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Lutte de classes au Congo Brazzaville

lundi 5 octobre 2015, par Robert Paris

Lutte de classes au Congo Brazzaville

Qui est Sassou Nguesso

https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Sassou-Nguesso

Sassou Nguesso est en bout de course mais que dire de la dictature des classes dirigeantes, locales comme impérialistes ?

Des dizaines de milliers de manifestants ont pris d’assaut les rues de Brazzaville, au Congo, dimanche, pour crier "Sassou dehors". Le président, âgé de 72 ans, entend réformer la Constitution, ce qui lui permettrait de se représenter en 2016.

L’opposition congolaise a tenu, dimanche 27 septembre à Brazzaville, la capitale du Congo, son plus grand rassemblement depuis le retour au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso en 1997. Aux cris de "Sassou dehors" et "Le Congo n’appartient pas à Nguesso", des dizaines de milliers de manifestants ont affirmé leur opposition à une réforme constitutionnelle, assimilée à un "coup d’État", qui permettrait au chef d’État de briguer un troisième mandat en 2016.

Denis Sassou Nguesso, qui n’a décidément peur de rien, a annoncé le mardi 22 septembre 2015 la convocation d’un referendum qui lui permettra de briguer un troisième mandat, défiant ainsi la communauté internationale. Le mot referendum brûlait les lèvres de Sassou Nguesso depuis plusieurs mois. Au journal de Télé Congo de 20 heures, il a craché le morceau, selon l’expression de Thierry Oko (congopage.com, 23 septembre 2015).

Faisant fi de la chute de Blaise Compaoré, des événements du Burkina Faso et le contexte international, sur Télé Congo, pétri de mauvaise foi et après une lecture tronquée de l’avis du Conseil constitutionnel, Sassou Nguesso a tempêté : « J’ai décidé de donner la parole directement au peuple afin qu’il se prononce sur le projet de loi énonçant les principes fondamentaux de la République ». Denis Sassou Nguesso a sauté une étape. Les populations du Congo-Brazzaville seront-elles consultées par referendum sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier2002 ? Quid donc des conclusions du dialogue de Diata/Brazzaville ?

Lancé dans ses délires, Sassou Nguesso a poursuivi. : « Après adoption du projet de constitution qui sera élaboré par une commission mise en place à cet effet, le gouvernement déterminera les modalités de convocation du scrutin référendaire qui aura lieu dans un proche horizon ».

Avec quel fichier, quel découpage et quelle commission électorale ? Et, sur la base de quel recensement ? La date du referendum n’a pas été annoncée.

Vociférant, Denis Sassou Nguesso, qui n’a pas perdu ses réflexes de dictateur a ajouté, menaçant, « l’aventure et le désordre n’ont aucuneplace dans la République et ne sauraient être tolérés ». Qui est le plus grand fauteur, le plus grand fouteur de troubles au Congo-Brazzaville,si ce n’est Sassou Nguesso ? La ligne rouge a été ainsi franchie par Denis Sassou Nguesso, ce mardi 22 janvier 2015. Quelle sera la position de tous ceux qui sont opposés au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 ? Quelle va être l’attitude de l’alliance IDC-Frocadec ? Quelle sera la réaction des ministres Claude Alphonse Nsilou, Bernard Tchibambeléla, Jean Marc Thystère Tchicaya ? Maintenant que les dés SONT lancés, quel avenir pourl’alliance MCDDI-PCT ? C’est le moment pour ceux qui sont planqués dansleurs tanières de sortir du bois.

Inexorablement, en dépit des mises en garde de François Hollande, Barack Obama, l’Union Africaine (UA) et de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), Denis Sassou Nguesso, en choisissant délibérément de passer en force, fait entrer le Congo-Brazzaville dans une zone de turbulence. L’isolement de Sassou est... total tant sur le plan national qu’international comme lors de la conférence nationale souveraine et la période de transition. Le camp du « non » qui accumule les voix mélangeant et additionnant les contraires saura-t-il convaincre les populations du Congo-Brazzaville, traumatisées par les différentes guerres infligées par Sassou Nguesso, de descendre dans la rues, occuper les places publiques et bloquer le pays afin de chasser Sassou Nguesso du pouvoir à l’instar du Burkina Faso qui asséna un coup de pied à Blaise Compaoré ?

