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Les problèmes des personnels de l’Hôpital Cochin en ce début 2017

lundi 23 janvier 2017, par Robert Paris

Le plus grand malade est l’hôpital public !

De plus en plus, l’hôpital public n’embauche plus d’IDE ou d’AS qu’en CDD et non en CDI. Les personnels étant embauchées en CDD, on voudrait les obliger à accepter n’importe quelles conditions de travail, c’est-à-dire des changements d’horaires intempestifs, des changements de salle d’un jour sur l’autre, des fois pas de jours de repos accordées ou des repos donnés quand cela arrange l’encadrement et que le manque de personnel aggrave les conditions de travail et donc la sécurité du patient. La direction des hôpitaux, la direction de l’APHP et la direction du ministère de la Santé s’en moquent comme si la Santé n’avait rien à voir avec leurs attributions.

Pas d’accord !!!

L’ « accord » relatif aux parcours professionnels, carrières et rémunérations des fonctionnaires est tout sauf un accord puisqu’il est imposé sans l’accord des syndicats, et sans parler même de l’accord des personnels, et pour cause !!! Le ministère prétend avoir eu comme souci l’amélioration des salaires et revenus comme s’il ne connaissait pas le moyen d’y parvenir sans réforme des grades (suppression d’un échelon dans chaque grade) et des grilles : pas l’augmentation générale des salaires. La volonté d’imposer une cadence unique d’avancement d’échelon vise à limiter celui-ci et non à le favoriser. Il a prétendu vouloir aider particulièrement les bas salaires et ceux qui ne touchent pas de prime alors que, là aussi, il lui suffirait d’augmenter directement les bas salaires, ce dont il se garde bien !! Comme cela est voulu pour nous embrouiller, on ne comprend rien à ce PPCR qui cherche surtout à nous faire croire qu’on va être payés plus alors qu’en fait on n’a pas un euro en plus et qu’on va avancer moins vite d’échelon et donc au final gagner moins. Et surtout c’est faire croire qu’on intègre les primes dans le salaire alors que c’est une partie très infime des primes qui est intégrée dans le salaire, donc très peu d’impact sur les retraites.

Les déménageurs sont en fait des casseurs

Les déménagements continuent et de plus balle : transfert de la Psy de Cochin vers l’Hôtel Dieu, de l’Ophtalmo vers Cochin, etc… Chirurgie et urgences ophtalmologiques, qui reçoivent 30 000 personnes par an et doivent s’installer à Cochin avant l’été. Alors que le bâtiment censé les accueillir à Cochin n’est même pas prêt !!! Le but est de libérer l’Hôtel Dieu pour des objectifs immobiliers, quand même plus importants pour la direction de l’APHP que la santé !!! Quant à la crèche du personnel de l’Hôtel Dieu, qui ferme, nul ne sait où elle ira ni même si un point de chute a été prévu !!!

Même les responsables médicaux en ont ras le bol !

Un site hospitalier relevait récemment « La tarification à l’activité, unique mode de financement des hôpitaux, a changé les rapports entre l’administration et les personnels médicaux. Soumis à une pression toujours plus forte, beaucoup sont à bout. Avec le sentiment que le pouvoir est désormais dans la main de gestionnaires. » et citait le Pr Michaël Peyromaure, à la tête du service d’Urologie de l’Hôpital Cochin : « Alors que j’exerce dans un CHU, je rencontre aujourd’hui d’énormes difficultés à mettre en place des projets de soins et de recherches attractifs ».

Ce qui est certifié, ce n’est pas la santé ni la sécurité !

Avec la certification à l’hôpital Cochin, on peut dire qu’en termes de papelards, on en entend parler de la sécurité du patient !!! Par contre, dans la réalité de nos professions médicales, la sécurité du patient est devenue le cadet des soucis des vrais responsables de l’hôpital qui sont seulement des gestionnaires et plus du tout des véritables professionnels de santé ! Ce qui est certain, c’est que la certification, c’est du pipeau !

Ils ont raison !

Onze médecins sur 26 menacent de démissionner aux urgences de l’hôpital de Dreux. Ils dénoncent ainsi le manque de moyens et d’effectifs qui les empêche de faire normalement le travail médical.

Hirsch et le gouvernement, complices de la grippe !!!

