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D’où vient la montée mondiale de la violence ?

mercredi 10 août 2016, par Robert Paris

Edito

Le système capitaliste est à l’agonie et, par crainte de la révolution sociale, se dirige vers des dictatures, des fascismes et la guerre mondiale

Qui n’a pas remarqué que la société bascule de plus en plus dans la violence, que la paix du monde elle-même est de plus en plus remplacée par une guerre totale et générale, que les relations sociales sont elles-mêmes marquées de plus en plus par la violence des classes dirigeantes et de l’Etat, que la politique de ces derniers se tourne de plus en plus vers des attaques violentes qui remplacent la paix sociale et la prétendue concorde sociale qui caractérisait la relation entre organisations syndicales et classes dirigeantes dans la période précédente dans les pays riches. Qui n’a pas remarqué que démocratie bourgeoise est elle-même violemment attaquée dans ces mêmes pays et par les classes dirigeantes elles-mêmes, avec un développement de la violence des forces policières qui se développe parallèlement à l’accroissement des autres violences, avec un développement des guerres, avec un développement des fascismes, avec un développement de courants d’extrême-droite ?

D’où vient ce développement inquiétant de toutes les sortes de violences dans la vieille société capitaliste qui ne les avait pas connues, du moins dans les pays riches, depuis bien longtemps ? D’où viennent en même temps le développement des guerres, celui des terrorismes, celui des fascismes, celui des dictatures, celui des attaques anti-sociales, celui des menaces de toutes sortes à l’égard des populations les plus faibles, comme les Roms, comme les migrants, comme les pauvres, comme les minorités, comme les musulmans, comme les femmes, comme les chômeurs, comme les sans-logis, etc… ? D’où vient la montée de la violence dans la sphère des relations sociales ? D’où vient que les classes dirigeantes envisagent de plus en plus ouvertement l’idée de se passer de la démocratie bourgeoise ?

Certes, le discours officiel justifie tout cela au nom du risque terroriste à combattre ! Cela justifierait à la fois l’augmentation et la violence des interventions policières et militaires. Cela justifierait le développement des guerres aux quatre coins du monde. Cela justifierait de sacrifier la démocratie soi-disant pour augmenter la sécurité des populations. Cela justifierait d’augmenter les moyens financiers publics dédiés à la sécurité au détriment des moyens financiers publics dédiés aux services publics, à la santé, à l’éducation, aux transports ou aux aides sociales. Cela justifierait de laisser davantage les milieux pauvres ou chômeurs se débrouiller avec leur misère. C’est ce qu’ils disent.

Mais il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement. Cette fameuse guerre, à la fois intérieure et extérieure et qu’ils prétendent mener contre le terrorisme, n’a qu’un seul effet : un accroissement massif et mondial du terrorisme !!! Or cela fait des décennies que cette guerre a commencé et elle a eu un soutien mondial, de toutes les grandes puissances, quand elle s’est déroulée en Afghanistan où, pourtant, le terrorisme se porte comme à ses plus beaux jours. De même, en Irak, en Libye, au Pakistan, au Yémen, en Syrie, en Tunisie, où ces puissances interviennent militairement avec des moyens considérables et notamment par des bombardements massifs, le terrorisme se porte extrêmement bien ! Au début, ce « terrorisme » a été présenté comme le fait d’infimes minorités des tueurs, de fous, d’illuminés et maintenant le discours officiel a complètement changé : il s’agirait, selon leurs dires, d’une dérive d’une religion, l’islam. Georges Bush s’est vu rejoindre dans cette affirmation par tous les chefs des grandes puissances, tous aussi antiterroristes en paroles et aussi terroristes dans leurs manières de bombarder les populations et de terroriser les populations civiles des pays en question. Quant aux régimes que ces grandes puissances ont prétendu imposer que ce soit en Afghanistan, en Irak, en Libye ou au Pakistan, ils sont pourtant tout aussi islamistes radicaux que les précédents, tout aussi oppressifs, tout aussi corrompus, tout aussi violents à l’égard des femmes et on en passe. Après les bombardements, ces pays n’ont connu aucune reconstruction et même les infrastructures qui existaient avant l’intervention occidentale ou le niveau de vie qui prévalaient ne sont pas revenus au même stade.

