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Pourquoi patronat et gouvernement ne cèdent pas devant les grèves et manifestations ?

mardi 31 mai 2016, par Robert Paris

Edito

Pourquoi patronat et gouvernement ne cèdent pas devant les grèves et manifestations ?

Hollande et Valls fustigent Martinez, qui réplique, et on nous présente de tous côtés (média, hommes politiques, syndicats) la situation sociale en France comme celle d’un bras de fer entre la direction des syndicats, et en particulier de la CGT, d’un côté et le gouvernement de l’autre. Au point d’oublier presque qu’en réalité il y a les travailleurs et les jeunes, ainsi que les milieux populaires et de l’autre la classe capitaliste et son gouvernement « de gauche » !

Certains parlent même d’affrontement entre deux personnes : Martinez et Valls, comme si on devait seulement choisir entre eux. La réalité est tout autre : c’est un combat de classe qui se déroule et dans celui-ci l’opposition frontale entre les gouvernants et les directions syndicales est loin d’être évident. Les syndicats les moins « radicaux » comme la CFDT font carrément partie du gouvernement et ceux qui passent pour plutôt d’opposition à la politique sociale du gouvernement, comme la CGT et FO, viennent de voir deux de leurs anciens dirigeants nommés par Hollande à des postes de hauts fonctionnaires, respectivement un poste de dirigeant de l’Agence contre illettrisme et d’Inspection des Affaires sociales.

Curieuses ces hautes nominations pour des dirigeants syndicaux qui ne joueraient qu’un rôle d’adversaires du gouvernement de gauche, d’autant que les syndicats ont tous contribué ouvertement et publiquement à faire élire Hollande, même s’ils disent ne pas aimer la politique de Valls. D’autant plus curieux que Martinez est le successeur de Lepaon, nommé par celui-ci et connu comme son second et en accord avec son orientation réformiste et collaborationniste. D’autant plus curieux que cette orientation de Lepaon l’avait amené à signer le rapport d’Etat pour les Conseil Economique Social et Environnementale chargé d’organiser la privatisation de la SNCF.

Martinez, comme l’intersyndicale qui appelle aux journées d’action a suivi les jeunes et les travailleurs en passant d’une demande de modification du texte début mars à un retrait complet du texte. Cela ne l’empêche pas aujourd’hui de déclarer, dans un coup de fil avec Valls, qu’il lui suffirait d’une suspension de décision de la part du gouvernement pour appeler à suspendre le mouvement social ! Et ce « leader syndical » étudie avec Valls « les solutions pour arrêter les blocages et les manifestations » !!! Le voilà celui qui est présenté le leader qui radicalise la lutte sociale en France !!!

Il y a donc une contradiction entre ces faits et l’apparence que l’on voudrait nous donner des événements et des luttes actuelles en France, apparence selon laquelle la direction de la CGT pousserait à radicaliser la lutte, mènerait un combat jusqu’auboutiste

La réalité est toute autre qu’un affrontement entre deux dirigeants, Valls et Martinez, ou entre deux organisations, CGT et PS par exemple, et la population en prend conscience puisqu’un sondage affirme qu’une majorité admet qu’il y a en réalité une lutte de classe dans lequel le gouvernement est du côté de la classe capitaliste.

Reste à savoir de quel côté, dans quelle classe sociale, sont vraiment les directions syndicales, elles qui se présentent comme mobilisées pour faire reculer le gouvernement et prêtes à « aller jusqu’au bout ».

Quel est le bout que les dirigeants syndicaux ne comptent pas dépasser, telle est effectivement la question. Est-ce que le bout n’est pas justement la limite où ils se dévoilent comme de faux dirigeants de la classe ouvrière et l’autre limite où ils risquent de nuire aux intérêts fondamentaux de la classe capitaliste.

Bien sûr, si on prend les discours de Martinez au mot, on peut croire qu’il appelle l’ensemble de la classe ouvrière à la lutte, qu’il lance successivement les salariés du transport, de l’énergie, des routiers, des pétroliers, de la chimie, du nucléaire, puis lancera d’autres secteurs, qu’il ne reculera pas, qu’il se donnera, et donnera ainsi à la classe ouvrière, les moyens de généraliser progressivement la lutte et de faire ainsi reculer le gouvernement et le patronat.

Mais il en va autrement quand on y regarde de plus près.