Comment un événement récurrent comme la grippe hivernale peut-il engendrer de telles tensions dans les hôpitaux ? L’épidémie en cours met en lumière l’exaspération de toute une profession. Notre système de santé est malmené par des choix politiques radicaux, qui ne datent pas d’hier, et qui se révèlent bien plus dangereux pour la santé des citoyens que le virus grippal lui-même. Le gouvernement et les classes dirigeantes traitent de la même manière catastrophique tous les services publics dont les effectifs sont diminués comme par exemple EDF plombé par la catastrophe des investissements nucléaires. Résultat : il suffit d’un petit hiver pour que des milliers de familles n’aient plus l’électricité, parfois depuis plusieurs jours et se cramponnent les uns aux autres pour se réchauffer !

APHP007 !

Il y a une « Mission Suicide » à l’APHP ! Et elle est même mise en place par la direction et a rendu publiques ses résultats ! On avait remarqué que le suicide du cardiologue Maignan de l’HEGP avait provoqué plus de réactions et d’indignation, et de soucis de la direction, que de nombreux suicides d’infirmières, d’aides soignantes ou d’autres personnels de l’Hôpital public, souvent cachés et ignorés ! Mais parler de « résultats » de la mission, c’est encore cacher que les suicides, loin de s’arrêter, se multiplient, même si la direction de l’APHP se débrouille toujours pour prétendre que ces suicides n’auraient rien à voir avec le travail, avec les pressions de l’encadrement et des directions, avec la dégradation des conditions de travail, avec l’insécurité qui en découle. La mission suicide de Hirsch, c’est une mission pour trucider l’hôpital public !

Les vœux d’un pourri

On a reçu les vœux de Hirsch : « réfléchir ensemble aux valeurs qui sont les nôtres à l’APHP » et ils tombent dans l’oreille d’un sourd ! En effet, inutile d’expliquer pourquoi Hirsch et le personnel de l’APHP, nous n’avons certainement pas les mêmes valeurs, nous le savons tous !

Outremer et au-delà de la misère

Aux informations, on apprend que les Antilles sont désormais caractérisées par le sinistre des services publics. Les pompiers se plaignent du fait que tous leurs véhicules sont inutilisables. Les hôpitaux deviennent si dangereux que les médecins, qui ne veulent plus travailler dans de telles conditions, partent. C’est la vétusté à tous les étages ! Mais cela n’affole certainement pas tous ceux qui continuent à parler de « France d’outremer » sans reconnaître que les Antilles ne sont pas seulement une destination touristique mais un endroit où des gens vivent ou essaient de le faire !

On n’est pas vaccinés contre l’arnaque

On apprend maintenant que le vaccin anti-grippal de 2014-2015 ne fonctionnait pas parce qu’il ne correspondait pas du tout au virus grippal qui était épidémique. Le savoir n’a pas empêché l’Etat français de continuer à pousser la population de se vacciner et de dépenser des sommes importantes pour engraisser les trusts pharmaceutiques qui vendaient le vaccin, alors que se vacciner n’est pas un acte inoffensif et a des risques !

Pas touche aux droits des femmes !

Les manifestants anti-IVG ont battu le pavé de Paris. Ils ont fait suite aux discours de Fillon qui affirmait « à titre personnel » être contre le droit des femmes à l’IVG. Suite aussi à tous les discours du pape en ce sens et aux décisions contre l’IVG de la part de Trump, nouveau président américain qui ne cache pas son mépris des femmes. Décidément, les combats pour défendre les droits des femmes sont plus que jamais indispensables !

La lutte du personnel de la Maternité de Tenon

Depuis le 3 décembre 2016, la maternité de Tenon a mené une lutte, qui vient de se conclure et qui a été l’une des plus longues grèves de ces derniers temps (du 3 décembre au 27 janvier !), même si on ne peut pas dire que l’écho donné par les centrales syndicales dans les autres hôpitaux en soit bien important et parfois il est même nul. Et pourtant, les personnels de la Maternité de Tenon ont été rendre visite à des hôpitaux, ont manifesté, se sont imposés face à Hirsh.
Cependant, il y aurait des raisons de se mobiliser alors que la maternité de Tenon n’est pas la seule menacée et que c’est tout l’accouchement à Paris et région parisienne qui l’est, avec la maternité de Saint-Antoine qui a déjà fermé, Trousseau qui est à saturation, Robert Debré de même, Les Bleuets menacés, Les Lilas pas mieux, Port Royal à saturation (devenue une véritable usine à bébés). Et, après toutes ces semaines de grève, la direction de Tenon a refusé de céder. Elle a à peine admis un poste d’infirmier sur une seule équipe à titre provisoire. Les sages-femmes n’ont pas obtenu d’être plus nombreuses mais la direction a juste déplacé des services, prenant ici ce qu’elle donnait là. Elle a maintenu son exigence d’imposer que les aides soignantes et les auxiliaires de puer fassent le travail les uns des autres, admettant seulement 18 semaines de formation au lieu de 5 jours prévus initialement par la direction. La lutte de la Maternité a été décidée et organisée par les personnels eux-mêmes et c’est à remarquer car, même si la lutte est dure, s’organiser nous-mêmes est la seule voie pour les personnels de l’hôpital public comme pour tous les travailleurs


