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Le virus Ebola frappe l’Afrique et menace le monde : une conséquence catastrophique de la santé au service du profit

vendredi 4 avril 2014, par Robert Paris

Ebola au Zaïre en 1976

Phylogénétique d’Ebola

Le virus Ebola frappe l’Afrique et menace le monde : une conséquence catastrophique de la santé au service du profit

Touchant pour la première fois la Guinée (Conakry), le virus Ebola, qui pourrait être transmis à l’homme par les chauves-souris via les grands singes, est en train de menacer toute l’Afrique (de très nombreux pays ont déjà des cas comme Mali, Sierra Leone, le Liberia et Guinée,
mais aussi le reste du monde… Avec toujours des proportions de morts considérables ! Il menace donc l’ensemble de la société humaine et il est remarquable que les efforts pour le combattre soient aussi faibles, vu que sa dangerosité est avérée depuis des décennies…

On se souvient que, si le virus du sida avait tellement tardé à être étudié et combattu, cela provenait du fait qu’il s’est longtemps contenu à l’Afrique, une zone de la planète où la proportion de malades disposant des moyens financiers pour se soigner est très faible et où les autorités sanitaires nationales n’ont elles-mêmes pas les moyens de financer des programmes de recherche ou des achats massifs de médicaments. Du coup, les laboratoires privés de recherche de médicaments n’avaient pas vu l’intérêt pour eux-mêmes de se lancer dans de telles recherches, la recherche de médicament dans le monde tant devenue synonyme de recherche de profits privés. Les autorités sanitaires mondiales, comme l’OMS ou les ministère de la santé des pays riches, n’ont pas non plus, durant des décennies, mis de moyens pour combattre le sida puisqu’à l’époque il ne touchait pas ces pays…

Avec Ebola, on recommence le même scénario catastrophe que pour le sida.

La première épidémie de ce virus a démarré le 1er septembre 1976, dans la ville de Yambuku, en République du Congo, près de la rivière Ebola, d’où son nom. Dès le départ, les caractéristiques de dangerosité du virus se sont manifestées : 88% des personnes atteintes sont alors mortes soit 280 personnes. On aurait pu penser que l’épidémie était éradiquée puisqu’il n’y avait plus qu’une victime en République du Congo en 1977. Mais le même virus (appelé Ebola Zaïre) a alors touché le Gabon en 1994, 1996 et en 2001-2002, l’Afrique du sud en 1996, le Congo en 2001, 2002, 2003 et 2005, à nouveau la République du Congo en 2007 et 2008. Le pourcentage de décès est toujours considérable, entre 60 et 100%.

Cela ne signifie nullement que les organismes de la santé mondiale se soient mobilisés pour lancer des programmes de recherche.

Tous les écrits de l’OMS rappellent qu’il n’existe pas de vaccin, pas de traitement et que le seul mode d’intervention consiste à isoler le malade en attendant qu’il meure…
Voir ici
Mais aucun de ces rapports n’indique qu’il serait opportun de pousser les labos à faire plus de recherche car il faudrait les payer lourdement, vu que la clientèle payante ferait défaut !
L’OMS vient seulement de mener une action en envoyant en Guinée… un ingénieur travaillant pour le CNR de Lyon !!!! voir ici
Le rapport précédemment cité de l’Institut Pasteur rappelle l’absence de traitement et de vaccin mais ne dit pas que l’Institut Pasteur se lance dans cette recherche !!! Il indique seulement que cet institut est très fier d’être celui qui a analysé et reconnu la maladie. Point final.

Il existe très peu d’équipes mondiales et très peu de moyens financiers lancés dans cette recherche et celles qui le sont ne travaillent que depuis peu d’années alors que le virus s’est déclaré et a été reconnu en 1976, soit depuis presque quarante ans !!!

En Europe, le premier laboratoire à recevoir l’autorisation de travailler sur Ébola, en l’an 2000, fut le laboratoire P4 Jean Mérieux, à Lyon (France).

