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Le boson de Higgs et le matérialisme historique : invitons-nous au débat de la LIT-CI

samedi 8 septembre 2012, par Robert Paris

Le 4 juillet 2012, annonce de la confirmation par le CERN de Genève de la mesure d’un niveau où se nicherait le fameux boson de Higgs, est-il une date à retenir pour la science et le monde, et en quel sens ?

Le "boson de Higgs" a une signature mystérieuse pour le plus grand nombre : 126,5 giga-électronvolts et 5 sigma !! La ’masse’ d’environ 126,5 GeV/c² annoncée correspond à environ 2.2x10-26 kg, soit environ 200 000 électrons ou 100 protons ou neutrons, ou la masse de 8 atomes de carbone. C’est une particule très massive, à comparer à la particule élémentaire la plus massive connue, le quark top (175 GeV/c²).

Comme le disait un internaute : "Le boson de Higgs dont il est question a une masse ! Comment l’a t-il acquise ?"

Cette simple et judicieuse question montre à quel point il est faux de faire du Higgs le créateur de la masse. Il n’est qu’un intermédiaire de l’ensemble du processus.

Rappelons que les questions que posent la physique ne se résument pas à demander d’où vient la masse, mais aussi d’où vient la charge, d’où vient le spin (qui signifie que certains corpuscules reviennent à l’état de départ en un tour et d’autres en deux tours - et pas un et demi contrairement à ce qu’a cru l’un des auteurs de la LIT-), d’où viennent la matière et l’antimatière, d’où viennent les grandes structures de l’étoile à l’amas d’amas de galaxies, et aussi comment faire en sorte que ces conceptions expliquent à la fois ces différents phénomènes. Le 4 juillet n’a pas résolu toutes ces questions, même momentanément. Il n’a même pas tranché entre les multiples conceptions qui opposent actuellement les physiciens en pleine crise. L’événement a eu le mérite, au contraire, de présenter une science en plein progrès, qui marche, qui est unanimement reconnue et en accord. Une image un peu mensongère en somme...

Mais cela montre aussi que toute la philosophie imposée aux hommes actuels consiste à chercher des créateurs, qu’on leur donne un titre religieux ou pas.

Et cela témoigne à quel point ces questions sur ce qu’est la matière sont traitées comme des mythes. On réalise de grandes cérémonies pour "faire participer" les peuples et les pousser à applaudir au progrès mais ces progrès ne les atteignent pas en termes de compréhension du monde, parce que tel n’est pas le souhait des classes dirigeantes. Ces connaissances scientifiques, et pas seulement, celle du Higgs, n’influencent pas la philosophie des hommes actuels parce que cela n’intéresse pas le système capitaliste. Bien au contraire, l’intérêt des classes dirigeantes est de maintenir les vieilles idéologies fatalistes sur le dos des peuples. Et, aujourd’hui avec l’effondrement du système, plus que jamais !

Aujourd’hui, nous sommes plus proches de conclure mais, si la particule détectée a pour l’instant les caractéristiques du boson de Higgs, les scientifiques du LHC se sont bien gardés de conclure qu’ils avaient découvert le fameux boson. Un pas franchi sans hésitation par une grande majorité des médias du monde entier. A cet exercice, les médias s’en sont plus ou moins bien sortis. Télérama titrait avant-hier : « Ils ont trouvé le boson de Higgs, Graal de la physique ! » et utilisait largement le champ sémantique de la religion et de la foi : « la particule de Dieu, table de la loi de la physique » voulant certainement attirer l’attention du grand public.

L’intérêt des individus pour la science fait l’objet de nombreux débats. Depuis la moitié du XXème siècle, les rapports entre la science et la société se sont transformés. Le pouvoir a choisi de faire du grand public un sujet de manipulation à propos des grands sujets scientifiques touchant à leur vie quotidienne. réchauffement climatique, maladies, virus, nucléaire… C’est généralement anxiogène, mais cela permet de prendre en otage les peuples à propos de grands risques les concernant et de donner aux média l’impression de toucher au véritable pouvoir sur le dos des opinions publiques...

Le pouvoir met en avant les scientifiques comme s’ils étaient les véritables décisionnaires, les apprentis sorciers de cette société, alors que ce ne sont jamais les scientifiques qui prennent les grandes décisions politiques, sociales et économiques. Il cache ainsi la responsabilité des classes dirigeantes car tel est sans cesse le rôle de l’Etat capitaliste.

Le domaine de la physique fondamentale reste un domaine scientifique souvent admiré et peu remis en cause par le grand public. Cette recherche apparaît souvent sur un piédestal. L’image que le public se fait des scientifiques du CERN relève souvent des clichés entretenus d’une certaine façon par cette annonce officielle : des scientifiques enfermés au CERN et travaillant sur des données confidentielles. On retrouve l’idée d’une science du XIXe siècle où la société « boit » les paroles des scientifiques sans vraiment les comprendre. Cela se ressent dans les titres mystiques et accrocheurs de ces journaux généralistes : « CERN : le boson de Higgs existe » (La Côte), « La découverte du boson de Higgs est historique » (24heures), la palme d’or est probablement à décerner à Libération qui titrait « Physique des particules : la masse est dite. » Sans commentaire…

Le LHC du CERN de Genève, la plus couteuse expérience scientifique de l’histoire, avec neuf milliards de dollars, va-t-elle changer nos vies et en quoi ?

Qu’est-ce que le boson de Higgs ?

Comment le boson de Higgs donne une masse aux particules de matière ?

Quel est ce monde virtuel du vide quantique auquel appartient le boson de Higgs ?

Qu’est-ce qui a exactement été découvert ?

Le boson de Higgs et le matérialisme historique : invitons-nous au débat de la LIT-CI

MATIERE ET REVOLUTION PARTICIPE AU DEBAT DE LA LIT SUR LE HIGGS

Il convient, avant d’entrer dans ce débat, de préciser quelques points :

 La LIT-CI a entamé un intéressant débat, avec pour le moment deux participants à notre connaissance, concernant le boson de Higgs. Il est suffisamment rare que l’extrême gauche se lance à réfléchir en philosophie liée aux sciences que cela vaut d’être souligné. Il y a eu un premier article intitulé « Le boson de Higgs et le socialisme » auquel a répondu un article de polémique intitulé « Le boson de Higgs et le matérialisme dialectique ». Bien entendu, ces textes qui suivent sont en espagnol et le lecteur francophone peut cliquer en haut sur la langue française avant d’ouvrir ces textes.

 Rappelons tout d’abord que la LIT-CI est sans doute le principal regroupement international se revendiquant du trotskysme en Amérique latine et son principal groupe est le PSTU du Brésil. C’est un article du PSTU qui est ici critiqué par un article d’un militant russe de la LIT.

 Le LHC est d’abord un accélérateur-collisionneur circulaire de protons (protons contre protons, ou pp). Le dispositif utilise la technologie du synchrotron. Les deux faisceaux de particules sont accélérés en sens inverse par le champ électrique à très haute fréquence des cavités accélératrices et des klystrons. Ils tournent dans deux tubes jumelés où règne un ultravide, insérés dans un même système magnétique supraconducteur refroidi par de l’hélium liquide. Des aimants additionnels sont utilisés pour diriger les faisceaux aux quatre points d’intersection où des collisions permettront des interactions entre les particules.

 Le CERN, à l’aide de son grand collisionneur de hadrons ou LHC, n’est pas en train de faire une découverte scientifique majeure mais de chercher à confirmer, par l’observation, ce qui était une hypothèse formulée et admise, faute de mieux, depuis de longues années, depuis les années 60. Si cela se confirme, cela étaye l’ancienne position de la « communauté des physiciens » et ce n’est pas une révolution. C’est, au contraire, si on ne trouvait pas de preuve indirecte de l’existence du boson de Higgs, qu’il y aurait une révolution de la physique ! J’ai bien dit indirecte car il n’est pas possible pour nous de percevoir l’effet direct du Higgs et encore moins d’observer directement son passage….

