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Le recyclage est-il écologique et non-polluant ?

mardi 10 janvier 2017, par Robert Paris

Le recyclage est-il écologique et non-polluant ?

Le premier recyclage que nous allons examiner est le recyclage animal. En effet, on a recyclé les carcasses et restes animaux. Ils sont broyés et utilisés comme engrais pour les bêtes. Il en résulte des catastrophes sanitaires multiples. Et on peut citer notamment nombre de maladies qui affectent les animaux et proviennent de ces suppléments de nourriture pour animaux, provenant de restes animaux recyclés. Il y a notamment les maladies provenant de la moelle des os et qui sont extrêmement graves et ce ne sont pas les seules…

Longtemps les carcasses de bovins, moutons et autres animaux trouvés morts (ATM) en élevage n’ont plus eu de débouchés. La faute à l’ESB, encéphalopathie spongiforme bovine ou vache folle, qui a réduit pendant longtemps les possibilités de recyclage et conduit à l’interdiction progressive des farines animales pour nourrir les animaux.

Pire, les collecteurs devaient payer pour s’en débarrasser, notamment les cimenteries pour qu’elles acceptent de les incinérer, raconte Yves Berger, directeur général de l’Interprofession de la viande et du bétail (Interbev).

Aujourd’hui, la situation a bien changé : les stocks sont vides et la réglementation s’est lentement assouplie, permettant par exemple l’utilisation des protéines animales, riches en azote, dans la fabrication d’engrais.
Et même les cimenteries se mettent maintenant à acheter les farines animales pour leurs propriétés combustibles, poursuit Yves Berger.
"Maintenant, on gagne de l’argent : le kilo de cuir se vend même plus cher que le kilo de viande", selon Yves Berger.

Ces déchets animaux constituent une source potentielle de risques pour la santé publique et animale ainsi que pour l’environnement.

Compte tenu de ces nouvelles dispositions réglementaires, les dérivés d’origine animale
qui restent à ce jour autorisés en alimentation animale sont les suivants :

 Les protéines laitières et les ovoproduits pour toutes espèces ;

 
les farines et les hydrolysats de poissons pour les esp
èces non ruminantes
 ;

 
les gélatines de couenne de porc et de peaux de poisson pour toutes espèces
(enrobage) ;

 le phosphate bicalcique (dérivé d’os) pour toutes espèces ;

 les graisses de fondoir pour toutes espèces (suif, saindoux, graisses de volaille) ;

 les huiles de poissons pour toutes espèces

Mais les lois protègent d’abord les sociétés privées de profit et pas d’abord la santé publique, ce que montrent le texte officiel suivant

« Les organes à très haut risque (cadavres et systèmes nerveux d’animaux appartenant
aux catégories à risque épidémiologique élevé en raison de leur âge ou de leur origine
géographique) devraient être incinérés, tant que l’épizootie d’ESB n’aura pas cessé.
Pour les autres produits (...), il est vraisemblable qu’une utilisation comme engrais
représente un risque plus faible qu’une incorporation directe dans l’alimentation animale,
mais la persistance d’un risque ne peut être écartée (manipulation du produit par l’utilisateur
ou manipulation accidentelle, contamination de pâturages ou de lots d’aliments, persistance
de l’agent dans les sols...). Faut-il considérer que les animaux malades ou en incubation de l’ESB ou de tremblante pourraient excréter des prions ? (Avis du 30/9/1996)
1) Pour les bovins, aucune infectiosité détectable n’a été rapportée à partir d’organes excréteurs (intestins, reins). L’infectiosité du placenta au moment de la mise bas n’a pas été évaluée. Néanmoins le Comité estime qu’aucune mesure particulière ne doit être prise en ce qui concerne la litière de bovins, avant reconstitution d’un cheptel dans un lieu où un cas a
été détecté. 2) Pour les petits ruminants, une infectiosité a été détectée dans différents segments
du tube digestif (glandes salivaires, amygdales, iléon, colon) en phase pré-clinique. En outre, une infectiosité a été observée dans le placenta d’ovins malades. En revanche pas d’infectiosité détectée dans les sécrétions salivaires, les fèces et les urines. Pour ces raisons, le Comité estime que les enveloppes fœtales devraient être incinérées et que les litières ne devraient pas quitter l’exploitation d’origine. Pour ce qui est de l’épandage, celui-ci serait à réserver aux cultures de vente) (sauf production de légumes destiné à la consommation humaine) avec une distance minimale entre les champs d’épandage et les cours d’eau. »

Donc il ne faut nullement compter sur la loi pour nous protéger !!!