Appeler toute la classe ouvrière à lutter ensemble, où et quand la CGT l’aurait-elle réellement fait ? Pas une fois au cours de ces neuf journées d’action déjà programmées ! Il n’y a jamais été question de mettre en liaison les différents secteurs en lutte. Il n’y a jamais été question d’assemblées interprofessionnelles contrairement à la grève de 1995 ou aux luttes des cheminots ou des infirmières avec les coordinations. L’appel à la grève pour l’ensemble de la classe ouvrière de Martinez est une posture médiatique qui ne se retrouve pas du tout dans les appels syndicaux dans les entreprises, dans le secteur privé ou public. Pas d’appel à rejoindre le mouvement de grève reconductible de l’Automobile à La Poste ou à l’hôpital public ! Pas d’appel à voter la grève dans les services publics ni dans le secteur privé. Le prétendu bras de fer n’est là que pour donner une image combative à Martinez ou à l’intersyndicale mais pas à construire réellement un rapport de forces capable de faire reculer nos adversaires.

Dès le 9 mars quand les jeunes appelaient à la grève, que 71% de l’opinion disait soutenir les syndicats et que SNCF et RATP étaient par hasard appelés à faire grève le même jour pour des raisons apparemment différentes. Mais la loi El Khomri qui attaque le code du travail n’est en rien séparée des attaques contre les services publics de transport ou le service public hospitalier ou La Poste ou d’autres attaques contre les retraites, la sécu, les aides sociales et on en passe…

Dès le 9 mars, quand la SNCF était appelée à la grève par la CGT, ce n’était pas contre la loi El Khomri, ce n’était même pas pour s’opposer à la privatisation du rail, considérée comme acquise par ce syndicat puisqu’elle participe à des négociations sur les horaires des travailleurs du rail, privé et public, dont elle conteste le contenu mais pas le principe. Et depuis, les syndicats qui ont appelé les cheminots à faire grève, y compris à la fois contre El Khomri et la réforme du rail ne contestent pas du tout la partie privatisation de cette réforme. Ils n’en parlent même plus. Le voilà le radicalisme prétendu des dirigeants syndicaux !!! Il fut un temps où on aurait cru impensable que les centrales syndicales s’inclinent devant la privatisation des chemins de fer !!! Elles affirment qu’on n’y peut plus rien puisqu’il a été adopté par l’Etat mais disent exactement le contraire pour la loi El Khomri, affirmant qu’on peut faire annuler une loi mal votée ! Une fois de plus un double discours qui cache très mal que ces directions syndicales trahissent la lutte qu’elles prétendent mener de manière radicale.

Martinez peut bien se montrer aux média en train de jeter un pneu à brûler aux côtés des pétroliers grévistes, cela ne signifie pas qu’il propose autre chose que le faux radicalisme des blocages de l’essence. La force des travailleurs n’est pas le mythe de la grève générale et des bras croisés qui bloquent l’économie. La vraie force des travailleurs, c’est d’être capables de s’unir et de s’organiser collectivement, en comité de travailleurs, fédérés en coordination, discutant ensemble dans des assemblées interprofessionnelles. C’est cette force-là que refusait Bernard Thibaut lors du mouvement des retraites de 2010 et c’est cette force-là dont Martinez n’est nullement le leader dans le mouvement actuel.

Il affirme en même temps : "Quand on se bat, on peut gagner, et on ira jusqu’au retrait de la loi Travail !" ou encore
"Les cheminots remettent ça la semaine prochaine. Mais il faut généraliser à la métallurgie, au commerce. Il faut que le gouvernement sache qu’on ne lâchera rien."

Martinez romperait-il avec le syndicalisme de collaboration ? Pas du tout ! « On veut commencer à discuter », réaffirme Philippe Martinez, patron de la CGT.

Le bout que ne dépasse pas Martinez, ce sont les journées d’action successives : « Pour la première fois, nous appelons à trois dates de grève, dans une échéance très resserrée. Ce qui off re la possibilité aux salariés en grève mardi de continuer leur action jusqu’au jeudi. » a dit Martinez.

Or, dans ces journées successives qui ont été la clef de la défaite du mouvement des retraites de 2010, déjà agrémentées à l’époque par des blocages pétroliers, le fait d’arrêter puis de repartir caractérise les lâchers de vapeur des directions syndicales qui ne mènent qu’à épuiser le mouvement et non à le lancer…

Lors de son dernier congrès, la direction de la CGT a refusé de valider un appel à la "grève générale reconductible" que réclamaient certains de ses adhérents.