 La vision de la science et de la recherche actuels qui ressort de des interventions qui suivent me semble injustement idyllique et naïve. Les scientifiques veulent certes réussir à comprendre les phénomènes observés, c’est-à-dire à les intégrer au sein d’un ensemble de thèses qu’ils ont reconnu jusqu’à présent comme valables afin de donner une cohésion générale à leur vision de la matière. Cela n’en fait pas des êtres idéalistes détachés de la société du profit. Plus que jamais, actuellement, la recherche est liée à cette société d’exploitation et de crise et de plus en plus dépendante des intérêts privés et de l’évolution du monde vers un effondrement généralisé. La recherche du Higgs n’est pas particulière en ce sens.

Dans une période de crise économique comme celle que traverse l’Europe et le monde, il ne fait pas de doute que le LHC se trouve dans le collimateur des financiers. D’autant que ses débuts ont été laborieux. A peine inauguré, le 10 septembre 2008, avec la circulation du premier faisceau de particules, une panne est survenue le 19 septembre avec une fuite de 6 tonnes d’hélium liquide et l’endommagement de 53 aimants.

Les réparations ont duré jusqu’au 20 novembre 2009. Depuis, on attend des résultats. En justifiant dès le début du projet, pour une importante partie, la construction du LHC par la traque du Boson de Higgs, le Cern s’est lui-même mis la tête sur le billot. Que les spécialistes répètent à loisir qu’un échec ne serait pas bien grave ou qu’il serait même aussi instructif qu’une réussite ne change rien à l’affaire.

Le LHC avait donc tout intérêt à faire une découverte à l’échelle de sa démesure. Dans l’immédiat, seule la mise en évidence de l’existence du Boson de Higgs pouvait être à la hauteur des attentes du public comme des scientifiques et des financiers.
Est-il permis, en cette période où la science est bien incapable de se distinguer de ses buts politiques et financiers, de dire que l’annonce n’est pas tout à fait innocente...

Le LHC a été le produit d’une course entre Europe et Amérique du nord, d’une concurrence scientifique et économique, dont l’Europe a été le vainqueur. Cela n’avait pas que des enjeux scientifiques et honorifiques. Il y a en a bien d’autres toujours en sciences !

Tout s’est joué il y a plus de vingt ans, lorsqu’Américains et Européens ont décidé ce qu’ils devaient construire pour repousser les frontières de cette physique de pointe. A l’époque, l’Europe dispose d’un collisionneur d’électrons (le LEP) qui a étudié en détail la frontière énergétique des 100 GeV (milliards d’électronvolts) par particule produite. Malgré les espoirs, le boson de Higgs est demeuré hors de portée. Les physiciens doutent alors qu’il puisse être découvert au Tevatron, l’accélérateur de protons du Fermilab (Etats-Unis). La physique exige un saut en énergie. Donc en puissance de l’accélérateur.

Les Américains font alors une grossière erreur en se lançant dans la construction du « Desertron », un accélérateur de plus de 86 km. Un choix guidé par la crainte de recourir à des technologies trop audacieuses. Un projet d’accélérateur similaire mais plus puissant (énergie de 20 TeV par proton au lieu de 7 pour le LHC) avait également été proposé aux États-Unis, le Superconducting Super Collider (SSC), mais fut abandonné pour diverses raisons budgétaires en 1993. Les physiciens européens, eux, ont compris que les gouvernements ne financeront pas un second tunnel circulaire. Ils doivent donc caser leur machine dans celui creusé pour le LEP, de 27 km. Pour compenser cette petite taille, il faut recourir à des aimants supraconducteurs d’une grande puissance, les refroidir près du zéro absolu, construire des détecteurs géants capables de résister à d’intenses radiations… et inventer une nouvelle informatique pour traiter de gigantesques masses de données.

Inversant les relations habituelles, c’est le Vieux Continent qui ose. Sous la férule de l’Italien Giorgio Brianti, on multiplie les choix audacieux pour concevoir la machine. La clé du succès provient des ingénieurs du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui s’inspirent des aimants conçus pour le réacteur expérimental à fusion nucléaire de Cadarache, Tore Supra. Les laboratoires inventent des détecteurs « durcis ». Et l’informatique distribuée – aujourd’hui qualifiée de grid computing – met en relations à très haut débit des « fermes » de PC à travers l’Europe.

Devant les progrès européens, lesAméricains, qui ont déjà dépensé des milliards, abandonnent en 1993. Puis rejoignent un peu piteusement le projet du Cern.

Voilà 25 ans que le Fermilab, laboratoire américain, se consacre à la recherche des particules élémentaires. Mais un manque de financement et la concurrence du Cern, le laboratoire européen de recherche nucléaire à Genève, ont poussé le Fermilab à fermer son accélérateur de particules. Le Tevatron a fermé le 30 septembre 2011, faute de crédits et de la trop forte concurrence du LHC.

La meilleure preuve qu’il s’agit bien d’un combat des deux côtés de l’Atlantique : la veille des annonces de Genève, le Fermilab américain annonçait lui aussi le boson de Higgs.

Les résultats du Tevatron, le collisionneur de protons du Fermilab (près de Chicago) indiquent que la particule de Higgs, si elle existe, a une masse qui se situe entre 115 et 135 gigaélectronvolts (GeV), 130 fois celle d’un proton. Selon le Fermilab, les indices observés dans les données du Tevatron par les deux équipes de physiciens CDF et DZero donne une chance sur 550 que ce signal soit une fluctuation statistique. Pour les physiciens, une découverte exige une probabilité de 1 sur 3,5 millions qu’il ne s’agisse que d’une fluctuation statistique.

« Nos données pointent fortement vers l’existence du boson de Higgs mais il faudra les expériences du LHC en Europe pour confirmer une découverte », écrit Rob Roser, porte-parole du Fermilab dans un communiqué posté sur le site internet du laboratoire... ce qui décrit un peu trop habilement la réalité quant aux apports respectifs des deux machines : c’est bien le LHC qui peut, seul, avoir la paternité de la découverte, il ne confirme donc pas le Fermilab.

 Est-ce que le Higgs serait la principale découverte depuis l’ADN comme le dit le premier auteur ? Quelques semaines avant la conférence du Cern, Futura-Sciences expliquait déjà que « la pire déception serait certainement que l’on annonce dans quelques mois que l’on a trouvé un seul boson de Higgs avec des propriétés identiques à celles prédites par le modèle standard. Si tel était le cas, il y a gros à parier que le LHC n’aurait servi à rien et que même les successeurs du LHC (Large hadron collider, l’accélérateur de particules du Cern, ndlr) ne seront pas vraiment en mesure de nous donner des signes d’une nouvelle physique. »

Car cette découverte, finalement, ne fait « que » confirmer une théorie qui était déjà largement acceptée. Les chercheurs voulaient trouver le boson depuis un demi-siècle, ils l’ont trouvé. Le directeur général du Cern était d’ailleurs laconique, mercredi, en annonçant : « Je pense que nous l’avons trouvé ».

Le boson de Higgs était un postulat du physicien écossais Peter Higgs, émis en 1964, et son existence est essentielle dans le cadre du « modèle standard » de la physique des particules. C’est lui qui permet d’expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d’autres n’en ont pas.

Le problème, c’est que ce modèle standard ne décrit pas toutes les forces qui animent l’Univers, et possède encore plusieurs zones d’ombre. Pour les éclairer, de nombreuses théories ont été proposées : des nouvelles dimensions, de nouvelles particules, des mini-trous noirs… Or, en prouvant l’existence du boson de Higgs sans valider aucune de ces nouvelles théories, l’accélérateur de particule du Cern laisse beaucoup de questions en suspens, rappelle le New Yorker.