Le coup d’état constitutionnel

Les crimes de Sassou Nguesso

La mainmise sur les pétroles du Congo

La crise des prix du pétrole et des matières premières entraîne la déstabilisation du régime congolais…

Le Congo-Brazzaville accuse le coup du recul des cours du pétrole (en baisse de plus de 50 % sur un an), qui représentait 50 % de la production économique du pays, 3/4 des recettes publiques et plus de 80 % de ses exportations en 2014.

L’agence de notations S&P note que le solde budgétaire du Congo s’est creusé depuis 2014 en conséquence « des lourdes dépenses d’équipement engagées à l’occasion des Jeux africains de septembre 2015 et des faibles recettes pétrolières ». « Nous nous attendons à ce que le solde budgétaire du Congo enregistre un déficit moyen de -2,3% du PIB sur la période 2015-2018, contre un excédent moyen de 8,2% en 2010-2014″, écrit S&P.

La croissance du PIB réel est attendue à +3 % en 2015 (contre +6 % en 2014) et devrait être “d’un peu moins de 5 % en 2015-2018”. Toutefois, avertit S&P, le PIB nominal du pays en dollars américains devrait reculer de -21,4 % cette année à 11 milliards de dollars (-4,2 % à 6 731 milliards de F CFA, son plus faible niveau depuis 2010).

L’endettement public, tombé à 21,1 % du PIB en 2010 après les annulations de dettes accordées par les bailleurs de fonds, était de 45,2 % du PIB l’an dernier selon les estimations de S&P et devrait grimper à 56,6 % cette année avant de revenir progressivement à 46,8 % du PIB d’ici 2018.

Le taux de croissance réel des exportations, estimé à +12 % en 2014, pourrait chuter à +2 % en 2015-2016, avant de remonter légèrement à +3 % en 2017-2018 estime l’agence de notation.

Le déficit du compte courant, qui était de -3,2 % du PIB en 2013 et -6 % en 2014 devrait atteindre -9,7 % cette année ; celon S&P, le Congo-Brazzaville ne devrait retrouver un solde positif (+1,9 %) qu’en 2018. La balance commerciale reste néanmoins nettement positive : +32,2 % du PIB attendu en 2015.

S&P reste plus optimiste concernant la croissance du secteur non-pétrolier : “Nous prévoyons que les investissements dans les infrastructures (notamment le réseau routier et l’électricité) et les services (comme la banque, les transports et la communication) prendront le relais pour alimenter la croissance non pétrolière. Nous tablons sur la poursuite de la lente diversification de l’économie, qui deviendra à terme moins dépendante du pétrole”.
Enfin, “bien que cela soit peu probable à moyen terme”, l’agence de notation laisse ouverte la possibilité d’une amélioration de la note du Congo, si le pays “semble en mesure de reconstituer durablement son actif budgétaire et d’éviter d’alourdir sa dette publique rapportée au PIB ces quatre prochaines années. C’est une éventualité si nos prévisions actuelles de cours pétroliers s’avèrent excessivement prudentes”.

Total vient de signer avec le gouvernement du Congo-Brazzaville un accord de renouvellement de trois concessions pétrolières offshore, représentant une production de plusieurs centaines de millions de barils de pétrole brut. Pour obtenir ce renouvellement, l’entreprise pétrolière française a dû céder une partie de ses parts à des entreprises « locales ». Mais celles-ci sont totalement opaques et paraissent étroitement liées aux cercles du pouvoir congolais.

C’est le site du Times qui explique le contexte dans lequel Total a obtenu le renouvellement de ses concessions au Congo-Brazzaville, un pays présidé depuis 1979 par Denis Sassou Nguesso et qui figure parmi les plus corrompus au monde selon l’ONG Transparency International.

On sait peu de choses des trois entreprises privées qui détiennent ensemble une participation de 25% dans les trois champs pétroliers offshore de Total, dont la production s’élève à 20 000 barils par jour. L’une d’elles est l’Africa Oil and Gas Company (AOGC), fondée par Denis Gokana, président de la compagnie pétrolière nationale congolaise et proche de M. Sassou Nguesso. (...) AOGC a été dénoncée comme une entreprise « fictive » contrôlée par M. Gokana dans un jugement de la Haute Cour de Londres en 2005.