"Cela ne peut pas être une confédération nationale qui appuie sur un bouton pour mettre en grève des salariés", prévient Jean-Claude Mailly, le patron de Force Ouvrière, dans un entretien publié sur le site de Paris-Match.

Eh oui, des directions syndicales dignes de ce nom auraient commencé par proposer à la classe ouvrière de se réunir dans toutes les entreprises dès le 9 mars pour décider elles-mêmes de leurs modes d’action et d’organisation. Mais les centrales syndicales ne sont nullement de telles directions de la classe ouvrière. Elles participent en fait au fonctionnement de l’Etat bourgeois et en recueillent les fonds publics de rémunération de leur rôle de conservation sociale. Il n’y a donc aucun regret à avoir de constater que les directions syndicales jouent un rôle bourgeois. Elles ne peuvent pas trahir leur classe, qui est la classe capitaliste. C’est aux travailleurs de tirer la leçon et d’entraîner les militants syndicalistes de base dans des organisations indépendantes de nos adversaires, des comités de grève et des coordinations éluées et révocables qui assument la totalité des décisions de nos luttes. C’est seulement ainsi que nous, travailleurs, pouvons agir dans le sens de nos intérêts de classe, intérêts qui sont diamétralement opposés à ceux de la classe capitaliste, opposition radicale qui n’est nullement négociable et moins que jamais depuis l’effondrement historique du capitalisme mondial de 2007-2008 !

Pour gagner dans cette lutte de classe, nous devons nous faire confiance à nous-mêmes, travailleurs, et à personne d’autre ! Des directions bureaucratiques, collaborationnistes et réformistes, ON VAUT MIEUX QUE CA !!!

Messages

  • La déculottade syndicale commence...

    Philippe Martinez avait commencé à changer de ton ce dimanche, se félicitant que le Premier ministre lui ait téléphoné la veille. Ce lundi, le secrétaire général de la CGT a franchi un nouveau pas, en affirmant être prêt à « rediscuter » avec le gouvernement et ce « sans préalable » du projet de loi travail.

    l n’a plus comme il y a quelques jours encore exigé le « retrait » du texte, mais s’est dit ouvert à la discussion, énumérant néanmoins « quatre points » majeurs de désaccord : l’inversion de la hiérarchie des normes avec la prééminence des accords d’entreprise sur l’organisation du travail dans l’article 2 du projet de loi, le périmètre des licenciements économiques, l’instauration d’un référendum en cas d’accord minoritaire et la réforme de la médecine du travail.

  • Au lieu de promenades et journées d’inaction, tous les militants de la classe ouvrière qui ont à coeur les intérêts de leur classe, qu’ils soient syndicalistes, militants de gauche ou d’extrême gauche devraient être en train d’informer les salariés de l’attaque qui vient, de constituer des réseaux pour la riposte, de construire des liaisons entre les entreprises, secteurs, entre public et privé, entre chômeurs et travailleurs. C’est cela la véritable manière de lutter contre la montée des licenciements, du chômage et de la misère de masse.

    On pourrait croire que le rôle des centrales syndicales sera alors de coordonner les luttes, d’éviter qu’aucune lutte ne soit isolée, de faire en sorte que le combat frappe les classes dirigeantes, défende les intérêts des travailleurs en ne respectant pas ceux des capitalistes. C’est le contraire qui est vrai ! Il est indispensable de comprendre que ces centrales sont devenues une bureaucratie qui gère les luttes ouvrières à la manière dont l’Etat gère les intérêts généraux du patronat. Il est donc tout aussi indispensable de nous organiser indépendamment, même si nous avons de l’estime pour les militants locaux du syndicat, même si nous sommes nous-mêmes adhérents ou militants d’un syndicat.

    COMMENT LUTTER CONTRE LES LICENCIEMENTS, SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET FERMETURES D’USINES ?