Aux États-Unis, la NIH finance à partir de 2012 pour une durée de 5 ans l’institut Albert Einstein College of Medicine afin d’étudier les mécanismes moléculaires de l’infection du virus et sa diffusion chez l’animal.

Un vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez le singe. Il a été administré en mars 2009 à un chercheur travaillant sur le virus et qui s’était accidentellement contaminé. L’évolution en a été favorable.

D’autres pistes sont en cours d’exploration chez l’animal : utilisation d’une protéine inhibitrice d’un facteur de la coagulation ou inhibition de l’ARN polymérase viral par des ARN interférents.
Le 22 août 2010, des chercheurs américains ont annoncé une nouvelle approche d’AVI Biopharma permettant de sauver des singes infectés par Ebola.

Les recherches sur Ebola nécessitent des laboratoires dits P4, travaillant sur des micro-organismes très pathogènes. En 2000, un laboratoire P4 a été mis en place par les labos Mérieux à Lyon. Il n’en existait alors aucun en France ! Il n’existe actuellement que trente laboratoires P4 dans le monde… Et rien ne dit que ces trente là trouvent intérêt à se lancer dans cette recherche !
Les plus grands laboratoires de recherche américains sont ceux de l’armée américaine qui font des recherches d’armes biologiques et pas pour soigner les maladies, comme le centre de recherche Lougar est l’un des organismes les plus secrets et les plus fermés de Géorgie.

Concernant l’espèce Zaïre du virus Ebola, les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont identifié une nouvelle lignée génétique qui se serait séparée de la lignée déjà connue avant la première épidémie d’Ebola de 1976. Cette nouvelle lignée renferme les souches responsables des deux dernières épidémies, ainsi que toutes les souches isolées chez les grands singes. Les recherches ont également mis en évidence un phénomène évolutif inconnu dans cette famille virale et très rarement observé chez les virus à ARN négatif : la recombinaison génétique entre deux lignées. Cette recombinaison aurait engendré un groupe de virus responsables des épidémies survenues entre 2001 et 2003 au Gabon et en République du Congo.

La très grande ignorance des scientifiques sur Ebola est au point que l’on ignore comment une grande partie des populations est naturellement immunisée contre Ebola… Une étude menée par le Centre International de Recherches Médicales de Franceville au Gabon. prouve cette immunisation naturelle. Des porteurs sains qui ont des anticorps auraient pu contracter l’Ebola de manière légère et être ainsi vaccinés.

Les taux d’immunité élevés sont la preuve biologique du contact des populations avec le virus Ebola. En effet, pour posséder les anticorps, ces porteurs sains ont dû être exposés par le passé au virus. Or, ceux-ci déclarent n’avoir jamais souffert de la maladie ou bien vivent dans une zone non épidémique. Bien que n’étant pas toujours associée à des hémorragies, Ebola entraîne de fortes fièvres, des diarrhées sévères et des vomissements, avec un taux de mortalité de 90%. Il est peu probable que de tels symptômes soient passés inaperçus. Les chercheurs déduisent donc que ces personnes n’ont probablement développé qu’une forme légère de la maladie ou alors une forme sans symptômes.
Mais cette recherche date de 2010 alors que le virus est connu depuis 1976 !

Plus de 4 000 échantillons de sang ont été analysés pour détecter la présence des anticorps contre Ebola. Avec une moyenne de 15,3%, la plus haute valeur rapportée à ce jour pour cette maladie, le taux de prévalence varie de manière significative d’une région à l’autre. Les zones de savane et de plaines affichent des taux intermédiaires, respectivement de 10,5 et 12,4%. Dans les régions lacustres, seuls 2,7% des habitants possèdent les anticorps, tandis que dans les zones forestières le taux atteint 19,4%, et jusqu’à 33,8% dans certains villages.

Cela encourage la recherche d’un vaccin. Mais les Labos privés attendent des encouragements financiers massifs pour se lancer…
On pourrait se dire qu’en France les laboratoire privés Mérieux sont en première ligne dans la lutte contre Ebola puisqu’ils disposent d’un laboratoire P4 à Lyon mais ce n’est nullement le cas.

