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Edito - L’avenir de nos luttes nécessite de tirer des leçons des luttes passées

mercredi 1er octobre 2014, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Edito - L’avenir de nos luttes nécessite de tirer des leçons des luttes passées

Quatre luttes de salariés (PSA Aulnay, SNCF, SNCM et Air France) viennent de se dérouler. Elles ont en commun, malgré des secteurs, des effectifs de grévistes, des revendications et des situations bien différentes, d’avoir été menées de la même manière syndicale et d’avoir mené à la même défaite alors que les directions syndicales qui les avaient menées affirmaient être décidées à aller jusqu’à la victoire, à ne pas craindre la durée d’une grève reconductible et à être décidée à ne pas céder à des propositions patronales trompeuses. On n’avait pas affaire là, du moins en apparence, à un syndicalisme du type CFDT, CGC ou CFTC mais plutôt à la CGT alliée plus ou moins à SUD.

Nous disons que ces grèves ont été menées avec un discours radical et, en effet, les syndicalistes de PSA Aulnay, les premiers à dévoiler publiquement le projet patronal de fermeture du site, affirmaient qu’ils allaient « faire payer cher le patron », ne craignant pas de dire que c’est les profits patronaux qui devaient être mis à contribution, les syndicalistes de la SNCF affirmaient qu’on allait faire reculer le gouvernement sur son projet de loi, reconnaissant que celui-ci ouvrait la privatisation, les syndicalistes de la SNCM n’hésitaient pas à rendre publique la tentative, cachée jusque là, de mettre la compagnie en faillite. Loin des discours sur « l’accord partagé », des syndicats qui sont des fanatiques de la signature syndicale, ces dirigeants syndicalistes appelaient les salariés à faire grève massivement et affirmaient qu’en agissant ainsi on allait faire plier l’adversaire et lui faire renoncer à ses projets. Dans ces quatre grèves, les salariés ont répondu présent, ont reconduit la grève, ont approuvé la dénonciation radicale et ont conspué les syndicats qui s’allongeaient devant les attaques patronales et gouvernementales. Et pourtant, ces quatre grèves ont terminé de la même manière : par la défaite. Le site PSA d’Aulnay a fermé et les autres sites PSA ont supprimé le même nombre d’emplois que prévu, et même plus. La plupart des salariés de PSA n’ont presque rien touché de plus que prévu. Les licenciements ont été très peu couteux pour PSA et le patron n’a pas payé, contrairement à ce qu’affirmaient les dirigeants syndicalistes. Les salariés de la SNCM ont repris le travail en obtenant seulement… un petit délai avant la mise en faillite de la société et les licenciements… Les cheminots ont également repris le travail avec des amendements minimes, déjà convenus à l’avance par le gouvernement, et l’essentiel du projet de loi visant la privatisation a été maintenu. Enfin, les pilotes d’Air France viennent de reprendre le travail sans avoir obtenu satisfaction sur l’essentiel de leur revendication : le refus d’un statut inférieur des pilotes de la filiale low cost d’Air France.

Quatre lourdes défaites donc. Deux fermetures et deux reculs d’ampleur. La compagnie low cost pourra employer des pilotes hors des statuts actuels. Le PDG d’Air France avait réussi à s’attaquer aux bagagistes sans aide des pilotes, à négocier avec les syndicats le départ de près de 5.000 personnes, sans réaction, à appliquer des mesures de restrictions contre les personnels au sol sans provoquer de réaction d’ensemble… Pas étonnant que la grève des pilotes ait permis de diviser les personnels qui l’étaient déjà par la politique des syndicats. Le fait même qu’existent des syndicats des seuls pilotes en dit long sur le rôle diviseur des syndicats…

La défaite de la dernière lutte des cheminots est marquée par la mise en place dès juin prochain de la division de la SNCF en trois entités dont les personnels ne seront plus d’une même entreprise. Les syndicats, qui essaient de calmer les cheminots en prétendant que le statut ne sera pas mis en cause, mentent puisque la convention collective précédente est supprimée et la nouvelle n’est même pas encore précisée.

