour faire respecter le mot d’ordre de grève décrété depuis plus d’une semaine par le Mouvement des Syndicats du Secondaire Général et du Technique. Les élèves de la Fesci opposés à la paralysie des cours dans leur école se sont rués sur les enseignants grévistes. Mis en minorité, certains vont rebrousser chemin. Quand d’autres qui n’ont pu échapper aux élèves furieux ont été tabassés. Trois d’entre les grévistes ont même été ligotés avant d’être livrés aux éléments du Gl Guiai Bi Poin, Commandant du Cecos. Bamba Adama, professeur Capcm de Sciences Physiques au lycée moderne d’Andokoi et son camarade Yéo, professeur Capcm de Mathématique au lycée municipal d’Attécoubé n’ont eu la vie sauve que grâce l’arrivée des éléments du Cecos. Le troisième enseignant ligoté par des élèves dont nous n’avons pu avoir l’identité a été pris vers le lycée Sainte Marie. Les écoles de Cocody qui comptent parmi les établissements d’excellence du pays sont ouvertes en dépit de la grève qui paralyse les cours au secondaire général et au technique. D’où la mise sur pied d’un comité de vigilance et d’action pour perturber les cours. Ce que la Fesci selon Mian Augustin ne laissera pas faire. « Nous assumons. Que ceux qui ne veulent pas enseigner, restent à la maison mais qu’ils ne viennent pas nous défier en menaçant les enseignants consciencieux », a-t-il précisé au téléphone.
      Informés de cette arrestation, les leaders du collectif des syndicats grévistes se sont rendus à la Préfecture de Police où ils ont signifié bruyamment leur mécontentement. « Cette arrestation arbitraire va entraîner une radicalisation de la grève. Cette manœuvre d’intimidation ne va nullement tiédir notre ardeur à revendiquer l’application intégrale du décret portant reclassement des enseignants. Pas de réel reclassement, pas de cours. Toute autre manœuvre d’intimidation ne donnera rien si ce n’est que l’enlisement sur le terrain », a expliqué Soro Mamadou. Non sans signifier qu’une assemblée générale s’est tenue dans la matinée à la bourse de travail de Treichville. Entre autres décisions, la rencontre a décidé de « la continuité de la grève jusqu’au positionnement des nouveaux salaires, la démission des ministres Bleu Lainé et Hubert Oulaye pour escroquerie morale, intellectuelle et financière et le remboursement à chaque enseignant du secondaire de la somme de 5000 F perçue irrégulièrement par le Ministre de la Fonction Publique pour une prétendue accélération du travail ».

      M.T.T

  • Les grèves se sont multipliées pour les salaires en Côte d’Ivoire : éducation, justice, santé, ...

    Laurent Gbagbo reste ferme et refuse toute augmentation sous prétexte de sortie de crise.

    Selon le président ivoirien, les grèves à répétition sont de nature à plomber le processus de sortie de crise. "Je choisis la Côte d’Ivoire pour un corps de fonctionnaires." a-t-conclu.

    Le 16 décembre 2009, invité des rédactions du quotidien pro-gouvernemental, Fraternité Matin, Laurent Gbagbo avait indiqué que dans la période 2003-2009, 83 mouvements de grève avaient été déclenchés dans le pays.

    En novembre et décembre 2OO9, le front social ivoirien était en ébullition avec des grèves dans le secteur de l’éducation, de la santé et de la justice.

    Le gouvernement avait alors pris alors des mesures de suspension de salaires à l’encontre des grévistes. Justifiant cette mesure, devant le corps diplomatique, Laurent Gbagbo a précisé que le droit de grève induit aussi le droit de ne pas recevoir de salaire, si l’on n’a pas travaillé.

    Mais, pour avoir détruit le pays, ce président mérite quel salaire ?

