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La mobilisation populaire dirige fermement Moubarak vers la sortie, qu’il le veuille ou pas...

dimanche 6 février 2011, par F. Kletz

DEHORS LE DICTATEUR !!! MAIS SURTOUT DEHORS LA DICTATURE !!!!!!

UNE SEULE SOLUTION : LA RÉVOLUTION !!!

Ce n’est pas le sort du seul Moubaral qui importe, c’est celui de la domination des classes dirigeantes sur l’Egypte, le monde arabe, le Maghreb et même le monde...

Comme on dit, une révolution, on sait comment cela commence mais nul de sait comment cela finit. Cela peut aller beaucoup plus loin que ne le voudraient les classes dirigeantes et que leurs manœuvres ne le prévoient ...

Elles voudraient bien d’"une transition" mais est-ce que les masses les laisseront maintenir la continuité de l’exploitation et de de l’oppression ?!!!

La révolution, c’est faire basculer les soldats dans le camp des travailleurs et des jeunes organisés en comités populaires.

Treizième jour de combat pour les opposants au président Hosni Moubarak qui demandent encore et toujours son départ du pouvoir. Ils sont encore des centaines ce midi place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire. "Bienvenue en terre de la liberté, nous faisons l’Histoire ici", explique un membre des comités populaires. Des centaines de manifestants se sont réveillés après une nouvelle nuit dans des tentes improvisées, malgré l’imposition d’un couvre-feu nocturne. Une messe est prévue en début d’après-midi sur la place.

L’armée est toujours là. Les manifestants aussi. Les pro-Moubarak ne sont pas revenus...

Des affrontements entre policiers et manifestants antigouvernementaux durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro- et anti-Moubarak mercredi, ont fait environ 300 morts et des milliers de blessés, selon l’ONU, un bilan non confirmé par d’autres sources. Depuis jeudi, les manifestations se déroulent dans le calme. Pas étonnant : la violence était celle du pouvoir....

Malgré la répression de la police et les couvre-feu, les Égyptiens poursuivent et amplifient leur mouvement de révolte pour le départ de Moubarak.

Pourtant, le régime policier de Moubarak avait tout fait pour empêcher cela : couvre-feu (systématiquement bravé par les manifestants), blocages ponctuels des lignes téléphoniques, coupure totale de l’accès à Internet dans l’ensemble du pays (une première dans l’histoire), suspension du trafic ferroviaire et des transports publics pour limiter, sans grand succès, le déferlement des manifestants de tout le pays vers Midan El-Tahrir.

Le pouvoir a tout essayé sur le plan politique pour discréditer la révolte : accusés d’être des suppôts de l’étranger, des bandits, des islamistes radicaux, des terroristes, des destructeurs de l’économie et de la société, les manifestants ont tenu face aux "pro-Moubarak" près à toutes les violences contre eux... Dernière manoeuvre : faire jouer l’armée.

Le chef du commandement central de l’armée, le général Abdel Meneem Khalil, exhorte la foule réunie place Tahrir à quitter les lieux. Les manifestants lui répondent : « Ce n’est pas à nous de partir, mais plutôt à Moubarak ! ».

Un officier de l’armée a tenté en vain de persuader la foule de quitter la place, arguant que le mouvement paralyse l’économie de la capitale. Du haut d’une tribune et muni d’un porte-voix, le militaire a lancé aux protestataires : « Vous avez tous le droit de vous exprimer, mais s’il vous plaît, sauvez ce qui reste de l’Égypte. Regardez autour de vous. »

Les manifestants ont répondu par des cris exigeant la démission du président. L’officier a quitté la tribune en disant : « Je ne parlerai pas au milieu de tels slogans. »

Dans la matinée, plusieurs protestataires ont tenté d’empêcher les chars de l’armée déployés sur la place de quitter les lieux, disant craindre des violences, selon des journalistes de l’AFP. Dès que les moteurs se sont mis en marche, les manifestants se sont assis au sol autour des chars positionnés aux différents accès de la place.


"Aux tournants décisifs, quand un vieux régime devient intolérable pour les masses, celles-ci brisent les palissades qui les séparent de l’arène politique, renversent leurs représentants traditionnels, et, en intervenant ainsi, créent une position de départ pour un nouveau régime. "