Bien des travailleurs risquent de tirer à tort la leçon que nos adversaires sont trop forts et que nos luttes ne peuvent triompher actuellement. Soit parce que le gouvernement est trop au service des patrons. Valls ne vient-il pas d’intervenir pour imposer la reprise du travail aux syndicalistes d’Air France, allant jusqu’à menacer les emplois et la mise en faillite de la compagnie ? Soit parce que la pression de la crise et du chômage rendrait les salariés plus défensifs qu’offensifs et que la crainte de la perte d’emploi, dans une situation où il est très difficile d’en retrouver et presque impossible de trouver des CDI, rend le licenciement catastrophique.

Mais ces arguments tombent d’eux-mêmes si on remarque que nombre de ces salariés étaient déjà menacés dans leur emploi et que c’était même la cause du conflit. Quant à l’intervention du gouvernement en faveur des patrons, n’avait-elle pas amené les dirigeants syndicaux à affirmer que le préalable aux luttes revendicatives, comme celle des retraites (une autre défaite malgré la bonne réponse des salariés), était le changement de président et de gouvernement. On a vu avec les différents gouvernements Hollande qu’il n’en était rien…

Par contre, le problème que pose l’intervention du gouvernement, dans chacun de ces conflits, c’est que les dirigeants syndicaux estiment que le gouvernement devrait jouer le rôle de conciliateur, de négociateur, de modérateur alors que, quelque soit la couleur du gouvernement, il est l’unique instrument central des capitalistes et défend leurs intérêts de manière exclusive.

Quand le centre de décision et de pouvoir des capitalistes, l’Etat bourgeois, intervient ainsi en faveur des patrons, par ses policiers, par ses juges, par son gouvernement, par ses négociateurs, etc, le mouvement ouvrier, soi-disant centralisé par… les centrales syndicales n’intervient absolument pas.

Pas le moindre geste central des organisations de salariés dans aucun des conflits précédemment cités, au moment où le patronat intervient dans tout conflit même localisé, sauf pour sonner la fin de la partie, et reconnaitre la défaite, quitte à se plaindre du gouvernement.

Les dirigeants locaux des syndicats ne relèvent quasiment jamais cette attitude de leurs centrales qui refusent d’impliquer plus largement la classe ouvrière lorsqu’une de ses fractions est directement visée et menacée. Aucun effort réel pour élargir le conflit du site d’Aulnay à l’ensemble de PSA pourtant aussi concerné par des suppressions massives d’emplois. Aucun effort des dirigeants syndicaux cheminots pour élargir la contestation de la privatisation de la SNCF à la privatisation de l’EDF, de la Santé, de l’Education, de la Recherche, de l’Energie, de tout le service public, menacé en même temps et pour exactement les mêmes raisons. Aucun effort des dirigeants de la SNCM de mener leur conflit en même temps que celui de la SNCF pour faire converger les luttes. Bien au contraire. Aucun effort dans le sens de la convergence de la part des dirigeants syndicalistes d’Air France. Une grève simultanée d’Air France, de la SNCM et de la SNCF, menaçant de s’étendre à l’ensemble du RER (Paris centre n’a pas été bloqué dans la grève même dans la partie commune SNCF-RATP), de la RATP, s’adressant aux hôpitaux déjà en lutte et à ceux à venir, etc., n’aurait-elle pas représenté une pression accrue sur le gouvernement et le patronat et un pas vers de luttes autrement plus conscientes des intérêts communs des salariés ? Poser la question c’est y répondre !

On a bien vu, avec la grève des intermittents, que des désirs de coordination des luttes et de convergences de celles-ci existaient. On a vu également qu’elles se heurtaient à la volonté des centrales syndicales de ne pas mener une telle politique. On se souvient, déjà dans le conflit des retraites, du discours du dirigeant de la CGT selon lequel « la grève générale ne fait pas partie de la tradition syndicale en France » ! Au moment même où bien des syndicalistes et des travailleurs croyaient que la CGT menait une lutte de manière radicale pour défendre les retraites en élargissant la lutte, le leader de celle-ci affirmait qu’il ne comptait nullement menacer le patronat et le gouvernement d’une lutte ouvrière se généralisant. Il faut dire que, si en 1936 et 1968, une grève générale avait bien eu lieu en France et, contrairement aux dires du leader syndical, faisait bien partie de la tradition du mouvement ouvrier, elle ne découlait nullement d’une volonté des leaders syndicaux, pas plus radicaux socialement et politiquement à l’époque qu’aujourd’hui.