La révolution de la physique, en la matière, serait la nouvelle théorie qui interpréterait l’unification gravitation-quantique, l’énergie vide, la constante cosmologique, la matière noire et l’énergie noire - les grands problèmes de la physique par une découverte sur une propriété du boson de Higgs un peu différente de celle du modèle standard. Sans quoi, la physique n’est pas révolutionnée et en reste à ses interrogations !

 Laisser entendre qu’expliquer la masse des particules serait expliquer l’essentiel des problèmes de la matière, c’est déjà une erreur. Mais faire croire que le Higgs crée la matière est encore plus erroné. Du coup, les affichages médiatiques expliquant qu’on a découvert l’origine de la matière nous amènent à la méthode consistant à tranformer la science en mythes à l’usage des masses. Le premier mythe de cette grande opération médiatique a d’ailleurs consisté à nous dire que le CERN avait résolu LE problème de la matière !
Non seulement ce n’est pas exact mais cette annonce proclamée comme sensationnelle n’a même pas été l’occasion de détruire le mythe de l’opposition diamétrale introduite entre matière et vide. Car, contrairement à ce que croit le grand public, le vide c’est aussi… de la matière et la matière c’est aussi… du vide !!!

L’un des mythes de la société moderne consiste à prétendre qu’elle reposerait sur une pensée scientifique alors que les hommes – y compris les plus haut placés, y compris ayant une formation universitaire - continuent à y lire des horoscopes, à croire à influence de la « pierre du nord » et des bijoux en cuivre, à se faire lire dans les lignes de la main, à croire aux idéologies du miracle de la création et on en passe… Il suffit de rappeler les Américains mettant les premiers le pied sur la lune et s’agenouillant pour prier … après avoir planté le drapeau US sur le sol de la Lune !!!

Le mythe de la science moderne provient du caractère occulte de celle-ci. Alors qu’elle s’était ouverte, un temps, au grand public, elle a repris sa marche en sens inverse en développant et en rendant davantage publique ses techniques que ses modes de pensée. Alors que la vulgarisation est plus développée que jamais, les avancées réelles de l’image du monde qu’elle pourrait donnée sont volontairement et systématiquement occultées. On met entre les idées scientifiques et la population un voile qui est justifié par la soi-disant complexité des questions. Le grand public en reste à la génétique de l’ADN. Il n’est que de voir comment l’un des auteurs se demander si le Higgs sera la révolution scientifique qui succédera à l’ADN alors que, depuis belle lurette, l’importance déterminante de l’ADN dans le processus du vivant a été révolutionné déjà…

Si la science impressionne le grand public, elle le fait de plus en plus comme une science occulte, étrangère aux conceptions du plus grand nombre, qui est seulement appelé à reconnaitre sa domination, représentée à tort comme celle du système social et économique.

La plupart des gens croient que tous les progrès technologiques reposent sur la science et que l’on comprend scientifiquement tout ce que réalise la technologie et c’est absolument faux. Nous utilisons par exemple la gravitation dans les vols spatiaux, mais aucun physicien ne peut dire qu’il sait ce qu’est la gravitation. Pas plus après la découverte du Higgs qu’avant. Savoir comment se propage la propriété de masse n’a rien à voir avec savoir comment agit la gravitation. Le Higgs n’est pas un type de graviton, un corpuscule de gravitation ni une onde de gravitation. La gravitation n’a pas pu être quantifiée ni renormalisée et les dernières découvertes n’ont nullement aplani cette difficulté.

Loin de démythifier la matière, on a continué à mythifier la science elle-même. On la présente ainsi comme en pleine gloire, seulement vouée à la compréhension profonde du monde, alors que la réalité de la recherche scientifique actuelle, en physique comme dans d’autres domaines, c’est la réduction massive des crédits et des projets, c’est la crise générale de la fonction explicative de la science en faveur de la recherche technique à courte vue et à but de profits à court terme. Les sommes colossales dépensées au CERN ne peuvent cacher la chute générale des dépenses de recherche dans le monde qui correspondent bien au désinvestissement général du capitalisme dans sa chute actuelle.

L’autocongratulation géante à laquelle s’est livrée la science mondiale à l’occasion de cette annonce à grands coups de trompette sonne donc de manière ironique pour quiconque est au courant des coupes sombres dans les crédits de recherche, des restrictions massives qui ont cours et de la mise en berne générale de l’activité qui correspond très exactement à la mise en berne des investissements productifs du capitalisme arrivé à ses limites…

Les deux auteurs discutent longuement dans lers deux textes de la liaison entre la science et la religion, du fait que la particule de Higgs a été, ironiquement à l’origine appelée « particule maudite » par le physicien Lederman, puis « particule de dieu » sous le prétexte qu’elle était censée « créer » la matière. Déjà, il y a erreur sur le terme créer. La particule ne fait que transmettre d’une particule virtuelle du vide à une autre la propriété qu’elle n’a nullement créée puisqu’elle existe tout au long. Elle ne crée pas à chaque fois une particule de masse. Elle se contente en fait de se lier à elle.

Ceci dit, la science n’a jamais pu détruire l’idéologie religieuse comme nous le relevions dans : La science donne-t-elle la preuve de la non-existence de dieu ?

Le fait que les scientifiques soient ou pas religieux n’est pas non plus un critère de pensée scientifique exacte ou pas. Hawking, par exemple, est anti-religieux. Cela ne dit pas qu’il a eu raison contre la particule de Higgs… Le monde n’est pas aussi simpliste et n’est pas la lutte du bien et du mal. D’un côté toutes les erreurs et de l’autre toutes les vérités. D’ailleurs une telle pensée, en bien et mal et en noir et blanc, est justement une pensée de type religieux !

 La science, elle-même, peut être transformée en une forme de croyance. On est bien parvenu, avec le stalinisme, à transformer le marxisme en croyance ! Aucun texte, aucune pensée, n’est à l’abri de cette transformation de pensée vivante, dynamique, contradictoire, en pensée morte, figée, froide, pauvre, métaphysique, fondée sur des catégories fixes, rangeant le monde dans des tiroirs séparés, sans connexion, sans interaction.

 Le deuxième auteur a raison de souligner que l’univers dit matériel comprend à la fois la matière, la lumière et le vide mais il omet de dire qu’il y a là une répétition : matière et lumière ne sont rien d’autre que des modes de structuration du vide quantique et non des objets différents de ceux du vide. Le vide, ce sont des quanta dits virtuels parce qu’ils apparaissent et disparaissent. La matière n’est rien d’autre et elle ne se manifeste autrement que parce que les quanta virtuels se mettent à porter provisoirement une propriété qui leur est communiquée par un boson, par exemple u Higgs. La structure « matière de masse » n’est pas figée sur le même quanta virtuel et saute tout le temps à un quanta tout proche, d’où l’illusion que la matière se déplace légèrement ou vibre. Mais, surtout, le fait que tout est du vide quantique n’est absolument pas mise en évidence par ceux qui ont parlé du Higgs. Le fait que la matière saute sans cesse d’un état à un autre. Le fait que la discontinuité soit fondamentale non plus. Le fait que la matière soit donc elle-même sujette au caractère contradictoire du vide, qui explique les phénomènes étonnants de la physique quantique comme la dualité onde/corpuscule, n’a pas non plus eu les faveurs de la grande presse ni des discours des scientifiques. Dommage car c’est un monde passionnant et extraordinaire et que ce n’est pas si compliqué que cela ! Ce n’est pas la complexité qui arrête les vulgarisateurs, journalistes et scientifiques eux-mêmes mais le fait qu’ils n’ont absolument pas été formés à une philosophie capable d’interroger ce type de situations contradictoires…

Quant à avoir découvert une création de matière, il faudrait avoir découvert un moment où le vide produit un Higgs et on en est malheureusement bien loin. On a juste vu, tout au plus, la manifestation de l’action fugitive d’un Higgs et pas le mécanisme de son apparition. Rappelons qu’une particule est d’autant plus fugitive qu’elle est plus énergétique. Rappelons aussi au passage que ce qui caractérise matière ordinaire n’est pas la masse mais la masse au repos. Le Higgs a une masse et pas de masse au repos. C’est un boson et il n’existe pas au repos. Donc, quand on parle de masse du Higgs, cela sous-entend un niveau d’énergie et cela correspond à la fameuse formule d’Einstein E = mc² et, du coup, vous remarquerez que l’unité de masse du Higgs est une énergie divisée par c².

