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Le 20 février, le Maghreb et le monde arabe étaient plus que jamais dans la rue...

dimanche 20 février 2011, par Robert Paris

Iran, Mauritanie, Libye, Bahrein, Algérie, Maroc, Yémen, Tunisie, Egypte, Jordanie, dans tous ces pays, la rue a continué à manifester sous de multiples formes pour la liberté !!! La révolution continue...

Maroc

Le Maroc ne fait pas exception parmi les pays arabes, un vent de révolte soufflant sur les pays du Maghreb et du Moyen-Orient.

Les manifestations organisées dimanche 20 février dans tout le pays en vue de réclamer des réformes ont été entachées par des incidents à Marrakech et à Larache.

A Marrakech, un groupe de 150 à 200 personnes - ont attaqué et pillé des magasins et lancé des pierres contre un édifice public ainsi qu’un fast-food MacDonald’s. Toutefois, selon un correspondant de l’AFP présent sur place, ces actes malveillants ont été perpétrés par des personnes étrangères à la manifestation. Quelqu’un aurait-il donc intérêt à semer le trouble au Maroc ? Qui plus est à Marrakech, haut lieu du tourisme marocain.

L’incident s’est produit après la dispersion de la manifestation - laquelle a rassemblé environ 1.500 personnes.

A Larache, des jeunes gens s’en sont pris à des édifices publics, notamment un poste de gendarmerie et un poste de douane.

Fait notable : dans les deux cas, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues, selon les témoins.

Des manifestations pacifiques se sont tenues parallèlement dans plusieurs villes du Maroc, dont Rabat, Casablanca et Marrakech. Les manifestants répondaient ainsi à l’appel du « Mouvement du 20 février » lancé sur Facebook, s’inspirant des exemples de la Tunisie et de l’Egypte. Il s’agit du premier mouvement de protestation survenant au Maroc depuis le début des révoltes qui secouent le monde arabe.

Objectif affiché : obtenir des réformes et non pas le départ du roi Mohammed VI. Les manifestants espèrent toutefois obtenir la limitation des prérogatives du souverain.

Des échauffourées ont éclaté aujourd’hui à Al Hoceima, dans le nord du Maroc, la police ayant dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser des protestataires qui attaquaient notamment un poste de police, selon des témoins.

Des villageois venus des alentours d’Al Hoceima ont jeté des pierres contre un poste de police et "incendié cinq voitures" après la fin d’une manifestation en faveur de réformes politiques, qui s’était déroulée pacifiquement, a indiqué un témoin, joint par téléphone.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les villageois, a précisé ce témoin, ainsi qu’un autre habitant de la ville située sur la côte méditerranéenne du Maroc. Il n’a pas été possible d’obtenir immédiatement confirmation auprès des autorités et on ignorait si ces incidents ont fait des blessés.

D’importantes manifestations ont eu lieu dimanche 20 février dans une vingtaine de villes au Maroc. Plusieurs dizaines de milliers de personnes - portant souvent des drapeaux tunisiens et égyptiens en signe de solidarité avec ces deux peuples qui viennent de renverser leurs tyrans - ont réclamé la fin de la monarchie absolue, de la corruption et de l’arbitraire ainsi que la dissolution du Parlement et une nouvelle Constitution.

Dans plusieurs villes, notamment à Rabat et Casablanca, ces manifestations réclamant des réformes et plus de démocratie se sont déroulées de façon pacifique mais à Tanger, Larache, Tétouan, Séfrou, Marrakech et Al-Hoceima des violences se sont produites après l’intervention de forces de sécurité qui ont fort violemment réprimé les protestataires. Des bâtiments officiels ont été incendiés ainsi que les sièges de sociétés multinationales, des agences bancaires et de nombreux véhicules.

A Larache, les protestataires ont brûlé une caserne de la gendarmerie et l’édifice de la douane maritime. A Al-Hoceima, la capitale du Rif, région traditionnellement frondeuse à l’égard du maghzen (pouvoir central), les affrontements ont été particulièrement violents (on peut voir ci-dessous quelques images des émeutes). Les corps calcinés de cinq personnes y ont été découverts dans une agence bancaire saccagée.

Dans l’ensemble du pays, une quarantaines d’immeubles ont été mis à feu et une centaines de commerces et de banques détruits et pillés. On compte plusieurs centaines de blessés. Et autant de personnes arrêtées.

Le lundi 21 février, dans les villes d’Al-Hoceima, Aït Bouayach et Imzourne (toutes trois situées dans la région du Rif) les protestations ont repris dès le matin et les affrontements avec les forces de l’ordre étaient particulièrement violents. Dans certains quartiers de Sefrou, les affrontements ont également repris. Des policiers en civil (masqués) auraient formé des commandos de 5 à 7 personnes ayant pour mission de faire régner la terreur et d’agresser des militants connus. Ainsi, Ez-eddine Manjli, secrétaire de la section d’ANNAHJ ADDIMOCRATI à Sefrou, a été violemment frappé (5 blessures + caillot de sang dans le cerveau), fracture du bras... Un autre militant, Abdelmouna, a été grièvement blessé le 21 février : double fracture du fémur, plusieurs côtes cassées, blessures à la tête... Il a été transporté au C.H.U de la ville de Fès. A Tanger, cinq militants d’Attac qui avaient participé à la manifestation du 20 février ont "disparu"...