    • Face au corps diplomatique et en réponse au message délivré par le nonce apostolique, doyen du corps diplomatique, le chef de lEtat Laurent Gbagbo sest encore une fois prononcé sur les récentes grèves qui ont secoué tout récemment le front social. Alors quon croyait les différends avec les syndicats définitivement réglés avec la médiation engagée par les religieux, le président Laurent Gbagbo a marqué sa détermination à en découdre farouchement avec tous les travailleurs qui seraient tentés de réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il a soutenu avec hargne quil ne déboursera pas un seul centime pour un corps de métier. Par ailleurs, il sest prononcé sur lavancée du processus électoral en loccurrence la gestion du contentieux électoral. Nous vous proposons de larges extraits de ses propos tenus hier. Les récents remous sociaux " (…) Cela fait bientôt dix ans que je suis président, nous avons eu 83 grèves et 18 mois non œuvrés. Si on totalise les jours de grève, ça fait 18 mois. Quand je prends des décisions, les grévistes sont un peu surpris. Je voudrais expliquer que la démocratie, cest la liberté. Mais, il ny a pas de liberté sans limite. La démocratie autorise les grèves, mais la démocratie autorise aussi le patron à couper les salaires de ceux qui décident daller en grève. Ce qui fait que quand on va en grève, quon sache quon va avoir le salaire coupé. La démocratie fait cela parce que sil ny pas dinstrument de rétorsion, il ny aura pas de travail. Parce que chaque être humain aimerait bien rester tranquille à la maison sans travailler et être payé. Jai rencontré un ami Européen qui me disait quil ny a quen Afrique où les gens font la grève, ils ne travaillent pas et puis on les paye. Alors dans nos lois, celui qui fait la grève, on doit couper son salaire. Ici, quand on coupe le salaire de celui qui ne travaille pas, cest comme si on est contre lui. Moi qui vous parle, jai participé à au moins 10 grèves quand je travaillais. Mais à chaque fois, on a coupé mon salaire. Et je nai jamais fait de dérogation pour aller demander quon rétablisse mon salaire. Parce que cest en connaissance de cause quon entre en grève. Donc il faut que les Ivoiriens comprennent que le droit de grève est assorti du droit de ne pas avoir de salaire. Le salaire est la contrepartie du travail quon fait. Si on ne travaille pas, on nest pas payé. Il faut que cela soit compris par tout le monde. "

      Hausse des salaires

      " Il y en a qui disent il faut quon augmente les salaires. Je naugmenterai rien et je voudrais le dire très solennellement ici. Je naugmenterai rien. Pourquoi ? Parce que jai trouvé un endettement excessif, 6400 milliards de dette de la Côte dIvoire, cest trop. Nous étions amené à payer les services de la dette de 700 milliards par an. Nous travaillons aujourdhui avec le gouvernement pour que cette dette soit réduite. Nous avons fini la première partie qui consistait à serrer la ceinture pour payer un peu à la Banque mondiale (108 milliards) et à la Bad (100 milliards). On a fait des efforts. Ils ont été très durs mais on a passé le cap. On a discuté, nous avons atteint le point de décision, mais cela ne veut pas dire quon a annulé la dette. Cela veut dire que maintenant, nous avons des efforts à faire pour quon annule la dette. Et on nous surveille. Notre masse salariale a doublé depuis que je suis au pouvoir. Tous les corps de ladministration ont vu leur pouvoir dachat augmenter. Il ny a pas un seul qui na pas vu son pouvoir dachat augmenter. Jai été juste et jai été généreux. Jai été généreux parce que javais de quoi à être généreux. Maintenant, pour que je sois encore plus généreux, il faut quon me retire totalement de la dette, cest-à-dire il faut que jatteigne le point dachèvement.

