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L’attaque anti-sociale s’approfondit en Europe

mardi 17 janvier 2017, par Robert Paris

La pauvreté augmente en Europe

Les résultats de l’étude « Social Justice Index 2016 » ont été publiés la semaine dernière par le cercle de réflexion allemand Bertelsmann-Stiftung. Il s’agit d’une étude annuelle sur les conditions sociales en Europe qui est réalisée depuis plusieurs années. Les résultats dressent un réquisitoire accablant contre la politique d’austérité qui est imposée par l’Union européenne (UE) sous la direction de l’Allemagne depuis la crise financière mondiale de 2008 et ce malgré une opposition largement répandue.

Selon cette étude, un citoyen sur quatre est touché par la pauvreté ou l’exclusion sociale. Cela représente au total 118 millions de personnes. Le pourcentage de gens qui sont pauvres bien que travaillant à plein temps est passé en 2015 à 7,8 pour cent, une augmentation de 0,6 pour cent par rapport à 2013. Cela indique qu’un nombre croissant de gens sont employés dans le secteur à bas salaire.

Il en va de même pour l’Allemagne qui arrive en septième place du Social Justice Index, bien qu’étant la plus grande puissance économique. Le pourcentage de ceux qui vivent dans la pauvreté en Allemagne bien que travaillant à plein temps est passé de 5,1 pour cent en 2009 à 7,1 pour cent en 2015, un effet du massif secteur à bas salaire qui est apparu suite aux réformes de l’Agenda 2010 et de la mise en place des lois Hartz [réforme de l’assurance chômage] sous le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder et de Joschka Fischer.

La montée des « travailleurs pauvres », c’est-à-dire de ceux qui sont incapables de vivre de leur travail, et le risque d’un soulèvement social sont les préoccupations qui tracassent les auteurs de l’étude. C’est ainsi que le président de la Fondation Bertelsmann, Art de Geus, a remarqué, « Un pourcentage croissant de gens ne pouvant vivre de leur travail de manière permanente sape la légitimité de notre ordre économique et social ».

Alors que les auteurs de l’étude s’efforcent d’identifier quelques légères améliorations – telles la baisse du taux de chômage officiel de 10,4 pour cent en 2014 à 9,6 pour cent l’année suivante et une hausse du taux d’emploi de 64,8 à 65,8 pour cent dans l’UE, les chiffres relevés sur le chômage et la pauvreté dénotent une autre tendance.

Dans un bref résumé des résultats, l’étude constate, « Justice sociale en Europe en 2016 : les améliorations reposent sur des bases fragiles ».

Le risque de pauvreté dans l’UE demeure élevé. En 2015, tout comme en 2008, le chiffre était de 23,7 pour cent. La situation des enfants et des jeunes est tout particulièrement critique, notamment en Europe méridionale. L’étude affirme, « Toutefois, sept ans après l’éclatement de la crise économique mondiale, les chances de participation des jeunes gens dans la plupart des pays européens – à quelques exceptions près – se sont substantiellement détériorées par rapport à avant la crise ».

Parmi les 28 États de l’UE, la Grèce reste au bas de l’échelle du Social Justice Index. L’écart entre la Roumanie (classée 27ᵉ) et la Bulgarie (classée 26ᵉ) s’est en fait creusé.

Mais même la situation sociale dans les pays d’Europe du Nord, en Suède, en Finlande et au Danemark, qui se situent en première, deuxième et troisième place respectivement, s’est dégradée. « Comparés aux conditions des années 2007-08, ces pays ont enregistré des reculs en matière de justice sociale », précise l’étude.

Le fossé entre l’Europe du Nord et du Sud continue d’être énorme. Cela tient essentiellement aux chiffres horriblement élevés de la pauvreté en Grèce et en Espagne. En Espagne, le taux de pauvreté est de 28,6 pour cent, et en Grèce il est de 35,7 pour cent. Le pourcentage des enfants et des jeunes affectés par la pauvreté dans ces pays est même encore plus élevé.

L’étude accorde une attention toute particulièrement au taux élevé du chômage des jeunes. 4,6 millions de jeunes gens sont chômeurs dans l’UE. En 2015, 20,4 pour cent des jeunes gens n’avaient pas d’emploi, une augmentation de près de 5 pour cent depuis 2008.

Les enfants et les jeunes gens sont également le plus durement touchés par la pauvreté et l’exclusion sociale. C’est valable pour 25 millions d’enfants et de jeunes de moins de 18 ans. « Dans la grande majorité des États de l’UE, les chances des enfants et des jeunes gens se sont – parfois considérablement – détériorées, indique l’étude. « La situation dans les pays en crise d’Europe méridionale, l’Italie, la Grèce et l’Espagne, tout comme les pays d’Europe du Sud-Est, la Bulgarie et la Roumanie, continue de rester très critique », poursuit-elle.