    Que vous soyez dans une grande ou une petite entreprise, que vous soyez en CDI ou précaires, avec ou sans emploi, que vous soyez jeunes ou vieux, français ou immigrés, hommes ou femmes, avec ou sans papiers, du public ou du privé, d’un secteur ou d’un autre, des bureaux ou de la production, d’une profession ou d’une autre, syndiqué ou non syndiqué,

    DIRIGEZ VOUS-MÊMES VOS LUTTES,

    PRÉPAREZ UNE VRAIE ALTERNATIVE POLITIQUE,

    ÉLISEZ VOS VÉRITABLES REPRÉSENTANTS,

    CONSTRUISEZ VOS CONSEILS DE SALARIES

    Ne vous inquiétez pas si vous avez tout le poids du passé contre vous dès que vous tentez de mettre en place des formes d’organisation des travailleurs par eux-mêmes (comités, conseils, coordinations, interpros, etc...) : vous aurez toute la force de l’avenir avec vous !!!

    Contactez les salariés d’autres entreprises, suscitez chez eux l’envie de mettre en place leurs propres conseils, fédérez les, propagez partout l’idée qu’on n’avancera pas tant que nous ne déciderons pas nous-mêmes de nos actions, de nos revendications et de nos modes d’organisation. Montrez leur que les patrons et le gouvernement ne craignent pas les syndicats ni les organisations de gauche et d’extrême gauche, ils ne craignent que les travailleurs organisés en conseils !!!

  • Le gouvernement a annoncé qu’il allait débloquer des sommes importantes pour augmenter les salaires des enseignants. En réalité, ils ne vont pas ramener les salaires à leur niveau réel d’il y a dix ans et encore moins payer les sommes dues au blocage toutes ces années. Il s’agit surtout d’une opération médiatique pour faire croire qu’on donne de l’argent aux enseignants, comme il a essayé de faire croire qu’on allait céder aux chercheurs, afin que la petite bourgeoisie et les petits épargnants, plumés par l’Etat et le fisc, croient que c’est de la faute des enseignants. Méthode favorisant la démagogie fasciste en somme, du même type que la déclaration du même gouvernement quand il voulait faire croire qu’il allait héberger les migrants en masse.

  • Dimanche soir, le chef de la Confédération générale du travail (CGT) Philippe Martinez est passé sur l’émission BFM-Politique pour discuter du mouvement de grève contre la loi travail.

    L’interview de Martinez a été une série d’affirmations voilées mais sans équivoque qui démontraient que la CGT soutient le gouvernement PS et veut un accord.

    « J’ai eu pour la première fois en deux mois un appel du Premier ministre. C’est plutôt mieux quand il n’est pas dans une posture ! », a déclaré Martinez. Prié par les journalistes de dire au public ce qu’il avait discuté avec Valls, cependant, Martinez a carrément refusé.

    « Conversation secrète », a-t-il répondu.

    Martinez refuse d’informer la population sur ses discussions secrètes avec Valls, mais ses commentaires montrent qu’il prépare une capitulatoin. Il a abandonné les appels précédents par les responsables syndicaux pour un « retrait » de la loi, appelant plutôt à une « rediscussion ».

    Martinez a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la CGT n’entrerait pas en conflit politique avec le PS. Il a déclaré qu’il n’était pas dans un « bras de fer avec Valls ». Il a souligné que la CGT est « dans son rôle » en tant que syndicat.

  • Qui est le secrétaire général de la CGT, Martinez ? Lutte de classe ou collaboration de classe ?!!!

    Certains média le présentent comme adepte de la lutte des classes !

    En réalité, il a pris la succession de Le Paon dont il était le bras droit ! Or le maître Le Paon était un maître de la collaboration de classe !

    Martinez a dit qu’il avait été très touché par la lutte pour Vilvoorde, oubliant qu’à cette occasion la CGT était loin d’avoir brillé, surtout inquiète des risques de débordements des ouvriers révoltés de Vilvoorde !!

  • Mercredi, Le Monde s’est interrogé : « La CGT est-elle en train de changer de stratégie dans son combat frontal contre la loi travail ? », en poursuivant, « La question se pose depuis les déclarations de son secrétaire général, Philippe Martinez, lors d’un débat sur RTL, lundi 30 mai, avec Laurent Berger, le numéro un de la CFDT. Interrogé sur la question de savoir si le retrait du texte est toujours un “préalable” à l’ouverture de discussions avec le gouvernement, M. Martinez a répondu : « Il n’y a aucun préalable. On attend depuis trois mois pour pouvoir discuter ». Il a ajouté qu’ « une solution acceptable » est cherchée ».

