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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

jeudi 15 mai 2014, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

L’hôpital nomade

La transplantation hépatique de l’hôpital Saint-Antoine est menacée. Alors qu’elle est venue de Cochin, qu’elle a été installée à Saint-Antoine, voilà qu’il est question qu’elle reparte vers la Pitié-Salpétrière. On se demande ce que cache la valse de ces services. Il est clair que ces voyages permanents n’ont pas un but d’améliorer le fonctionnement du point de vue de la santé. Et déplacer sans cesse les services a un coût, pour les personnels, pour l’efficacité, et même au plan financier. Est-ce qu’il n’y a pas derrière tout cela une manne financière pour mettre en compétition les services en termes de rentabilité et un moyen de supprimer des effectifs à chaque voyage en diminuant discrètement l’offre de soins ?

Encore aux salariés de se sacrifier !

Une loi devrait permettre aux salariés d’offrir leurs jours de congés à un de leur collègue qui en a besoin pour s’occuper d’un enfant handicapé. La loi reconnaitrait que le parent en a vraiment besoin mais elle ne considérera pas que l’Etat devrait tout simplement lui faire bénéficier de ce congé ni que le patron devrait donner ce congé. Pas du tout : c’est sur les salariés que l’on fera pression, en les accusant de ne pas être assez solidaires, pour leur faire donner des congés qui ne sont pas du luxe, mais une nécessité pour se reposer. Voilà toute la solidarité de l’Etat et de la classe dirigeante à l’égard des enfants handicapés : zéro !

Des mobilisations dispersées : à quand un mouvement d’ensemble ?

Les postiers du 92 sont en grève depuis plus de trois mois pour la titularisation des précaires. Mais ils sont isolés : pas de liaison avec d’autres secteurs de La Poste, eux aussi en lutte ou souhaitant s’y mettre.

Dans la Santé, il en va de même : l’hôpital de santé mentale de Caen, de Maison Blanche, de Saint Maurice, du Sud Francilien se battent tous pour des effectifs, du matériel, contre le non respect des repos…. Mais c’est chacun de son côté.

Une tentative est faite par l’hôpital de Caen, après une assemblée générale début avril réunissant quarante établissements, d’organiser une nouvelle assemblée générale le 22 mai au niveau national, pour fédérer toutes les luttes des hôpitaux en une lutte d’ensemble.

Au-delà de la lutte des personnels des hôpitaux, il faudrait unir tout le monde du travail dans une même lutte. Mais, même pour fédérer la riposte d’un seul secteur, on n’entend rien de la part des fédérations syndicales. Aucune fédération ne milite vraiment pour l’initiative partie de Caen. Au mieux, elles prétendent sympathiser sans l’aider véritablement.

La journée d’action du 15 mai ne peut suffire à faire reculer les attaques contre l’hôpital public. Si on veut que s’organise un mouvement d’ampleur dépassant la journée d’action, il faudra le décider ensemble, à la base, de manière collective.

L’été, c’est fait pour buller !

Les directions rêvent sans doute de salariés esclaves, ne partant jamais en vacances. Ils nous pondent des notes nous imposant de prendre trois semaines maxi de congés l’été. Dans certains services, c’est même 15 jours ainsi que dans certains hôpitaux de province. La seule légalité, c’est 31 jours de suite maxi. Ne les laissons pas rogner nos vacances.

La santé financière des cliniques privées

A l’heure où le gouvernement veut encore imposer dix milliards d’économies dans la Santé, dont deux pour les hôpitaux, les cliniques privées, elles, se portent à merveille… Les revenus de la Générale de Santé sont de 2 milliards d’euros, Médipôle 1,1 milliards d’euros, Vitalia 700 millions d’euros… On ne cite pas les profits des trusts pharmaceutiques et des trusts du matériel médical… Eux non plus ne sont pas ponctionnés. Ni les profits des trusts du Bâtiment sur les multiples travaux dans l’hôpital public. En dix ans, pour mieux faire profiter le secteur privé sur le dos de la santé publique, l’APHP a perdu 4000 emplois et 1600 lits !