L’institution P4 de Mérieux (en commun avec l’Institut Pasteur) à Lyon, la plus grande d’Europe avec ses 200 mètres carrés, née en 2000, ne développe pas ses propres projets de recherche, mais loue ses locaux à des institutions privées (tarif : environ 1000 euros la demi-journée) ou publiques (630 euros), étrangères ou françaises. Ces rentrées d’argent l’aident à financer des frais d’entretien de plus d’un million et demi d’euros par an. Actuellement, une vingtaine de projets sont menés conjointement et suivent un calendrier de travail très précis. Beaucoup d’entre eux concernent l’élaboration de kits scientifiques pour le diagnostic de virus. Une équipe travaille par exemple sur une cartographie des encéphalites, un mandat du gouvernement du Népal qui veut pouvoir détecter les souches les plus graves.

Les plus grands laboratoires du monde ne comptent nullement s’investir dans la recherche sur Ebola tant qu’il ne sera pas prouvé qu’ils pourront y trouver des financements massifs d’Etat...

Or l’essentiel de la recherche est aujourd’hui privatisée et le but de tous les ministres de la santé est de favoriser les profits de ses labos privés plutôt que de développer la santé publique (qu’elle soit nationale ou mondiale)...

L’industrie privée du vaccin est l’une des plus rentables des trusts privés de la santé (9,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire). C’est l’une de celles qui investit le plus dans la recherche.

Voir ici

On peut toujours chercher Ebola sur la page citée…

Combien de laboratoires recherchent des vaccins dans le monde et combien cherchent sur Ebola ?

Comme on peut chercher Ebola sur les pages de Sanofi, de GlaxoSmithKline, de Merck, etc…

Tant que la santé publique sera aux mains des intérêts privés, la vie des êtres humains sur la planète sera grandement menacée, voilà ce que nous rappelle la croissance menaçante d’Ebola...

Messages

  • L’épidémie de la fièvre Ebola en Afrique occidentale est l’une des épidémies qui comporte "le plus de défis" depuis l’apparition de la maladie il y a 40 ans, a estimé mardi l’Organisation mondiale de la santé, alors que le nombre de morts atteint 111.
    "Il s’agit de l’une des épidémies qui représente le plus de défis à laquelle nous sommes confrontés", a déclaré Keiji Fukuda, vice-directeur général de l’OMS. Au cours d’un point de presse à Genève, M. Fukuda a estimé que la propagation de l’épidémie, qui a éclaté dans le sud de la Guinée, pour s’étendre vers Conakry, la capitale, et le pays voisin, le Liberia, était particulièrement inquiétante.
    "Nous n’avons pas eu jusqu’à présent d ?épidémie d’Ebola dans cette partie de l’Afrique", a déclaré M. Fukuda, dont l’organisation a dépêché des équipes humanitaires sur place.
    "Ce genre d’épidémie est souvent associé à beaucoup de peur et d’anxiété", a aussi indiqué M. Fukuda.
    Selon les derniers chiffres publiés mardi par l’OMS, il y a 157 cas au total en Guinée, dont 101 mortels. Soixante-sept cas ont été confirmés par des analyses en laboratoire.
    Vingt cas ont été enregistrés à Conakry, une ville portuaire.
    Au Liberia, il y a eu 21 cas, dont 10 mortels. Cinq cas ont été confirmés par un laboratoire.
    Il y a aussi eu des cas en Sierra Leone, touchant des personnes soupçonnées d’avoir contracté la maladie en Guinée et qui sont mortes au Sierra Leone.
    Au Mali, il y a 9 cas suspects. Deux tests se sont révélés négatifs.
    "Nous ne devrions pas accorder trop d’importance aux chiffres", a recommandé Stéphane Hugonnet, un expert médical de l’OMS, qui vient de rentrer de Guinée.
    "Ce qui est le plus important, c’est la tendance et la propagation de l’infection. Apparemment, il y a un risque que d’autres pays soient infectés, donc, nous devons à tout prix rester vigilants", a-t-il déclaré à la presse.
    Le virus Ebola a été identifié pour la première fois dans les années 1970 dans ce qui est aujourd’hui la RDC (République démocratique du Congo) .
    Les épidémies les plus violentes ont affiché un taux de mortalité de 90%, et il n’y a ni vaccin ni traitement.
    L’épidémie la plus importante à ce jour a eu lieu en l’an 2000, en Ouganda, avec 425 cas, dont la moitié ont été mortels.
    La fièvre Ebola se traduit par des hémorragies, des vomissements, et des diarrhées.
    Les chances de survie augmentent pour les malades s’ils sont hydratés.
    Le virus peut être transmis à l’homme par des animaux sauvages, et d’homme à homme par des contacts directs.
    Selon les spécialistes, l’isolement des malades confirmés et des cas suspects est l’unique moyen de rompre la chaîne de transmission du virus.
    Ces développements inquiètent en Afrique de l’Ouest confrontée pour la première fois à une flambée de cette ampleur, contrairement à l’Afrique centrale, qui a connu des épidémies meurtrières depuis la découverte de ce virus en 1976 en (RDC, ex-Zaïre).
    Plusieurs pays, dont des voisins de la Guinée, ont déployé des équipes sanitaires à leurs frontières et mènent des campagnes de sensibilisation et de prévention.