Une autre des trois entreprises locales à avoir acquis des participations dans les gisements de pétrole est Kontinent Congo. C’est une filiale locale de Kontinent LLC, une entreprise enregistrée aux États-Unis par Yaya Moussa, un ancien dirigeant camerounais du Fonds monétaire international, qui a forgé des relations avec le gouvernement de M. Sassou Nguesso durant l’une de ses affectations à Brazzaville.

Un porte-parole de Total a refusé de nommer les propriétaires ultimes de ses nouveaux partenaires, qui, selon elle, ont été choisis par le gouvernement congolais.

L’entreprise pétrolière française déclare au quotidien britannique avoir effectué tous les efforts nécessaires de diligence raisonnable pour s’assurer que l’opération pouvait avoir lieu.

Le Congo est un pays riche en matières premières qui suscite les convoitises de l’impérialisme et des multinationales françaises.

Ces multinationales ont mis le pays en coupe réglée, ont investi les secteurs forestier, industriel, commercial et surtout pétrolier. Bouygues et le Crédit Lyonnais sont présents, tandis que TotalFinaElf extrait les deux tiers de la production pétrolière du pays.

L’échange entre les deux pays est très inégal. La France exporte des biens d’équipements (machines, appareils électriques et mécaniques), des produits agro-alimentaires et chimiques pour une moyenne annuelle de 150 millions d’euros depuis 1994. En retour, elle pille le pays de ses matières premières comme le pétrole : les sommes extorquées au peuple congolais se montent à plusieurs milliards d’euros.

Elf-Aquitaine (avant sa fusion avec Total) avait fait signer à l’Etat congolais des contrats d’exploitation de pétrole léonins, sous-évaluant systématiquement le prix du baril de pétrole, tandis que la multinationale française remplissait les cuves de ses pétroliers géants sans les déclarer, achetant au passage les dirigeants de l’Etat congolais et notamment Sassou Nguesso qui fermait les yeux devant ce vol pur et simple. Les transporteurs pétroliers, dont les dirigeants d’Elf, revendaient la cargaison sur le marché international et utilisaient les milliards ainsi dégagés à des fins d’enrichissement personnel mais aussi pour corrompre les hommes politiques français et les chefs d’Etats africains. Les récents scandales liés aux affaires Elf en témoignent.

Le pillage des richesses du sous-sol congolais continue, avec la complicité de la clique au pouvoir, laissant la population congolaise survivre dans le dénuement le plus complet.

Depuis des mois, des pénuries de carburant récurrentes semblent s’éterniser à Brazzaville. De longues files d’attente prennent racines devant les rares stations approvisionnées au compte-gouttes. Dans notre pays pétrolier, le quatrième d’Afrique sub-saharienne, dont les gisements et les revenus peinent à suffire aux appétits démesurés d’un petit clan de prédateurs, on s’interroge sur quelles pourraient en être les vraies raisons ?

Brazzaville est alimenté en produits blancs (carburants et kérosène) par Kinshasa. La RDC est le premier importateur d’Afrique Centrale et elle a réussi à imposer son réseau d’approvisionnement tant au Centrafrique qu’à la République du Congo-Brazzaville pour sa capitale et sa zone Nord.

80.000 tonnes sont importées chaque mois. 15 à 20.000 sont réservées à Brazzaville. Environ 5.000 tonnes suffisent à Bangui et le solde, en constante augmentation, alimente la RDC. Les produits importés par cargo-tankers sont d’abord déchargés à Moanda-Matadi auprès de la SOCIR (sous l’assistance maintenant de Glencore-Trafigura-X-Oil) stockés puis acheminés par barges jusqu’au terminal pétrolier de Ango-Ango dans les installations de la PEP. Un pipeline long de 720 kms emmènera les précieux carburants automobile et aviation près de Kinshasa et de Njdili.

Un exemple des méthodes de la dictature

Brazzaville : luxe et pauvreté !!!

Le Congo sous la coupe d’Elf et de l’État français

L’histoire récente du Congo Brazzaville se confond presque, elle, avec celle du groupe Elf, qui a fusionné depuis avec Total en 1999, et donc avec celle de l’État français. Son ancien dirigeant, Le Floch-Prigent a déclaré : « Elf a été créé pour maintenir l’Afrique et les rois nègres dans l’orbite française par le biais du pétrole. Avec les Algériens, ça a capoté. Avec les rois nègres, ça se poursuit ». Passons sur la vulgarité et sur le racisme de ce personnage. Mais son cynisme est bien représentatif de celui de la bourgeoisie.