Evidemment, ce n’est pas dans les poches des actionnaires que l’Etat compte faire des économies. Et ce n’est pas les personnels du secteur privé qui en profitent !

Silence, on vote

L’ « ordre infirmier » organisait des élections pour élire ses conseillers départementaux. La participation a été faible, ne représentant dans le secteur public que 5 à 6% des infirmières en exercice. Une mascarade de plus pour cet ordre qui subit un rejet massif de la profession IDE alors qu’il continue à exercer des pressions inadmissibles pour s’imposer, obtenir le soutien de la direction et du gouvernement, et malgré un déficit de 44 millions d’euros. Les chantages de cet « ordre » ne font que nous convaincre davantage de refuser ce diktat !

Fichage à tous les étages

Dans certains hôpitaux, le fichage du personnel devient une pratique récurrente. A l’HEGP, ce sont les chirurgiens qui sont fichés et classés selon la durée et le nombre d’interventions au bloc, avec un code couleur en fonction du volume d’activités. A robert Debré, ce sont les aides soignantes et les puéricultrices de la maternité qui sont fichés en fonction de leur « comportement ». La direction fait mine de découvrir ces pratiques, qu’elle dit condamner mais on assiste de plus en plus à du management comme dans le privé, avec du fichage, la mise en concurrence des personnels et les pressions dans le travail…

Le roi de la com

Jamais à court d’idées quand il s’agit de communiquer, l’APHP propose au personnel de participer à l’élaboration de son plan stratégique 2015-2019. Les personnels sont donc invités à donner leur opinion, de manière nominative ou non, pour permettre à l’APHP d’ « affiner son projet », « plus près des hommes et des femmes qui la composent ». On aurait bien envie d’en rire mais on sait que ce plan va se traduire par des suppressions de lits, d’emplois, des fermetures d’hôpitaux, une nouvelle dégradation des conditions de travail…

Précarité généralisée

Les embauches en CDD progressent et battent des records. Plus de huit embauches sur dix se font en CDD. La plupart des jeunes ne connaissent pas le CDI et cela les empêche bien sûr de faire des projets d’avenir. Et ils ne sont pas les seuls ! Patrons et gouvernements s’unissent pour transformer de plus en plus le CDI en CDD et rendre plus durable… la précarité !

Vol sur les retraites !

Pour la seconde année consécutive, les pensions de retraite n’ont pas été revalorisées. Rappelons que cela va complètement à l’encontre des engagements pris en … 1993 puisqu’alors il prétendait que la réforme garantissait le pouvoir d’achat des retraités ! Avec des retraites déjà pas mirobolantes, cela signifie une perte considérable de pouvoir d’achat des retraités, poussant un grand nombre dans la misère. Dans le même temps, la rémunération des patrons du CAC40 en 2013 est de 2,25 millions d’euros et son total atteindrait les 90 milliards d’euros. Et c’est sans parler les profits des gros actionnaires. C’est le système des vases communicants.

La dégradation, ça s’arrêtera où ?

Le gouvernement de Valls à peine nommé, il annonce la couleur : une des plus grosses attaques anti-sociales depuis longtemps avec notamment une ponction de dix milliards d’euros sur la santé, le reste sur le dos des fonctionnaires, des salariés, des retraités, des services publics. En revanche, en direction des classes dirigeantes, ce sont de nouveaux cadeaux fiscaux, de nouveaux cadeaux financiers, sous prétexte de leur donner envie d’embaucher mais sans aucune obligation de leur part. L’Etat prétend, d’une main, diminuer son endettement mais il l’augmente de l’autre main, en distribuant toujours plus de milliards aux banques et aux trusts. Les gouvernements passent mais les reculs sociaux restent et s’aggravent. Jusqu’où va-t-on aller dans la dégradation ? Il n’y aura pas d’autre limite que celle que nous, travailleurs, mettront. Le monde capitaliste a atteint ses limites et le capital privé ne peut plus subsister sans ponctionner massivement les finances publiques. Il est donc en train de détruire toute la société et, si nous le laissons faire, on ne reconnaîtra plus le monde où nous avons vécu. C’est non seulement la santé mais tous les services publics, la sécu, les retraites et le code du travail qui sont menacés. Le coup d’arrêt de ces attaques, nous seuls pouvons le donner en décidant de nous réunir et de réfléchir ensemble.