La Roumanie arrive en tête des pourcentages concernant les enfants de moins de 18 ans vivant dans la pauvreté avec 45,8 pour cent, suivies par la Bulgarie avec 43,7 pour cent, la Grèce (37,8 pour cent) et la Hongrie (36,1 pour cent). Mais le taux est aussi très élevé en Espagne (34,4 pour cent), en Italie (33,5 pour cent), en Grande-Bretagne (30,3 pour cent) et au Portugal (29,6 pour cent). En Grèce, le pourcentage d’enfants souffrant de privations matérielles a presque triplé depuis 2007. Il est passé de 9,7 pour cent à 25,7 pour cent en raison des diktats d’austérité imposés par la troïka, la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).

L’étude révèle, « La privation matérielle signifie que les personnes touchées subissent de graves privations et ne sont plus en mesure de pourvoir financièrement aux besoins élémentaires de la vie quotidienne (c’est-à-dire un appartement convenablement chauffé ou le téléphone) ». Ceci signifie souvent aussi que les familles ne peuvent plus se procurer la nourriture et les médicaments adéquats.

Dans les pays les plus durement affectés par la crise de l’euro, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal, le nombre d’enfants souffrant de la pauvreté ou de l’exclusion sociale a augmenté de 1,1 million depuis 2008.

Une autre partie de l’étude met l’accent sur les « NEET » (jeunes sans emploi, éducation ou formation). Ce sont des jeunes gens âgés de 20 à 24 ans qui n’ont pas d’emploi et ne suivent ni études ni formation. Au sein de l’UE, le taux moyen est de 17,3 pour cent par rapport à 15 pour cent en 2008. L’Italie (31,1 pour cent) et l’Espagne (22,8 pour cent) affichent des taux très supérieurs à la moyenne de l’UE.

Le nombre total de jeunes gens touchés par le chômage en Espagne et en Grèce s’élève à près de 50 pour cent. En Italie, il est encore de 40,3 pour cent malgré une légère baisse.

Le nombre élevé de chômeurs et de jeunes démunis et sans perspective d’avenir constitue un réquisitoire accablant contre la politique d’austérité poursuivie des années durant par l’UE. Les gouvernements européens, indépendamment des partis qui les forment, ne connaissent pas d’autre politique que celle de faire passer le fardeau de la crise économique sur les épaules de la classe ouvrière. Les centaines de milliards d’euros utilisés pour renflouer les banques et les entreprises ont été recouvrés par la destruction des emplois, la diminution des salaires et la réduction drastique des prestations sociales. Pour ce faire, le gouvernement de la pseudo-gauche Syriza en Grèce a procédé d’une manière particulièrement brutale.

L’étude de la Fondation Bertelsmann a documenté les niveaux de pauvreté au sein de l’UE mais ne dit mot sur ses causes et ceux qui en portent la responsabilité politique. Au lieu de cela, elle en appelle à la Commission de l’UE et aux gouvernements des pays de l’UE afin d’assurer une plus grande justice sociale. Cependant, rien ne pourrait être plus illusoire que d’escompter des gouvernements capitalistes d’Europe l’application d’une politique plus sociale. Les grandes lignes de leur politique est le renforcement de l’appareil d’État à l’intérieur et à l’extérieur du pays et les préparatifs de nouvelles guerres. C’est ainsi qu’ils réagissent aux tensions sociales et à la colère face à l’inégalité sociale.

Par Elisabeth Zimmermann

La fin de l’Europe libérale
Par Peter Schwarz
25 janvier 2016

L’historien Heinrich August Winkler a décrit l’histoire de l’Allemagne comme un « long chemin vers l’ouest. » Par « ouest » le social-démocrate veut dire la démocratie parlementaire, les droits humains et civiques – tels qu’ils ont été définis par les révolutions américaine et française – le compromis de classe et l’équilibre social.

Après avoir suivi un long Sonderweg (chemin particulier), selon l’interprétation de Winkler, l’Allemagne a fini par arriver à l’« ouest » grâce à la constitution de 1949, la réunification non violente de 1991 et l’intégration dans l’Union européenne, ce qui a finalement conduit à la paix du continent européen.

La conception de l’« ouest » de Winkler était toujours idéologiquement motivée et occultait fortement la réalité. Si, toutefois, les récents événements étaient évalués en fonction de ses critères, alors l’Allemagne et l’Europe ont ces derniers mois parcouru rapidement le « chemin vers l’ouest » en sens inverse. La culture politique a subi presque du jour au lendemain une transformation brutale. L’Europe social-démocrate et libérale s’est effondrée.