      Lorganisation des élections " Jai dit et je répète quil faut que nous aidions le président Beugré Mambé lui-même, mais toute la Cei à aller vite. Aujourdhui, jajoute quil faut aller vite mais il faut aller bien. Dans la Constitution, le mandat présidentiel est de 5 ans. Moi, jai été élu une fois et ça fait 10 ans que je suis président. Cest quil y a quelque chose, quil y a eu problème. Si on ne tient pas compte de ce problème, on ne fait rien, on ne bouge pas. Dans la Constitution, un mandat normal est de 5 ans. Moi pour une élection, jai deux parts. Il y a un problème. Evidemment, ces deux parts sont constitutionnelles donc je ne les ai pas volées. Même si je ne les ai pas volées, il nous faut retomber dans la normalité. Mais, pourquoi il y a un problème. Il y a un problème parce que des Ivoiriens ont estimé quils étaient laissés pour compte, quils navaient pas de carte didentité, quon ne soccupait pas deux, quon ne les considérait comme des Ivoiriens. Moi-même, en tant que député et secrétaire général du Front populaire ivoirien à lépoque, je suis allé faire ma tournée dans le nord, plus précisément à Minignan, quelquun ma dit dans son discours, "M Gbagbo, si vous pouvez nous aider, aidez-nous. Nous ne sommes pas des Guinéens mais la Côte dIvoire nous a oubliés". Je noublierai jamais cette phrase. Cest une interpellation et cest lun des fondements de la guerre que nous avons connue. Donc il ne faut pas se contenter de crier " on va aller aux élections, on va aux élections " mais ceux qui seront inscrits sur les listes électorales recevront en même temps leur carte didentité. Donc les organisateurs des élections ont en même temps sans le vouloir une compétence détat civil. Or ces derniers temps, partout, partout, partout des Ivoiriens se plaignent quils ont été identifiés mais quils ne sont pas inscrits sur les listes. Après le travail de la Sagem et de lIns, après que le premier ministre et moi-même nous leur avons demandé de faire un effort pour retrouver les Ivoiriens, ils ont fait un premier effort puis un deuxième, on a affiché 1 033 000 personnes quon narrivait pas à retrouver. On est passé au croisement physique, il marche bien. Et je crois quon aurait dû le commencer plus tôt. Mais il y a beaucoup dIvoiriens qui ne sont pas encore dessus. Si notre volonté, cest que tous les Ivoiriens soient inscrits dessus, il faut quon le dise et moi je le dis. (...) Donc, il faut quon travaille vite mais quon travaille bien. Aujourdhui, quand on fait le point avec les rapports de police, les rapports des préfets, les rapports des gendarmes que je reçois, on est dans certains coins à 40%, quand cest beaucoup 45% peut-être, 30%, 15%. On ne va pas aller aux élections comme ça. Et on ne va pas régler le problème qui nous a amené la crise comme ça en adoptant une solution bancale. On a trop souffert. On a enduré beaucoup de temps, 10 ans. Et on a englouti des milliards. Ces milliards auraient dû servir à construire des dispensaires et des écoles. Mais on a payé, il faut que le travail se termine bien. Donc je voudrais dire à mes amis de la Cei, au premier ministre surtout qui est, au nom de lexécutif, celui qui parle avec la Cei, de faire un dernier effort pour que la fin ne gâte pas le tout. Tous les Ivoiriens ont fait beaucoup defforts. Nous avons passé beaucoup de temps. Nous avons parlé beaucoup. Mais il faut absolument que la fin ne gâte pas le tout. Il faut que ce qui reste à faire soit bien fait. Il faut que les Ivoiriens soient inscrits pour quils votent et pour quils aient leur carte didentité. Pour quun Ivoirien ne dise plus quon ne soccupe pas de lui. Il faut que les étrangers sortent de la liste. (...) "

      Propos recueillis par Paul Koffi

    • GRÉVES EN COTE D’IVOIRE

      Laurent Gbagbo, a tenu, hier face aux milliers de dockers qu’il a reçus au palais présidentiel, au Plateau dans l’après-midi. Venus en grand nombre, certainement pour entendre le Président de la République leur donner raison dans les palabres qui les opposent au patronat, les dockers se sont vus opposer des vérités relevant le caractère intempestif des grèves qu’ils mènent au port d’Abidjan, depuis près de deux ans. « Vous faites trop de grèves inutiles et nocives qui mettent en péril l’économie de la Côte d’Ivoire. Je ne peux pas accepter cela. J’ai accepté de vous recevoir pour vous dire que les arrêts intempestifs de travail ne sont pas bons... Faites attention.

      Ne faites pas comme cet enfant, qui, fâché avec sa mère, met le feu à la case, mettant ainsi toute la famille dehors, la rendant alors mendiante toute une année », leur a-t-il reproché, entre autres, pour leur montrer la nocivité de leurs débrayages pour l’économie dans la mesure où leur sphère de travail se situe dans les ports, véritables pôles économiques du pays.