Jamais, depuis l’accession de Mohammed VI au trône, en 1999, le Maroc n’a connu d’aussi importantes manifestations de colère, ni de troubles aussi violents.

Des manifestations en faveur de réformes politiques ont eu lieu aujourd’hui dans de nombreuses villes du Maroc. D

Au moins 5.000 manifestants ont défilé dans le centre de la capitale, Rabat, selon les évaluations de journalistes de Reuters. Certains participants agitaient des drapeaux tunisiens et égyptiens, référence aux révolutions qui viennent de chasser du pouvoir les présidents Zine ben Ali et Hosni Moubarak.

Des rassemblements ont eu lieu dans d’autres grands centres urbains comme Marrakech et Casablanca.

A Marrakech, le cortège des manifestants a été violemment dispersé par la police, qui a joué de la matraque, a déclaré Mohamed El Aouni, membre du comité organisateur du « Mouvement du 20 février pour le changement ».

A Casablanca, la capitale économique, seules quelques centaines de personnes se sont rassemblées, selon un responsable gouvernemental. Aouni, en revanche, a évalué leur nombre à 10.000.

La présence policière est restée discrète à Rabat. Des agents en uniforme se tenaient à distance du lieu initial de rassemblement, dans le quartier de Bab el Ahad, mais des policiers en civil se sont mêlés aux manifestants, carnet de notes à la main.

« Le peuple rejette une Constitution faite pour des esclaves ! », « A bas l’autocratie ! », scandaient les protestataires qui demandent également pour certains le départ du Premier ministre, Abbas el Fassi.

De jeunes manifestants souhaitent poursuivre le mouvement en organisant des sit-in quotidiens, a déclaré Aouni. « Nous ne nous sommes pas entendus sur la suite à donner. Certains proposent d’organiser des manifestations chaque semaine », a-t-il dit.

Rappelons par ailleurs que le royaume chérifien est touché depuis des mois par différents mouvements de protestation. La grève générale observée mercredi 10 février à l’échelle nationale dans la fonction publique a atteint un taux de participation de 80 %.

Les griefs mis en avant par les grévistes : la dégradation du pouvoir d’achat et l’échec du dialogue social depuis 2008. Une autre grève générale pourrait avoir lieu au début du mois de mars.

Le premier ministre Abbas El Fassi a quant à lui décidé récemment « d’injecter » 1,4 milliard d’euros pour compenser la hausse des prix des produits de première nécessité.

Une marche de protestation anti-gouvernementale s’est déroulée vendredi à Tanger (nord du Maroc) après la répression par la police d’un sit-in des habitants qui revendiquaient l’annulation d’un contrat attribué à une entreprise française chargée de la gestion des déchets, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Ce sit-in qui a été initié par l’ONG Attac-Maroc également contre les sociétés étrangères de gestion de l’eau et d’électricité et contre une entreprise des transports (autobus) a été réprimé par l’usage des gaz lacrymogènes et de matraques, ajoute-t-on de mêmes sources. Lors de cette manifestation contre les prix pratiqués par ces sociétés, des centaines de personnes ont scandé des slogans anti-gouvernementaux et exigé l’amélioration de leurs conditions sociales notamment le droit au logement, à l’emploi et à une vie digne.

Cette protestation intervient à la veille des manifestations prévues dimanche dans toutes les villes du Maroc pour réclamer des réformes politiques.

Vendredi soir à Tanger, des manifestants se sont attaqués à un commissariat de police et à des locaux liés à des entreprises françaises dans le cadre d’un litige concernant la gestion de sociétés locales de services à l’environnement, ont rapporté samedi des organisateurs et des habitants.

Ces troubles dans la cité portuaire située à la pointe nord-ouest du Maroc ont éclaté à moins de 48 heures d’un mouvement de protestation à l’échelon national visant à précipiter des réforme politiques. Mais rien ne prouve pour le moment que les deux faits soient directement liés.

La police antiémeute est intervenue pour disperser la manifestation, au départ un sit-in organisé devant l’hôtel de ville qui s’est transformé en marche rassemblant des centaines de protestataires, a précisé la branche marocaine de l’ONG Attac sur son site internet.

Le sit-in avait été organisé par Attac Maroc pour obtenir l’annulation d’un contrat de services attribué par la municipalité à une filiale de la société française Veolia . Les Marocains se plaignent souvent des tarifs pratiqués par les entreprises de services étrangères sous contrat dans leurs villes.

Les responsables gouvernementaux n’ont pas commenté l’information jusqu’ici.

Dispersion musclée

S’exprimant sous couvert de l’anonymat, des Tangérois ont confirmé qu’une manifestation de protestation contre les tarifs de la filiale de Veolia s’était transformée en marche. Les forces de l’ordre ont empêché les marcheurs de gagner le centre-ville.

Un habitant a rapporté que les policiers avaient fait usage de matraques pour disperser les protestataires. Le site Tanjanews.com a mis en ligne des photos de fenêtres brisées d’un commissariat de police et de succursales de filiales de Veolia et de la banque française Société générale, dont une agence a, par la suite, été incendiee.

