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Algérie : le pouvoir crève de peur face à la révolte sociale...

mercredi 23 février 2011, par Robert Paris

Il suffit de lire tout ce que promet Bouteflika pour le savoir...

En plus de la fin de l’Etat de ... massacre...

Facilitations pour l’accès au foncier et à l’investissement
Le Conseil des ministres a examiné et approuvé des recommandations présentées par le gouvernement en vue de la dynamisation de l’investissement et de l’amélioration de l’efficacité des dispositifs publics de préinsertion professionnelle ou d’emplois d’attente.

Les mesures adoptées concernent des dispositions nouvelles favorisant la création de petites et moyennes entreprises. La facilitation de l’accès au foncier pour l’investissement a été prise en charge à travers la concession des terrains aux investisseurs, sur la base d’un cahier des charges, par la voie du gré à gré, avec une redevance locative déterminée par les services des

Domaines, et les réductions sur le prix de cette redevance locative, à hauteur de 90% pendant la période de réalisation de l’investissement (3 ans au maximum), et de 50% pendant la période de démarrage de l’exploitation de l’investissement (3 ans au maximum).

Dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, la redevance locative sera de 1 DA symbolique par mètre carré pendant dix années, et au-delà, elle sera de 50% de sa valeur domaniale. Toujours dans le même contexte, il a été décidé la mise en place d’une dotation budgétaire d’un maximum de 15 milliards DA annuellement en 2011 et 2012 au profit des collectivités locales pour réhabiliter et développer les zones d’activités (ZAC),

et la mise en place, dans les prochaines semaines, d’un concours budgétaire et d’un crédit à long terme à travers le Fonds national d’investissement pour la réalisation de trente nouvelles zones industrielles totalisant près de 4000 hectares à travers le pays.

Au plan du financement de l’investissement, le Conseil des ministres a décidé la mise à la disposition des banques publiques par le Trésor d’une ligne de crédit à long terme de 100 milliards DA renouvelable, afin de leur permettre de financer des projets à maturité longue, et l’intervention du Fonds national d’investissement à l’endroit des investisseurs nationaux qui le souhaitent, avec des prises de participation à hauteur de 34% dans le capital et le financement, et pour dynamiser la création des petites et moyennes entreprises (PME).

Les charges patronales verront de nouveaux allégements des charges en vu de participer au recrutement des jeunes. Pour cela, il a été décidé l’augmentation de l’abattement des charges patronales de cotisation à la sécurité sociale, pris en charge par l’Etat. Celui-ci passera de 56% à 80% dans les wilayas du nord du pays, et de 72% à 90% dans les wilayas des Hauts Plateaux et du sud du pays et l’amélioration des conditions d’utilisation des dispositifs publics d’aide à l’insertion des primodemandeurs d’emploi.

Le secteur agricole a été intégré dans le secteur générateur d’emploi. Ceci va se concrétiser à travers la création de nouvelles exploitations agricoles en relevant de 5 et 10 hectares, selon la zone, la surface de la concession agricole, avec l’application des abattements sur la redevance de concession, arrêtés pour l’investissement dans les petites et moyennes entreprises (PME),

en facilitant la mise en valeur de larges périmètres agricoles par des opérateurs économiques nationaux intéressés, sur la base de cahiers des charges, l’élargissement de l’aide publique à la mise en valeur des terres aux propriétaires de terres privées sur la base de cahiers des charges sur les cultures à développer, et en allouant des prêts bonifiés à hauteur de 1 million DA par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d’exploitations. Des crédits bonifiés et à terme seront mis

à la disposition des unités industrielles agroalimentaires (laiterie, conditionnement de tomate...) qui octroieront à leur tour des préfinancements aux éleveurs et cultivateurs de leurs filières et la mise en place d’un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs, et des dispositifs de microcrédits et d’insertion des diplômés seront mis à contribution pour développer le tissu des entreprises de services à l’agriculture, et pour améliorer le conseil aux exploitations agricoles par des compétences dans ce domaine.