Fondé par De Gaulle en 1966, Elf n’a jamais hésité à soutenir avec l’appui de l’État, et par tous les moyens, les dictatures les plus sanglantes. Son premier PDG fut Pierre Guillaumat, fondateur des services spéciaux pendant la Deuxième Guerre mondiale, puis ministre de la Défense en 1958. Comme le confesse d’ailleurs Le Floch-Prigent, « Elf n’est pas seulement une société pétrolière, c’est une diplomatie parallèle destinée à garder le contrôle sur un certain nombre d’États africains. »

La découverte du pétrole bouleversa l’économie du Congo dans les années soixante-dix. Mais de ces gisements, seuls Elf et ses actionnaires se sont repus.

Pendant plusieurs décennies, la compagnie a rempli ses tankers sans les déclarer et n’a pas payé d’impôts à l’État congolais. Les dictateurs successifs laissèrent faire, car ils y trouvaient leur compte sous forme de commissions juteuses. En 1992, des élections succédant aux treize ans du régime de terreur de Denis Sassou Nguesso portèrent Pascal Lissouba au pouvoir. Celui-ci décida de mettre Elf en concurrence avec une compagnie américaine qui paya les arriérés des salaires des fonctionnaires, en échange d’une renégociation d’un contrat pétrolier : la part reversée au Trésor public congolais fut multipliée par deux. Mais cette irruption d’un concurrent dans leur chasse gardée ne plut évidemment pas aux dirigeants d’Elf.

Couverte par l’État français, la compagnie alimenta en sous-main la guerre civile, n’hésitant pas d’ailleurs à armer les deux camps qui s’affrontaient. En 1997, elle soutint militairement l’insurrection victorieuse et sanglante des milices « cobras » de Sassou Nguesso contre son rival.

Aujourd’hui, Total possède des centaines de puits ainsi que des plates-formes off-shore d’où elle tire 12 % de sa production.

L’argent du pillage de l’Afrique ainsi accumulé par Elf et Total alimente une kyrielle d’intermédiaires. Parmi eux, il faut compter les représentants du personnel politique français auxquels ces compagnies ont versé des sortes de pourboires pendant des décennies. Mattei, le premier patron du groupe italien ENI, disait à propos de ce type de relations : « Les partis politiques, c’est comme un taxi. Quand on en a besoin, on les siffle, on monte dedans puis on l’abandonne une fois arrivé. »

Dans le cas français, le flux a alimenté en premier lieu les partis gaullistes, mais aussi tous ceux qui ont assumé la direction des affaires politiques de la bourgeoisie. C’est ce que le grand public a découvert notamment il y a quelques années, lors du procès des dirigeants d’Elf où une partie de ces agissements a été dévoilée.

Et à en croire André Guelfi, l’un des margoulins de cette affaire, alias Dédé la sardine, « si la justice devait mettre en prison tous ceux qui ont touché de l’argent d’Elf, il n’y aurait plus grand monde en France pour former un gouvernement ! »
Devant l’avalanche de faits, la justice n’a pu que condamner Le Floch-Prigent et certains de ses co-accusés. Ce fut toutefois à des peines bien dérisoires.

Mais au fond, ces valises de billets et autres commissions plus ou moins occultes ne sont pas vitales pour ces grandes compagnies. Elles n’ont pas besoin de contourner la légalité. Car toutes les lois, nationales ou internationales, sont faites pour protéger leurs intérêts, et pas seulement les « paradis fiscaux » sur lesquels se focalisent certains. En réalité, les majors et leurs filiales n’acquittent que des impôts infimes. Et comme l’a montré, après bien d’autres, le naufrage du navire poubelle Erika, affrété par Total, les règles du transport maritime assurent également l’impunité à ceux qui polluent les côtes depuis des décennies. À côté de cette domination, les ronds de jambe et les annonces actuelles autour du « Grenelle de l’environnement » ne sont que des phrases creuses et du bavardage !