  • Selon les derniers chiffres publiés mardi par l’OMS, 101 personnes sont mortes de fièvre hémorragique depuis janvier en Guinée, sur 157 malades. 67 décès sont des cas avérés du virus Ebola. Au Libéria, il y a eu 21 cas de fièvre hémorragique, dont 10 mortels. La Sierra Leone est aussi touchée, ainsi que le Mali, où l’OMS annonce 9 cas suspects.

    La propagation de l’épidémie est particulièrement inquiétante, juge Keiji Fukuda, vice-directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé. Et il souligne que c’est la première fois que l’Afrique de l’Ouest connait une telle épidémie d’Ebola. C’est la souche la plus virulente du virus, appelée la souche de Zaïre, qui sévit actuellement en Guinée et dans les pays limitrophes.

    Les chercheurs sont inquiets, car c’est la première fois que cette souche a été découverte en Afrique de l’Ouest, à 2 500 kilomètres de sa zone habituelle de circulation. « La fièvre hémorragique qui touche actuellement la Guinée est due au virus Ebola souche Zaïre, qui est la souche la plus mortelle puisqu’elle peut aller jusqu’à 60-90 % des décès des personnes qui vont présenter les symptômes », précise le docteur Dieudonné Nkogué, du Centre international de recherches médicales de Franceville au Gabon.

    Mais l’OMS ne parle que de prise en charge et pas d’efforts mondiaux des Etats et des labos...

  • Le virus Ebola poursuit sa mortelle progression en Afrique de l’Ouest. Dans son point du 14 juillet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait état de près de 400 décès attribués à la fièvre hémorragique. Le Sierra Leone accuse la plus forte progression du nombre de nouveaux cas.

  • L’Afrique de l’Ouest reste menacée par le virus Ebola car l’épidémie est toujours aussi meurtrière. Pour preuve, 60,3 % des malades meurent. Résultat, le dernier bilan fait déjà état de 632 décès.

  • Le Sénégal est touché !

    Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique de l’Ouest, un premier cas a été identifié au Sénégal, un pays dans lequel le virus n’était pas apparu jusqu’ici. Il s’agit, selon le gouvernement sénégalais, d’un jeune Guinéen qui aurait quitté son pays après avoir été infecté, alors que les frontières avaient été fermées fin-août. Il a été placé en quarantaine à Dakar, vendredi 29 août.

    Le jeune homme s’est présenté mardi dans l’hôpital de Fann pour y recevoir des soins avait alors caché le fait qu’il avait été dans son pays d’origine en contact étroit avec des victimes de la fièvre, selon la ministre de la santé sénégalaise, Awa Marie Coll Seck.

  • Selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 21 septembre, la fièvre hémorragique a fait 2 917 morts en Afrique de l’Ouest sur 6 263 cas constatés.