Nouvelles mesures et amélioration des dispositifs d’emploi
La valorisation des dispositifs d’aide à la création propre d’activités et d’emplois par le biais des micro-investissements a été au centre du Conseil des ministres.

Ainsi, les candidats au micro-investissements dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des Jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale de chômage (Cnac) bénéficieront désormais d’encouragements supplémentaires concernant la réduction de leur apport personnel au titre du financement de l’investissement (ramené de 5% à 1% pour les investissements ne dépassant pas 5 millions DA,

et de 10% à 2% pour les investissements allant jusqu’à 10 millions DA), l’élargissement du seuil maximal de bonification des taux d’intérêts sur le crédit bancaire (à savoir 80% au nord et 95% au sud et dans les Hauts Plateaux) aux activités dans le bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH) et l’industrie de transformation, l’extension des périodes de différés

à une année sur le remboursement des intérêts et de 3 années sur le paiement du principal du crédit bancaire, l’octroi, si nécessaire, d’un crédit supplémentaire sans intérêt de 500 000 DA pour la location du local destiné à l’activité, ou pour l’acquisition d’un véhicule aménagé en atelier, lorsqu’il s’agit d’une activité professionnelle par les diplômés de la formation professionnelle, l’octroi si nécessaire d’un crédit supplémentaire et sans intérêt de 1 million

DA pour la location d’un local destiné à servir de cabinet médical, d’architecte, d’avocat ou autre, pour un minimum de deux diplômés universitaires, l’instauration d’une période de trois années durant laquelle la microentreprise évoluera graduellement vers une fiscalisation totale à l’issue de la période d’exonération, ainsi que la réservation d’un quota de contrats publics locaux aux microentreprises. Pour ce qui est du microcrédit régi par l’Agence nationale du microcrédit (Angem),

celui-ci bénéficiera désormais du relèvement de 30 000 DA à 100 000 DA du montant du crédit sans intérêt alloué à l’acquisition de matières premières.

Ce dispositif est fortement utilisé par des femmes au foyer réalisant une activité destinée à améliorer le revenu familial, du relèvement de 400 000 DA à 1 million DA du montant du crédit destiné à l’acquisition de petits matériels et équipements pour les personnes désireuses d’exercer une activité manuelle.

Le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) ouvert aux diplômés universitaires, techniciens supérieurs et candidats à l’insertion professionnelle connaîtra des modifications sur la durée du contrat de placement qui passera de 1 année à 3 années lorsque l’employeur est une administration, avec possibilité de renouvellement, et le contrat d’insertion des diplômés de la formation professionnelle auprès des entreprises du secteur économique pour une durée de douze mois est désormais renouvelable.

Le dispositif du contrat de travail aidé (CTA) enregistre d’autres changements. Ainsi, les diplômés universitaires et les techniciens supérieurs placés auprès d’un opérateur économique durant trois années conserveront la même contribution publique à leur salaire de poste, au lieu du système actuel basé sur une réduction annuelle progressive de ce concours public,

les sortants de l’éducation nationale et de la formation professionnelle placés auprès des opérateurs économiques bénéficieront d’une période de placement de 3 années au lieu de deux, avec suppression de la dégressivité sur la subvention publique versée à leur salaire de poste.

Il est également annoncé la fusion du dispositif de l’indemnité pour activité d’intérêt général (IAIG) avec le dispositif d’activités d’insertion sociale (DAIS) de sorte à offrir aux personnes sans revenus une activité partielle et temporaire en contrepartie d’une allocation conséquente, de l’extension de la durée (douze mois au lieu de neuf) et du domaine d’utilisation du dispositif de travaux à haute intensité de main d’œuvre (TUP HIMO).