1994-1997

2005, L’affaire des « disparus du Beach »

2013 - Des enseignants arrêtés lors d’une grève et manifestation pacifique

La grève des enseignants de 2013

Grève des employés de mairie en 2013

Grèves de 2013

Grève en 2012

Grèves au Congo-Brazzaville

2014 – grève des infirmières

2013 – grève contre le non-paiement des salaires

Grève des transports en commun (le film)

Mars 2012 au Congo (le film)

Historique de la République du Congo ou « Congo-Brazzaville »

Après le pétrole, c’est la forêt du Congo qui est mise en coupe réglée…

Le Congo

« Démocratie » pétrolière

Pétrole et violence au Congo-Brazzaville

La guerre civile du Congo-Brazzaville

Une république « bananière »… du pétrole

Les liens de Sassou Nguesso, dictateur du Congo Brazzaville et d’Elf Aquitaine, c’est-à-dire de l’impérialisme français

La catastrophe du Congo Brazzaville

Congo-Brazzaville : Etat et société civile

Violences politiques au Congo-Brazzaville

Conflits au Congo-Brazzaville

Le droit du travail au Congo-Brazzaville

Dictionnaire historique du Congo (en anglais)

Le discours optimiste des profiteurs de l’agroalimentaire

Les peuples de la forêt équatoriale et tropicale en danger

Des films sur le Congo Brazzaville

Messages

  • La jeunesse est en révolte contre Sassou Nguesso et il n’a que la violence de ses forces de l’ordre pour se protéger !

  • Après une journée de heurts majeurs dans la capitale, sur l’avenue de la Base, près de l’aéroport international Maya-Maya, des groupes de quelques dizaines de jeunes tentaient de reprendre les barricades dressées la veille et non encore dégagées par les forces de l’ordre, qui ont tiré à plusieurs reprises des grenades...

  • Congo : la presse africaine dénonce le soutien « complice » de François Hollande au président Sassou-Nguesso...

    • Il faut dire que le groupe pétrolier français Total y a obtenu cet été un renouvellement de vingt ans de son permis d’exploitation de trois champs pétroliers offshore et aussi que Denis Sassou-Nguesso, médiateur africain au Centrafrique, soutient l’intervention militaire de la France dans ce pays...

  • Les autorités de Brazzaville ont annoncé samedi une coupure totale des communications de 48 heures pour la présidentielle de dimanche à laquelle le président Denis Sassou Nguesso brigue un nouveau mandat après plus de 32 années au pouvoir.

    « Toutes les communications » seront coupées dimanche et lundi pour éviter la « publication illégale » de résultats, a indiqué une source gouvernementale.

    Dans une lettre aux opérateurs de télécommunications, le ministre de l’Intérieur, Raymond Mboulou, invoque des « raisons de sécurité et de sûreté nationales » pour leur demander de bloquer toutes les communications, SMS y compris, pour les journées du 20 et 21 mars 2016.

    Cela en dit long sur le caractère dictatorial du pouvoir...

  • Le régime s’attaque massivement et violemment à la population !!!

    Des milliers d’habitants du sud de Brazzaville ont fui leurs quartiers lundi après plusieurs heures d’échanges de tirs et de canonnades. Le pouvoir assassin met en cause l’opposition !

  • Au Congo-Brazzaville, craignant la révolte populaire face à l’annonce d’une victoire imméritée du dictateur à vie Sassou N’Guesso après un vote truqué, le régime a lancé ses militaires assassins contre les quartiers populaires du Pool…

    Selon de nouveaux témoins, des hélicoptères de l’armée ont vendredi matin encore pilonné plusieurs localités du département du Pool, précisément dans le district de Goma Tsé Tsé, où le pasteur Ntumi a des bâtiments ou des activités. Certains témoins parlent de victimes civiles. Aucun bilan de ces opérations n’est encore disponible. Très peu d’informations circulent sur l’opération lancée lundi par les autorités.

    Vendredi matin encore, des témoins disent avoir été réveillés par des roquettes tirées à partir d’hélicoptères de l’armée. A Nsouélé, où est enterré le père de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, ainsi qu’à Bwambouri qui selon un de ses habitants a abrité des proches du pasteur révérend Ntumi. Les communications sont très difficiles dans ces zones. A ce stade, impossible donc d’évaluer l’ampleur de possibles dégâts, ni de dresser un quelconque bilan humain.