L’explication de la dérive mondiale violente par le seul terrorisme pèche d’un autre point de vue. Les peuples ont en effet, lors des « printemps arabes », démontré leur capacité autonome à se défaire des dictatures, que ce soit en Egypte ou en Tunisie et les grandes puissances n’ont alors manifesté aucun soutien à ces actions populaires révolutionnaires et même manifesté, au contraire, une grande inquiétude, refusant de laisser les peuples libyen ou tunisien, ou encore syrien régler eux-mêmes leurs comptes avec leurs dictatures. De même, on se souvient qu’autrefois, les Etats-Unis soi-disant dans une première guerre pour défaire la dictature irakienne de Saddam Hussein, avait sauvé ce dernier pour éviter qu’il ne succombe à la révolte conjointe des Kurdes et des Chiites, rendant au dictateur ses régiments les plus féroces, sa garde présidentielle, pour qu’il s’en serve pour écraser la révolte. Mais le pire de tout est de constater que les grandes puissances occidentales sont les premières à avoir manipulé le terrorisme se revendiquant de l’islam, que ce soit en Afghanistan, en Irak, en Libye, partout, de l’avoir armé et financé. Elles l’ont fait sous prétexte de combattre l’URSS, de combattre Saddam, de combattre Kadhafi, de combattre Assad, et même de combattre Etat Islamique. C’est même sous ce dernier prétexte que les USA et la France, comme d’autres puissances occidentales, ont soutenu Al Qaïda en Syrie (c’est-à-dire le front Al Nosra présenté comme un élément d’une résistance démocratique et islamiste « modéré » alors qu’Al Nosra ne se cache pas de s’être affilié à Al Qaïda), tout cela malgré le 11 septembre et sous prétexte de lutte contre Assad et l’Etat islamique !!!

Il va de soi que quiconque verra un lien entre le développement mondial du terrorisme (bien au-delà des régions de populations musulmanes) dans les intérêts des capitalistes sera accusé de développer une « théorie du complot ». Mais cette accusation tient difficilement la route dès qu’on remarque de telles alliances comme celle entre les USA et Al Qaïda (fondé par la CIA) ou entre l’Arabie saoudite, Israël et l’Etat Islamique !

Expliquer le terrorisme par la seule idéologie religieuse d’une seule religion ou par la folie meurtrière de quelques individus, ce n’est rien expliquer du tout car le développement mondial de la violence, comme on l’a montré plus haut, ne s’en tient pas aux régions musulmanes, elle touche les régions chrétiennes ou bouddhistes ou encore hindouistes. La violence fasciste se développe comme par hasard au même moment. La violence des relations inter-impérialistes se développe en même temps. La violence des relations sociales s’accroît comme jamais dans le monde. Comme l’expliquait Karl Marx, la source des événements brutaux concernant les guerres, les Etats, les politiques des classes dirigeantes est à chercher dans les faits économiques et sociaux, c’est-à-dire dans d’autres changements brutaux dans le système social qui domine le monde. Or ce dernier a connu récemment un événement brutal dont il n’est jamais sorti : l’effondrement initié en 2000 et qui a connu son épisode aigu en 2007-2008, le début de l’agonie du système économico-social qui domine le monde, le capitalisme ! Il est clair que c’est cette chute brutale et mondiale qui a donné le branle, entraînant d’une part une radicalisation politique et sociale parmi les masses populaires que l’on a appelé « les printemps ». Il est clair aussi que c’est la racine des réactions des classes dirigeantes, dont les guerres, les fascismes, les terrorismes font partie.

Comment croire, disent les naïfs qui ont peur de la « théorie du complot », que les classes dirigeantes occidentales, démocratiques et progressistes comme on les connaît, pourraient avoir favorisé elles-mêmes des fascismes, des terrorismes et la montée partout dans le monde de la guerre et de la violence dans les relations des classes sociales ? Imaginez seulement ce que feraient les classes capitalistes si elles savaient que leur système économique est à l’agonie et que la seule perspective devient celle de la révolution sociale, celle d’un prolétariat remettant en question la sacrosainte propriété privée des capitaux et des entreprises, celle par laquelle la classe travailleuse a été volée de son accès aux richesses qu’elle produit elle-même, à la plus-value extraite du travail humain…

Les classes dirigeantes préfèrent mille fois la guerre des races, la guerre des religions, la guerre des civilisations, la guerre des couleurs de peau, la guerre des genres et des sexes, la guerre des groupes ethniques, la guerre fasciste, tout plutôt que la lutte des classes, que le combat des travailleurs !!!

Qui ne voit pas que le monde capitaliste est en train de basculer progressivement dans le chaos violent ?

Qui, à part les classes dirigeantes et leurs suppôts, ne voit pas que ce basculement ne concerne pas seulement le terrorisme se revendiquant de la religion musulmane ?

Qui ne voit pas que cette montée de la violence concerne également l’ensemble des relations Est/Ouest, des relations avec la Russie et la Chine ?

Qui ne voit pas que cette montée du chaos concerne également l’intérieur même des Etats-Unis où les petits blancs sont violemment remontés contre les noirs, contre les migrants, contre les homosexuels, contre les femmes, contre les travailleurs ?