Un groupe de jeunes Marocains qui se fait appeler « Mouvement du 20 février pour le changement » a lancé un mot d’ordre de manifestations de protestation à travers le royaume pour dimanche. Leur objectif : obtenir des réformes constitutionnelles susceptibles de rogner les prérogatives du roi Mohamed VI et d’accroître l’indépendance du système judiciaire.

Tunisie

Des milliers de Tunisiens ont manifesté dimanche à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement de transition de Mohamed Ghannouchi, après une nouvelle semaine d’instabilité marquée par le meurtre d’un prêtre polonais à la mémoire duquel une messe a été célébrée.

Au cri de "Gouvernement de Ghannouchi Dégage", quelque 4.000 personnes ont manifesté devant la Kasbah, siège de la Primature, reprenant le slogan de la révolution qui a provoqué la chute de l’ancien régime, "Ben Ali Dégage".

Dans une ambiance bon enfant, surveillés de loin par l’armée et la police qui avaient déployé deux blindés et des hélicoptères, hommes, femmes, enfants ont réclamé le changement de la plupart des institutions.

"Démission du Premier ministre, Assemblée constituante, Indépendance de la justice", "Dissolution du Parlement", "Dissolution des commissions" (l’une des commissions est chargée de la réforme électorale), pouvait-on lire sur des pancartes.

"Ils nous prennent pour des dupes. Tous les membres du Parlement et des conseils de région ont été élus par l’ancien régime, la Constitution a été réformée par l’ancien régime", a déclaré Sami Ben Moumen, médecin de 30 ans.

Mohamed Ghannouchi a été le Premier ministre de Zine El Abidine Ben Ali de 1999 jusqu’à sa chute le 14 janvier.

Libye

Cent à deux cents morts, le bilan de la répression de Kadhafi est très lourd...

La contestation du régime de Mouamar El Gueddafi prend de l’ampleur en Libye. Les manifestations sont arrivées à la capitale, Tripoli. Selon des témoins, cités par les agences de presse et les chaînes de télévision arabes, les manifestants ont été sauvagement attaqués par les forces antiémeute et par des civils (baltaguia) armés par les « Comités populaires ». Des témoins qui parlent d’un véritable carnage à Benghazi, deuxième ville du pays (100 km à l’est de Tripoli). « La terreur est partout. Vous ne pouvez jamais imaginer ce qui se passe ici. Des baltaguia tuent sans discernement. Même un enfant de deux ans n’a pas été épargné », a témoigné un universitaire.

"Les militaires tuent les gens sans pitié, raconte une jeune femme alors qu’on entend les fusils mitrailleurs vider leurs chargeurs au loin. Il n’y a plus de place pour les morts dans les réfrigérateurs. Hier (samedi), il y en avait près 300 morts. Plus de 200 n’ont pas encore été enterrés. "Plus personne n’est en sécurité. Ils sont en train de tirer sur les gens. Ils tirent des missiles sur les ambulances, ce sont des gens sans pitié. On a vraiment besoin d’aide", dit-elle encore.

Malgré la répression, des milliers d’opposants au régime se sont de nouveau rassemblés dimanche devant un tribunal de Benghazi, où ils ont encore essuyé des tirs. Un avocat sur place a raconté que d’autres contestataires attaquaient la garnison, et qu’il était impossible de faire face au flux des blessés. Une dizaine de manifestants antigouvernementaux occupaient également les locaux du journal Quryna, proche de Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, selon le rédacteur en chef du journal basé à Benghazi.

Le mouvement contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, semble se transformer en véritable insurrection dans l’est du pays. Pour tenter de limiter les appels à la mobilisation via les réseaux sociaux, l’accès à internet à été coupé dans la nuit de vendredi à samedi, puis de nouveau dans la nuit de samedi à dimanche.

Le procureur général a ordonné l’ouverture d’une « enquête » sur les violences et a appelé « à accélérer les procédures pour juger tous ceux qui sont coupables de mort ou de saccages ». Le colonel Kadhafi n’a toujours pas fait de déclaration officielle, mais les comités révolutionnaires, pilier du régime, ont promis vendredi aux « groupuscules » à l’origine des manifestations une riposte « foudroyante ».

Parallèlement, les autorités libyennes ont annoncé avoir arrêté dans « certaines villes » des dizaines de ressortissants arabes appartenant à un « réseau » ayant pour mission de déstabiliser le pays, a rapporté l’agence de presse officielle libyenne Jana.
"Il semble que le leader libyen ait ordonné à ses forces de sécurité de mettre fin à tout prix aux manifestations, et que les Libyens soient en train de payer ce prix de leur vie", a dénoncé Amnesty International.

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, n’a toujours pas fait de déclaration officielle depuis le début du mouvement.

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche devant un tribunal de Benghazi. Et d’autres "attaquent la garnison, ils affrontent des tirs", a assuré à l’AFP l’avocat Mohammed al-Mughrabi, joint au téléphone. Selon lui, "au moins 200 personnes" sont mortes à Benghazi, deuxième ville du pays et bastion de l’opposition à 1000 km à l’est de Tripoli, depuis le début de la contestation mardi 15 février.