    Un peu plus loin à l’ouest de Brazzaville toutefois, la gare de Mindouli continue d’accueillir chaque jour son flot de familles déplacées, raconte un habitant. Des hommes, des femmes, parfois blessés, qui parlent de victimes civiles. Ils fuient les hélicoptères ou la peur dans cette région pauvre, où le souvenir des guerres passées est encore vif dans les esprits. Ils espèrent, raconte un témoin, quitter la zone à bord d’un train de marchandises. Mais ils sont rares. Un seul serait passé depuis le début de la semaine.

    Dans ce contexte, depuis vendre matin, l’ambassade de France au Congo-Brazzaville déconseille de se rendre dans le département du Pool, en particulier dans les districts de Goma Tsé Tsé, Kinkala, Mayama, Vinza et Mindouli.

    Le porte-parole de la police confirme que « des hélicoptère de l’armée ont visé des centres de commandements du pasteur Ntumi », que les autorités accusent d’avoir attaqué Brazzaville le 4 avril. Mais il assure qu’ils sont à l’écart des villages et qu’il n’y a pas de victimes civiles. En réponse aux critiques de l’opposition, il assure également que les forces de police travaillent sur la base des aveux livrés par les « miliciens Ninjas Nsiloulou » interpellés lundi à Brazzaville.

  • Les agents de santé du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville sont entrés en grève depuis le mardi 1er août 2017. Ils demandent la régularité de versement de leurs salaires, le paiement des arriérés des deux derniers mois et aussi les autres avantages qui leur étaient réservés

  • Les salariés du plus grand hôpital public du Congo ont poursuivi mercredi une “grève illimitée” avec service minimum à Brazzaville, pour réclamer deux mois d’arriérés de salaire dans ce pays pétrolier en crise dont la dette explose, a constaté un journaliste de l’AFP.

    La grève a commencé mardi. “Face à l’indifférence et au mépris : grève illimitée des travailleurs du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville à compter du 1er août 2017 avec service minimum”, lit-on sur une note à l’entrée de l’hôpital.

    “Nous revendiquons notamment deux mois d’arriérés de salaires, puis ce que nous appelons l’aide sociale, c’est-à-dire les indemnités de fin de carrière, les allocations familiales”, a expliqué à l’AFP le Dr Albert Ngatsé-Oko, de l’Intersyndicale des travailleurs du CHU à l’origine de la grève.

  • Le 12 juillet dernier, les employés du groupe Total au Congo-Brazzaville et en Mauritanie se sont mis en grève pour réclamer des augmentations de salaire et le paiement de leurs heures supplémentaires. Les sites de production du Congo ont été paralysés durant deux jours. Une centaine de manifestants a occupé les locaux de la compagnie situés dans la ville de Pointe-Noire mais la police du dictateur Denis Sassou-Nguesso les a chargés et dispersés. Devant la menace d’une paralysie prolongée de ses sites de production, la direction de Total Congo a fini par accepter de recevoir les représentants des grévistes après deux jours de grève. Un compromis aurait été trouvé sur les revendications et les grévistes ont repris le travail. En Mauritanie, le groupe Total ne possède pas encore de site de production pétrolière mais il a déjà obtenu un contrat d’exploration. Il est néanmoins présent dans la distribution de carburant dans ce pays. Il y possède un réseau de 38 stations service dans lesquelles environ 60 personnes sont des employés directs de Total auxquels il faut ajouter plusieurs autres dizaines d’employés de sous-traitants. Au bout du cinquième jour de paralysie de son réseau de distribution, la direction a reçu les grévistes mais n’a cédé sur aucune de leurs revendications. Les travailleurs ont refusé de reprendre le travail

  • es avocats du barreau de Pointe-Noire au Congo ont décidé de rejoindre leurs collègues de Brazzaville dans leur mouvement de grève samedi 2 décembre pour exprimer leur colère. Alors qu’ils s’étaient réunis pour évoquer le cas d’un de leurs confrères arrêté lundi dans la capitale, la police les en a empêchés.

    Sylvie Nicole Mouyecket, bâtonnière de Pointe-Noire :

    « Pendant que nous étions en réunion, nous avons été surpris de l’irruption des policiers, dont certains étaient cagoulés et lourdement armés. »

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