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C’est le massacre final de Kadhafi : son armée est en voie de se mutiner, des régions se soulèvent et le peuple ne le suit dans aucune région...

jeudi 24 février 2011, par Robert Paris

Le massacre prend de l’ampleur mais ne sauvera pas le régime de Kadhafi...

"Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent... Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus", décrit Souhayr Belhassen, la présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (FIDH). Et ce n’est même pas fini. "Nous n’avons pas encore fait usage de la force, mais si la situation requiert le recours à la force, nous y recourrons. (…) Je me battrai jusqu’à la dernière goutte de sang", a tonné M. Kadhafi, avant d’appeler la police et l’armée à reprendre la situation en main.

Alors que le rapatriement de milliers de ressortissants étrangers se poursuivait en Libye ce mercredi, la situation semble avoir beaucoup évoluée dans l’est du pays. La zone de la côte orientale de la Libye pourrait être ce soir aux mains des opposants au colonel Kadhafi.

L’ancien chef du protocole de Mouammar Kadhafi, Nouri El-Mismari, a estimé mercredi que l’insurrection en Libye avait fait "plus de mille morts", dont 600 à Tripoli, tablant sur une chute du dirigeant libyen car "les Libyens ne vont pas s’arrêter". "Mouammar Kadhafi est à la fin. Il a tout perdu. Son discours hier (mardi, ndlr), c’est un discours de quelqu’un de perdant. Il est seul", a-t-il ajouté. Selon lui, le dirigeant libyen portait un gilet pare-balles sous ses vêtements et une protection à la tête "sous son turban" lors de son discours.

Lundi 21 février, deux avions militaires libyens, avec à leur bord quatre soldats fuyant les émeutes, et deux hélicoptères civils transportant sept personnes, ont atterri à l’aéroport de La Valette, la capitale de Malte. Les deux avions libyens transportaient au total quatre personnes, des soldats, qui ont affirmé s’être enfuis de la base militaire de Benghazi (1.000 km à l’est de Tripoli). Les militaires ont demandé le ravitaillement en carburant des appareils.
Les mêmes sources ont ajouté que les hélicoptères avaient obtenu l’autorisation d’atterrir à La Valette, mais ils n’avaient en revanche pas eu celle de quitter la Libye, ce qui semble indiquer qu’ils ont fui ce pays, en proie à une insurrection.

L’étau se resserre autour de Mouammar Kadhafi qui a juré de rétablir l’ordre en brandissant la menace d’une répression sanglante.

Les appuis du dictateur se délitent peu à peu.
Les opposants contrôlent a priori toute la région orientale. De la frontière égyptienne jusqu’à Ajdabiya plus à l’ouest, en passant par Derna et Benghazi, c’est la liesse de la libération. Ce mercredi, le commandant militaire de Tobrouk a assuré que ses troupes avaient pris position pour les insurgés.

Des proches du « Guide » tentent de fuir. Malte a refusé l’atterrissage d’un avion où se trouvait une de ses filles, selon la chaîne qatarie Al Jazeera. Le Liban en aurait fait de même avec un jet à bord duquel se trouvait une épouse d’un des fils Kadhafi.

Le ministre libyen de l’Intérieur, Abdel Fatah Younes, a déclaré qu’il se ralliait à la cause du peuple, qui réclame le départ du numéro un Mouammar Kadhafi, selon des images diffusées mardi soir par la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira.

De hauts responsables libyens, ministres, diplomates ou militaires ont déjà démissionné ou fait défection au régime du colonel Kadhafi pour marquer leur opposition à la répression sanglante face au mouvement de contestation entamé le 15 février.

"J’annonce ma démission de toutes mes fonctions en réponse à la révolution", déclare le ministre vêtu d’un uniforme militaire, assis à un bureau, sur des images diffusées par la chaîne.

Il affirme en outre sa "conviction totale par rapport à la sincérité des exigences" du peuple libyen.

"J’appelle toutes les forces armées à répondre aussi aux demandes du peuple en solidarité avec la révolution", a-t-il poursuivi.

Dans un discours télévisé mardi, le colonel Kadhafi a juré de rétablir l’ordre et brandi la menace d’une répression sanglante, assurant que le régime n’avait "pas encore fait usage de la force". Il a en outre assuré qu’Abdel Fatah Younes lui était toujours fidèle.

Le journal libyen Quryna avait rapporté lundi que le ministre de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, avait démissionné "pour protester contre l’usage excessif de la force" contre les manifestants.

Les violences qui ont accompagné la révolte ont fait un nombre considérable de morts.

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