Locaux commerciaux et aménagement de marchés de proximité
Le Conseil des ministres a décidé de lever toute conditionnalité, y compris celle relative aux activités commerciales, pour l’accès aux locaux pour les jeunes réalisés dans le cadre du programme « 100 locaux par commune ». S’agissant de l’investissement dans l’entreprise de production ou de services, ainsi que dans le secteur agricole,

le président Abdelaziz Bouteflika a déclaré qu’« il reste à nos administrations et institutions financières à mettre en œuvre efficacement toutes ces mesures. Il reste également à nos investisseurs à relever le défi de l’édification économique du pays, mais aussi celui de l’offre d’emplois durables aux citoyens en chômage et notamment à nos jeunes », a précisé le chef de l’Etat.

Le président de la République a également instruit les administrations et services publics concernés de réserver un minimum de 20% de la commande publique locale aux microentreprises. Il a précisé que tous les efforts destinés à la promotion et l’emploi devront être graduellement regroupés autour du secteur du travail, tout comme devra être instauré un « guichet unique » pour l’ensemble de ces dispositifs.

Logement : nouvelles mesures
Le Conseil des ministres s’est ensuite penché sur les recommandations présentées par le gouvernement en vue d’améliorer l’offre de logements aux citoyens. Afin d’accompagner et de dynamiser ce programme, le Conseil des ministres a arrêté plusieurs décisions.

Il s’agit de la réalisation en urgence d’un recensement des assiettes foncières devant accueillir les programmes de logements non encore mis en construction, et ce, notamment dans les grandes agglomérations, l’augmentation du lancement du programme quinquennal de logements en inscrivant, dès cette année, la quasi-totalité de ses dotations budgétaires en études, et le cas échéant en réalisation, l’accélération du lancement de

400 000 unités de logement rural s’ajoutant aux 200 000 habitations rurales déjà mises en chantier, et ce, pour mettre en œuvre la directive présidentielle relative à la mise en route immédiate de la quasi-totalité du programme quinquennal de logements ruraux qui totalise 700 000 unités, la dynamisation du logement promotionnel aidé, en encourageant les banques publiques à s’engager davantage dans ce segment, au côté des promoteurs et dans la création de leur propre filière de promotion immobilière.

En outre, les pouvoirs publics institueront dans les prochaines semaines un fonds de garantie du crédit bancaire aux citoyens désireux d’acquérir ou de construire leur propre habitation, l’amélioration de l’accès des jeunes au logement, en ce qui concerne le logement social locatif.

En outre, un programme additionnel de 50 000 logements promotionnels sera inscrit cette année et sera réservé aux jeunes, sous la forme de la vente à tempérament, l’amélioration des capacités de réalisation de logements, y compris à travers la modernisation des entreprises publiques du bâtiment qui a déjà été engagée, et l’allégement des procédures entourant la construction des logements, notamment en autorisant le secteur, dans le

respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, à recourir au gré à gré simple pour contracter des études et des réalisations, et le cas échéant, à faire appel aux moyens étrangers de réalisation. Le président de la République

a insisté sur l’accélération de la distribution de tous les logements déjà livrés, précisant que cette opération devra être menée et achevée dans l’équité et la transparence, avant la fin du mois de juin. « Les élus locaux doivent restaurer de plus en plus leur mission de représentation locale de la population et d’intermédiation entre celle-ci et l’Etat », a souligné le président de la République.

Le développement d’une réelle politique de communication des pouvoirs publics et du service public à tous les échelons pour expliquer les situations lorsqu’une lacune existe et de veiller à lutter contre le gaspillage, les privilèges et les passe-droits, et l’atteinte aux deniers publics. Il a exhorté l’allégement sans cesse des procédures, les circuits et les dossiers administratifs pour améliorer la qualité et l’efficacité du service public ainsi que sa relation avec les administrés.

LMD : abrogation du décret présidentiel du 13 décembre 2010
La conférence nationale des chefs d’établissement universitaire a confirmé la validité du diplôme d’ingénieur d’Etat délivré par les établissements d’enseignement supérieur, confirmé le maintien des formations de magistère pour les diplômés de l’ancien système de formation universitaire jusqu’à son extinction normale, inscrit comme priorité l’élaboration des textes devant régir les correspondances entre l’ancien système et le système LMD, tel que prévu par la loi d’orientation de février 2008, et recommandé l’abrogation des dispositions nouvelles mises en place en décembre 2010.

