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Luttes de classe au Maroc en 2011

lundi 6 juin 2011, par Robert Paris

De plus en plus, la royauté est contestée, le partage des richesses révolte et la dernière affaire de pédophilie d’un ministre souligne que des prostitués mineurs, filles et garçons, sont exploités au Maroc au vu et au su du pouvoir...

De nouvelles manifestations antigouvernementales ont eu lieu dimanche au Maroc, à Rabat et Casablanca- rassemblements que la police n’a pas dispersés violemment contrairement aux précédents.

Le mouvement a semblé prendre de l’ampleur, quelque 60.000 personnes ayant défilé à Casablanca selon les organisateurs, et 10.000 à Rabat.

La police antiémeutes a été discrète, tandis qu’elle avait arrêté et frappé de nombreux manifestants ces dernières semaines. « Ils ont fait les choses tactiquement et intelligemment, pour ne pas réveiller la colère contenue qu’a suscité la répression policière lors des précédentes manifestations », a indiqué Mounaim Ouihi, l’un des organisateurs.

Plusieurs milliers de jeunes du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques au Maroc, ont manifesté à Casablanca dimanche pour exiger des changements. Contrairement aux précédentes manifestations, la police n’est pas intervenue pour disperser les manifestants. A Rabat, Casablanca, Tanger (nord) mais également à Safi (350 km de Casablanca) où Kamal Omari, un islamiste du Mouvement est décédé jeudi suite à ses blessures, la police a laissé les jeunes marcher pour plus de démocratie et une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI

Les marches de dimanche avaient été interdites par les autorités. Lors des précédentes manifestations, les 15, 22 et 29 mai, les forces de sécurité avaient fait usage de la force pour disperser les jeunes.

Des milliers de jeunes sont descendus dimanche dans les rues de plusieurs villes du Maroc pour exiger plus de démocratie, et moins de pouvoirs entre les mains du roi Mohammed VI. Contrairement aux précédentes manifestations, la police n’est pas intervenue pour disperser les opposants au régime.

"Nous manifestons pour revendiquer une véritable démocratie, où le roi règne et ne gouverne pas et pour mettre un terme à l’injustice sociale", a déclaré à l’AFP Ahmed Mediany, l’un des membres de la section de Casablanca du Mouvement du 20 février. « Nous voulons une vraie démocratie ». « Nous sommes des citoyens, pas des sujets ». « Nous voulons une monarchie parlementaire ». À Rabat, Casablanca, Tanger ou Safi, les protestataires ont repris les mêmes slogans, déambulant pacifiquement sous le regard des policiers. « Nous manifestons pour revendiquer une véritable démocratie, où le roi règne et ne gouverne pas, et pour mettre un terme à l’injustice sociale », résume Ahmed Mediany, l’un des membres de la section de Casablanca du Mouvement du 20 février, qui est à l’origine du mouvement de contestation.

Bataille de chiffres

Après les précédentes manifestations des 15 22 et 29 mai, violemment dispersées par les forces de sécurité, le mouvement semble prendre de l’ampleur. Selon les organisateurs, 60 000 personnes se seraient rassemblées à Casablanca, et plus de 10 000 auraient défilé à Rabat. Des chiffres minimisés par les autorités. « 2 500 personnes ont participé à cette manifestation [de Casablanca] » a ainsi déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur, joint au téléphone par l’AFP. Et, selon lui, « plus de la moitié sont des islamistes ». A Rabat, la police estime à environ 600 le nombre de manifestants !!!!

Bien que les manifestations de dimanche aient été interdites par le régime, les forces de sécurité sont restées discrètes, se contentant d’observer les défilés. Pour le politologue Mohamed Darif, « le fait que les manifestants aient décidé de ne pas manifester dans les quartiers populaires a sans doute conduit les autorités à ne pas recourir à la force. Les dernières critiques de l’Union européenne ont également joué un rôle important dans cette décision [des autorités] d’éviter la violence », ajoute-t-il.

À la suite des incidents qui avaient émaillé les rassemblements du 29 mai, la Commission européenne avait en effet appelé le Maroc « à la retenue dans l’usage de la force et au respect des libertés fondamentales ». Pour Salma Mâarouf, une jeune manifestante de 22 ans, il s’agit là d’une première victoire. « Je suis satisfaite car la violence n’a pas été utilisée cette fois. Les autorités ont dû constater que nous sommes déterminés à revendiquer pacifiquement », déclare-t-elle.

Dans quelles circonstances est mort Kamal Omari ?