Nos vœux pour 2017

C’est la saison des vœux et les classes dirigeantes ne se privent pas de nous en souhaiter : patrons, banques, responsables politiques et médiatiques ainsi que gouvernants à leur service.

Ils nous font le vœu de nous laisser piéger entre terrorisme et antiterrorisme (au nom duquel on rend la société de plus en plus policière et antidémocratique de jour en jour), piégés aussi par la comédie démocratique des élections présidentielles de 2017 dans laquelle le « choix » ne se fera qu’entre blanc bonnet et bonnet blanc, les intérêts de la bourgeoisie capitaliste ne permettant même pas l’expression de nuances dans les politiques des gouvernants.

Ils se disputent les postes mais se soutiennent sur le fond, choisissant tous de défendre les intérêts d’une infime minorité qui détient toutes les richesses et tous les pouvoirs, toutes propriétés qui ne dépendent d’aucun vote bien entendu. Ils sont tous d’accord pour défendre l’entreprise contre les salariés, le licencieur contre les licenciés, les spéculateurs contre leurs victimes, les fauteurs de guerres contre les peuples, etc. Ils font tous les vœu de nous voir nous écharper entre travailleurs, entre milieux populaires, entre peuples, de nous diviser entre musulmans et non musulmans, entre juifs et non juifs, entre catholiques et non catholiques, etc.

Ils font vœu de nous voir nous incliner devant tous les plans antisociaux, de destruction des services publics, du code du travail, des prud’hommes, des aides sociales, des fonctionnaires, de l’éducation nationale, de la santé publique, et on en passe.

Ils font tous le vœu que l’argent public serve pour l’essentiel la défense des trusts, des banques, des financiers, des bourses, des assurances, et aussi les services « publics »… de l’armée et de la police plutôt que de la santé, de l’éducation, des transports, etc. Ils font vœu de développer les guerres aux quatre coins du monde, que ce soit contre les peuples d’Orient, de Russie, de Chine, de Corée, d’Afrique, d’Europe de l’Est… Ils veulent aussi opposer entre eux les peuples d’Europe, entre nord et sud, entre est et ouest, pays riches et pays pauvres. Ils font vœu de cultiver toutes les haines, toutes les divisions, tous les sentiments violents prétendument « identitaires ».

Car il s’agit de faire croire à ces peuples que ce sont les autres peuples, qualifiés de membres d’autres civilisations, qui seraient leurs véritables ennemis, la véritable menace cruciale dans la situation mondiale. Un mensonge et une tromperie de grande ampleur et mortellement dangereuse. Comme si ce n’étaient pas les classes dirigeantes qui étaient derrière toutes les dérives violentes, terroristes et guerrières.

Comme si ce n’étaient pas les chefs militaires, les chefs de la police, les chefs des armées et les chefs des classes dirigeantes qui fomentaient ces guerres, qui finançaient ce terrorisme, y compris et en premier les classes dirigeantes occidentales, sous le prétexte de combattre la Russie, de combattre des dictateurs ou de combattre des bandes armées terroristes.

Et comme si la cause de ces politiques de plus en plus violentes et meurtrières, ce n’était pas l’effondrement économique de 2007-2008, chute qui n’a jamais été redressée depuis ni par une reprise des investissements productifs ni par la fin des dettes massives, privées comme publiques.

Mais, dans ces conditions d’une société qui semble condamnée à reculer et à s’effondrer, quels vœux faisons nous nous-mêmes, voilà la vraie question. Nous travailleurs et pas nous Français, et pas nous chrétiens, juifs ou musulmans ou encore athées ! Toutes ces divisions ne sont là que pour nous empêcher de prendre conscience que « nous » sommes des prolétaires, des travailleurs, qui ne vivons que de notre travail, qui n’exploitons personne, qui n’opprimons personne, qui ne sommes en guerre contre aucun peuple.