Léon Trotsky

"Révolution : pour la plupart des gens ce mot dont nous autres, Socialistes, sommes obligés de faire si fréquemment usage, a un écho terrifiant. L’on a beau expliquer qu’il n’est pas nécessairement synonyme de changement lié à l’insurrection ou à toute autre forme de violence, et qu’il ne signifie jamais un changement purement mécanique qu’imposerait à une opinion publique hostile un groupe d’individus ayant réussi d’une manière ou d’une autre à s’emparer du pouvoir exécutif à un moment donné ; l’on a beau expliquer qu’on donne au mot révolution son sens étymologique pour désigner une transformation des fondations de la société, les gens prennent peur d’un aussi vaste bouleversement et vous supplient de bien vouloir parler de réforme, et non point de révolution. Mais pour nous autres Socialistes, le mot révolution ne recouvre absolument pas ce qu’entendent ces bonnes âmes qui parlent de réforme. Et je ne puis m’empêcher de penser que nous aurions tort de parler de réforme, quelle que soit la nature des projets que nous pourrions cacher sous son enveloppe anodine. Aussi nous en tiendrons-nous à notre propre terme, qui signifie une modification des fondations de la société. Certains risquent de s’en alarmer : les voilà en tout cas avertis qu’il y a matière à craindre. Faire comme si le danger n’existait pas ne le diminue en rien. D’autres, par contre, en seront encouragés ; pour eux au moins le sens du mot révolution sera une source non point de peur, mais d’espérance."

"Comment nous vivons. Comment nous pouvons vivre." de William Morris

La bataille de la place Tahrir au Caire contre la police camouflée en soi-disant manifestants pro-Moubarak a été gagnée par la révolte.

L’armée ne cesse d’affirmer qu’elle ne tirera jamais sur le peuple, preuve de sa crainte devoir les soldats se mutiner. Car la direction de l’armée, elle, n’a aucune sympathie pour le peuple. Ce n’est pas un problème idéologique : l’armée dans sa haute direction fait partie des grands profiteurs du système...

Lentement mais surement, Moubarak lâche ses pouvoirs. Le président Hosni Moubarak, qui ne se représentera pas pour la présidence, a quitté la tête du Parti national démocrate (PND)" et "Les membres du comité exécutif (du PND) ont démissionné de leurs postes. Autre désaveu pour Hosni Moubarak, son fils Gamal a été évincé du poste de président du comité politique du PND.

La mouvement de protestation a un impact important sur l’économie du pays. Plusieurs entreprises ont aussi dû interrompre leurs activités depuis le début du soulèvement et l’industrie touristique est grandement affectée.

Contrairement à ce qu’avaient annoncé les autorités il y a quelques jours, la Bourse du Caire ne rouvrira pas lundi.

Les exportations de l’Égypte ont chuté de 6 % en janvier et la crise coûte 310 millions de dollars par jour au pays, selon les analystes.

La contestation se poursuit

Pendant ce temps, des milliers de manifestants occupent toujours la place Tahrir, au Caire, et continuent d’exiger le départ du président Moubarak.

La démonstration de force, plus modeste que lors des jours précédents, se déroule dans un calme précaire. Selon l’envoyée spéciale de Radio-Canada dans la capitale, Sophie Langlois, la tension est un peu plus palpable que vendredi même si les manifestants sont en moins grand nombre. Elle a constaté des échauffourées entre les opposants et des manifestants pro-Moubarak qui ont réussi à pénétrer sur la place même si les militaires assurent toujours un contrôle strict de son accès.

Un officier de l’armée a tenté en vain de persuader la foule de quitter la place, arguant que le mouvement paralyse l’économie de la capitale. Du haut d’une tribune et muni d’un porte-voix, le militaire a lancé aux protestataires : « Vous avez tous le droit de vous exprimer, mais s’il vous plaît, sauvez ce qui reste de l’Égypte. Regardez autour de vous. »

Les manifestants ont répondu par des cris exigeant la démission du président. L’officier a quitté la tribune en disant : « Je ne parlerai pas au milieu de tels slogans. »

Dans la matinée, plusieurs protestataires ont tenté d’empêcher les chars de l’armée déployés sur la place de quitter les lieux, disant craindre des violences, selon des journalistes de l’AFP. Dès que les moteurs se sont mis en marche, les manifestants se sont assis au sol autour des chars positionnés aux différents accès de la place.

Des coups de feu nourris ont été entendus au cours de la nuit, semant un léger mouvement de panique, selon un correspondant de l’AFP, mais il s’agissait de coups de semonce de l’armée qui n’ont pas fait de blessés.

Vendredi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans la capitale et dans plusieurs villes de province.

La réouverture de la Bourse du Caire, prévue lundi, a en revanche été repoussée. Toutes les succursales bancaires ne devraient pas rouvrir dimanche : une partie d’entre elles ont été saccagées ou pillées ces derniers jours.

L’opposant égyptien et Prix Nobel de la Paix, Mohamed ElBaradei a annoncé qu’il souhaitait discuter "de préférence bientôt" avec l’état-major de l’armée égyptienne, mais pas avec les soldats !!!! Pourtant ceux qui ont intérêt, même après la chute du pharaon, à maintenir son système parce qu’ils en profitent sont bel et bien les chefs militaires et pas les soldats !!!