Qui ne voit pas que la montée du terrorisme elle-même concerne le monde et pas spécialement le monde musulman, les pays occidentaux menant plus de guerres que jamais et tuant plus de civils que jamais non seulement contre des pays musulmans mais aussi en Afrique, sous prétexte de dénoncer et de combattre des assassinats de civils en Occident ?

Qui ne voit pas que, dans les pays occidentaux, la lutte contre le terrorisme sert de prétexte à la lutte contre les travailleurs, contre les mouvements sociaux, contre les libertés ?

Qui ne voit pas que le but commun de toutes ces actions est de diviser les masses populaires, noirs d’un côté et blancs de l’autre, nationaux d’un côté et migrants de l’autre, musulmans d’un côté et non-musulmans de l’autre, etc.

Qui ne voit pas que céder à cette pression ne mène qu’à des guerres fratricides sanglantes et qui auront un seul vainqueur : la classe exploiteuse ?

Qui ne voit pas que la racine de tout ces bains de sang que l’on nous prépare, auxquels on nous convie, en affirmant fièrement que la jeune génération sera celle qui versera son sang dans des guerres, est à chercher dans la crise finale du système capitaliste, une véritable agonie que les Etats et les banques centrales font durer grâce à des perfusions qui ressemblent bien au soins palliatifs que l’on donne au mourant auquel on ne prête aucune chance de rémission ?

Qui ne voit pas qu’en poussant les opinions publiques dans la panique face au terrorisme on cherche à les manipuler en leur présentant d’autres ennemis mortels que les vrais, que les classes dirigeantes, celles qui ne sont plus capables de faire fonctionner l’ancienne machine économique et sociale, qui ne savent plus investir dans la production, qui ne savent plus donner du travail et même plus exploiter des salariés et qui ne peuvent plus que transformer les masses laborieuses en chair à canons ?

Qui ne voit pas, ainsi, que la seule véritable opposition est entre guerre fratricide et lutte de classes, entre révolution sociale et guerres de toutes sortes ? Celui ne voudrait pas voir tout cela, c’est-à-dire que le capitalisme n’a pas de sauvetage possible et que ses réformistes ne font que nous aveugler, celui-là se prépare à devenir la chair à canons de ses ennemis en croyant se défendre contre eux !!!

La politique du chaos, c’est la stratégie contre-révolutionnaire mondiale des classes dirigeantes capitaliste face à la fin de leur système d’exploitation !

Messages

  • Partout, le terrorisme devient un moyen de mettre en place des dictatures plus féroces comme on vient de le voir en Turquie où la dictature arrête tous azimuts et bien au-delà des seuls généraux putschistes ! En Thaïlande, une série d’explosions de bombes ont fait quatre morts et amené le pouvoir à prétendre qu’on cherchait à le déstabiliser, prétexte pour une dérive policière et militaire. La violence monte aux USA où Clinton accuse Trump d’appeler les partisans des armes à l’éliminer et Trump accuse Clinton et Obama d’avoir fondé Etat Islamique, violence entre fractions des classes dirigeantes chargée de détourner la colère sociale de la même manière que les haines entre Noirs et anti-Noirs semées par les crimes policiers contre les noirs.

  • Les bruits de bottes montent aussi en Europe, elle qui soutient les manoeuvres militaires de l’Ukraine à la frontière de la Crimée contre la Russie...

  • Bien entendu, en Thaïlande comme en Turquie, comme ailleurs les actes terroristes mènent à un renforcement non de la sécurité mais des forces dites de sécurité !!!

  • En Turquie, on n’arrête pas que des généraux putschistes mais des journalistes, des juges, des avocats, des médecins, des infirmières, des enseignants, des chercheurs et on en passe...

  • Pour ceux qui croyaient que la crise chinoise était finie,
    le FMI se charge d’annoncer qu’elle est seulement étouffée
    sous une masse d’interventions financières publiques !

    Le FMI a estimé vendredi que la Chine devait freiner la
    croissance du crédit, qu’il juge intenable sur la durée, et
    pressé Pékin de cesser de financer des entreprises en grande
    difficulté.

    "La dette des entreprises en Chine est encore gérable mais à
    environ 145% du PIB, elle est élevée quel que soit le critère de
    mesure", a déclaré James Daniel, le chef de la mission du FMI en
    Chine.

    Le Fonds appelle donc Pékin à s’attaquer aux racines de la
    croissance du crédit, notamment en renonçant à se fixer des
    objectifs de croissance élevés et au laxisme budgétaire, qui
    profite particulièrement aux collectivités locales et aux
    entreprises publiques.

    "Cela requiert une stratégie globale et des mesures
    décisives pour répondre au problème de la dette des
    entreprises", a ajouté James Daniel.

    Les entreprises non-financières publiques représentent la
    moitié du crédit bancaire mais seulement 20% de la production
    industrielle, note le rapport, laissant entendre que les
    sociétés publiques non viables doivent être liquidées et celles
    encore viables restructurées.