En laissant entendre qu’on crée une matière en créant une masse, loin de diffuser un discours vulgarisateur, les média ont diffusé un mensonge profond et philosophique. La matière ayant une masse au repos serait ou existante ou inexistante et passerait grâce au Higgs de l’inexistence à l’existence.Là, ce serait un véritable miracle religieux. Et c’est faux !

 La « vision mystique de l’univers » que dénonce aussi le premier auteur ne réside pas seulement dans le fait de parler de dieu et d’y croire mais dans celui de penser un univers uniquement en positif et non par la négation dialectique. En l’occurrence, dire que le Higgs crée la matière, c’est omettre de dire que le Higgs détruit la matière puisqu’en même temps il retire la propriété de matière à une autre particule qu’il rend au vide quantique ! Il est constructeur/destructeur de matière ! Voir ici

Le premier texte de la LIT-CI en espagnol intitulé "Le boson de Higgs et le socialisme" (en espagnol) ou El Bosón de Higgs y el socialismo

La réponse par un militant russe intitulée "Le boson de Higgs et le matérialisme dialectique" ou El Bosón de Higgs y el materialismo dialéctico

LES TEXTES DE LA DISCUSSION DE LA LIT EN ESPAGNOL

Le boson de Higgs et le socialisme - El bosón de Higgs y el socialismo

Extraits en français (notre traduction) : "El bosón de Higgs", particule fondamentale qui donne leur masse aux autres particules et, ainsi, est responsable de la formation, tout simplement, de la totalité de la matière de l’Univers, est proche d’être découverte. Le 4 juillet passé, des expériences réalisées au CERN donnèrent des indices sérieux de son existence. Bien que de nombreux calculs et expériences soient encore nécessaires, il est indubitable et extraordinaire que l’on s’approche de l’ultime frontière qui nous permettra de comprendre l’origine de la matière et, avec elle, l’origine de notre univers. Mais les leçons à tirer de cet événement ne concernent pas seulement le monde de la science et les suppléments du week-end des revues de la presse bourgeoise. Tout ouvrier conscient doit être au courant de ce débat et savoir en tirer des conséquences."

suite de la traduction à venir...

Le texte en espagol :

En el día en que se conmemora la independencia norteamericana, día en que, Estados Unidos escogió para decir, para sí mismo y para el mundo, cómo ellos son una gran nación, la vieja Europa, sumergida en crisis, pero heredera de una gloriosa tradición intelectual, anunció lo que puede ser el mayor hecho científico desde el descubrimiento del ADN, en 1953.

El “bosón de Higgs”, partícula fundamental que proporciona masa a todas las otras partículas y que, por lo tanto, es responsable por formar, simplemente, toda la materia del universo, está pronto a ser encontrado. El pasado día 4 de julio, experimentos realizados en el Centro Europeo de Física Nuclear (CERN), mostraron fuertes indicios de la existencia del bosón. Aunque muchos cálculos y nuevos experimentos aún precisan realizarse, es innegable que nos aproximamos cada vez más a la última frontera que nos permitirá entender el origen de la materia, y con ella, el origen del propio universo. Pero, las lecciones de ese hecho no se reducen al mundo de la ciencia y a los suplementos dominicales de los periódicos burgueses. Todo obrero consciente debe conocer esa discusión y saber sacar las conclusiones necesarias.

El increíble mundo subatómico

Como todos aprendemos en la escuela, la materia que nos rodea está compuesta por átomos. Pero, los propios átomos, que antes se creían unos e indivisibles, son apenas una combinación específica de otras partículas aún menores : los protones, neutrones y electrones. Los protones y neutrones se agrupan en el núcleo del átomo, en un número específico, dando origen a un determinado elemento químico : hidrógeno, oxígeno, carbono, etc. Los electrones, por su parte, orbitan ese núcleo.

Frecuentemente, para representar un átomo, diseñamos una pequeña esfera, con los electrones girando a su alrededor. Eso es así sólo en parte. La idea central es correcta, pero si fuésemos a tomar en consideración la escala de las cosas, el diseño sería muy diferente. Si el núcleo del átomo fuese del tamaño de un limón, por ejemplo, los electrones estarían girando a cerca de 3 kilómetros de distancia de ese “limón” (núcleo). Quiere decir, el espacio entre la órbita de los electrones y el núcleo atómico es inmensamente “grande” (en términos subatómicos, obviamente). De ahí sacamos una primera conclusión, como mínimo impresionante : la mayor parte de la materia que vemos, de las cosas y personas que tocamos y sentimos, está compuesta de... vacío.

Así, al estudiar el mundo subatómico, los científicos comenzaron a descubrir cosas fantásticas. Pero, lo más importante : comenzaron a percibir que las leyes tradicionales de la física, la llamada “física newtoniana” (en referencia a Isaac Newton, formulador de las leyes de la mecánica clásica), simplemente no se aplicaban al mundo subatómico. Por ejemplo, en la física clásica, cualquier objeto, para dar una vuelta completa entorno de sí mismo, tiene que girar 360 grados. Así ocurre, por ejemplo, con la Tierra o con una pareja que baila. Ya, en el mundo subatómico, existe toda una clase de partículas que, para dar una vuelta completa entorno de su propio eje, tiene que girar... 540 grados, o sea, una vuelta y media. Eso parece muy extraño, pero es así.

Esos extraños fenómenos observados por los científicos dieron origen a una nueva mecánica, la mecánica del mundo subatómico, completamente diferente de la mecánica clásica de nuestro mundo visible : la llamada mecánica cuántica.

El “modelo patrón”

Estudiar el mundo subatómico es algo muy complicado. No se puede abrir un átomo y ver lo que tiene allí dentro. Lo que se sabe sobre su estructura interna proviene, fundamentalmente, de experimentos que “reflejan” esa estructura y, obviamente, de muchos cálculos matemáticos. Así, a lo largo del tiempo, fue estableciéndose un determinado “modelo” de cómo sería esa estructura interna, sus componentes, su comportamiento, etc. Eso no significa que los científicos hagan “especulaciones” sobre el mundo subatómico. Muchas cosas se demostraron con precisión a través de experimentos absolutamente irrefutables, verificados exhaustivamente por todo el mundo científico. Otra parte del “modelo” no fue aún demostrada. Pero, incluso, lo que no fue aún demostrado o descubierto, fue previsto matemáticamente. O sea, los científicos no detectaron aún algunas partículas subatómicas, pero ellos saben que ellas deben estar allá, sólo pueden estar allá, porque todo el modelo sólo tiene sentido si ellas existieran y estuvieran allá.

El “modelo patrón” es, por lo tanto, un enorme (o minúsculo) quebradero de cabeza que viene siendo montado a lo largo de varias décadas, a través de los esfuerzos conjuntos de diferentes generaciones de científicos de diversos países.

La última parte de ese quebradero de cabeza es el “bosón de Higgs”, cuyos indicios fueron encontrados el día 4 de julio en Ginebra, Suiza.