      Il leur a rappelé que le port de San Pedro est le premier port mondial d’exportation du cacao Et que le reste des activités économiques de la Côte d’Ivoire se fait au port autonome d’Abidjan. De plus, c’est dans ce dernier port que la douane récolte 90% de ses recettes qui, soit dit en passant, ont servi à payer les salaires des fonctionnaires. Aussi demande-t-il aux dockers de comprendre le caractère vital du port dans l’économie de la Côte d’Ivoire... Il ne veut surtout pas qu’ils réduisent à néant les efforts du directeur général, Marcel Gossio pour repositionner le port dans les pays de l’hinterland. Une mission pour laquelle il l’a toujours encouragé.

      En tout cas, le Président de la République a invité les dockers à tourner le dos à la grève qui n’est que « la dernière étape quand les discussions ont échoué ».

      S’agissant des revendications à la base des fréquentes grèves, il les a rassurés que la réforme qu’ils réclament pour leur statut sera faite. D’où son accord pour la mise en place d’une commission de travail d’une dizaine de membres, en vue de cette réforme. Elle sera composée des représentants du Président de la République (président de la commission), des ministres de l’Economie et des Finances, des Transports, de la Fonction publique et de l’Emploi, des Infrastructures économiques, du port d’Abidjan, du port de San Pedro et des dockers. Le Président Gbagbo invite les dockers à prendre part aux travaux de cette commission en toute intelligibilité dans une atmosphère de sérénité. Mais autre vérité importante, en attendant qu’un autre statut soit mis en place, les dockers continueront à être rémunérés sur la base du statut actuel. C’est-à-dire celui institué par le décret de 1999. Le Président le leur a signifié clairement.

      Au chapitre des revendications, le porte-parole du Cndd (principale organisation syndicale des dockers), Atsé Ayékoué Jean, a également, la création d’une structure autonome de gestion des dockers séparée du syndicat des entreprises manutentionnaires des ports d’Abidjan et de San Pedro (Sempa).

      Face aux dockers particulièrement excités et très bruyants, hier, il y avait le patronat représenté par le président et le directeur général du Sempa, Issouf Fadiga et Simon Yoman, le directeur général du port, Marcel Gossio et de nombreux responsables de sociétés de la plate-forme portuaire d’Abidjan.

      Alakagni Hala

    • LES GREVES SE MULTIPLIENT DANS TOUS LES SECTEURS EN COTE D’IVOIRE :

      APRES EDUCATION, SANTE, JUSTICE, TRANSPORTS ... EAU ET ENERGIE

      La grave crise sociale qui secoue la CIE et la Sodeci à la suite d’un licenciement jugé abusif de plusieurs agents protégés par la loi (responsables syndicaux) connaît un rebondissement. Avec l’annonce d’une grève illimitée par la Fédération syndicale des travailleurs de l’eau et de l’énergie (FESENE). “Que la population prépare des fûts pour recueillir de l’eau et des lampes tempêtes pour s’éclairer”. Voici ce que conseille aux populations la Fédération syndicale des travailleurs de l’eau et de l’énergie (FESENE). La FESENE qui, dans un document confidentiel, à rendre public aujourd’hui, annonce une grève illimitée « après sept longs mois de patience faits de tensions, de déboires, de rebondissements et d’incertitudes ». Le document baptisé Déclaration N° 3 relative à la reprise de la grève, signé du secrétaire général Yao. K François et du vice-secrétaire général Bilé Amon Gabriel, motive bien la grève. Mais reste muet sur la date de son entrée en vigueur. “Face à l’intransigeance et à l’entêtement ridicule de Zadi Kessy Marcel et des dirigeants du groupe CIE-Sodeci, de faire de l’ingérence dans les affaires syndicales, de violer consciemment les lois de ce pays, de défier les autorités ivoiriennes, d’embrigader et d’infantiliser les travailleurs de la CIE et de la Sodeci… Face à l’impuissance de l’inspection du travail et des lois sociale, d’obliger l’employeur à réintégrer les travailleurs protégés suspendus ou licenciés illégalement, ne disposant pas pour ce faire d’un pouvoir coercicif… Face à l’insuffisance des actions gouvernementales, certes importantes, à travers les trois ministres en charge du dossier, avec le conflit s’enlisant… La FESENE a décidé de la levée de la suspension de son mot d’ordre de grève intervenue le 26 mars 2009”, égrène le document dont les auteurs “appellent tous les militants et en particulier tous les travailleurs actifs ou retraités des secteurs de l’eau (Sodeci) et de l’électricité, CIE, Anare, Sogepie, Sopie, Ciprel et Azito à entrée en grève illimitée jusqu’à satisfaction des revendications de la FESENE ». Pour les responsables de la fédération syndicale, seule cette lutte peut libérer les travailleurs des deux entreprises, mais aussi leurs énergies en vue d’un développement profitable à tous. « C’est pour mettre fin à l’hégémonie d’un individu qui se prendrait pour un demi-dieu, pour faire respecter les lois de ce pays et les autorités ivoiriennes », poursuit la déclaration.