On l’a vu également quand des militants syndicalistes locaux de certains hôpitaux ont tenté de construire une liaison entre les hôpitaux en grève. Les centrales syndicales ont trainé des pieds pour relayer même l’information sur les assemblées et mobilisations proposées à partir de la grève de l’hôpital de Caen et certaines comme la CGT ont rendu public qu’elles ne soutenaient nullement cette démarche. Pourtant, l’attaque contre les hôpitaux est bel et bien centralisée, s’aggrave, devient catastrophique pour les agents et les patients. C’est un plan d’ensemble de destruction et de privatisation du service public de santé qui est mis en place par le gouvernement de gauche. Eh bien, la riposte est cantonnée par les syndicats, hôpital par hôpital quand ce n’est pas secteur par secteur, les agents apprenant souvent après qu’un secteur a bougé, revendiqué ou fait grève. Loin de relayer même l’information sur les luttes, les centrales nationales gardent pour elles cette information, empêchant ainsi toute convergence, se gardent d’appeler à des assemblées des hôpitaux, sans parler de consulter vraiment les agents sur les suites à donner aux attaques centrales du gouvernement…Lorsque, du fait du hasard, des convergences se sont produites comme lors de rassemblements devant la direction des hôpitaux parisiens, entraînant des agents de divers hôpitaux, les syndicats ont arrêté la lutte en question.

La convergence des luttes contre les suppressions d’emplois, contre les licenciements, contre les fermetures d’entreprises, les centrales l’ont toujours refusée, même quand elle a été tentée par des équipes syndicales locales. Tout au plus parlaient-elles de solidarité avec une lutte localisée. Tout au plus acceptaient-elles des participations au soutien à une lutte locale.

La politique de l’extension des grèves, pourtant le meilleur moyen de construire un véritable rapport de forces, les salariés en lutte entrant en masse dans d’autres secteurs à entraîner dans la lutte, ils s’y refusent de manière systématique et ils militent même contre les militants ou les salariés qui le proposent dans les assemblées générales et dans les grèves.

Si tout le monde admet, du bout des lèvres parfois, que les salariés se rassemblent dans des assemblées générales pour décider des suites à donner au mouvement, ces AG sont souvent entre les mains des directions syndicales car elles seules détiennent les informations avent l’AG, elles seules se sont réunies avant pour savoir ce qu’il faudrait proposer à l’AG, elles seules ont des contacts dans les autres secteurs en grève ou dans les autres secteurs de salariés, elles seules disposent d’exécutif pour mettre en pratique toute décision, elles seules ont les moyens de tirer des tracts, de diffuser les décisions (ou de ne pas les diffuser si celles-ci les dérangent). En somme, une véritable assemblée générale démocratique ne devrait pas donner davantage la parole aux bureaucraties liées à l’Etat bourgeois qu’aux salariés de la base, ne devrait pas compter sur ces bureaucraties pour exécuter les décisions ou pour les diffuser, une telle assemblée devrait être véritablement souveraine et s’exprimer publiquement au travers des média et non les seuls dirigeants des centrales. Ce n’est évidemment pas le cas. Et les AG devraient être interprofessionnelles, comme en 1995, pour que l’extension de la lutte soit marquée déjà dans son mode d’organisation et pour que nos adversaires patronaux et gouvernementaux la craignent.

Cela supposerait aussi que les décisions soient relayées dans les autres AG, remontent à des coordinations, à des AG issues des AG, avec des élections de délégués de l’AG qui convergent et échangent des avis et des décisions. En leur absence, en l’absence aussi de comités de grève, les AG ne disposent pas d’exécutifs de la grève, les seuls exécutifs étant entre les mains des bureaucraties syndicales, des patrons et du gouvernement, tous à de degrés divers des adversaires de notre auto-organisation, de notre direction autonome et du renforcement de la lutte des classes.