Partout, les élites dirigeantes sont en train de virer rapidement à droite. On voit monter le chauvinisme, la xénophobie, le militarisme et les appels à l’Etat fort. Cela ne s’applique pas seulement aux partis émergents d’extrême-droite comme le Front national en France, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le Parti de la Liberté autrichien (FPÖ), le parti hongrois Fidesz ou le parti polonais Droit et Justice (PiS) mais aussi à tous les partis traditionnels, y compris ceux soi-disant de gauche.

Des publications de la pseudo-gauche comme International Viewpoint, édité par le Secrétariat unifié pabliste, sont parmi les voix dominantes du chœur réclamant l’intervention de l’Etat et la guerre impérialiste au nom d’une prétendue défense des droits de la femme.

En Allemagne, suite au battage médiatique orchestré autour d’événements survenus la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne et qui rappelle les campagnes antisémites des nazis, les partis politiques et les médias ont déclenché une campagne d’incitation au racisme contre les réfugiés. Gouvernement et partis d’opposition cherchent à se surpasser les uns les autres dans les appels à plus de police et au durcissement des lois ; le parti La Gauche (Die Linke) surclasse les autres en la matière.

En France, le gouvernement PS (Parti socialiste) a imposé un état d’urgence permanent en menaçant de retirer, dans la pure tradition du régime de Vichy, la citoyenneté aux délinquants condamnés d’origine étrangère.

Les frontières sont rétablies partout en Europe, et le système Schengen est quasiment mort. Les conflits entre membres de l’UE ne cessent de s’amplifier. Le premier ministre français, Manuel Valls, a prévenu au Forum économique mondial de Davos que l’Union européenne faisait face à un danger de « dislocation » dans « les mois qui viennent ». Son homologue néerlandais, Mark Rutte, a dit qu’il restait à l’UE « six à huit semaines pour réussir à gérer la crise des réfugiés. » Le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung écrit, « Jamais auparavant la fin de l’UE n’a été aussi réaliste qu’aujourd’hui. »

Les élites dirigeantes européennes sont d’accord lorsqu’il s’agit de renforcer les capacités militaires, de mener des guerres au Moyen-Orient et en Afrique et de déployer l’armée à l’intérieur. Mais même là, l’unité de l’Europe ne devrait pas être considérée comme acquise. Compte tenu de l’accroissement des antagonismes nationaux, ce n’est qu’une question de temps avant que les chars ne soient envoyés aux frontières entre les Etats membres. Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a le risque qu’une nouvelle guerre éclate au cœur de l’Europe.

Le million et quelque de réfugiés arrivé en Europe l’an dernier, soit 0,2 pour cent de la population totale de l’UE (508 millions) est le prétexte et non la cause du virement politique vers la droite. Ce virement n’est pas le produit d’un sentiment largement répandu dans la population, comme aiment à le représenter les médias, mais l’expression d’une rébellion des élites dirigeantes. Celles-ci cherchent systématiquement à attiser des sentiments réactionnaires en recourant aux médias et aux partis officiels.

Les raisons véritables de cette rébellion d’en haut sont les contradictions sociales, économiques et politiques explosives qui se sont accumulées depuis l’effondrement, il y a 25 ans, de l’Union soviétique et du bloc soviétique en général, en particulier depuis la crise financière internationale de 2008. L’impérialisme allemand a joué un rôle crucial dans ces développements.

L’Allemagne a impitoyablement exploité sa suprématie économique afin de pousser ses rivaux à la faillite et de s’assurer l’hégémonie en Europe. Elle s’est servie de l’euro pour imposer des mesures d’austérité sans merci aux pays plus faibles d’Europe méridionale et orientale ; celles-ci ont ruiné leurs économies, jeté des millions de personnes dans la misère et volé toute perspective d’avenir aux jeunes.

Un coup d’oeil rapide jeté sur les statistiques économiques européennes suffit à révéler le caractère trompeur de l’idée que l’Europe pourrait s’unir harmonieusement et pacifiquement sur une base capitaliste.

C’est ainsi que le produit intérieur brut de l’Allemagne, qui en 2014 avoisinait les 3 billions d’euros, était sept fois plus élevé que celui de la Pologne voisine dont la population se monte à peu près à la moitié de celle de l’Allemagne. Les exportations allemandes ont été sept fois supérieures à celles de la Pologne ; l’excédent commercial allemand de 220 milliards d’euros dépassait à lui seul le total des exportations polonaises,163 milliards d’euros.

Même la France qui en 2014 a exporté moins de la moitié de ce qu’a exporté l’Allemagne et dont le déficit commercial se montait à 71 milliards d’euros, et le Royaume-Uni avec un déficit commercial de 134 milliards d’euros, souffrent de l’excès de puissance de l’Allemagne.