Messages

  • Le raïs peut discuter avec les Frères musulmans mais pas avec le peuple travailleur, pas avec la révolte...
    Les manifestants arrêtés sont toujours en prison et on ne leur donne rien à manger !!!

  • Place Tahrir, devenue une place forte de la contestation du pouvoir au Caire, des milliers de manifestants ont continué à exiger le départ du président Hosni Moubarak.

    Ils ne demandent pas des négociations ni des réformes mais la fin de Moubarak et de son régime !

  • D’après Le Figaro :

    Le peuple égyptien réclame ostensiblement son départ, mais Hosni Moubarak s’accroche. Alors qu’environ 40% de la population (l’Egypte compte 80 millions d’habitants) vivrait avec moins de trois dollars par jour, le journal britannique The Guardian rapporte ce dimanche que selon des experts du Moyen-Orient la fortune de la famille du président égyptien serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars. Elle serait répartie comme tel : 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, un milliard pour son épouse Suzanne, huit milliards pour son fils aîné, Alaa et 17 milliards pour son second fils Gamal. Par comparaison, celle du couple Ben Ali est estimée à cinq milliards de dollars, selon le classement du magazine américain Forbes. Et celle de l’homme le plus riche des Etats-Unis, Bill Gates, à 54 milliards.

    Selon le journal algérien Al Khabar, une bonne partie de la fortune des Moubarak serait déposée dans des banques ou investie dans de l’immobilier. La famille Moubarak possèderait ainsi, en dehors de l’Égypte, des propriétés aux États-Unis, en Grande-Bretagne (dont les fils et la mère détiennent la nationalité), en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et à Dubaï. Enfin, ses deux fils, Gamal et Alaa ont créé et pris des participations dans de nombreuses sociétés en Europe et aux États-Unis. A en croire la chaîne de télévision australienne ABC News, le premier aurait commencé son business dans les années 80 en spéculant sur la dette de son pays sur le marché financier international. Avec les bénéfices réalisés, il acquérait des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence qu’il revendait à des investisseurs. Le produit était directement versé dans des comptes en banques en Europe.

    Et on nous a dit que l’Egypte n’est pas la Tunisie !!!

    Comme si, dans tout le monde capitaliste, on avait affaire en guise de classe dirigeante à des agneaux et pas à des loups !!

  • Au quatorzième jour de la contestation du régime, alors que le nouveau gouvernement se réunissait au complet, des milliers de personnes ont continué d’occuper la place Tahrir (Libération), au coeur de la capitale, pour exiger le départ immédiat du raïs.

    De nombreux jeunes protestataires disent ne rien attendre des consultations engagées entre le vice-président Omar Souleimane et l’opposition, et veulent poursuivre la "Révolution du Nil".

    "Je rejette le dialogue. Nous ne reconnaissons pas ce gouvernement. Moubarak doit partir, le despote doit partir, et nous ne bougerons pas d’ici tant qu’il restera", déclare Sayyed Abdel-Hadi, un comptable de 28 ans. "Nous ne voulons pas de Souleimane, c’est le symbole du régime de Moubarak. S’il devient président, nous ferons une autre révolution", renchérit Oussama Gamal, un enseignant de 22 ans.

  • La contestation contre le président égyptien Hosni Moubarak est encore montée d’un cran, mardi 8 février, avec de nouvelles manifestations, qui ont réuni des centaines de milliers de personnes au Caire et en province. Il s’agit des manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement, le 25 janvier. Au Caire, la place Tahrir, épicentre de la révolte, était noire de monde. La mobilisation ne montrait aucun signe d’essoufflement malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché. La foule a réservé un accueil triomphal au cybermilitant et cadre de Google Wael Ghonim, libéré lundi après avoir passé douze jours "les yeux bandés" aux mains des très redoutés services de sécurité d’Etat. "J’aime à appeler ça ’la révolution Facebook’, mais après avoir vu les gens ici, je dirais que c’est la révolution du peuple égyptien. C’est formidable", a lancé le jeune homme, entouré par des milliers de manifestants. "Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros, c’est vous qui êtes restés ici sur la place", a-t-il ajouté. D’après des photographes de l’AFP présents place Tahrir, le nombre de manifestants a dépassé celui des rassemblements précédents. Des milliers de personnes étaient également présentes devant le siège du Parlement. Selon des témoins à Alexandrie, il en était de même dans la grande ville du nord du pays. Des dizaines de milliers de manifestants ont aussi défilé dans les villes de Minya, Sohag et Assiout.

    "Aucune de nos demandes n’a été entendue", a expliqué Mohammad Nizar, un manifestant cité par l’AFP. "Ils ont annoncé une augmentation des salaires. Ils essaient de nous leurrer. C’est un pot-de-vin politique pour réduire le peuple au silence", dit-il, ajoutant que le "peuple ne faisait pas confiance au gouvernement" formé la semaine dernière.

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