La FHF prête à nous faire subir tous les sacrifices

Dès l’annonce des dix milliards d’économies imposés à la Santé, la Fédération Hospitalière de France, loin de se révolter, d’exercer des pressions pour faire reculer le gouvernement, loin d’en appeler au public pour la défense de sa santé, loin de se coordonner avec les personnels pour s’opposer à un pareil arrêt de mort puisqu’on est déjà aux limites de craquer, eh bien la FHF a immédiatement prévu comment répercuter ces décisions gouvernementales : des rejets de demandes d’hospitalisation pour certaines maladies, des nouvelles suppressions de lits, de services, d’hôpitaux, de nouveaux refus de modernisation des installations, de nouvelles diminutions de l’offre de soin, le développement de l’ambulatoire au détriment des lits d’hôpitaux et de la santé des malades, etc, etc. Le responsable de la FHF résume : « On ne fera pas d’économie sans baisser les emplois ». Quand on sait qu’on travaille aux limites de l’insécurité pour les personnels et les malades, c’est tout un programme de destruction de la santé publique qui est sur les rails. A nous de lever le drapeau rouge !

La stratégie syndicale à La Poste et ailleurs

Grève de fin janvier à avril (trois mois de grève) dans les Hauts de seine, au Havre et la région de Perpignan à la mi avril, fin avril à Paris 19ème, de dix jours à Nantes en avril-mai, cinq semaines de grève à Etampes, des grèves ponctuelles à Lormont, Bretenoux, Faverges, Waremme, Noailles, Cavaillon, Argenton, Roubaix, Saint-Gaultier, un peu partout… Et ce n’est pas un hasard : la condition des agents de La Poste se dégrade partout du fait de la politique systématique de la direction....

Il y a une offensive de la direction de La Poste et des ripostes séparées. Il y a une offensive du gouvernement contre les fonctionnaires, contre les services publics et des ripostes séparées. Il y a une attaque contre toute la classe ouvrière mais sa riposte est sectorisée, catégorisée, divisée de mille manières… Par qui ? Par les appareils syndicaux !

Les retraités sont attaqués par le gouvernement ? La CGT les appelle à agir séparément !

La SNCF, la Santé et l’EDF sont attaqués par la privatisation ? Les syndicats refusent à globaliser la riposte !

Alors que le gouvernement Hollande-Valls mène une offensive anti-sociale sans précédent, les centrales syndicales qui avaient annoncé que tout irait bien après Sarkozy, appellent... à la concertation avec ce gouvernement ! La CFDT appelle simplement à soutenir les attaques gouvernementales.

Mais Lepaon de la CGT ne vaut pas beaucoup plus cher déclarant le premier mai "Il faut mettre des choses sur la table si on veut instaurer un vrai dialogue social."

Mais qui veut instaurer un "vrai" dialogue social ? Le patronat ? Le gouvernement ? Faut-il un dialogue ou une lutte de classes ? La réponse des appareils est claire : ils négocient tous les reculs sociaux !

Les syndicats ne se démarquent même pas des aides gouvernementales aux financiers, aux banquiers, aux trusts. Lepaon déclare seulement : "Il faut différencier les aides entre les entreprises." Cela veut dire : oui à l’aide aux trusts Renault ou PSA ou Bouygues, pas aux petits patrons ! Il n’y a pas meilleure propagande en faveur du fascisme !