      C’est le 11 mars dernier que la FESENE a déposé un préavis de grève portant sur plusieurs revendications. Ce sont notamment la réintégration des travailleurs protégés (15) suspendus ou licenciés en violation des dispositions législatives en vigueur, l’audit et le transfert de la gestion aux travailleurs de leurs différents fonds « gérés d’autorité et de façon opaque par les dirigeants du groupe CIE-Sodeci et évalués à plus de 10 milliards de FCFA”, la mise en application de la consommation plafond obtenue depuis le 12 avril 2006 et l’intégration du sursalaire au salaire de base.

  • Si tous les divers représentants des hauts bourgeois qui se sont succédé à la tête de l’Etat jusqu’en 2000 ont tous eu leurs lots de scandales et de pratiques antirépublicaines, avec le pouvoir Fpi en place depuis 2000, on peut dire aujourd’hui que la coupe est pleine.
    Avec l’affaire dite Tagro / Koulibaly, opposant le Ministre de l’Intérieur au président de l’Assemblée nationale, tous deux, pontes du Fpi, ce régime est totalement discrédité. En effet, l’affaire opposant ces deux personnalités est révélatrice des deux maux qui caractérisent le pouvoir des refondateurs depuis leur arrivée à la tête de l’Etat en 2000, à savoir : d’une part détournement massif des deniers publics et gabegie ; d’autre part corruption et assujettissement de l’Etat.
    I) Détournement de deniers publics et gabegie.
    Ces faits transparaissent non seulement à travers les révélations faites par les acteurs eux-mêmes lors d’une explication au sommet dans leur parti ; mais également à travers l’objet d’une saisine du procureur Tchimou par le président de la République. Morceaux choisis :
    1. Dans les révélations faites par lui, Monsieur Tagro affirme : « que contrairement au président de l’Assemblée nationale qui utilise son budget de souveraineté (celui de l’Assemblée nationale) pour gonfler son compte en banque, lui utilise son argent pour corrompre des gens pour les envoyer au Fpi afin de voter pour Laurent Gbagbo (L’Expression n° 288 du lundi 14 juin 2010.). » En outre, il a reconnu que « en trois ans, plusieurs milliards sont passés entre ses mains, mais qu’ils ont été investis dans le parti (L’Expression n° 288 du lundi 14 juin 2010.) »
    2. Dans sa saisine adressée au procureur Tchimou, le président de la République demande à celui-ci de déterminer les responsabilités du ministre de l’Intérieur concernant :
    a) les fraudes et la corruption sur les concours d’entrée à l’école de police ;
    b) la gestion financière des éditions 2007, 2008, 2009 du Hadj ;
    c) la gestion financière des indemnisations dans l’affaire des déchets toxiques ;
    d) les commissions qui auraient été perçues dans l’affaire Sagem par le Ministre Tagro et notamment le Premier ministre.
    La seule évocation de ces faits montre qu’au sommet de l’Etat, c’est le règne de l’enrichissement illicite et de la gabegie. En effet, Monsieur Tagro ne fait rien d’autre qu’accuser le président de l’Assemblée nationale de puiser pour son propre compte dans le budget de l’Assemblée nationale. Il reconnaît en même temps que lui aussi fait pareil puisqu’il affirme qu’en trois ans des milliards de Fcfa sont passés entre ses mains et qu’il les utilise pour le Fpi. D’où viennent ces milliards ? Le ministre n’en souffle pas un traître mot. C’est ce même type de révélations que nous donne l’objet de la saisine du procureur par le président de la République ; à savoir (ce que le peuple savait depuis longtemps) que la fraude et la corruption sont pratiques courantes pour entrer à l’école de police. Cette saisine nous apprend également que depuis 2007, la gestion du Hadj par l’Etat fait l’objet de malversations ; que des gens se sont abondamment sucrés dans l’affaire des déchets toxiques ; que des milliards de pots-de-vin ont été versés par la Sagem-Sécurité à des personnalités haut placées pour avoir le marché de la confection des cartes d’électeurs et des cartes d’identité nationales. Voilà les derniers hauts faits du régime en place et qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue des méfaits d’un régime qui se dit socialiste ; un régime corrompu et vorace qui se nourrit de la sueur et du sang des travailleurs et du peuple.
    II) Corruption et assujettissement de l’Etat à leur parti.
    A Mamadou Koulibaly l’accusant de vendre les postes du concours de police, Tagro indique : « que depuis sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur, il réserve chaque année 2/3 des places à la police aux militants du Fpi... que c’est Konaté Navigué, directeur des affaires politiques de son ministère et secrétaire national de la jeunesse du Fpi, qui est chargé du dispatching des places à l’école de police…(lequel) confirme les propos de Tagro en énumérant, chiffres à l’appui, le nombre de places qu’il octroie à la Première dame, Simone Gbagbo, à Affi N’Guessan, à Sokoury Bohui… et à tous les autres (L’Expression n° 288 du lundi 14 juin 2010.) ».
    Tout cela montre à quel point la corruption est devenue une gangrène chez ceux qui nous gouvernent ; mais encore et surtout que le Fpi est en train de constituer depuis longtemps au sein des forces de défense et de sécurité, une force armée privée, une garde prétorienne à son service ; vidant ainsi de son contenu, la mission républicaine assignée à ces forces. Après de telles révélations, on comprend mieux pourquoi une frange des forces de défense et de sécurité n’hésite pas à réprimer dans le sang toutes les formes d’expression de mécontentement du peuple que sont les grèves, marches… pourtant reconnues par la Constitution.
    Le peuple de Côte d’Ivoire est prévenu. Le régime du Fpi, contrairement à ses beaux discours sur la bonne gouvernance et la démocratie, est un régime de prédateurs et ne mérite aucune considération de la part du peuple.
    Le peuple travailleur a plus que jamais besoin d’ériger partout des comités d’ouvriers, des comités de paysans, des comités des autres travailleurs, des comités de femmes, de comités de jeunes.