    Le journal a rapporté que de hauts responsables de la CGT étaient à la recherche « d’une sortie de crise. » Une source proche de la direction de la CGT a déclaré au journal, « Philippe Martinez a compris qu’il ne pouvait pas tenir indéfiniment sur une ligne consistant à exiger le retrait du texte. »

    Ces événements confirment pleinement l’analyse du WSWS de la traîtrise des bureaucraties syndicales et de leurs partisans parmi les partis de pseudo-gauches, tel le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui sont entièrement hostiles à la classe ouvrière et à ses luttes.

    Alors que de larges sections de la classe ouvrière entrent en lutte, la lutte contre le programme d’austérité et de la guerre du PS doit être organisée indépendamment des syndicats et leurs alliés politiques. Tant que les luttes ouvrières restent sous leur contrôle, ils chercheront à diviser, à saboter et à trahir les mobilisations successives de la classe ouvrière, quand elles éclatent, tout en permettant aux pouvoirs répressifs de l’État d’être mobilisés contre les grévistes, comme les médias et la classe dirigeante l’exigent de plus en plus.

  • De nouveaux centres de traitement des déchets sont bloqués ce mercredi. À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ce mercredi matin, l’incinérateur traitant les ordures de l’agglomération marseillaise est bloqué dans le cadre d’une action lancée par l’UD CGT 13, rapporte le communiqué de la CGT. En Ariège, les deux principaux centres de traitement de SMECTOM, qui assure 80% de la collecte et du traitement des déchets dans le département, restaient bloqués pour la quatrième journée

    À deux jours du coup d’envoi de l’Euro de football, tous les regards ne sont pas uniquement braqués sur la SNCF qui paralyse le pays depuis la semaine dernière. Les poubelles qui débordent et s’accumulent dans certains arrondissements de Paris ne passent pas inaperçues.

    « Depuis plusieurs jours, en raison d’un mouvement social national, la collecte des déchets est perturbée sur le territoire parisien, notamment sur les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e arrondissements », confirme la Mairie de Paris.

    En effet, ce sont les services municipaux, en partie en grève, qui assurent habituellement la collecte dans ces arrondissement. Pour le reste de Paris, les entreprises privées s’en occupent.

    Concrètement, « quatre des six garages de camions-bennes de la Ville de Paris, Ivry-Bruneseau, Ivry-Victor Hugo, Romainville et Saint-Ouen, sont bloqués par des chauffeurs grévistes ce mercredi. Suite à la demande faite par la maire de Paris d’intervention des forces de l’ordre pour débloquer les garages d’Ivry, les chauffeurs sont en grève à près de 100 % sur ces deux sites. Les chauffeurs des deux autres garages sont également massivement en grève », précise un communiqué de la CGT Services publics à l’origine de l’appel « à engager partout sur le territoire des actions visant à paralyser la collecte et le traitement des déchets ». Pas étonnant alors de voir pousser des poubelles pleines un peu partout dans la capitale. En effet, non seulement les camions pleins qui terminent leur tournée ne peuvent plus se vider mais ceux qui s’apprêtaient à partir sont bloqués.

  • Valls : « La démocratie, c’est pas la rue ! La démocratie, c’est le vote ! »

    Mais quel vote ? On vote pour des politiciens qui font le contraire de ce qu’ils affirment, qui font la guerre (intérieure et extérieure) alors qu’ils affirment faire la paix, qui mènent une politique de droite alors qu’ils sont élus sur une prétendue politique de gauche, qui clament le dialogue et balancent l’état d’urgence et l’état policier ! Et ils imposent des directions syndicales que personne n’a élu ! Personne n’a élu non plus les préfets, les commissaires, les PDG, les généraux et autres directeurs de cabinets, patrons des trusts d’Etat et des trusts privés, banquiers et autres spéculateurs ! Personne n’a élu ce pouvoir des classes dirigeantes ! Mais la rue peut le mettre à bas !

  • Martinez, secrétaire général de la CGT, a déclaré :

    "A chaque fois qu’on essaie d’apaiser les choses, Monsieur Valls jette de l’huile sur le feu."

    On voit la répartition des rôles :

    Valls lance la guerre civile propatronale

    Martinez apaise les travailleurs en les fatiguant à force de manifs inutiles autant que nombreuses

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