Djibouti

Les manifestants, se revendiquant des révolutions égyptienne et tunisienne, exigeaient le départ du président Guelleh, au pouvoir depuis 1999 et qui briguera un troisième mandat à la présidentielle du 8 avril prochain.

La manifestation s’est déroulée dans le calme tout l’après-midi jusqu’à ce que les protestataires annoncent leur intention de poursuivre leur sit-in pendant la nuit, alimentant la confusion tout en précipitant l’intervention des forces de l’ordre.

Les affrontements —grenades lacrymogènes contre jets de pierre— ont cessé vers 22H30 dans la capitale mais se sont poursuivis de façon sporadique dans la banlieue populaire de Balbala, d’où venaient de nombreux manifestants et où des détonations d’origine indéterminée ont été entendus de façon sporadique toute la nuit.

Les heurts ont repris de façon sporadique samedi matin à Balbala, continuant dans la journée, alors que la situation est restée calme dans le centre de Djibouti-ville, quadrillée par les forces de sécurité.

Selon le ministère de l’Intérieur, un policier et un manifestant ont été tués au cours de ces violences impliquant "des groupes surexcités de manifestants qui ont saccagé, détruit, pillé et brûlé de nombreux biens, (...) et attaqué les forces de l’ordre".

Le ministère n’a pas précisé les circonstances exactes de la mort du policier, tandis que la "seconde victime est un manifestant qui a été heurté par un véhicule de police".

"Neuf autres policiers ont été blessés, dont un se trouve dans un état critique", toujours selon le ministère.

Plusieurs véhicules ont été incendiés ainsi qu’une annexe du parti au pouvoir, le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP), tandis que les locaux d’une ONG dirigée par l’influente épouse du chef de l’Etat ont été endommagés.

Le procureur de la république a déploré ces "dégâts d’une ampleur inadmissible", se disant "outré par l ?attitude et l ?inconscience d ?hommes politiques qui prétendent diriger les partis légaux et osent s ?attaquer à un commissariat de police".

Il faisait référence aux circonstances de l’arrestation de deux des trois dirigeants de l’opposition.

MM. Robleh Awaleh et Ismaël Guedi Hared "ont forcé samedi en fin de matinée au moyen de leur véhicule le barrage du port de Djibouti, puis le commissariat de police local (...) afin de libérer M. Daoud Chehem", retenu sur place depuis la veille, a affirmé le procureur.

"Ce ne sont pas des amis de la démocratie et c ?est eux qui tuent la démocratie", a-t-il accusé, sans préciser les charges qui pèsent contre eux.

Plusieurs militants de l’opposition et défenseurs des droits de l’homme avaient été arrêtés dans les jours suivant de premières manifestations estudiantine les 5 et 6 février, dont certains ont été depuis inculpés pour "participation à un mouvement insurrectionnel".

Bahrein

Au Bahreïn, l’Union générale des syndicats, principal syndicat du pays, s’est joint au mouvement de contestation dans le pays et a appelé à une grève générale pour exiger le droit de manifester pacifiquement dans le pays. La Place de la Loualoua (la perle), en plein cœur de Manama, est occupée par des milliers de manifestants. A l’image de ce qui s’est passé à Maïdan Al Tahrir au Caire avant la chute du régime de Hosni Moubarak, les jeunes ont dressé des tentes pour occuper durablement les lieux. Samedi 19 février, la place a été reconquise par les manifestants après le retrait de l’armée ordonné par le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa. Près de 1500 membres du corps médical ont organisé une marche jusqu’à la place de la Perle pour réclamer la démission du ministre de la Santé, accusé d’avoir ralenti les secours aux victimes de la répression policière, jeudi 17 février. L’opposition a annoncé qu’elle conditionnait le début du dialogue avec le pouvoir par la démission du gouvernement responsable de la répression sanglante de la contestation populaire.

Yémen

Une cinquantaine de militants favorables au régime ont attaqué un rassemblement d’un millier d’opposants qui scandaient "Dégage, Ali !" devant l’université de la capitale.

L’un des partisans de Saleh a ouvert le feu avec un fusil d’assaut mais on ne fait pas état de victimes.

Les activistes pro-Saleh ont ensuite quitté les lieux tandis que les opposants poursuivaient leur manifestation.

Samedi, les deux camps rivaux avaient échangé pour la première fois des tirs devant le campus et il y avait eu plusieurs blessés. Des témoins avaient également fait état d’un mort. Dans le sud du pays, à Cheikh Osman, cinq personnes avaient été blessées par des balles perdues.

Vendredi, les affrontements avaient fait cinq morts dans le pays - quatre personnes tuées par balles à Aden, une autre tuée par une grenade à Taiz.

Face à la contestation, le président Saleh a dénoncé des "menées de l’étranger" et une "conspiration contre le Yémen, sa sécurité et sa stabilité".

Au pouvoir depuis 32 ans, il a promis de ne pas se représenter à l’expiration de son mandat en 2013 et de ne pas chercher à transmettre le pouvoir à son fils.