  • La côte d’ivoire et tous les autres pays d’Afrique francophone (17 pays), célèbrent le cinquantenaire des indépendances. Elles ont accédé à la souveraineté nationale et internationale en 1960. Pour la Côte d’Ivoire, la toute première célébration fut faite le 07 août de la même année. Pendant ces cinquante (50) années d’indépendance, la vie de notre pays a été rythmée par des remous politiques certes, mais également par des mouvements syndicaux. Il faut noter en effet, qu’à un moment donné de notre histoire, aussi bien pendant la décolonisation que pendant la période post coloniale, les syndicats ont été un maillon décisif pour l’accession des territoires d’outre-mer à l’indépendance, au regard de la convergence de vue des syndicats et des politiques. Mais la nature des relations sera autre lors de la gestion des pays aux lendemains des indépendances, au regard des intérêts. Il convient de se rappeler cet aspect palpitant de notre histoire. Nous voulons nous souvenir car, comme le dit le malien SIDI YAYA, « souviens-toi ! Le souvenir est plein d’enseignements utiles ; dans ses replis, il y a de quoi désaltérer l’élite de ceux qui viennent BOIRE ». Il est donc indispensable de fouiller les replis des souvenirs de l’histoire du syndicalisme africain pour tenter de comprendre la gestion actuelle des pouvoirs. L’histoire de la naissance du SYNESCI nous servira de levain à cette analyse du syndicalisme africain voire mondial pour appréhender à sa juste valeur, ce que les pouvoirs publics ont fait du syndicalisme dès leur accession à la Magistrature suprême.
    En effet, tout le monde sait aujourd’hui, depuis le 30 avril 1990, avec le multipartisme, que les remous politiques sont différents des manifestations syndicales. Mais en était-il ainsi de 1960 à cette date ?
    En fait, jusque dans les années 1980, la formation syndicale la plus en vue alors, le SYNESCI, a posé des actes. Tout le monde sait aussi que le 15ème Congrès Ordinaire de ce syndicat, tenu en juillet 1987 à Abidjan a créé la rupture dans le monde des enseignants, et suscité de nombreuses interrogations dans l’opinion publique nationale et internationale. Chacun y allant de son commentaire savant et partisan. Faut-il oublier la célèbre grève de cette organisation syndicale en 1983, grève qui a fait chanceler sérieusement le solide pouvoir du régime de feu Félix Houphouët-Boigny ? A l’évidence, cette grève a éveillé « l’appétit » des gouvernants d’alors en matière de gestion des crises sociales. Aussi, à tort ou à raison, a-t-on reproché au gouvernement de l’époque et au PDCI – RDA de s’être immiscés dans un débat syndical interne. Depuis cette époque aussi, on soupçonne les syndicats, à tort ou à raison, d’être de connivence avec les pouvoirs publics.