Le Conseil des ministres a examiné et approuvé un avant-projet de loi modifiant et complétant la loi du 7 août 2001 portant orientation et organisation des transports terrestres.

Cette proposition vise à introduire une assise légale notamment pour l’exploitation prochaine du tramway et du métro, qui ne sont pas couverts par la loi pertinente en vigueur. Le Conseil des ministres a enfin examiné et entériné un projet de contrat en gré à gré simple entre l’établissement public Algérienne des eaux et la société publique Cosider pour la réalisation de travaux de raccordement de la conduite de transfert d’eau d’In Salah vers Tamanrasset au système de distribution d’eau potable existant dans cette même ville.

Ce marché d’une valeur de 590 millions DA porte sur des travaux d’une durée d’un mois. Il permettra ainsi l’entrée en service de l’alimentation de la ville de Tamanrasset en eau potable provenant d’In Salah dès le deuxième trimestre 2011.

Pouvoir, dégage, dégage !!!

Messages

  • Sit-in au CHU Mustapha Pacha

    La révolte des blouses blanches

    Des centaines de médecins, des jeunes avec leurs aînés, généralistes et spécialistes, professeurs et maîtres-assistants, infirmiers, médecins résidents ont marché hier, dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire Mustapha Pacha. Pour cette première action, ils étaient très nombreux à dénoncer leur situation socioprofessionnelle déplorable.

    La santé est malade et les blouses blanches sont en perpétuelle souffrance. Plus de 5000 blouses blanches, représentant des corporations médicale, paramédicale de santé publique et hospitalo-universitaire, ont répondu à l’appel au sit-in lancé par cinq organisations syndicales autonomes de la santé. Il s’agit du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), ceux des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), des professeurs et docents en sciences médicales (SNDPSM), des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM) et du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) auxquels s’est joint l’institution nationale représentant l’Ordre des médecins.

    De vive voix, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière « Ould Abbès out », « Ould Abbès dégage », « Ya Djamel, ya Abbès assaha mahiche labas » (M. Ould Abbès la santé se porte mal). Ces professionnels de la santé ont fortement protesté contre leur exclusion dans l’élaboration de la nouvelle loi sanitaire.
    Ils revendiquent un statut digne de leur fonction ; ils ont ras-le bol du bricolage. « Nous avons eu plusieurs ministres et aucun n’a pu guérir le secteur de la santé de ses maux. Ould Abbès est le pire d’entre eux car il veut juste plaire aux décideurs. Trouvez-vous normal qu’un secteur aussi névralgique que celui de la santé se trouve livré à lui-même. En dix ans, nous avons eu sept ministres ! C’est grave », s’est exclamé un médecin. La foule a également affiché ouvertement son soutien et sa solidarité avec les paramédicaux en grève illimitée depuis le 8 février dernier. Cette action commune est motivée par les tergiversations, les mensonges et les promesses non tenues du ministre de la Santé.

    Les praticiens de la santé exigent l’ouverture d’un débat autour du nouveau texte juridique censé régir le secteur de la santé. Cela fait plus d’une année qu’une action de cette envergure n’a pas été menée par les organisations du secteur. Avant de se disperser, les porte-parole des syndicats ont pris la parole. Ils ont tous qualifié ce rassemblement d’historique. « C’est le plus important regroupement depuis l’indépendance du pays. Nous devons rester ensemble et ne pas jouer la carte du pouvoir qui tente à chaque fois de nous diviser », a soutenu Merabet du SNPSP. Pour Yousfi, représentant les spécialistes, cette action est importante car elle regroupe tous les professionnels de la santé.
    Le porte-parole du SAP regrette qu’après 15 jours de grève, le gouvernement continue à ignorer leurs revendications.