On pourrait se dire que, pour du recyclage de produits végétaux, il n’en serait rien. Examinons l’exemple le plus simple : le recyclage du bois et du papier.

Quoi de mieux en effet que de récupérer les déchets de bois, déchets issus de la destruction des forêts, déchets des meubles et autres mobiliers recyclés, et aussi des matériaux de construction issus de bâtiments déconstruits, toutes sortes de bois qui, au lieu de devoir être brûlés en accroissant le gaz carbonique dans l’air, sont transformés en poudre de bois et déchets de bois et ensuite en aggloméré, en plaques de mélaminé, en les rattachant les uns aux autres par des colles et résines.

Le bois reconstitué, une fois formé en plaques de mélaminé, peut resservir pour construire des meubles, des placards, des cuisines et autres. Bien sûr, les colles qui servent à agglomérer les poudres et copeaux de bois ont des défauts : elles émettent des gaz polluants, en particulier des COV dont le formaldéhyde. Ce dernier existe sous forme solide (la colle), liquide (qu’on appelle couramment le formol) et gazeux (du formaldéhyde qui s’envole, va partout, y compris dans les poumons, dans le nez des gens, etc…

Le formol est connu parce qu’il sert couramment à traiter des corps qui pourraient pourrir mais il sert aussi à faire tomber dans les pommes quelqu’un : il suffit de respirer les gaz issus d’un simple mouchoir légèrement imbibé. Celui qui subit ce traitement perd conscience du fait d’une modification brutale de sa pression sanguine.

Le formol gazeux a d’autres effets et notamment le déssèchement de la peau, celle de la gorge et des parois du nez par exemple.

Bien sûr, toutes les sociétés qui produisent des panneaux de bois reconstitué après recyclage le savent et ont pris leurs précautions pour que leurs produits soient aux normes, c’est-à-dire aient des taux d’émission de gaz formaldéhyde inférieurs aux normes maximales tolérées par les organismes officiels.

Mais, ne vous inquiétez pas, ces organismes ont à cœur les intérêts de l’industrie et du commerce et ils n’ont pas choisi des normes trop contraignantes. Ils utilisent comme normes celles des bâtiments publics et non celles de l’habitat des particuliers, c’est-à-dire des normes bien moins contraignantes.

Cela ne signifie pas que leur produit en mélaminé soit réellement conforme aux normes. Seulement, il est recouvert par ce que l’on appelle « un décor », c’est-à-dire des feuilles de papier recyclé qui bloquent, provisoirement, l’émission gazeuse (de formaldéhyde) des panneaux de mélaminé. Donc, lorsqu’il est vendu par les producteurs, le mélaminé est « aux normes ». Ils savent bien, évidemment, que les acheteurs, essentiellement des sociétés qui construisent en menuiserie des armoires ou placards ou cuisines sur mesure, vont menuiser leurs plaques de mélaminés et donc ouvrir partiellement le décor, permettant aux plaque de relâcher progressivement les gaz formaldéhyde. Le mélaminé est donc une espèce de bombe à retardement, qui plus tard quand le matériau sera dégradé ou à la longue, va relâcher des masses de gaz qui vont s’accumuler dans des appartements insuffisamment aérés ou fermés durant la journée. Cette accumulation signifie que, même si l’émission en quelques minutes correspond aux normes, l’effet à long terme est dangereux et éventuellement mortel, même en dehors de toute activité industrielle, par seule utilisation quotidienne de meubles au formaldéhyde. Les personnes allergiques ne le supportent pas et ont la chance de capter les émanations et donc de s’en prémunir, après avoir souffert de la gorge, du nez, des yeux et des nausées, des troubles du cerveau, de la tête qui tourne, etc… Ils en ont l’avantage parce que ceux qui ne sont pas allergiques peuvent absorber ces gaz sans s’en rendre compte et attraper des cancers sans avoir conscience d’être dans un environnement pollué.