Une coalition de partis d’opposition a accepté d’engager des pourparlers avec lui mais des rassemblements spontanés continuent de se former, à l’instigation d’étudiants et d’autres groupes utilisant la téléphonie mobile et le réseau social Facebook.

Mauritanie

Trois centrales syndicales parmi les plus importantes de la Mauritanie ont organisé samedi soir à Nouakchott une marche suivie d’un meeting pour exiger du gouvernement des améliorations salariales et l’ouverture de négociations entre partenaires sociaux, a constaté l’AFP.

Les trois centrales avaient déposé auprès du gouvernement et du patronat, le 19 janvier, une plateforme revendicative comprenant notamment l’augmentation des salaires, la suppression de l’impôt sur les salaires et l’amélioration du régime de la Sécurité sociale.

"Nous restons mobilisés jusqu’à l’ouverture de ces négociations", a averti le président de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), Abdellahi Ould Mohamed dit Nahah.

Le syndicaliste a mis en garde les autorités contre les "conséquences négatives des blocages et de l’entêtement, face aux revendications sociales dont les pouvoirs tunisien et égyptien viennent de récolter les fruits amers".

"Nous n’exclurons aucune forme d’action syndicale. Nous mettons en garde contre l’explosion qui pourrait advenir si rien n’était fait", a-t-il ajouté.

Ce mouvement de revendication était également mené par la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) et la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM).

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait annoncé une baisse de 30% des prix de produits de première nécessité, le 20 janvier, dans un contexte de troubles au Maghreb, à la suite des émeutes meurtrières en Algérie et de la révolte en Tunisie ayant entraîné la chute du président Ben Ali.

Samedi, le gouvernement mauritanien a exprimé sa "satisfaction quant à l’issue heureuse" de la crise en Egypte, en réaction à la démission du président égyptien Hosni Moubarak, et a rendu hommage aux opposants tués durant la contestation qu’il a qualifiés de "glorieux martyrs".

De son côté, la Coordination de l’opposition démocratique (COD) mauritanienne a appelé "tous les régimes arabes, et surtout celui de Mohamed Ould Abdel Aziz, à tirer les leçons de ce qui est arrivé en Egypte et avant elle en Tunisie et à se plier aux exigences de démocratie et d’émancipation exprimées par leurs peuples".

Iran

Les forces de l’ordre se sont déployées dimanche dans le centre de Téhéran et sont intervenues pour disperser des tentatives de rassemblements de l’opposition sur les principales places et avenues de la capitale, ont rapporté plusieurs sites d’opposition et des témoins.

L’agence Fars, proche du gouvernement, a en revanche affirmé que la situation était "totalement calme" dans la capitale.

Les correspondants de la presse étrangère n’ont pas le droit de se rendre sur place pour couvrir les manifestations, selon une interdiction en vigueur depuis le début des manifestations antigouvernementales déclenchées par la réelection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Selon les sites Kaleme et Sahamnews, des rassemblements sont intervenus dans l’après-midi sur plusieurs places et avenues du centre de Téhéran, où les manifestants lançaient des slogans "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand).

Les forces anti-émeutes et les miliciens islamistes, déployés en masse selon des témoignages parvenus à l’AFP, sont intervenus pour tenter d’empêcher ces rassemblements. Ils ont parfois fait usage de gaz lacrymogène, ont indiqué les sites d’opposition en évoquant un jeu du "chat et de la souris" entre police et manifestants.

Les autorités ont notamment fait intervenir massivement, comme à chaque manifestation, des policiers et miliciens en moto "pour intimider la population et empêcher la formation d’importants rassemblements", selon Kaleme.

Sahamnews a fait état de rassemblements d’opposants à Ispahan (centre) et Chiraz (sud).

L’agence Fars a en revanche démenti tout incident dans la capitale. "Les forces de l’ordre contrôlent totalement la situation, et aucun incident n’a été rapporté. Téhéran est totalement calme", a affirmé l’agence, en ajoutant que l’opposition avait "également échoué (à manifester) à Machhad", la deuxième ville du pays au nord-est de l’Iran.

Le chef de la police de la circulation de Téhéran Hossein Rahimi a fait état d’un trafic "dense à cause de la présence des forces de l’ordre et des forces spéciales".

Les sites de l’opposition avaient appelé à de nouveaux rassemblements antigouvernementaux dimanche à Téhéran pour commémorer le septième jour après la mort de deux jeunes tués dans des circonstances controversées lors d’une précédente manifestation le 14 février.

Selon le pouvoir, ils auraient été tués par des Moudjahidine du peuple, principal groupe de lutte armée contre le régime de Téhéran, alors que les sites d’opposition affirment que les deux victimes étaient partisanes du mouvement de contestation "Vert".

Les autorités ont adressé samedi une ferme mise en garde contre toute nouvelle tentative de manifestation "illégale", après celle du 14 février qui aussi fait des blessés et de nombreuses arrestations.

Cette manifestation, la première depuis un an, a eu lieu à l’appel notamment des deux principaux leaders de l’opposition réformatrice, l’ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l’ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, malgré un déploiement policier massif et des mises en gardes des autorités.