  • Les habitants de Aïn Abid, située à environ 30 km de Constantine, ont fermé jeudi dernier, durant plusieurs heures, la RN20, menant vers la wilaya de Geulma, en utilisant des pneus enflammés, des pierres et des troncs d’arbre.

    Les manifestants ont crié leur colère contre les membres de l’APC et à leur tête le maire Tahar Douf, d’obédience RND, dont ils réclamaient le départ. Les habitants ont sévèrement critiqué la gestion des affaires de la commune par une assemblée versée dans l’immobilisme, et qui n’a rien fait, durant les 4 ans de son mandat, pour régler les problèmes dont souffre la population. Selon des témoignages recueillis auprès des protestataires, le problème de l’emploi demeure la principale préoccupation des jeunes qui se trouvent contraints d’aller chercher des postes de travail à El Khroub ou dans les chantiers de la nouvelle ville Ali Mendjeli, alors que leur commune dispose de potentialités pour leur assurer l’emploi. L’équité dans l’attribution du logement rural a été l’autre revendication des habitants qui réclament la priorité, affirmant que de nombreux lots ont été distribués à des personnes étrangères à la localité.

    La pénurie de l’eau et les multiples perturbations enregistrées dans l’alimentation de certaines agglomérations, alors que dans d’autres, les riverains se trouvent contraints de s’approvisionner de sources situées à plusieurs kilomètres, semble être la goutte qui a fait déborder le vase. Les troubles qui ont commencé dans la nuit de mercredi, selon certains témoins, ont perturbé la circulation automobile sur l’axe routier Constantine-Guelma. Il a fallu l’intervention des services de la gendarmerie nationale pour que la route soit enfin rouverte dans la soirée de jeudi. Hier, la tension était toujours vive à Aïn Abid. Pour notre part, nous avons tenté à plusieurs reprises de prendre contact avec le P/APC, mais il restait injoignable.

  • Une nouvelle preuve que le pouvoir a peur des travailleurs...

    Le pouvoir multiplie les concessions. Après avoir répondu favorablement, mercredi 9 mars, à cinq des quatorze revendications des travailleurs de la production en grève au niveau du pôle gazier de Hassi Rmel, la direction de Sonatrach s’apprête à satisfaire les 9 autres demandes des grévistes. Selon nos informations, l’annonce devrait être faite dans le courant de la semaine prochaine par Nourredine Cherouati, PDG de Sonatrach.

    Ce dernier est attendu dans le sud du pays où il va rencontrer les représentants des grévistes pour de nouvelles discussions. Mais la décision de céder sur l’ensemble des revendications a été prise. Elle vise à calmer la colère des travailleurs dans un contexte politique et social tendu en Algérie. Mercredi, Nourredine Cherouati avait répondu favorablement à cinq des quatorze revendications des travailleurs. Les grévistes ont reçu un engagement écrit de leur PDG dans lequel il a accepté d’indexer des formules de calcul des montants de l’indemnité du travail posté, de l’indemnité de nuisance et de l’indemnité de zone et des conditions de vie sur le salaire de base actuel. Il a également accordé l’extension du bénéfice de l’indemnité compensatoire pour le personnel soumis à relève, ayant à leur actif 32 années de travail effectif et sans condition d’âge. Le PDG de Sonatrach a promis de discuter avec le partenaire social de la hausse de ces primes.

  • L’Algérie vit depuis quelques années déjà un climat pré-insurrectionnel. Il n’y a que le pouvoir qui ne le voit pas, ou fait semblant. Certes il n’y a pas de marches d’envergures parce que le pouvoir les réprime violemment. Mais il ne peut réprimer toutes ces actions sporadiques quotidiennes qui touchent toute l’Algérie et toutes les catégories de la population.

    Dans les villes, les villages, l’Algérie profonde, les Algériens protestent, aucun secteur n’est épargné. Les étudiants n’étudient plus, les grèves persistent depuis la rentrée malgré les concessions du pouvoir. A défaut d’annoncer une année blanche, le pouvoir populiste d’Alger aura encore le culot de faire passer des examens bidon. On offrira les diplômes et le passage en classe supérieur, et tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Idem pour les lycéens qui n’ont pas étudié grand-chose, à cause de grèves enseignants ou élèves. Et le ministre de l’éducation qui annonce que les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours faits.