    Les Etats n’ont toujours pas donné des fonds pour livrer massivement des antivirus....

  • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi 10 octobre que le bilan de l’épidémie de fièvre Ebola continuait de s’aggraver, montant à 4.033 morts sur 8.399 cas enregistrés dans sept pays. Presque toutes les morts se sont produites dans des pays d’Afrique occidentale en particulier au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et au Nigeria. Selon ce dernier rapport de l’OMS, rien ne permet d’affirmer que les efforts fournis jusque là ont permis de contrôler la maladie.

    Etant donné l’ampleur du désastre social en Afrique de l’ouest et la menace représentée pour l’ensemble de la population mondiale, la réponse des Etats-Unis et des autres puissances impérialistes a été dérisoire et totalement irresponsable. Plutôt que de réagir tout de suite par un programme massif d’aide humanitaire d’urgence à hauteur de plusieurs milliards de dollars et comprenant le déploiement de milliers de docteurs, d’aides-soignants et de personnels sanitaires, le gouvernement américain a attendu presque un an pour répondre d’une manière tant soit peu significative à l’épidémie.

    Celui-ci envisage maintenant de dépenser un milliard de dollars sur un an pour financer une opération militaire visant à installer un nombre limité de centres de traitement. Cette réponse, tout à fait inadéquate pour endiguer l’épidémie, est dérisoire si on la compare au 1,1 milliard de dollars dépensé par le gouvernement américain ces quatre derniers mois pour le seul bombardement de l’EI (Etat islamique) en Irak et en Syrie. Au lieu de chercher à enrayer l’épidémie, le gouvernement Obama utilise la crise humanitaire comme couverture d’un développement de sa présence militaire en Afrique.

    Environ 4.000 soldats seront déployés durant un an au Liberia sous le commandement de l’AFRICOM (Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique) sous prétexte de construire des centres de traitement d’Ebola et des laboratoires d’analyses. Il n’est pas prévu que les médecins ou les aides soignants militaires soient directement engagés dans le traitement des malades atteints par le virus.

  • La « mobilisation contre Ebola », c’est du pipeau !

    Affolement savamment entretenu sur Ebola à l’échelle mondiale ne signifie pas mobilisation pour le soigner à la source… Les Etats refusent de produire et de livrer les millions de doses d’antivirus dont ils disposent. Ebola, ils ne le combattent pas : ils l’instrumentalisent pour servir de dérivatif à la crise de leur système.

    Les classes dirigeantes se servent de la crainte d’Ebola pour mettre en place des dispositifs de contrôle policier des populations mais cela ne signifie pas qu’elles se mobilisent et qu’elles financent les médicaments pour en finir avec Ebola en Afrique !
    La psychose mondiale face à la menace d’Ebola commence à être installée par les média et les gouvernements. Mais les mesures qu’ils prennent sont parfaitement ridicules. On n’arrêtera pas une épidémie par des contrôles.

    L’épidémie prend un tour tellement massif dans les pays d’Afrique que ce n’est pas des interdictions et des contrôles qui pourront l’arrêter.

    Or, les soins dans les pays africains gravement atteints ne sont pas prêts d’être produits et d’être distribués. Les USA ou l’Europe et autres pays riches n’en prennent pas le chemin.

    Une partie du personnel de santé a cessé le travail au Liberia depuis hier, lundi. Difficile de dire si cette grève est très suivie, mais le mouvement de contestation, lui, est bien réel. Les grévistes demandent notamment des primes spécifiques et des équipements de protection. Et déplorent le manque de réactivité du côté du gouvernement.