El “bosón de Higgs” y el LHC

La parte faltante en el quebradero de cabeza del modelo patrón señala, respecto a lo siguiente : ¿cómo se forman las partículas subatómicas ? ¿Cómo ellas adquieren masa, o sea, cómo se convierten en materia ?

En 1964, el físico británico Peter Higgs, propuso la hipótesis de que existiría una partícula específica en el mundo subatómico cuya función sería, justamente, proporcionar masa a todas las otras partículas. Esa partícula, por los cálculos de Higgs, habría surgido después del Big Bang, hace cerca de 15 mil millones de años atrás, dando origen a los primeros átomos y a la materia tal cual nosotros la conocemos.

Sin embargo, la hipótesis de Higgs permaneció apenas en un modelo matemático, porque no había condiciones técnicas de poner a prueba su teoría.

Solamente en el 2008, con la inauguración del LHC (Large Hadron Colider, o “Gran Colisionador de Hadrones”), un inmenso acelerador de partículas de 27 kilómetros de circunferencia enterrado en la frontera entre Suiza y Francia, fue posible dar inicio a los experimentos que deberían demostrar la existencia del bosón de Higgs.

¿Qué hace un acelerador de partículas ? Básicamente, consiste en dos tubos circulares, dentro de los cuales se inyectan dos “nubes” de protones eléctricamente cargados. Esas “nubes” van siendo aceleradas en direcciones contrarias, por medio de un sistema de imanes colocados a lo largo de los tubos. Cuando las dos nubes llegan al 99,99% de la velocidad de la luz, los dos tubos son “conectados”, uno al otro (como en los desvíos de trenes), haciendo que las dos “nubes”, que giraban en direcciones opuestas, se choquen violentamente. La colisión es tan poderosa, que la energía liberada puede ser comparada (proporcionalmente, está claro) al propio Big Bang. Los protones, literalmente, “se quiebran”, dando origen a partículas menores, o sea, demostrando de que son hechos. Cuanto mayor es el choque, menor la partícula generada y más a fondo, la estructura subatómica es revelada.

Fue, básicamente, ese experimento el que detectó fuertes indicios del bosón de Higgs el día 4, en Ginebra. Si no lo capturamos aún, por los menos estamos en sus huellas...

¿Qué cambia con el bosón de Higgs ?

Una cosa muy importante : la percepción del hombre sobre el universo y la materia. Si el bosón de Higgs fuera encontrado, quedará definitivamente probado que la materia puede surgir de la nada.

Eso estremecería, profundamente, los cimientos de las distintas religiones, pues varias de ellas, después que aceptaran, muy a disgusto, la idea del Big Bang, siguen pulsando en la tecla de que la materia del universo no podría haber surgido “de la nada”. El bosón de Higgs comprobaría, justamente, que la materia no sólo surgió de la nada, como aún hoy surge constantemente de la nada y se transforma constantemente en nada. Aceptar esa idea es difícil para cualquier persona normal, exactamente porque se trata de un fenómeno cuántico, o sea, regido por otras leyes que no son las de la física clásica. Parece ilógico, absurdo, irracional, pero de acuerdo con las leyes de la física cuántica, es un fenómeno tan banal, como la caída de una manzana o la frenada de un carro.

¿“Partícula de Dios” ?

El bosón de Higgs es, frecuentemente, llamado por la prensa, “partícula de Dios”. La connotación ideológica del apelativo es evidente : tratar de atribuir a Dios la existencia de la partícula, manteniendo así una visión mística del universo.

Sin embargo, hay dos problemas con ese apelativo : el primero, es que él no pasa de un mal entendido. En 1993, el premio Nobel de física, León Lederman, escribió un libro sobre el bosón de Higgs, cuyo título en inglés es “The goddamn particle” (literalmente, “La partícula maldita”), en referencia a las dificultades que se enfrentaban para encontrarla. Poer, la editora de Lederman encontró al título muy agresivo y cambio el título a “The God particle” (La partícula de Dios), para no alejar al público religioso. El infeliz apelativo acabó pegando y la pobre partícula es llamada así hasta hoy.

El segundo problema es que el bosón de Higgs, justamente, aleja aún más la idea de un dios creador del universo. De la misma manera que Darwin demostró que el hombre no necesitó ser creado, pues había evolucionado de especies anteriores, así también el bosón de Higgs demostra simplemente que la materia del universo (o sea, ¡todo !) no necesitó de un dios para ser formada. Se formó y se organizó por sí misma.

Sobre eso, es bueno que se esclarezca : ningún descubrimiento científico jamás probará la inexistencia de dios, como desafían los religiosos. Eso es así por una cuestión lógica. Sólo se puede probar que algo “existe”. No se puede probar que algo “no existe”. Justamente por eso, el peso de la prueba recae, siempre, sobre aquel que quiere demostrar la existencia de algo. Pero, cada descubrimiento científico prueba, eso sí, que dios no es necesario. Con el tiempo y con el avance de la ciencia, así esperamos, la hipótesis de un ser creador del cielo y la tierra quedará cada vez más insustentable y las personas abandonarán esa idea de manera más o menos natural.

Las conclusiones políticas

La discusión sobre el bosón de Higgs nos remite, también a otras, más políticas. En primero lugar, quedó definitivamente comprobada la importancia decisiva del financiamiento estatal a las investigaciones científicas. El LHC costó cerca de 3 mil millones de euros (US$ 3,68 mil millones). Cuando comenzaron las discusiones sobre su construcción, muchos políticos y medios de comunicación criticaron el proyecto como que era un “juguetito” para científicos vanidosos jugando a ser Dios. Obviamente, ninguna empresa privada quería invertir tanto dinero en algo de lo que no se tenía ninguna certeza que iría a ser cierto. Se llegó a especular que los experimentos con las nubes de protones generarían un agujero negro que se tragaría a todo el planeta, etc. Tamaño oscurantismo de ciertos medios reaccionarios...

Pues, el LHC no sólo fue construido con dinero estatal, en un consorcio entre diversos países, como funciona de manera extremamente democrática : los datos obtenidos en todos los experimentos son compartidos libremente con miles de científicos en el mundo entero. Quedó probado, también, por lo tanto, que las actuales leyes que rigen la propiedad intelectual, en la mayoría de los países, protegen sólo a las grandes corporaciones, siendo absolutamente nefastas para el desarrollo de la ciencia. Es necesario garantizar el libre compartido de toda y cualquier información, sea ella científica, cultural, política o de cualquier otra naturaleza. Las nuevas leyes, que están siendo votadas en varios países, sobre todo en EE.UU. y Europa, y que regulan el uso de internet y criminalizan compartir la información, bajo el justificativo de la “protección” de los autores, va a contramano de la historia. Empuja a la humanidad hacia atrás.

El espíritu de la ciencia y el socialismo

¿Qué buscan los científicos del CERN, cuando envían los datos de sus experimentos a colegas del mundo entero ? La respuesta es simple : buscan críticas a su trabajo. Quieren que otros científicos encuentren los errores que ellos no encontraron. Tal es el espíritu de la verdadera ciencia : la verdadera ciencia es movida por grandes pasiones e hipótesis visionarias, pero es rígidamente controlada por el pensamiento escéptico. La ciencia no busca respuestas fáciles y fábulas reconfortantes. La ciencia busca la verdad. Sólo la verdad le interesa, por dura, incómoda o vulgar que sea.