Depuis, les deux hommes ont été placés en résidence étroitement surveillée, tandis que de nombreux dirigeants conservateurs ont appelé à leur procès rapide et à leur "châtiment exemplaire".

Messages

  • Les forces de l’ordre libyennes ont tiré des grenades lacrymogènes ce soir à Tripoli pour disperser des manifestants hostile au régime dans le quartier populaire de Gurgi, a indiqué à l’AFP un habitant du quartier joint par téléphone.

    "Il y a des manifestations. On entend des slogans contre le régime et des tirs. Le gaz lacrymogène a envahi la maison", a déclaré ce témoin sous couvert de l’anonymat. Un autre témoin a indiqué à l’AFP avoir vu en début de soirée des pneus brûlés dans ce quartier situé à l’entrée ouest de Tripoli.

  • A Alger, les manifestants, repoussés et dispersés par la police, promettent de revenir tous les samedis

    D’importantes forces de sécurité et des dizaines de véhicules blindés ont repoussé samedi les manifestants venus exprimer à Alger leur volonté de faire tomber le pouvoir en place. Aux cris de « Pouvoir assassin » ou de « Vive l’Algérie libre et démocratique », les opposants au régime ont à nouveau promis de revenir tous les samedis manifester leur colère. Il s’agissait samedi de la deuxième mobilisation de ce type en huit jours.

  • Le dirigeant libyen, , se battra jusqu’au bout - traduisez jusqu’à la dernière goutte de sang du peuple - contre les tentatives de renversement de son régime, a prévenu lundi l’un de ses fils, alors que la contestation gagne pour la première fois la capitale Tripoli. Dimanche, au 5e jour de la révolte populaire, des manifestants anti-gouvernement se sont rassemblés dans les rues de la capitale, des chefs de tribu s’en sont pris verbalement à Kadhafi et une unité de l’armée a rallié les rangs de l’opposition à Benghazi, dans l’est du pays.

    S’exprimant à la télévision libyenne dans la nuit de dimanche à lundi, le fils du colonel Kadhafi, Saif al Islam Kadhafi, a adressé un double message de mise en garde et d’apaisement aux Libyens, prévenant que l’armée maintiendrait l’ordre dans le pays à n’importe quel prix. "Nous avons le moral et le dirigeant Mouammar Kadhafi mène la bataille à Tripoli et nous sommes derrière lui comme l’armée libyenne", a-t-il déclaré. "Nous continuerons à nous battre jusqu’au dernier homme debout, et même jusqu’à la dernière femme debout. Nous ne laisserons pas la Libye à des Italiens ou à des Turcs", a-t-il ajouté.

    Kadhafi dégage, dégage, dégage !!!!!

  • Nous constatons dans le monde qu’il y a d’un côté des gens très nombreux qui ont tout juste les moyens d’assurer leur survie avec quelques euros par jour d’un travail intense et de l’autre un nombre très petit de gens qui accumulent par milliards le fruit du travail des autres. C’est une répartition injuste des richesses produites. Dans ces conditions je pense que les révoltes, qui sont sauvagement réprimées au lieu d’être prises en compte sans que cela ne souléve de critique, sont des indices que le monde ne tourne pas rond et qu’il a besoin de plus de démocratie.

  • L’Algérie conteste...

    Ils ont sorti les matelas et les banderoles pour camper sous les fenêtres du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les étudiants sont dans la rue pour demander l’abrogation d’un décret présidentiel qui dévalorise, selon eux, leurs diplômes. « Le système universitaire fonctionne mal, alors on nivelle par le bas », estime Farid, élève de septième année à l’École nationale supérieure d’hydraulique. Le futur ingénieur précise que ses revendications sont strictement « catégorielles ». Il veut échapper à toute récupération politique. Farid et ses camarades ne participeront pas samedi à Alger à la deuxième marche de l’opposition. Pas plus que les jeunes chômeurs croisés dans le quartier populaire de Belcourt.

    En dépit de l’agitation sociale et de la nervosité perceptible dans la capitale, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) semble avoir du mal à cristalliser les mécontentements. Samedi dernier, au lendemain de la chute du président égyptien, elle est parvenue à réunir environ 2 000 personnes. Les forces de sécurité avaient, ce jour-là, sorti le grand jeu avec le déploiement de 30.000 policiers qui ont tué la marche dans l’œuf. L’opposition craint cette fois d’être la cible de groupes de contre-manifestants.

    En attendant, le gouvernement a déjà lancé des contre-feux. Promise par Abdelaziz Bouteflika, la levée de l’état d’urgence, instauré il y a dix-neuf ans, devrait être effective à la fin du mois. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est dit « à l’écoute des aspirations du peuple ». Il a annoncé des réformes pour améliorer l’accès au logement, à l’emploi et à l’administration. Mais il a aussi dénoncé des « ingérences étrangères dans les affaires intérieures ». « Qu’ils n’attendent pas que nous prêtions une quelconque attention à leurs ordres », a-t-il lancé sans désigner ses cibles.

  • Des tirs de plus en plus nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers de la capitale Tripoli dimanche soir. Depuis mardi, le bilan des émeutes atteint au moins 233 morts selon Human Rights Watch (HRW), qui se base sur des sources médicales.