    Les défauts et les dégradations de note se sont multipliées
    ces derniers temps en Chine et environ 14% de la dette globale
    concernent des entreprises affichant des profits inférieurs aux
    intérêts de leur dette, précise le rapport du FMI, ajoutant que
    la croissance du crédit est deux fois supérieure à celle du
    produit intérieur brut.

    Le FMI prévoit que la croissance chinoise atteindra 6,6%
    cette année, un chiffre qui se situe dans la fourchette de 6,5%
    à 7% prévue par Pékin.

    Mais "la pratique de fixation d’objectifs annuels de
    croissance (plutôt que de prévisions) a eu pour effet d’accorder
    une priorité non-souhaitable aux mesures de soutien de court
    terme et de faible qualité", estime le rapport.

  • Dans cette montée internationale de la violence, il n’y a pas que la dégradation sociale, que le terrorisme, que les violences policières, que les guerres locales comme les guerres inter-impérialistes ou dites anti-terroristes, il y a aussi les violences massives contre les migrants...

  • Quand « La France », c’est-à-dire l’Etat capitaliste de la grande bourgeoisie française, arme, finance et soutient des terroristes se revendiquant du l’ « islam radical », sous prétexte de renverser un dictateur en Syrie…

    Laurent Fabius affirmait que les « p’tits gars de Nosra font du bon boulot… »

    Or Al Nosra est une filiale syrienne d’Al Qaïda !!!

    Comme le rappelle ici Le Monde, « le Front Fatah Al-Cham, le nouveau nom que le Front Al-Nosra s’est donné fin juillet, lorsque, dans un mouvement tactique, ce groupe djihadiste a affirmé prendre ses distances avec l’organisation Al-Qaida, dont il se revendiquait jusqu’alors. Mais il s’agit, selon divers experts, d’une pure opération de communication. »

    Que vise cette « communication » ? Permettre aux puissances occidentales de le soutenir sans être accusées d’aider le terrorisme dit “islamique” !!!

    Lire ici comment François Hollande reconnaît avoir fourni des armes aux terroristes dits islamiques, en fait des terroristes de leurs majestés de la maison blanche et de l’élysée

  • La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.

    « Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres », explique le chef de l’Etat à l’auteur du livre, en mai 2014. Les livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.

    Les armes sont envoyées grâce aux soins de la DGSE (la Direction générale de la sécurité extérieure). Les Français marchent sur des œufs car il s’agit de s’assurer que les armes parviendront à la bonne destination... et que ces transferts ne seront pas surpris en flagrant délit par la communauté internationale. Les dates de livraison sont donc très irrégulières et les précautions nombreuses.

    Il faut, tout d’abord, trouver des fournisseurs discrets, effacer les marques de la provenance des armes avant leur départ. Et puis, comment être certain qu’elles seront bien réceptionnées à l’arrivée par des hommes de l’armée syrienne libre, alors dirigée par le général Sélim Idriss, interlocuteur privilégié de l’Elysée ? Les services français utilisent leurs propres réseaux, les autres leur paraissant moins fiables.

    Un conseiller de l’Elysée admet auprès de Xavier Panon :

    « Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. Au final, est-ce que notre aide permettra à la révolution de gagner ? Non. »

  • Jabhat an-Nuṣrah li-Ahl ash-Shām, appelé en Europe Al-Nosra, signifie « Front pour la victoire des Gens du Sham ». Le Sham, c’est la région qui borde la Méditerranée orientale et correspond en gros à l’ancien Levant : Syrie, Liban, Palestine et Israël. C’est un groupe armé de musulmans sunnites-salafistes qui mène le djihad pour reconquérir la région et en chasser, ou en exterminer, toutes les autres composantes religieuses qui refuseraient la soumission à leur islam rigoriste. Il est affilié depuis son origine à Al-Qaïda. Il a une base arrière au Liban, mais son implantation principale se trouve dans le Nord-Ouest syrien avec les villes d’Alep et Homs. Depuis novembre 2013, il a pris le nom de Al-Qaïda fi Biladu ash-Sham, « al-Qaïda au pays du Sham » qui inclut en plus du Levant le Sud de la Turquie.

    Grâce à l’appui en argent et en armes de la France et des États-Unis, il est devenu l’un des plus importants groupes rebelles et terroristes de la guerre civile. Cet appui, il l’a obtenu en grâce à Obama et Hollande, sous prétexte de soutenir une "opposition islamique modérée" au dictateur Bachar el-Assad, ce qui est aussi exact que les arguments avancés pour tuer Saddam Hussein accusé de détenir des « armes de destruction massive » et Muhammad Kadhafi accusé de vouloir faire « un bain de sang à Benghazi ». Dans les deux cas, il y avait eu au départ la CIA et Al-Qaïda pour financer et armer les rebelles.

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