El socialismo, al liberar a la sociedad de las amarras de la propiedad privada y del lucro, dará a la ciencia un impulso nunca visto. La ciencia verdadera, sinónimo de libertad y humildad, será enseñada en las escuelas, en internet, en los programas de TV (u otras tecnologías que vayan a ser creadas), de manera profunda e interesante, y sustituirá a las actividades fútiles y alienantes que conoce hoy la infancia de nuestros hijos. La población será científicamente culta. De esa población culta y consciente, se destacarán, en número increíble, para nuestros patrones actuales, los nuevos genios del mundo comunista. Las más fantásticas obras de la ficción científica serán realidad en nuestro cotidiano y el ciudadano común tendrá acceso no sólo al fruto de la ciencia, o sea, a la tecnología, como es hoy, sino que conocerá el propio proceso científico. Será más consciente de sí mismo y del mundo a su alrededor. La simple curiosidad, característica de los mamíferos superiores (y no debemos olvidar nunca que somos apenas una entre las varias especies de mamíferos) llevó al hombre hasta aquí. En el futuro, conducirá a la humanidad mucho más allá, hasta fronteras jamás soñadas.

LA REPONSE D’UN MILITANT RUSSE DE LA LIT-CI

Le bonson et le matérialisme dialectique

Fue una gran satisfacción haber visto en el sitio web del PSTU el artículo "El bosón de Higgs y el socialismo". Es tan raro que la izquierda publique algo sobre ciencia, que sólo por eso hay que felicitar al autor del artículo. No sólo por la iniciativa, sino porque el artículo mismo intenta explicar un tema bastante difícil a los no especializados en el tema. También manifiesto mi total acuerdo con las conclusiones políticas de cómo el capitalismo se vuelve cada vez más un impedimento y un obstáculo para la investigación científica. El articulo refleja bastante bien la posicion (interpretación) mayoritaria entre los físicos de hoy. El problema es que esta posición/interpretación mayoritaria de la comunidad científica está, en mi opinión, errada, en especial en lo que respecta al tema de la origen del universo. Y eso vale la pena discutir.

Materia y masa

El artículo dice : "El bosón de Higgs", partícula fundamental que da masa a todas las demás partículas y, por lo tanto, es responsable de la formación de casi toda la materia en el universo".

La hipótesis de que el bosón de Higgs sea el mecanismo que les da masa a algunas de las partículas elementales es a menudo interpretada como una explicación del "origen" de la materia misma y del universo. De ahí viene la denominación de "partícula de Dios", a la que también se le podría llamar el "bosón de la Creación."

Se trata de un mecanismo físico que supuestamente justificaría la creación del universo. Así lo consideran tanto los religiosos, como lamentablemente muchas personas no religiosas, pero bastante confusas filosóficamente. Para aclarar el enredo, empezaremos por comprender que masa y materia son dos cosas diferentes. La Materia es todo aquello, cuya existencia es independiente de nosotros, como partículas, campos, energía, luz, vida, etc. La Materia está en constante movimiento, y por cierto el propio concepto de Materia es inseparable del concepto de movimiento, ya que la primera solo existe en cuanto movimiento. La Materia es un concepto opuesto a la Idea, cuya existencia si, depende de nosotros. La masa es sólo una de las infinitas características (cualidades) de la materia en movimiento. Otras serían, por ejemplo, la carga eléctrica, el espín ("giro" de la partícula, como dice el artículo citado), la cantidad de movimiento, etc. Acercándonos a nuestro mundo macroscópico, se puede añadir aun densidad, dureza, color, resistencia eléctrica, temperatura, entre otras. En biología, se podría decir que la vida es una de las características de la materia, y en el caso de los seres humanos (mamíferos superiores, como se dice en el artículo), incluso su conciencia se podría definir como característica de la materia, su característica mas elevada conocida. La materia tiene infinitas características, que expresan su movimiento infinito. Algunas de estas características nos son conocidas y otras aún no (así como tampoco la carga eléctrica, entre otras, no eran conocidas en épocas más remotas).

La masa es tal vez la característica más evidente de la materia. De ahí la confusión de los conceptos de masa y materia, lo que lleva a muchos a entender materia como todo aquello que tiene masa, como lo que podemos tocar, pellizcar, ver, o sea, que puede acceder directamente a nuestros sentidos. Sin embargo, masa se define científicamente como una medida de la resistencia de la materia para modificar su estado de movimiento mecánico 1. Todo el mundo entiende que es mucho más fácil detener una motocicleta que un camión pesado. Justamente porque el camión tiene más masa, es que es más difícil de acelerarlo o frenarlo, es decir cambiar su estado de movimiento. Esta resistencia al cambio del estado de movimiento (en física se expresa en el Principio de conservación de cantidad de movimiento y en la Ley de la Inercia) es una expresión particular para el movimiento mecánico de la tesis fundamental de la filosofía materialista dialéctica - la indestructibilidad del movimiento de la materia (Engels , Dialéctica de la Naturaleza). Es decir, de acuerdo con Engels (y de acuerdo con los principios físicos de conservación de la masa, la energía y cantidad de movimiento), la materia en movimiento no se crea ni se destruye, sólo cambia de una forma a otra. Si el camión es detenido, su movimiento no desaparece, sino que se transforma en otro, como por ejemplo, transfiriéndoselo al planeta Tierra. Esta acelera un poco en la dirección opuesta a aquella en que el camión se detiene (esto es imperceptible, dado que la diferencia de masa entre el camión y todo el planeta es enorme, pero existe !). En el lenguaje de los físicos, esta es la conservación de la cantidad de movimiento. Además, el freno se traduce en calor a las pastillas de freno, ruido, chispas, etc, que son expresiones también del movimiento de la materia. En el lenguaje de la física, esta es la conservación de la energía. Hay muchas otras leyes de conservación en las ciencias que son todas expresiones particulares del mismo principio general : la indestructibilidad del movimiento de la materia. Es decir, la definición misma de la masa como la resistencia a cambiar el estado de movimiento mecánico de la materia ya apunta a la idea de que la materia es indestructible en su movimiento.

La materia no puede crearse, no hubo Creación. No puede ser destruida, no habrá Juicio Final

Toda esta introducción ha sido para llegar a la pregunta : ¿Por qué se afirma que la masa "forma" a la materia cuando aquella es sólo una de sus cualidades ? También hay muchas formas de la materia sin masa, como los fotones (en términos generales, partículas de luz), entre otras. ¿De dónde sale la afirmación de que "el bosón de Higgs es el responsable de la formación de toda la materia del universo" ? Si así fuera, de nuevo, estaría justificado el que se le llame partícula de Dios... Sin embargo, el bosón de Higgs no crea materia. Nada crea la materia, sino que ésta existe en constante movimiento. No olvidemos que incluso el bosón de Higgs es al fin y al cabo ... materia. El mecanismo de Higgs, según teorías todavía en fase de desarrollo, podría ser el proceso mediante el cual se expresaría la masa, la resistencia a la aceleración, solamente una de las infinitas características de la materia. Al igual que el fotón es el mecanismo por el cual se expresa la fuerza electromagnética y el gravitón hipotético es el mecanismo por el cual se expresa la fuerza gravitatoria, otros bosones con nombres complicados expresarían fuerzas nucleares y así sucesivamente. Es decir, ninguna relación con el "origen de la materia".

La cosa se agrava aún más cuando se dice : "El bosón de Higgs precisamente comprobaría que la materia no sólo se originó de la nada, sino que sigue apareciendo de la nada y se transformando constantemente en nada" o "Si el bosón de Higgs fuera encontrado, se demostraría definitivamente que de hecho la materia puede surgir de la nada”. Estas declaraciones van en contra, como hemos visto, tanto de los principios físicos de conservación de la masa/energía y de cantidad de movimiento, como de la tesis fundamental del materialismo dialéctico, la indestructibilidad del movimiento de la materia. No hay absolutamente ninguna evidencia científica de que la materia pueda originarse de la nada y convertirse en nada (para consternación de los partidarios de la Creación y del Juicio Final). Muy por el contrario, toda la física demuestra la absoluta imposibilidad de ello, sin dar lugar a ninguna excepción conocida. La masa, como una de las infinitas cualidades de la materia, incluso podría surgir de formas de materia sin masa, a partir del mecanismo de Higgs, de la misma forma que la vida emerge de la materia inanimada. Pero la materia no aparece o desaparece, sólo se transforma, en su movimiento perpetuo. No hay nada escrito en ninguna teoría científica sobre el origen de la materia misma. La afirmación de que la materia y el universo fueron creados, ya sea por Dios o por Higgs, no es científica... ¡sino antimarxista, antimaterialista y antidialéctica !