Les contrastes sont encore plus frappants pour ce qui est des statistiques sociales. La moyenne du salaire mensuel brut des travailleurs à plein temps varie au sein de l’UE entre 306 euros en Bulgarie et 4.217 euros au Danemark ; il est de 902 euros en Pologne et de 3.106 euros en Allemagne.

Ces moyennes dissimulent l’énorme gouffre social qui s’est creusé dans les différents pays. L’Allemagne par exemple doit pour une grande part sa suprématie économique à son vaste secteur à bas salaire, créé par les « réformes » de l’Agenda 2010 introduites par le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder. Des millions de travailleurs vivent à la limite du minimum existentiel et sont souvent obligés de cumuler deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts.

Ces fortes contradictions sociales sont la véritable raison du virage à droite des élites européennes. Celles-ci savent qu’une massive explosion sociale est en train de couver sous la surface et qu’il leur reste peu de temps pour s’y préparer. Comme dans les années 1930, elles attisent le chauvinisme et la xénophobie pour faire prendre aux tensions sociales une direction droitière, renforcer l’appareil policier et mettre en place un mouvement droitier dont elles pourront se servir contre la protestation sociale, comme elles l’avaient fait dans les années 1930 avec les S.A. (sections d’assaut) nazis.

La croissance du militarisme répond au même objectif. Il n’y a pratiquement pas de guerre de l’histoire récente dont le but n’ait pas été en partie de projeter les tensions internes vers l’extérieur. En même temps, les conflits entre les grandes puissances sont très réels. La classe dirigeante allemande est depuis longtemps persuadée que ses intérêts économiques mondiaux ne peuvent être défendus que par des moyens militaires. Elle mène depuis deux ans, sous le mot d’ordre « Nouveau pouvoir, nouvelles responsabilité », une intense campagne en faveur d’une politique étrangère agressive

Actuellement, ces missions se déroulent dans le cadre d’alliances internationales, principalement de l’OTAN. Mais ceci ne durera pas. Les conflits d’intérêts entre les grandes puissances sont si profonds qu’en raison de la crise de l’économie capitaliste mondiale, elles sont inévitablement poussées vers une troisième guerre mondiale.

Seule l’intervention politique de la classe ouvrière peut empêcher une telle catastrophe. Contrairement aux élites dirigeantes, le sentiment qui règne dans les masses est surtout de gauche. Mais ce sentiment ne trouve aucune expression dans la politique officielle. Les expériences faites ces derniers temps – de la trahison de Syriza en Grèce jusqu’au soutien de Die Linke au renforcement des pouvoirs de l’Etat – ont formellement prouvé qu’il ne viendra pas d’opposition des rangs des partis officiels.

La lutte contre la guerre, le racisme et les attaques sociales et pour la défense des réfugiés et des droits démocratiques, est inséparable de la lutte contre le capitalisme et de la construction d’un parti ouvrier socialiste international. Ceci requiert la construction de sections du Comité International de la Quatrième Internationale dans toute l’Europe.

La Quatrième Internationale est la seule tendance politique à avoir toujours prévenu que l’Europe ne pouvait être unifiée sur une base capitaliste et que de nouvelles guerres sont inévitables si le capitalisme n’était pas renversé.

Léon Trostky, le fondateur de la Quatrième Internationale, avait déjà expliqué à la fin de la Première Guerre mondiale, qu’une « union économique à peu près complète et cohérente de l’Europe venue d’en haut au moyen d’un accord entre les gouvernements capitalistes n’est qu’une utopie pure et simple. » Cette analyse est désormais confirmée. Le seul moyen d’unifier l’Europe dans l’intérêt de ses peuples est par les Etats socialistes unis d’Europe.

Il y a vingt-cinq ans, David North, l’actuel président du comité de rédaction du WSWS, avait, dans un discours tenu la veille du lancement par les Etats-Unis de la première guerre du Golfe contre l’Irak, lancé cet avertissement : « Tout comme les Première et Seconde Guerres mondiales furent précédées par d’acerbes rivalités inter-impérialistes, le terrain est actuellement préparé pour la Troisième guerre mondiale. Les armes à présent utilisées contre le peuple irakien seront à l’avenir utilisées dans des conflits bien plus sanglants et plus horribles encore. » [1]

L’impérialisme américain et ses alliés européens ont depuis détruit une grande partie du Moyen-Orient, qui risque maintenant de devenir l’origine d’une nouvelle conflagration mondiale.

[1] « One of the great crimes of the twentieth century », discours prononcé à New York le 20 janvier 1991 par David North, dans : « Desert Slaughter. The Imperialist War Against Iraq », Detroit 1991, p. 246

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