Le syndicat Sud, qui se prétend pour la convergence des luttes, écrivait : « Ces derniers temps, il y a eu des grèves nationales à La Poste, la Sécurité Sociale, aux Finances publiques, à la Douane, etc. ; dans les semaines qui viennent, des grèves ou manifestations nationales sont prévues dans la Fonction publique, les centres d’appel, à la SNCF, pour les retraité-es, etc. Les chômeurs et les chômeuses, les intermittent-es sont en lutte, contre la régression de leurs droits. Et puis, il y a les innombrables conflits sociaux (grèves, débrayages, rassemblements, manifestations,…) qui se déroulent chaque jour, dans de nombreuses entreprises, dans toutes les régions, dans tous les secteurs professionnels. »

Sauf que ces luttes se retrouvent un jour et jamais n’agissent vraiment ensemble. Ce n’est possible que si les salariés s’organisent de manière indépendante des appareils syndicaux, facteurs… de toutes les divisions !

Nous n’avons aucune raison de faire confiance à la direction de la CGT, son secrétaire général ayant été l’auteur d’un rapport au Conseil Economique Social et Environnemental voté par les syndicats de salariés et ceux de patrons et les représentants de l’Etat en vue de la privatisation. Nous n’avons aucune raison de faire confiance à la CFDT qui fait partie du gouvernement. Nous n’avons aucune raison de faire confiance aux appareils syndicaux qui négocient dans notre dos des reculs sociaux comme la privatisation de la SNCF et de la Santé !
Travailleurs, sauvons nous nous-mêmes !!!

Faut-il être pour ou contre l’Europe, plutôt que pour ou contre le capitalisme ou pour ou contre la lutte des classes ?

Il ne cesse d’y avoir des élections en France. Et bien des questions vous taraudent : être pour ou contre le soutien massif aux banques et aux trusts sur argent public, par exemple. Ou encore, l’investissement massif dans des guerres extérieures de l’Afrique à la Syrie en passant par l’Europe de l’Est (puisque la France vient d’y envoyer son aviation face à la Russie). Ou encore, le droit des patrons de supprimer des emplois, de faire des chantages à l’emploi pour dégrader les salaires et les conditions de travail. Ou encore le droit de l’Etat de casser la sécu, les retraites, les services publics et le code du travail.

Eh bien, aucune de ces élections ne portera sur ces questions cruciales ! D’ailleurs, il n’y a aucune divergence entre les équipes politiciennes sur ces questions ! Aucune ne s’oppose qu’on finance sur fonds publics les bourses, les spéculateurs, les banques et les trusts. Aucune n’est contre l’intervention française en Afghanistan. Aucune n’est contre qu’on suive le système capitaliste inexorablement en train de couler depuis 2007. Etc, etc…

Et tous sont d’accord que l’on pose à la population de fausses questions sur lesquelles elle va pouvoir faire semblant d’exercer son droit démocratique à décider de l’avenir social, économique et politique. Mais justement ces questions ne décideront de rien. Du genre : préférez-vous Hollande ou Sarkozy, Le Pen, Guéant ou Valls, ou, éventuellement, Eva Joly ou Mélenchon ? Ou encore : êtes-vous pour ou contre l’Europe ?

On aurait pu demander aussi : préférez vous le fromage de chèvre ou le camembert et faire voter là-dessus. Cela aurait autant de rapport avec les vraies questions dont vont dépendre notre avenir, notre emploi, nos salaires, notre santé, notre logement et l’avenir de nos enfants !

Que ce soit tel ou tel qui préside, cela n’empêchera pas que ce sont les possesseurs de capitaux qui décident, cela n’empêchera pas que les emplois reculent, cela n’empêchera pas que le capitalisme est incapable de se sortir de sa crise qui témoigne qu’il a dépassé par son succès sa capacité d’absorption d’une telle masse de capitaux dans des investissements rentables et est entré dans une phase nécrophile où il se détruit de lui-même. Cela n’empêchera pas que, dans ces conditions, les classes dirigeantes vont favoriser la montée des sentiments fascistes et guerriers, que la planète retentit déjà de nouvelles menaces de guerre et que tous ces partis sont pour toutes les guerres passées comme pour toutes les guerres à venir…
On va encore nous bassiner pendant des semaines sur l’Europe. Etes-vous pour ou êtes vous contre. Pour plus ou pour moins d’Europe ?