Lenin y Einstein

Este error de considerar el mecanismo de Higgs como el "origen de la materia" surge de la confusión entre los conceptos de materia y masa. Es un error deliberadamente inducido por la filosofía idealista, que aplica una trampa, sustituyendo la definición de la verdadera esencia de la materia como todo aquello que existe independientemente de nosotros, por una definición vulgar de la materia como todo lo visible y tangible. Así, cuando se desarrolló la idea de energía en la física, en el siglo XIX, lo cual por sí mismo fue un gran salto en nuestra comprensión de la naturaleza, muchos idealistas y positivistas aprovecharon para "demostrar" que el concepto de energía era la prueba de que el materialismo estaba equivocado, que existía una realidad "inmaterial", "energética", es decir, su excusa para contrabandear la concepción idealista del mundo, que nos dice que hay cosas "trascendentes", más allá del mundo material (donde estaría Dios). Lenin criticó exaustivamente a estos defensores de la "energetica" en su libro Materialismo y empiriocriticismo, mostrando que la energía no era más que otra de las cualidades, en aquel momento nueva para la humanidad, del eterno movimiento de la materia, posición confirmada más tarde por Einstein en su Teoría de la Relatividad, que finalmente demostró que la masa y la energía son equivalentes, dos expresiones de una misma cosa. La concepción idealista de la "energética" paso al basurero de la historia del pensamiento científico a través de las manos de Lenin y Einstein. Pero el truco de confundir masa con materia todavía se sigue utilizando hoy en día, sea para justificar la Teoría de la Creación a través de la "partícula de Dios", ya sea aprovechandose de la evidencia actual de la existencia de otras formas de materia (llamadas materia y energía oscura), para pasar de contrabando una vez más las concepciones idealistas o místicas, entre muchos otros ejemplos.

¿Fue el Big Bang la creación del universo ?

A pesar del buen esmero de muchos científicos ateos para luchar contra la religión, la mayoría se equivoca en cuanto al objetivo. No es correcto decir que la iglesia haya aceptado a regañadientes la teoría del Big Bang. Por el contrario, la aceptó sin problemas porque es una justificación de la Teoría de la Creación del universo, de que el mismo fue creado en un momento dado. El hecho de que la física moderna aún no haya llegado el instante mismo del Big Bang es el último refugio de los teólogos mas sofisticados.2 La tesis materialista dialéctica de la indestructibilidad del movimiento de la materia niega la propia Creación, y ésta si, es la tesis filosófica mortal para la iglesia. Para ser claro, el objetivo de este trabajo no es negar la teoría del Big Bang. Esta es un gran logro teórico de la ciencia moderna, explicando en detalle el origen de cada expresión concreta actual de la existencia de la materia, de cada cualidad conocida de ella, tales como las partículas subatómicas, átomos de diferentes elementos, ¡prediciendo con precisión hasta la proporción de estos en el universo visible ! Lo que sí queremos negar aquí es la interpretación positivista/metafísica de que el Big Bang haya sido el inicio del universo, la Creación, porque no hay un solo indicio de ello, además de contradicer los principios de conservación de la física y la tesis de la indestructibilidad del movimiento de la materia. Contradice inclusive los últimos avances de la física, como veremos más adelante. El Big Bang es el origen del actual período de movimiento sin fin de la materia en la región del universo donde nos fue dado vivir. No es de extrañar que a la iglesia le encante llamar al bosón de Higgs “partícula de Dios”. Pues esta es la justificación última de que el universo tuvo un origen, que hay un origen para la materia, o sea, que el movimiento de la materia no sería indestructible, como dijo Engels.

Hay, entonces, sólo dos posibilidades : O como dijo Engels, el movimiento de la materia es indestructible, y no hubo Creación ; o "la materia puede formarse de la nada" y hubo Creación. Entonces el debate se reduciría a discutir si la Creación necesita un Creador o no. Y ahí por desgracia se centra ahora la polémica entre los ateos y los místicos, en que si la teoría del Big Bang le cede o no un lugarcito a Dios, por más pequeño que sea. Tampoco es una coincidencia que el Papa Juan Pablo II hubiera dicho que estaba bien que los físicos estudiasen el Big Bang, que la iglesia no tenía nada en contra, pero debían abstenerse de estudiar lo que hubo antes de la Gran Explosión, porque este es territorio de la iglesia. El positivismo vergonzosamente capitula a esto, diciendo que si no tenemos información acerca del “antes” del Big Bang, hay que interpretar que el Big Bang es el origen mismo del universo. Incluso dicen que el Big Bang es el origen del tiempo. Y si se interpreta el Big Bang como el origen del universo, entonces no hay un “antes” y sólo se puede explicar el origen del universo a través de algo fuera de este - de Dios, y nada más. Los positivistas, por lo tanto, son incapaces de llevar a cabo la polémica contra la religión. Su "filosofía" les impide hacerlo. Nos corresponde a los marxistas revertir este debate y decir en voz alta que el movimiento de la materia es indestructible, que por lo tanto no hubo Creación, y no hay ningún Creador. Después de todo, tenemos a toda la ciencia moderna de nuestro lado en esta lucha.

Donde el bosón de Higgs se cruza con la Teoría del Big Bang : la inflación caótica

Para esta tarea podemos y debemos entonces apoyarnos en los últimos logros de la física y demás ciencias. Si las liberamos de la carga de interpretación positivista/metafísica, cada una se convierte en un poderoso argumento a nuestro favor. A modo de conclusión, queremos remitirnos otra vez a la teoría del Big Bang y a lo que esta dice en realidad. No es cierto para nada que esta afirme que hubo un "principio" del universo como es comúnmente aceptado. En realidad dice lo contrario. La teoría del Big Bang, en su versión clásica, tenía una serie de problemas insolubles y contradicciones. Por ejemplo, no podía explicar por qué el universo visible era uniforme a gran escala, entre otras cuestiones más técnicas que no vamos a abordar aquí. Por lo tanto, surgió una variación de la teoría del Big Bang, llamada “Teoría de la inflación cósmica”, que establece que en el instante inmediatamente después del Big Bang hubo un período de inflación (expansión) del universo muy acelerada y mucho más intensa que en la teoría "clásica" del Big Bang. Esta "inflación cósmica", por fuerza de nuestro amigo bosón de Higgs, es la responsable de "crear" la masa del universo, de hecho, de multiplicarla a partir de una cantidad inicial muy pequeña que ya estaba presente antes del Big Bang. Así que esta "versión actualizada" de la teoría ya predice la existencia de un "antes" del Big Bang, es decir, que este no sería el "principio" del universo. El mecanismo de la inflación es, al parecer, sólo un pequeño cambio en la teoría pero que logró responder a todas las contradicciones y deficiencias de la versión anterior y fue un gran paso adelante.