Tout cela avec des matériaux de recyclage, considérés comme du « développement durable », un moyen de sauver les forêts, de recycler les déchets, et autres discours d’inconscients faux écolos et de dirigeants de sociétés privées parfaitement conscients des dangers et aussi des profits…

Les normes légales, qui sont censées protéger les consommateurs, leur évitent surtout de se faire du souci et de vérifier les teneurs réelles alors qu’il existe des moyens de mesure très facilement utilisables pour savoir si l’air est pollué au formaldéhyde.

Le top du recyclage s’avère ainsi un produit hautement polluant et même cancérigène !!!

En ce qui concerne le papier, l’argument de la conservation des ressources est ridicule. Premièrement, la fabrication du papier recyclé génère plus de pollution que la fabrication de papier primaire. Il faut d’abord réaliser la collecte avec des camions polluants, puis le processus de recyclage implique beaucoup d’eau, de produits chimiques toxiques et d’énergie. Si ce papier avait été enfoui, il se serait décomposé en moins de 12 mois et aurait permis de générer du gaz naturel utile. Deuxièmement, le recyclage du papier ne permet pas de « sauver des arbres ». Une bonne partie des arbres utilisés pour la fabrication de papier sont cultivés (87% aux États-Unis) ; il ne s’agit pas de forêt vierge coupée à blanc et laissée ainsi. Est-ce que vous vous empêcheriez de manger des patates dans le but de sauver cette ressource de l’extinction ? Non, les patates sont cultivées puis replantées, tout comme les arbres. Le bois est une ressource renouvelable…comme les patates ! Il est sidérant de constater que si l’humanité décidait de consommer moins de papier et de bois, la quantité d’arbres sur la terre se mettrait à diminuer, puisque les cultivateurs d’arbres en planteraient moins !

Pour ce qui est du plastique, le recyclage n’est définitivement pas souhaitable. Premièrement, l’activité n’est pas rentable ; c’est-à-dire qu’on gaspille plus de ressources à recycler le plastique que si on avait utilisé du nouveau plastique, et le produit fini est de bien moins bonne qualité. Deuxièmement, tout comme pour le papier, le recyclage a un impact environnemental non-négligeable (les gens doivent souvent rincer leurs contenant à l’eau chaude avant de les mettre au recyclage, ce qui gaspille de l’eau et de l’énergie ; ensuite il y a l’énergie nécessaire à la collecte, puis le processus de recyclage en lui-même). Troisièmement, le plastique est fabriqué notamment à partir du pétrole, ce dont nous ne manquons pas (et ne manquerons jamais) et qui sera éventuellement substitué lorsque le prix sera suffisamment élevé.

Pour le papier recyclé par exemple, on utilise du chlore pour éliminer l’encre au moment du recyclage, lequel est un blanchissant très polluant pour les rivières et qui se dégrade difficilement. Le papier « gris » (peu désencré) nécessite moins de chlore mais n’est pas toujours adapté aux utilisations courantes.

Le recyclage du verre pose aussi des problèmes, car il est lourd et nécessite donc beaucoup de carburant pour son transport. Il faut en outre le fondre à 1 550 °C pour le recycler. L’idéal serait de privilégier le système des consignes, mais les industriels rechignent à organiser des récupérations non rentables d’un point de vue commercial. La consigne des bouteilles ou des pots en verre demande également beaucoup de logistique (transport des bouteilles de manière à ne pas les casser, tri par type de bouteille…) et de nettoyage avant leur réemploi. L’écobilan est donc peu aisé à établir.

Les installations de traitement des déchets résiduels ultimes vouées à la valorisation énergétique sont peu satisfaisantes car, même si elles sont équipées de filtres, elles produisent des volumes considérables de rejets gazeux, liquides et solides dispersés ensuite dans l’environnement. Ces rejets contiennent notamment des « métaux lourds », des dioxines, des COV (Composé organique volatil), du méthane et du CO2. Au lieu de rejeter du méthane qui contribue fortement au réchauffement de la planète, on préfère généralement le brûler dans une torchère, ou, mieux, le valoriser en chaudière ou moteur pour produire de la chaleur ou de l’électricité. On ne rejette alors que le gaz de combustion contenant principalement du CO2 dont l’impact est moindre que celui du méthane, cela contribue donc, selon les connaissances actuelles, à préserver quelque peu la planète, au prix d’un investissement plus élevé.

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