Il est indispensable que nous tirions des leçons des luttes pour aller de l’avant. Il est indispensable que nous dirigions nous-mêmes nos luttes pour que nous soyons certains que nous ne faisons pas grève juste pour blanchir les appareils syndicaux de leurs compromissions avec les patrons et le gouvernement. Il est indispensable aussi que nous organisions la convergence de nos luttes, entre secteurs, entre privé et public, entre salariés et chômeurs, pour que ces luttes cessent d’être menées séparément et ainsi défaites les unes après les autres.

Dernier point et non le moindre, il est indispensable que nous sachions relier nos luttes actuelles dans le pays aux actions menées par le gouvernement de ce pays contre les peuples et les travailleurs du reste du monde. Il ne faut surtout pas séparer la guerre que ce gouvernement et cet Etat mène aux peuples des quatre coins du monde et la guerre sociale qu’il mène contre nous.

Des points qui précèdent dépendra que tous les Hollande, les Sarkozy, les Valls et les Le Pen et autres MEDEF cessent de considérer les travailleurs comme des sans parole, sans organisation, sans dents et sans moyens de lutter et de mettre en avant nos propres aspirations et nos propres décisions. Ce n’est pas dans les élections professionnelles, ce n’est pas dans les élections politiciennes, c’est dans l’élection de nos délégués de lutte au sein des assemblées générales que nous nous donnerons une structure capable de se fédérer à l’échelle interprofessionnelle pour donner un nouvel avenir à nos luttes, en lien avec celles de toute la classe ouvrière et par delà les frontières…

Messages

  • Des conflits sociaux, il y en a partout mais il n’est pas question pour les centrales syndicales de les globaliser, de les faire converger, de les unir, ni même de leur donner un point de rassemblement.

    Citons en vrac la SNCM, Air France, Goodyear, le pôle funéraire de l’Albigeois, la Bourse d’aide aux chômeurs du Pré-Bocage, Federal Mogul de Chasseneuil, Edscha de Briey, le Palace Royal Monceau, la maternité d’Orthez, ACTM de Montélimar, Sanofi (filiale commerciale), salariés de LCI et TF1, Electrolux (Ardennes), Grands Moulins Maurel, Lacmé (La Flèche), Altia (Angers), Apia Groupe (Berry), Seita (Carquefou), Ford (Blanquefort), etc, etc…

  • Bonjour,

    Voilà quelques rendez-vous dans le cadre de la convergence des luttes

     Le 30 octobre,à partir de 13h30, 100 rue Maurice Arnoux à Montrouge, métro mairie de Montrouge, ligne 4

    Rassemblement de soutien à Yann, postier du 92

    Prévoir l’après midi entière : prise de parole à 18h30.

    Pendant plusieurs mois, nous avons lutté au côté de et avec les postiers notamment les postiers du 92 en grève durant 170 jours. S’ils ont obtenus beaucoup au point de vue de leurs revendications, la direction de la poste fait preuve d’une large répression.

    Ainsi, Yann est menacé de révocation alors qu’il est fonctionnaire. Cela ne s’est pas vu à la Poste depuis 1953.

    Pour en savoir plus : http://grevedespostiersdu92.tumblr.com/

     le 4 novembre, 9h30 tribunal de Pantin, 41 rue Delizy

    Rassemblement de soutien au collectif des Baras.

    Le collectif des Baras est un collectif de sans papiers qui ont été expulsé en plein milieu de l’été. Ils ont trouvé un nouveau refuge dans un ancien Pole Emploi à Bagnolet mais le bailleur porte plainte.

    Notre slogan termine par "avec ou sans papier", ceci n’est pas qu’une phrase à scander, défendons le concrètement au sein du collectif.

    Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/pages/Collectif-Baras/730010413700460

     le 18 Novembre à 12h, gare Montparnasse
    Manifestation des hospitaliers

    Les hôpitaux sont en grève pour certains depuis le 2 juin. Ils ont crée la convergence des hôpitaux en lutte.

    Leur mouvement n’est pas terminé, soutenons les, luttons ensemble car c’est ensemble que nous gagnerons.

    Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/pages/H%C3%B4pitaux-en-lutte/776289682414504

    http://www.sudsantesociaux.org/convergence-des-hopitaux-en-lutte.html

  • Le conflit initié la semaine dernière à l’usine Daher-Socata de Louey ne faiblit pas. Au contraire… Hier, après quatre jours de grève, les représentants des salariés ont été reçus par la direction mais n’ont pas obtenu une réouverture des négociations salariales. à défaut, une réunion avec la direction du groupe est prévue en début de semaine prochaine. D’ici là, l’intersyndicale FO, CGT et CFDT (en attendant peut-être la CGC, qui devait se prononcer hier soir), reconduit le mouvement. « Nous avions proposé le principe de 4 heures de grève par jour, jusqu’à la fin de la semaine, pour ne pas trop pénaliser les gars, détaille Bernard San Vicente, mais à 99 % ils ont voté pour la grève totale. C’est du jamais vu ici, en 40 ans, il n’y a jamais eu plus de deux jours de grève consécutifs. L’explication est simple, il y a un malaise, ce n’est pas qu’une question de salaires, même si elle est centrale, c’est aussi l’ambiance qui s’est dégradée, de même que les conditions de travail. C’est un tout qui explique cette mobilisation qui va grandissant. »

  • grève Air France, premier bilan : fermeture des bases régionales et deux cent pilotes « réaffectés »... Beau succès des stratégies syndicales !

  • Un jour les enseignants, un jour les hospitaliers, un mois plus tard ce sera les secteurs de santé, et tout cela séparé de Radio France, de la SNCF, du secteur privé lui-même saucissonné alors que l’attaque est générale !!!

  • La grève d’Air France avait débouché sur un échec et maintenant le patron en profite pour mener son offensive… Air France a dévoilé ce mercredi de nouvelles mesures d’économies et a annoncé le dépôt d’une plainte en référé contre le principal syndicat de pilotes, afin de l’obliger à se conformer au plan de restructuration en cours.

    • Mais les syndicats continuent à mener des actions isolées. Par exemple, tout le personnel de Total est menacé et il y a une grève isolée à La Mède !

    • La direction de la raffinerie de La Mède, près de Marseille, a donné, vendredi 12 juin au soir, la consigne de mise à l’arrêt du site par mesure de sécurité après une grève de la CGT, a indiqué samedi un porte-parole de Total. L’arrêt complet prendra plusieurs jours, a-t-il précisé.

      Seuls 18 grévistes de la CGT ont été recensés sur les 430 employés du site. Les autres syndicats n’ont pas soutenu la grève. Mais la direction a tout de même ordonné la mise à l’arrêt car la grève ne permet pas « d’exploiter les unités normalement et en toute sécurité », a indiqué le porte-parole de Total. « C’est une procédure de sécurité tout à fait normale », a-t-il ajouté.

      Toutes les unités de la raffinerie, sauf deux, étaient déjà arrêtées depuis une panne électrique la semaine dernière. La panne étant réparée, il aurait toutefois été possible de les redémarrer ce week-end. Aucune perturbation de l’approvisionnement de la région n’est à attendre pour ce week-end ni pour la semaine prochaine, souligne le porte-parole.
      Total a confirmé mi-avril qu’il fermerait son activité de raffinage de pétrole brut à La Mède d’ici à fin 2016 et qu’il y supprimerait 180 postes sans licenciement sec dans le cadre d’un plan de transformation du site que n’accepte pas la CGT.

      Un dialogue « sur les mesures sociales du projet » se poursuit avec les autres syndicats...

  • Air France : quand les salariés sont sans perspective, la colère seule ressort comme dans les entreprises où ils menacent de tout faire sauter. Nous sommes du côté des salariés qui se révoltent mais la colère seule n’augmente pas le rapport de forces... Par contre, les syndicats dénoncent les violences alors que le plan patronal est, lui d’abord, d’une grande violence et alors que c’est leur politique de luttes séparées qui mène les salariés dans le mur !!!

    Le radicalisme, c’est l’élargissement de la lutte, c’est le développement de perspectives différentes, pas le coup de colère où on n’énerve que soi-même.

  • Les syndicats de la SNCM prévoient une nouvelle grève.

    L’intersyndicale s’oppose à toutes les offres de reprise car celles-ci prévoient des suppressions d’emplois.

    Mais la SNCM se bat seule comme l’AFP seule, France Télévisions seule, la SNCF seule, les enseignants seuls, l’APHP seule, etc, etc…

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