Al mismo tiempo, como es común en la ciencia, ha creado otros problemas, como la predicción de que el universo sería granulado, lo que no se observa. Para hacer frente a estas otras cuestiones, se tomó un paso más allá con la Teoría de la Inflación Caótica que, en principio, tuvo éxito en resolver todos los problemas gracias de nuevo al bosón deHiggs.3 Sin embargo, esta teoría hace predicciones que son espectaculares y que han conmocionado a unos cuantos científicos. La Teoría de la Inflación Caótica tajantemente predice que el universo no tuvo un origen, que el movimiento de la materia es eterno e indestructible, reafirma los principios de conservación de la física y ¡deja en claro que no hubo ni Creación del universo ni habrá juicio Final !.4 Dice que "nuestro universo", "surgido" en el Big Bang, es sólo uno entre infinitos "otros universos" permanentemente en “surgimiento”, no a partir de la nada, sino de "otros" universos ya existentes, como burbujas dentro de burbujas (también llamados por los físicos "universos bebé"), en un movimiento eterno y infinito.5

Así como la inflación caótica no proporciona "origen" al universo, tampoco le preve ningún "fin" al mismo, evitando la así llamada Muerte Térmica del Universo, es decir, que el universo poco a poco irá enfriándose por la acción del Segundo Principio de la Termodinámica hasta que ya no sea posible la existencia de vida o de cualquier proceso físico, químico, etc. Todo lo que quedaría sería un universo oscuro, poblado por agujeros negros6 y radiación térmica a bajísimas temperaturas. Es decir, un universo muerto, inmóvil, sin vida. La hipótesis de la Muerte Térmica del Universo niega la tesis de la indestructibilidad del movimiento de la materia y condena a todo y todos a una terrible muerte helada. La única salvación posible a la destrucción del universo sería "fuera del universo", es decir, en Dios. Esta es la versión más sofisticada del Juicio Final y supuestamente "científica". Engels ya combatía esta hipótesis en su Dialéctica de la Naturaleza, diciendo que la ciencia descubriría en el futuro un mecanismo por el cual el movimiento de la materia (incluida la vida) se reconstituiría y vencería a la Segunda Ley de la Termodinámica. En la actualidad esta increíble afirmación de Engels comienza a ganar terreno. Si en un futuro lejano nuestra "burbuja" del universo estuviera impregnada principalmente por agujeros negros y radiación térmica, esto no significaría de ninguna manera, de acuerdo con estimaciones de la Inflación Caótica, el fin del movimiento de la materia.

Por el contrario, ya que los agujeros negros serían exactamente (de nuevo gracias a Higgs) la fuente de nuevas "burbujas de universo" (nuevos big bangs) apareciendo a partir del nuestro, de nuevos "universos", llenos de movimiento y de vida. Nuestra porción del universo podría incluso "morir", pero sólo para generar más "vida" en forma de otras "burbujas de universo". Lo mismo que sucede con la vida orgánica en nuestro planeta, donde cada ser vivo muere inexorablemente, pero para dar lugar a más vida.

Es tarea de los físicos de verdad comprobar o refutar la teoría de la Inflación Cósmica Caótica. Hoy por hoy ésta es la más aceptada por la comunidad científica. Se trata de una teoría que depende enteramente del bosón de Higgs y de la Física derivada de ella, que con su posible descubrimiento, recién comienza a dar nuevos pasos. Es de particular importancia para nuestra discusión porque, cuando la libramos de toda carga metafísica y positivista, demuestra cómo el desarrollo de la ciencia, por ensayo y error7, se aproxima cada vez más a lo que afirma la concepción dialéctica del mundo : que el movimiento de la materia es eterno e indestructible, o, en palabras de Einstein, que "la única constante en el universo es el constante cambio", que no hubo ninguna Creación y por lo tanto, no existe Creador alguno ; que no habrá Fin del Mundo, y consecuentemente es nuestra tarea, como socialistas revolucionarios, construir el Cielo aquí en la tierra, la sociedad comunista del futuro, y quizás un día expandirlo por otros cuerpos celestes !

Notas

1- Para ser exacto, se refiere a la masa inercial. Otra masa que hay es la gravitatoria que se expresa en nuestro peso, es decir, el grado en que es atraído cada cuerpo por la gravedad. Pero esta masa no importa aquí, porque se no refiere a la discusión sobre el bosón de Higgs.

2- Aunque la Física se ha acercado ya a 10-43s después del Big Bang, o sea, 0,00000000000000000000000000000000000000000001 segundos !!!

3- El gran problema que tenía esta teoría era que dependía por completo del Bosón de Higgs, partícula que no había sido antes detectada. El posible descubrimiento de este bosón podría tornarse un fortísimo argumento a favor de la misma y un gran impulso a su desenvolvimiento. Sin lugar a dudas, la detección experimental del bosón de Higgs, si se confirma, será un gran paso para la ciencia.

4- No es coincidencia que la inflación caótica tiene sus orígenes en la física soviética, donde los físicos, incluso con todas las absurdas restricciones impuestas por el régimen estalinista, estaban en mayor nivel libres en cuanto a las concepciones idealistas, después de haber sido educados en la tradición del materialismo dialéctico.

5- Aquí hay claramente un problema de lenguaje impreciso, porque el universo significa la totalidad de lo que existe, por lo que no podría haber (como quieren los idealistas), nada "fuera" del universo. Por lo tanto, hablar de "nuestro" universo "creado" en "otro universo", padece de inconsistencias en la terminología. Los físicos tratan de improvisar con términos tomados de libros de historietas como "universos infinitos dentro de un multiverso". Para ser más exactos, habría que hablar de "nuestra porción del universo, que vino de otra porción, en un universo infinito en el tiempo y el espacio, como burbujas surgindo de burbujas, en perpetuo movimiento".

6- Expresión mas extrema conocida de la materia. Es el resultado del colapso gravitatorio de estrellas de gran masa, comprimiéndose, en teoría, virtualmente a un punto. Según muchos, seria el fin del movimiento de la materia, ya que nada podría salir del agujero negro, ni siquiera la luz, de ahí su nombre. En efecto, se ha demostrado ya que los agujeros negros emiten radiación térmica, así que no son el final del movimiento. En teorías mas modernas, los agujeros negros serian como posibles semillas para "otros universos", para nuevos big bangs (lo que resolvería aun la actualmente misteriosa similitud entre el Big Bang y los agujeros negros, en sus caracteres puntuales, conocidos como singularidad.

7- Si no fuera por el aislamiento que hubo después de la Segunda Guerra Mundial, por plena responsabilidad del estalinismo, entre la concepción materialista-dialéctica del mundo y la comunidad científica, este desarrollo sería menos aleatorio, más consciente, más rápido, más rico y más eficiente. La miseria filosófica que sufre la ciencia moderna se convierte cada día más y más en una traba al desarrollo científico.

Sobre el vacío y la materia

Otra polémica con el artículo tiene que ver con la afirmación, repetida tan a menudo por tanta gente, que "la mayoría de la materia que vemos, las cosas y las personas que tocamos y sentimos se componen de... vacío". Suena anti-materialista, como si se quisiera disolver lo material en el vacío, en lo "inmaterial", a gusto de los idealistas de turno. La física cuántica, por el contrario, afirma que el vacío es imposible, que no hay vacío, que por más que alguien se esfuerce en producirlo, comenzarán a aparecer pares partícula-antipartícula para rellenarlo como efecto de los diversos campos de fuerza existentes en todas partes (¡los cuales también son materia !). Una vez más, la física moderna confirma otro postulado de la dialéctica materialista, que el espacio es una forma de existencia de la materia (El problema del tiempo y su interpretación filosófica, I. F. Askin), y por lo tanto no podría existir sin ella. Si el espacio no puede existir sin la materia, no puede haber vacío. Lo que si se podría decir es que la MASA, como UNA de las características de la materia, se concentra en volúmenes muy pequeños de algunas partículas elementales. Pues lo mismo ocurre con la carga eléctrica, otra de las características de la materia, que también se centra en algunas partículas, como protones y electrones. Esto no tiene nada que ver con el "vacío". El universo no está "vacío", está lleno de materia en movimiento, en toda su extensión infinita, tanto espacial como temporal.

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