En plus des slogans qu’ils reprenaient en choeur, les manifestants ont également brandi des portraits de Kamal Omari. Ce jeune contestataire est décédé jeudi des suites de ses blessures après des affrontements avec la police survenus le 29 mai dans la ville de Safi, située à 350 km au sud de Casablanca. « Nous voulons toute la vérité sur les circonstances de sa mort », exigeaient sous couvert d’anonymat plusieurs de ses amis à Safi, convaincus qu’il « faut juger les assassins d’Omari ».

Au ministère de l’Intérieur, une source a indiqué à l’agence Reuters que les autorités marocaines « démentent catégoriquement » que le décès de Kamal Omari soit lié à la manifestation du 29 mai. Le certificat de décès établit que le jeune homme a été victime d’un arrêt cardiaque et d’une défaillance respiratoire, a ajouté cette source, avant de préciser qu’une enquête avait été ouverte et qu’une autopsie serait pratiquée.

Les manifestations d’aujourd’hui surviennent dix jours avant la remise au roi Mohammed VI de propositions pour une prochaine réforme constitutionnelle. Celles-ci émaneront de la commission consultative nommée le 9 mars dernier, lorsque le souverain marocain avait annoncé d’importantes réformes constitutionnelles, prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du premier ministre.

Quoi qu’il en soit, de nouvelles manifestations devraient avoir lieu le week-end prochain, affirment les différents chefs de file du mouvement de contestation.

Messages

  • La lutte entre les classes sociales a été le déclanchement de plusieurs révolution dans le monde dit moderne et développé actuelement. La lutte des classes sociale se faisait contre les détenateur du pouvoir ayant souvant une double casquette politico-économique.

    La rebelion et la révolte des classes oprimés ont permis le gain de nouveau droit,de meilleur condition de vie et de travail, et une meilleure répartion des ressources. Cette mobilisation humaine a permit aussi d’instorer petit à petit un système démocratique dans la gestion de la societé.

    Croyez-vous que le Maroc devra passer par une tel lutte pour atteindre une situation meilleure ?

    La lutte des classes et la lutte politique sont elles complémentaires ?

  • « Nous sommes des citoyens, pas des sujets ».

  • les entreprises étrangères profitent de la privatisation

    La plus connue est Veolia, qui investit dans le traitement de l’eau, l’assainissement et l’électricité, surtout à Casablanca et dans les villes du nord comme Tanger. On voit de grandes sociétés multinationales, essentiellement françaises et espagnoles, qui absorbent, si je puis dire, l’argent de la population marocaine en leur vendant leur eau, leur électricité, etc. Les richesses du Maroc sont vendues aux Marocains par ces entreprises étrangères.

    Un exemple symbolique est le village de Bensmim, au milieu du Maroc, dont l’eau abondante et d’excellente qualité est exploitée en bouteilles par une filiale du groupe Castel, alors que la population se retrouve privée de cette ressource vitale. Les luttes des villageois contre ce projet ont même conduit certains d’entre eux devant les tribunaux.

    Plus de 60% de l’investissement direct dans le Maroc provient de l’Union européenne (UE), dont une majeure partie de France. L’UE a accordé au Maroc le « statut avancé » en 2008, qui vise à renforcer le partenariat économique. C’est une politique de libre échange qui mine une économie très faible contre un géant économique tel que l’UE. En ce qui concerne la pêche par exemple, ce sont des entreprises européennes, qui exploitent nos ressources halieutiques.

    L’accord de pêche avec l’Europe vient d’être renouvelé. Les populations locales ne gagnent rien dans ces accords car tout ce qui est pêché est destiné à l’exportation. Il y a des milliers de marins pêcheurs marocains, mais qui ne peuvent pas concurrencer avec les gros bateaux européens. L’essentiel des ressources, au large du Sahara occidental, sont absorbées par les bateaux venus d’Europe.

  • Le roi continue à nous méprisé, alors qu’on nous abreuve de pseudo futur réformes surmédiatisé, les militants sont pourchassé, humilié, torturé et même tué.

    Cette pseudo réforme est une entourloupe de plus qui me rappelle les année Hassanienne pendant les quel des pseudos réforme régression et referendum tronqué n’ont jamais cessé de se succédé, je me rappelle quand j’étais petit d’un referendum ou il fallait voté oui ou non au sujet d’une réforme constitutionnelle et quelque jours avant le vote des policier ont fait du porte a porte pour demandé au gens de voté oui, quand je vois ces militants poursuivit et pourchassé par la police cela me rappelle le passage sinistre au commissariat de Rabat Hassan dans le quel j’ai subit des mauvais traitements et dire que je ne suis pas le seul et dire que malheureusement les mauvais traitement sont légion et journalier au Maroc au sein des commissariat, Prisons, gendarmerie.

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