    Les jeunes s’expriment violemment. Ils barrent les routes, exigent des droits de passage aux automobilistes, saccagent des bien publics…Des citoyens ferment les mairies, les daïras. Des marcheurs manifestent partout. Des retraités ferment des banques pour retard de paiement. Grèves à répétitions dans le corps médical, l’enseignement, les agents et fonctionnaires des mairies, la justice. Les travailleurs de Sonatrach de Hassi R’Mel menacent d’une grève de la faim général. Les gardes communaux manifestent leur mécontentement, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils vont devenir, après avoir servi dans la lutte contre le terrorisme. Des dizaines de personnes souvent des pères de famille ont tenté de s’immoler, et plusieurs en sont mortes. D’autres font carrément grève de la faim, et la liste est encore grande.

    Le pouvoir répond par des mesures prises précipitamment, dans le sillage des émeutes de janvier et de la contestation en Tunisie, Egypte et Libye, pour calmer. Comme à chaque fois pour se donner un sursis, il puise dans la trésorerie de l’Erat pour acheter la paix sociales. Des mesures improvisées, irréfléchies populistes, parfois inapplicables juste pour désamorcer la tension sociale. Il n’est pas besoin d’être économiste, pour comprendre que l’Etat ne pourra pas les supporter longtemps, car trop couteuses (50 millions de dollars) et improductives. Et les autorités d’Alger le savent. Le but est de gagner du temps et de voir venir. L’autre réponse se préparerait dans les officines du pouvoir.

  • Ben Ali et Moubarak sont tombés Tout le monde se demande à présent quel est le prochain chef d’Etat arabe qui sera donné en offrande au dieu de la Révolution ?

    Après plusieurs décades de sommeil, d’adoration aveugle et de soumission sans faille à l’autorité souveraine de Rois divins ou de « Raïs à vie », les peuples arabes ou du moins quelques uns, semblent avoir enfin aujourd’hui, entr’ouvert les yeux et pris le courage de s’exprimer. Après la Tunisie et l’Egypte, la plupart des observateurs s’accordent à dire que c’est l’Algérie qui présente actuellement tous les indices et tous les ingrédients d’un soulèvement imminent.

    Pourquoi l’Algérie me dire-t-on ? Eh ! Bien, parce que c’est le pays où un grand nombre d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté alors que l’Algérie, de par sa situation géographique, l’immensité de son territoire et ses richesses naturelles (pétrole et gaz notamment) a tous les atouts pour développer une économie florissante et offrir à ses ressortissants une vie meilleure.

    Tous les présages d’une révolution en Algérie sont là. Une jeunesse désoeuvrée, la cherté de la vie, une pénurie des produits alimentaires, la corruption dans tous les secteurs de la vie économique et administrative, et avec cela, la main mise sur le pays d’une junte militaire qui tient sous sa botte le chef de l’Etat (à la merci d’un coup d’Etat à n’importe quel moment), le gouvernement et toute l’administration. Les services de renseignements de l’armée couvrent et contrôlent l’ensemble des organismes de l’Etat et des médias. Le pouvoir actuel croit détenir sa légitimité du FLN et s’évertue à perpétuer sa domination en organisant des élections truquées et en s’appuyant sur une armée omniprésente dans le pays et des services de renseignements qui pénètrent et encadrent toutes les couches du peuple algérien. Quelques manifestants algériens rassemblés cette semaine place de République criaient « Bouteflika dégage ».En réalité cet homme malade n’est qu’un paravent. Le pouvoir réel en Algérie est détenu par la junte militaire qui profite de toutes les richesses du pays. J’ai préféré ce qui est écrit dans un site sur face book « Boutef dégage, Ouyahia dégage, généraux dégagez ». Cela semble beaucoup plus prêt de la réalité.

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