    Georges Williams, le secrétaire général de la National health workers association of Liberia (Association du personnel de santé au Liberia), critique l’inaction du gouvernement.
    « En réalité, le personnel de santé ne souhaitait pas faire la grève, explique-t-il. Mais nous avons été poussés à la faire. Depuis avril, nous avons réclamé des équipements de protection, nous avons aussi proposé au gouvernement de s’assoir avec nous pour entamer un dialogue. Les gens continuent à mourir, et notre gouvernement ne veut toujours pas faire face à ce problème. Le gouvernement a refusé de s’assoir à la table des négociations, il ne s’attendait pas à ce qu’on aille aussi loin et qu’on crée autant de problème dans ce pays.
    Georges Williams prévient : la grève va continuer jusqu’à ce qu’une personne valable vienne discuter et trouve une solution à ce problème. Nous faisons appel à la communauté internationale, ces pays amis qui ont envoyé tant d’argent. On leur demande de faire entendre raison au gouvernement afin que leurs efforts ne soient pas vains. Ils devraient venir et inciter le gouvernement à entamer un dialogue sur ce problème aussi vite que possible ».

    A Waterloo, en banlieue de Freetown, en Sierra Leone, des volontaires ramassent quotidiennement des cadavres infectés par le virus Ebola. Souvent mal équipés, au péril de leur vie, ces hommes enterrent, pour une centaine de dollars par semaine, les victimes du virus tueur. En contact avec les victimes, la population se défie de ces fossoyeurs. Par ailleurs, ces derniers ont décidé de faire la grève, faute d’être payés régulièrement par le gouvernement. Avec plus de 600 morts pour quelque 2 300 cas dans cette épidémie, la Sierra Leone est l’un des trois pays d’Afrique de l’Ouest le plus touché par Ebola.

    Face à Ebola, comme face aux autres maux du capitalisme, une seule solution, la révolution !

  • La décision de l’administration Obama d’envoyer 4000 soldats au Libéria, prétendument pour construire des établissements de santé, est non moins réactionnaire. Pourquoi des soldats lourdement armés sont-ils choisis pour remplir une telle mission ? Ce ne sont pas des travailleurs de la construction ni des gens qui prodiguent des soins...

    Le véritable objectif de Washington est de donner un pied à terre à son commandement africain (AFRICOM), qui a été, jusqu’à maintenant, exclu du continent par l’opposition des gens de la région. Le but d’AFRICOM est de défendre les intérêts de l’impérialisme américain contre ses rivaux, particulièrement la Chine.

    Le peu de recherches qui ont été réalisées pour trouver des remèdes et des vaccins ont été financées par le Pentagone américain, pour des raisons douteuses : au mieux, pour protéger des soldats américains qui pourraient être déployés dans les jungles africaines en tant que force impérialiste d’invasion ; au pire, pour déterminer si le virus pourrait être transformé en arme contre des ennemis potentiels.

  • Malgré un palier de l’épidémie, Ebola dépasse les dix mille morts…

    Aucun vaccin n’est toujours fourni en masse aux populations. On compte seulement sur l’extinction de la maladie par suppression des malades...

    C’est un nouveau génocide de masse dont le système capitaliste est coupable.

  • On nous a dit que le virus Ebola était fini !!!

    Au Liberia, une nouvelle épidémie d’Ebola causée par un virus « similaire » au précédent...

  • Des tests réalisés sur le premier cas signalé d’Ebola en trois mois au Liberia ont montré que ce virus est « génétiquement similaire », et donc lié, à celui qui a sévi dans la région de Margibi à la fin de 2014, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Liberia a annoncé le 30 juin qu’un adolescent de 17 ans était mort de la fièvre hémorragique après l’avoir transmise à deux autres personnes, dans la région côtière de Margibi. Il s’agissait des trois premiers cas d’infection depuis plus de trois mois.

    Depuis, deux autres cas — des personnes venant du même village que l’adolescent mort — ont été identifiés, portant à cinq les cas confirmés. D’après l’OMS, les tests réalisés sur des échantillons du premier cas « ont montré que le virus est génétiquement similaire » à celui « qui a infecté beaucoup de personnes dans la région de Margibi il y a plus de six mois, fin 2014 ».

  • Les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus Ebola (Liberia, Sierra Leone, Guinée) ont reçu des promesses de financement de 3,4 milliards de dollars pour les aider à redresser leurs économies. Dons qui aideront l’économie et pas la population !!!

  • Alpha Condé : a déclaré : « Ebola a fait fuir les investisseurs ». Il faut donc aider les investisseurs pour les inciter à revenir. Pour les populations, elles n’ont pas pu fuir donc inutile de les aider...