    Dimanche soir, pour la première fois, le régime a officiellement réagi par la voix de Seïf Al-Islam, un des fils du colonel Mouammar Kadhafi. Dans une allocution télévisée, celui-ci a crié au complot étranger contre la Libye, affirmant que les bilans donnés par « les médias étrangers » sont « très exagérés ». Selon lui, le peuple doit choisir soit de construire une « nouvelle Libye », soit de plonger dans la « guerre civile ».

    « Nous allons détruire les éléments de la sédition », a-t-il lancé, tout en promettant une constitution et de nouvelles lois libérales. « L’armée aura maintenant un rôle essentiel pour imposer la sécurité parce que c’est l’unité et la stabilité de la Libye » qui sont en jeu, a-t-il déclaré. « La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd’hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye ».

    A bas ce régime de tortionnaires !

  • A Casablanca et Rabat, des banderoles proclamaient : « Le roi doit régner et non gouverner » ou « Le peuple veut une nouvelle Constitution », tandis que des groupes de gauche demandaient « moins de pouvoirs à la monarchie ». Si la situation étaient plutôt calme dans ces deux villes, à Marrakech et Larache en revanche, des incidents se sont produits à l’issue des manifestations. A Marrakech, haut-lieu du tourisme marocain, un groupe de 150 à 200 personnes étrangères à la manifestation ont notamment attaqué et pillé des magasins et lancé des pierres contre un édifice public, selon l’Agence France Presse. A Larache, des jeunes gens s’en sont aussi pris à des édifices publics, notamment un poste de gendarmerie et un poste de douane, selon plusieurs témoins. Dans les deux cas, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues.

    Des échauffourées ont également éclaté à Al Hoceima, dans le nord du Maroc, la police ayant dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser des protestataires qui attaquaient notamment un poste de police, selon des témoins.

    Dans la foulée des événements de Tunisie et d’Egypte, de jeunes Marocains avaient lancé sur Facebook le mouvement « du 20 février », appelant à manifester pacifiquement pour réclamer une nouvelle Constitution limitant les pouvoirs du roi et plus de justice sociale. L’appel a rapidement rassemblé des milliers de sympathisants. Il a été appuyé par des ONG comme l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et des journalistes indépendants. L’organisation de la jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance avait appelé elle aussi à manifester « pacifiquement » dimanche.

    Les principaux partis politiques marocains dont l’Istiqlal (du premier ministre Abbas El Fassi) se sont en revanche prononcés contre l’appel.

  • Quelque 4000 Tunisiens ont manifesté dimanche à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi, premier ministre de Ben Ali de 1999 à sa chute.

    « Démission du premier ministre, Assemblée constituante, Indépendance de la justice », « Dissolution du Parlement », « Système parlementaire », « La Tunisie est à nous et pas aux autres, non à l’ingérence française », pouvait-on lire sur des banderoles au milieu d’une multitude de drapeaux tunisiens.

    La manifestation, commencée en fin de matinée sur l’avenue Habib Bourguiba, s’est déroulée sans violences devant la résidence du premier ministre. Des hélicoptères ont tournoyé dans le ciel, deux blindés de l’armée ont été déployés sur la place que policiers et militaires surveillaient de loin.

    Après la chute de Ben Ali le 14 janvier, un gouvernement d’union nationale avait été formé dans lequel l’équipe sortante avait conservé la majorité des postes. Des milliers de personnes avaient manifesté quotidiennement pour obtenir leur démission. Sous la pression de la rue, Mohamed Ghannouchi avait remanié le gouvernement de transition en écartant des principaux caciques de l’ancien régime.

    Depuis, des élections libres ont été annoncées d’ici à six mois. Une commission a été nommée pour préparer les élections tandis que plusieurs partis d’opposition ont réclamé l’élection d’une Constituante et la création d’un comité de sauvegarde de la révolution.

    DEHORS GHANNOUCHI !!!!

  • Sous une même banderole, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à Rabat, mais aussi à Casablanca, Tanger, Marrakech ou Agadir à être sortis dans la rue, hier, pour demander « plus de démocratie, d’égalité et de justice ».

    Alors que la très officielle agence Maghreb Arabe Presse avait annoncé que les manifestations étaient annulées, les Marocains se sont mobilisés dans le calme pour faire bouger les choses dans un pays où tous les pouvoirs sont détenus par le roi Mohammed VI.

    « Les autorités ont fait le tour des quartiers populaires pour dire aux gens de ne pas sortir. Mais la soif de changement a été la plus forte », s’enthousiasme Khadija Ryadi, la présidente de l’influente Association marocaine des droits de l’homme qui a relayé l’appel à manifester lancé par un groupe de jeunes, sur les réseaux sociaux.

    Dans la foule des manifestants à Rabat, l’exemple tunisien et égyptien est sur toutes les lèvres. « Ils ont ouvert la voie et montré qu’on peut avoir de la démocratie dans le monde arabe. C’est le moment pour le Maroc de prendre le train en marche », s’exclame Fatema Ait Ouazzani. Cette institutrice d’une quarantaine d’années arbore fièrement une photo de Che Guevara sur son tee-shirt.