Comme si l’Europe était le problème ou la solution de la question qui se pose de plus en plus à nous : que faire face à un système dominant en bout de course ?

Tous les moyens sont bons pour ne surtout pas poser les vraies questions.

Est-ce que l’Europe est une protection ou une menace face au chômage, à l’effondrement économique, au fascisme ou à la guerre ? Ni l’un ni l’autre ! Ce n’est pas d’Europe qu’est partie la crise mondiale mais des USA. Ce n’est pas l’Europe mais le monde qui est resté dans la crise depuis 2007. Le monde entier n’en est pas sorti. L’Europe n’a pas protégé les emplois mais pas le reste du monde non plus. L’Europe n’est pas contre les guerres et les autres pays impérialistes comme les USA, le Japon, la Russie ou la Chine non plus.
L’Europe n’est pas plus à nous, aux peuples, aux citoyens, que ne l’est la France.

Ceux qui disent que la France est nôtre nous mentent ! Elle appartient, comme le reste du monde, aux possesseurs de capitaux. Si, pendant quelques années, notre niveau de vie avait progressé et nos emplois aussi, si nous pouvions espérer que les emplois et la santé suivraient, ce n’est plus le cas aujourd’hui et ce n’est pas à cause de l’Europe comme le prétend Le Pen : c’est à cause de l’effondrement du capitalisme qui n’a été que retardé depuis 2007 par des méthodes artificielles et sans avenir. Le simple fait que Le Pen cache cela démontre qu’elle au service d’exactement les mêmes intérêts capitalistes que ses confrères qu’elle appelle l’UMPS. Le fait que les Verts ou Mélenchon le cachent aussi démontre la même chose.
Est-ce qu’aucun de ces partis a dénoncé les scandales les plus criants de cette société ? Non ! Ils ont tous cautionné l’organisation du génocide par la France de Mitterrand-Balladur au Rwanda en 1994. Tous cautionnent aussi la guerre de la France en Afghanistan. Tous ont cautionné l’intervention militaire internationale contre Haïti avec une occupation qui perdure jusqu’à aujourd’hui sans qu’aucun ne veuille expliquer que c’est la révolte populaire qui en est cause et pas le séisme. Etc, etc…

Tous les mensonges qui sont des fondements du monde actuel s’effondrent en même temps que le capitalisme mais tout est fait pour tenter de ravauder un édifice lézardé et qui menace de tomber. Les appareils syndicaux participent du même mensonge social et politique. On vient de voir Le Paon de la CGT déclarer qu’on devrait mener une autre politique si on voulait développer la concertation sociale au lieu de nous dire quelle politique syndicale mener pour développer la lutte des classes des travailleurs face à la celle qui devient plus dure de la part du patronat et du gouvernement.

Ce n’est pas au travers des élections européennes, pas plus que des élections nationales que les travailleurs, que les peuples peuvent réellement s’exprimer.

Les institutions, qu’elles soient nationales ou européennes, ne sont nullement faites pour permettre aux peuples de participer aux décisions de la société. Il s’agit seulement de couvrir la dictature du capital d’un voile.

On ne peut pas plus facilement infléchir les décisions nationales que les décisions européennes. Et les unes et les autres vont exactement dans le même sens car les Etats nationaux sont tout aussi à la botte du grand capital que l’est l’Europe.

L’Europe n’est pas davantage pacifique que les Etats. On voit qu’elle sert de ferment de guerre en Ukraine. Elle avait déjà agi dans le même sens en Yougoslavie ou en Syrie.

Gauche ou droite, Europe ou pas, Sarkozy ou Hollande, c’est nous demander à quelle sauce on veut être mangés. La réponse est : on ne veut pas et ce n’est pas dans des élections qu’organisent nos ennemis qu’on peut l’exprimer.