  • ’épidémie Ebola qui s’est déclenchée en décembre 2013 en Guinée n’a été déclarée "urgence de santé publique" qu’en août 2014 par l’OMS, ce qui est en partie à l’origine de la propagation du virus à la Sierra Leone et au Liberia, causant au total le décès de plus de 11.000 personnes, note le rapport. "L’OMS n’a pas actuellement la capacité ou la culture organisationnelle pour apporter une réponse complète à une situation d’urgence de santé publique", juge encore ce rapport très critique. Il note que l’organisation a "tendance à adopter une approche réactive plutôt que proactive aux situations d’urgence" et n’a pas su réagir aux alertes émises par son personnel expérimenté sur le terrain. Ces experts recommandent la création d’un centre unique de réponse et de préparation aux urgences sanitaires. Ils appellent également à l’accroissement des financements de l’OMS, via une augmentation de 5% des contributions régulières des 194 états membres ainsi que le financement d’un fonds de gestion d’urgence de 100 millions de dollars (92 millions d’euros). Mais les experts s’en prennent également aux états membres en les accusant de ne pas avoir écouté les recommandations de l’OMS quand elle appelait à fermer les frontières ou à interrompre les vols transnationaux lorsque la crise du virus Ebola s’est déclenchée.

  • L’épidémie Ebola qui s’est déclenchée en décembre 2013 en Guinée n’a été déclarée "urgence de santé publique" qu’en août 2014 par l’OMS, ce qui est en partie à l’origine de la propagation du virus à la Sierra Leone et au Liberia, causant au total le décès de plus de 11.000 personnes, note le rapport. "L’OMS n’a pas actuellement la capacité ou la culture organisationnelle pour apporter une réponse complète à une situation d’urgence de santé publique", juge encore ce rapport très critique. Il note que l’organisation a "tendance à adopter une approche réactive plutôt que proactive aux situations d’urgence" et n’a pas su réagir aux alertes émises par son personnel expérimenté sur le terrain. Ces experts recommandent la création d’un centre unique de réponse et de préparation aux urgences sanitaires. Ils appellent également à l’accroissement des financements de l’OMS, via une augmentation de 5% des contributions régulières des 194 états membres ainsi que le financement d’un fonds de gestion d’urgence de 100 millions de dollars (92 millions d’euros). Mais les experts s’en prennent également aux états membres en les accusant de ne pas avoir écouté les recommandations de l’OMS quand elle appelait à fermer les frontières ou à interrompre les vols transnationaux lorsque la crise du virus Ebola s’est déclenchée.

  • Plus d’un an après le déclenchement de l’épidémie d’Ebola en Guinée et en SIerra Leone, la présidente de Médecins sans frontières (MSF), Joanne Liu, a regretté samedi 13 juin qu’acteurs de santé et autorités répètent les erreurs du passé.

    Face à la résurgence de l’épidémie dans son pays, le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a décrété vendredi un couvre-feu dans les secteurs affectés des provinces de Kambia et Port-Loko (nord-ouest), avec confinement des habitants à domicile obligatoire pendant 21 jours, durée maximale d’incubation du virus.

    « Ce qui nous inquiète aujourd’hui, c’est qu’on a encore une trentaine de cas dans la région, qu’on a neuf préfectures confrontées à des cas et que ça continue à infecter de nouvelles préfectures », a indiqué Mme Liu, en référence à la Guinée et à la Sierra Leone voisines. Le nombre de nouveaux cas a augmenté dans ces deux pays pour la deuxième semaine consécutive, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

  • Depuis décembre 2013, le virus Ebola a infecté plus de 27 500 personnes, environ 11 200 en sont mortes. Au moins 13 000 hommes, femmes et enfants ont survécu en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. « Jamais nous n’avons eu un nombre aussi grand de survivants. C’est très nouveau, constate le Dr Anders Nordström, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Sierra Leone. Nous avons la responsabilité unique et importante de dispenser des soins et d’apporter un appui aux survivants d’Ebola qui essaient de reprendre une vie normale. Il devient de plus en plus clair que la sortie d’une unité de traitement d’Ebola n’est que le commencement. Les pays touchés par Ebola ont également un long chemin à parcourir pour se relever. »