    Certains sont même venus de loin pour participer à cette manifestation. Un drapeau marocain en guise de cape et une pancarte appelant à la démocratie portée à bout de bras, Adil Ourabai a fait le déplacement de Bruxelles où il vit depuis trois ans. « Je ne veux pas rester un éternel immigré là-bas. Mais pour rentrer au Maroc, il faut qu’on nous donne enfin de l’emploi et de la liberté », explique-t-il.

    En milieu de journée, les autorités marocaines n’avaient pas réagi à la manifestation. Mais le prince Moulay Hicham, cousin dissident du roi, a fait savoir qu’il soutenait les manifestants. Les organisateurs de l’événement à Rabat ont annoncé qu’ils sont en train de « faire le point avec les mouvements des autres villes mais que les manifestations vont se poursuivre ».

    A bas la dictature ! Nous sommes au 21ème siècle pas à l’ére des dinosaures !!!

  • Si le peuple décide un jour de vivre, il faut que le sort s’y plie, il faut que la nuit se dissipe, il faut que la chaîne se brise

    Abou El Qassem Echabbi

  • LA REVOLUTION CONTINUE (citation d’un Egyptien journaliste) :

    "En ce moment, l’occupation de la place Tahrir sera probablement suspendue. Mais nous devons, maintenant, transférer Tahrir dans les usines. Lorsque la révolution se poursuit, une polarisation de classes va s’affirmer. Nous devons rester vigilants. Nous ne devons pas nous arrêter ici… Nous détenons les clés de la libération de toute la région, pas seulement de l’Egypte. La perspective reste celle d’une « révolution permanente » (extension et approfondissement) qui assurera le peuple de ce pays avec une démocratie directe venant d’en bas.

  • Le roi M6 serait plus ouvert nous avait-on dit.

    Eh bien non !!!

    Le roi Mohamed VI a déclaré lundi qu’il ne cèderait pas à "la démagogie et à l’improvisation" au lendemain de manifestations qui ont rassemblé des milliers de Marocains demandant que le souverain rétrocède une partie de ses prérogatives à un nouveau gouvernement élu.

    Le monarque, qui venait de présider une cérémonie d’installation d’une centaines de nouveaux membres du Conseil économique et social, a ajouté que l’édification d’une véritable démocratie devrait aller de pair avec un développement humain durable.

    "En installant le Conseil économique et social, nous donnons une forte impulsion à la dynamique réformatrice que nous avons enclenchée (...). Ce faisant, nous avons constamment veillé à ce que la construction d’une démocratie effective aille de pair et en concomitance avec le développement humain durable", a-t-il dit selon l’agence de presse officielle Map.

    "(...) nous nous sommes constamment refusé à céder à la démagogie et à l’improvisation dans notre action visant à consolider notre modèle singulier de démocratie et de développement", a ajouté le roi.

    Lundi, le ministère de l’Intérieur a fait état de manifestations, la veille, dans 53 villes et agglomérations du pays réunissant en tout 37.000 personnes. Les organisateurs ont évoqué quant à eux 300.000 participants dans tout le royaume.

    Le Maroc est officiellement une monarchie constitutionnelle avec un Parlement élu mais le roi, par ailleurs Commandeur des croyants, détient le pouvoir constitutionnel de dissoudre l’assemblée et d’imposer un état d’urgence. Il exerce aussi un forte influence sur la désignation des membres de l’exécutif, y compris la nomination du Premier ministre.

    Dans son discours, le monarque a redit son attachement à des réformes "structurantes", mais dans le cadre du "modèle marocain".

    "Notre volonté est inébranlable d’aller de l’avant dans la concrétisation du modèle marocain, dont nous réaffirmons le caractère irréversible.

    "(...) nous ne nous contenterons pas d’en préserver les acquis, mais nous entendons plutôt le consolider par de nouvelles réformes, et ce, dans le cadre d’une profonde symbiose et d’une totale synergie entre nous-mêmes et toutes les composantes de notre peuple".

    Il a ajouté : "Avec la même volonté, nous sommes attachés à la poursuite de la réalisation des réformes structurantes, suivant une feuille de route dotée d’une vision et d’objectifs clairement définis, et fondée sur l’étroite symbiose entre le trône et le peuple.

    "Notre but ultime est d’assurer à tous les Marocains les conditions propices à l’exercice d’une citoyenneté digne, dans le cadre d’un Maroc avancé, solidaire et jouissant de son unité et de sa souveraineté pleines et entières".

    Les misérables, les chômeurs, les travailleurs seront bien contents de savoir que le roi n’a que du blabla royal à leur offrir et pas de la nourriture dans leur assiette !!!

  • Révolte au Maroc le 22 février

    Des informations font état de deux morts à Imzourene. Les forces de l’ordre ont attaqué la cité universitaire de Fes, et violemment reprimé un sit in hier à Rabat blessant plusieurs camarades dont la présidente de l’association des droits de l’Homme. Les médias même les alternatives parlent d’absence de forces de l’ordre et de provocateurs payés par le régime. Il n’en est rien de tout ça, c’est une jeunesse qui en a marre, un point c’est tout.

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