  • Election presidentielle en Côte d’Ivoire

    Que faire au soir des élections, comment déboulonner la dictature ?

    Apres cinq années de reports successifs, (6 fois en 5 ans) Laurent Gbagbo, le nouveau dictateur au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis 2000, a fini par accepter sous la pression de la rue et du fait de l’influence de la communauté internationale, d’organiser une mascarade d’élection prévue pour le 31 octobre 2010.

    En profitant de la lutte du peuple travailleur, des pauvres et de l’ensemble de la jeunesse pour se hisser au pouvoir en 2000, Laurent Gbagbo, qui se disait alors socialiste, avant de se déclarer l’ami de Chirac, avait défendu bec et ongles que le multipartisme était la panacée, et que son élection à la présidence de la république apporterait aux Ivoiriens le développement économique et la prospérité.

    Résultat, en dix ans de pouvoir, il a fait de la Côte d’Ivoire, un pays économiquement en déconfiture sur tous les plans : 85% des usines que comptait le pays ont fermé depuis sa prise du pouvoir.

    Dès qu’il a comploté pour lancer sa théorie de l’ivoirité, (prenant ainsi la suite des propositions xénophobes de son predecesseur qui avait ete vire par les masses) afin d’écarter l’un de ses concurrents aux élections présidentielles de 2000, les trois quart des expatriés qui vivaient dans le pays ont été contraints de prendre la poudre d’escampette pour défendre leurs vies.

    Aujourd’hui, 80% des jeunes diplômés qui sortent de l’école (si on peut encore l’appeler ainsi, tant le système éducatif est en déconfiture,) sont au chômage. Le système de santé est en état de délabrement avance. Les hôpitaux, pour ce qu’il en reste encore, ne profitent qu’aux gros bonnets ou a ceux de la classe moyenne qui ont “les bras longs” pour décroche une prise en charge.

    Pour les travailleurs et les pauvres d’Abobo, de Yopougon et du fin fond des villages de Côte d’Ivoire, les hôpitaux sont devenus des mouroirs. Le nombre des enfants qui meurent a la naissance pour faute de soins ne fait qu’augmenter au fil des années. Il faut 400.000 Francs CFA pour accoucher sous césarienne. Combien d’habitants de yopougon yaosei ou de d’attiekoub derrière rai peuvent se le payer ?

    Longtemps considéré comme la locomotive économique des pays francophone en Afrique de l’ouest, le pays régresse irrémédiablement vers le niveau de la Guinée de Sekou Toure des années 70-80. Les Ivoiriens qui ne sortaient du pays que pour aller étudier en Europe ou au Etats-Unis, se trouvent aujourd’hui en grand nombre immigrant dans les pays voisins comme le Mali, le Burkina-Faso, le Ghana ou le Togo etc…

    Alors que les nouveaux milliardaires issus du pouvoir Gbagboiste, (il a produit une quarantaine en dix ans), vivent a Angre, a la Riviera ou au Deux plateaux, dans des villas qui sortent de terre comme des champignons, et dont on trouve rarement l’équivalent en Europe, un pan entier de la population vie dans des maisons de bois, comme par exemple a Ajoufoue, a Porboue derrière wofe, a Adjame pailet ou a Mossikro ect…

    Alors que les nouveaux riches, amis de Gbagbo, (ils viennent de lui faire un cadeau de 500 millions pour sa campagne) se pavanent dans des voitures de luxe ultra moderne, pendant ce temps, pour vaquer à leurs occupations, de plus en plus de travailleurs et de pauvres doivent marcher d’Adjame a Trechiville ou d’Adjame à Abobo ou yopougon.