Pour que les travailleurs et les peuples puissent exprimer leurs choix politiques et sociaux, il leur faut le faire hors des institutions de la bourgeoisie, au travers de conseils de travailleurs que nous aurons nous-mêmes mis en place. C’est de cela que dépend notre avenir et pas du résultat des élections bourgeoises ni de l’action des partis bourgeois ou des centrales syndicales inféodées au système.

Et notre avenir sera en dehors de la propriété privée des grands moyens de production, en dehors du système d’exploitation capitaliste et pas en son sein !!!

Messages

  • Le patron de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch « assume » le fait de « gagner de l’argent » avec les riches patients étrangers, des soins qui pourraient rapporter selon lui 8 millions d’euros en 2014, indique-t-il dans une interview à paraître dimanche dans le JDD.

    L’accueil récent d’un riche émir du Golfe à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) « n’a pas été fait au détriment de malades français », assure M. Hirsch en rappelant que les patients étrangers paient « 30% plus cher que le tarif de la Sécurité sociale ».
    Neuf chambres du 7e étage de l’hôpital avaient été réservées et aménagées pour l’homme d’affaires du 8 au 14 mai.

    Il assume surtout la santé pour les gens à fric !

  • De 360 euros à 2.230 euros par jour : pour une même prestation, la facture est plus ou moins lourde selon les hôpitaux publics, révèle jeudi une étude publiée par 60 millions de consommateurs qui dénonce des "écarts inadmissibles" de tarifs et des "situations totalement incompréhensibles".

    Généralement, le patient doté d’une assurance complémentaire débourse très peu pour une hospitalisation, largement couverte par l’Assurance maladie et la complémentaire.

    Ainsi, il reste en moyenne à sa charge 26 euros alors qu’avant intervention des complémentaires, le coût est de plus de 500 euros, explique l’Observatoire citoyen des restes à charge créé par 60 millions, le CISS, collectif d’associations de patients, et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé.

    Avant remboursement des complémentaires, la participation au coût des soins est la part la plus importante de la note. En écartant les soins exonérés à 100% (affectation longue durée, maternité, etc.) ou pour lesquels un forfait de 18 euros est appliqué (pour les actes lourds), le patient et/ou sa complémentaire doivent acquitter une somme qui représente 20% du coût du soin.

    Or, les tarifs qui servent de base de calcul pour ce ticket modérateur de 20%, varient considérablement d’un hôpital à l’autre et sont définis de "manière totalement opaque", selon l’observatoire.

    Ces tarifs sont "plus onéreux et surtout beaucoup plus variables au sein des hôpitaux publics" que privés.
    L’observatoire prend l’exemple des tarifs journaliers de prestation pour les soins qualifiés de "ville" (hors chirurgie, obstétrique, notamment). Ils sont en moyenne à l’hôpital public de 817 euros, mais ils grimpent à 2.230 euros dans le Centre hospitalier de Lunéville en Lorraine ou 1.594 euros à Montélimar, révèle l’Observatoire selon lequel ces tarifs "s’apparentent à une variable d’ajustement du budget de l’hôpital".

    Ces tarifs pour le public "sont fixés après validation de l’Agence régionale de Santé et sur proposition presque discrétionnaire du directeur de l’établissement de santé, sans forcément de rapport avec le coût réel de production des soins", explique l’observatoire citoyen des restes à charge en santé qui demande que "soient facilement accessibles sur les sites internet des hôpitaux les principaux tarifs journaliers de prestation qu’ils pratiquent".

    Il demande aussi que "soit généralisée la forfaitisation du ticket modérateur sur tous les soins réalisés dans le cadre de séjours hospitaliers, à l’instar du forfait de 18 euros sur les actes lourds".

  • Un mail interne d’une cadre de la RATP, RER A, laisse entendre un projet de « fichage » des conducteurs RER pour repérer les fortes têtes....

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