    De fait, pour les survivants d’Ebola, les séquelles physiques les empêchent de travailler, en particulier ceux effectuant des travaux manuels. A cela s’ajoute l’impact psychosocial de la maladie. De retour chez eux, de nombreux survivants sont isolés, soit parce que tous leurs proches ont succombé au virus, soit parce qu’ils sont stigmatisés au sein de leur communauté.

    « Quatre personnes sur dix en Sierra Leone connaissent quelqu’un qui est mort, a été mis en quarantaine ou a survécu au virus, a souligné le Dr Joanne Liu, présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF) dans une tribune signée dans le magazine américain Time. Ces nations sont en deuil, mais continuent à faire preuve de beaucoup de courage et de détermination ».

  • Le centre d’investigation clinique du CHU de Rennes est l’un des centres sélectionnés par l’Inserm pour un essai vaccinal contre le virus Ebola. Environ 300 volontaires en bonne santé sont recherchés pour participer à ce test.

    Pourquoi avoir attendu la fin d’ebola en Afrique pour commencer les tests ?

    Pourquoi ne pas avoir pratiqué les tests sur des populations qui avaient besoin de ce vaccin car elles étaient frappées ?

  • Des chercheurs canadiens et américains sont actuellement en train d’élaborer un vaccin pour contrer le virus Zika.

    Des efforts sérieux pour un vaccin n’ont été envisagés qu’à partir du moment que des populations de pays riches comme Brésil et USA étaient frappées !

    Voilà ce qui se produit dès qu’on confie la santé des hommes au grand capital !

    Pourtant le virus zika est ancien !

    Le virus est détecté la première fois en avril 1947 chez un singe macaque rhésus utilisé comme sentinelle lors d’une étude de la fièvre jaune dans la forêt Zika, au bord du lac Victoria sur la presqu’île d’Entebbe en Ouganda. Il est à nouveau isolé dans la même forêt en 1948 chez un moustique Aedes africanus. Sa spécificité sérologique est décrite en 1952. La transmission vectorielle par un moustique du genre Aedes est par ailleurs prouvée expérimentalement en laboratoire en 1956.

    Le premier cas humain est décrit en 1954. En 1968, puis à nouveau entre 1971 et 1975, le virus est isolé chez l’Homme au Nigeria. Entre 1951 et 1981, des preuves d’infections, par isolement de virus ou par la recherche de traces sérologiques chez l’Homme, sont détectées dans plusieurs pays africains (Ouganda, Tanzanie, Égypte, République centrafricaine, Sierra Leone, Gabon et Sénégal) et asiatiques (Inde, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Viêt Nam et Indonésie). Le génome du virus est séquencé pour la première fois en 2006.

  • La RDC est désormais en situation d’épidémie de fièvre jaune après une annonce officielle du ministre de la Santé ce lundi matin 20 juin. Trois provinces sont touchées dont Kinshasa, la capitale. Le gouvernement fait état de 67 cas confirmés, dont cinq décès. Une épidémie dont l’un des points d’origine est l’Angola, pays connait une flambée de cas depuis décembre 2015.

    A l’heure actuelle, l’épidémie est confirmée dans trois provinces, mais selon le dernier bulletin de l’OMS, des cas suspects - près d’un millier avec une centaine de décès associés - ont été recensés dans pas moins de cinq provinces. Les vérifications se poursuivent dans des laboratoires étrangers.

    L’Angola voisine connait une flambée de cas de fièvre jaune depuis décembre 2016. Du jamais vu depuis 30 ans. Le ministre congolais de la Santé l’a d’ailleurs souligné, vu les mouvements de population entre les deux pays, les risques étaient grands pour la RDC.

  • La Croix Rouge a récemment révélé à la presse qu’une somme de plus de cinq millions d’euros a été détournée des fonds destinés à la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016.

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