    Quant “les grotos”, “les en haut de en haut” n’hésitent pas à gaspiller de l’eau pour arroser leurs jardins, les femmes d’Attiekoube derrière rai et ceux des petits villages sont obliges de faire des kilomètres à pied pour aller puiser de l’eau insalubre dans les marigots. Les denrées alimentaires sont devenues intouchables pour les petits revenus et se déplacer d’un point à l’autre devient un parcours du combattant à cause de l’impraticabilité des routes.

    En son temps, Houphouet Boigny avait créé la caisse de stabilisation pour gérer les revenus du café et du cacao, même si les trois quarts de ce pactole lui servaient à entretenir les copains et les coquins, et à alimenter ses comptes en banque à l’étranger, le reste de cet argent servait au moins à développer l’agriculture. Aujourd’hui, bien malin serait celui qui pourrait affirmer avec certitude où Gbagbo et ses acolytes mettent la totalité des revenus du pétrole de la Côte d’Ivoire. Alors que le budget de souveraineté du président de la république était abusivement fixé à 15 milliards, Laurent Gbagbo l’a fait porter à 75 milliards pour son profit personnel. Pendant ce temps, dans la population, les trois quarts des petites gens n’arrivent même pas à se faire un repas par jour.

    En dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo, l’auteur de “Pour une alternative démocratique pour la Côte d’Ivoire”, a fait de la dictature un modèle de gouvernement. Les journalistes sont jetés en prison sans procès, et des opposants politique qui ont le malheur d’être moins connus croupissent à la MACA en ce moment même. La théorie de l’ivoirité qui est à l’origine de la guerre civile et qui a provoqué les massacres et les fosses communes de yopougon et d’Abobo, sont le fait de sa politique et des actions ignobles des escadrons de la mort à sa solde.

    En dictateur convaincu de l’efficacité de la magouille et du bourrages des urnes, Laurent Gbagbo dont la politique est déjà condamnée (avant même qu’il n’accepte la tenue des élections), par prés de 90% du peuple de Côte d’Ivoire, se pavane dans toutes les radios et les télévisions d’Etat, pour clamer qu’il est “100 pour 100 candidat” et qu’il gagnera ces élections.

    En fait, le peuple travailleur de Côte d’Ivoire, la population pauvre et la jeunesse qui ont fait tomber trois dictateurs en espace de 10 ans, n’accepterons pas son passage en force. Parce qu’ils savent que s’il arrive à se maintenir ; les attaques contre les travailleur, les attaques contre les gens les plus pauvres, les licenciements abusifs, les détournements de derniers public, les raquettage des transporteurs de woroworo et de leur passages, les renconnements de la population pauvre par une police corrompu, l’ivoirité, l’ethnisme, le régionalisme, la guerre civile, les violles de femmes, et les fosse communes ne serons pas derrière nous, ils seront devant nous.

    Le pouvoir de Laurent Gbagbo étant un pouvoir dictatorial aujourd’hui avéré, que doivent faire le peuple travailleur, les pauvres et l’ensemble de la jeunesse au cas ou il foutrait la merde a la derniere minutes ou s’autoproclamerait Président de la république au soir des élections ?

    Ils doivent descendre massivement dans la rue pour créer le rapport de force nécessaire au renversement de sa dictature, tout en prenant les dispositions pour éviter la prise du pouvoir par un autre Gbagbo, ou un quelconque opportuniste qui se présentera comme le “sauveur” des ivoiriens. Il faut qu’émergent pendant la lutte, et au soir des élections, des cadres de la lutte ouvrière, capable de déboulonner la dictature et de faire en sorte que les travailleurs et les pauvres de Côte d’Ivoire, (sans distinction ethnique, religieuse ou de nationalités), prennent le pouvoir, pour designer la, ou les personnes auxquelles ils ont le plus confiance pour dirige le pays. Ces personnes doivent être immédiatement révocables dès qu’ils montreront la moindre velléité de tromper les intérêts de la population pauvre de Côte d’Ivoire.

    DES COMMUNISTES INTERNATIONALISTES IVOIRIENS MILITANT EN EUROPE

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