On nous dit que nous sommes, nous prolétaires, incapables de vivre sans patrons, sans système d’exploitation, sans Etat bourgeois, sans être surveillés par sa police et pas son armée, ses prisons et son administration. Encore faux. On nous dit que nous sommes incapables de bâtir une société meilleure que le système capitalisme et que si nous le tentions, nous tomberions inévitablement dans les horreurs du stalinisme. Encore un mensonge. Bien entendu, le vœu des classes dirigeantes est que nous tombions dans tous ces mensonges et tous ces pièges !

Eh bien, nos vœux vont exactement en sens inverse ! Nos vœux, c’est de renouer avec l’effort des prolétaires dont on fêtera bientôt le centenaire, celui débuté en février 1917 en Russie, celui de la révolution prolétarienne qui a réussi à arrêter la première guerre mondiale, qui s’est étendue à l’Europe et à l’Orient.

Notre vœu, c’est que les travailleurs se préparent, en dirigeant eux-mêmes leurs luttes, à se battre pour un nouveau projet de société, en s’adressant à toutes les couches sociales qui la crise mondiale frappe ou va frapper, qu’ils s’organisent eux-mêmes dans ce but, qu’ils fondent leurs conseils, élisent leurs délégués, sans se soucier des élections organisées par les classes dirigeantes qui ne sont pas le mode d’expression des travailleurs et ne servent qu’à les dissuader de se choisir leurs vrais représentants.

Messages

  • une dizaine d’organisations d’infirmiers, essentiellement salariés, appellent à la grève mardi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et le "mépris" du gouvernement à leur égard. La première organisation d’infirmiers libéraux, la FNI, a ainsi jugé la date du 24 janvier prématurée dans le contexte de la présidentielle, selon son président Philippe Tisserand.

    La Fnesi (étudiants), qui a récemment obtenu l’alignement des bourses dans les filières paramédicales sur celles de l’ensemble du supérieur, a elle préféré privilégier "le dialogue" avec le ministère, selon son président Clément Gautier.

    Également représentée le 8 novembre, l’intersyndicale CGT-FO-SUD appelle quant à elle à une grève nationale le 7 mars.

  • Manifestation des infirmières : "On ne peut plus être seule avec 26 patients dans un service !"

  • La chute de la santé publique et de l’hôpital public programmée par les gouvernements successifs a des effets : il suffit d’un petit hiver relativement rigoureux pour réaliser des records de morts dus à l’hiver !!!

    8100 morts en excès depuis début décembre, la grippe partiellement responsable et, pour l’autre partie, les politiques d’austérité dans la Santé !!!

  • On a su, après, que, lors de l’épidémie 2014-2015, avait circulé une souche virale de la grippe non contenue dans le vaccin antigrippal. Cela n’avait pas empêché l’Etat de commander la vaccination et de payer les trusts pharmaceutiques pour cela !!!

  • Pas touche aux droits des femmes !

    Les manifestants anti-IVG ont battu le pavé de Paris. Ils ont fait suite aux discours de Fillon qui affirmait « à titre personnel » être contre le droit des femmes à l’IVG. Suite aussi à tous les discours du pape en ce sens et aux décisions contre l’IVG de la part de Trump, nouveau président américain qui ne cache pas son mépris des femmes. Décidément, les combats pour défendre les droits des femmes sont plus que jamais indispensables !

  • On n’est pas vaccinés contre l’arnaque

    On apprend maintenant que le vaccin anti-grippal de 2014-2015 ne fonctionnait pas parce qu’il ne correspondait pas du tout au virus grippal qui était épidémique. Le savoir n’a pas empêché l’Etat français de continuer à pousser la population de se vacciner et de dépenser des sommes importantes pour engraisser les trusts pharmaceutiques qui vendaient le vaccin, alors que se vacciner n’est pas un acte inoffensif et a des risques !

  • Les vœux d’un pourri

    On a reçu les vœux de Hirsch : « réfléchir ensemble aux valeurs qui sont les nôtres à l’APHP » et ils tombent dans l’oreille d’un sourd ! En effet, inutile d’expliquer pourquoi Hirsch et le personnel de l’APHP, nous n’avons n’avons certainement pas les mêmes valeurs, nous le savons tous !

  • APHP007 !

    Il y a une « Mission Suicide » à l’APHP ! Et elle est même mise en place par la direction et a rendu publiques ses résultats ! On avait remarqué que le suicide du cardiologue Maignan de l’HEGP avait provoqué plus de réactions et d’indignation, et de soucis de la direction, que de nombreux suicides d’infirmières, d’aides soignantes ou d’autres personnels de l’Hôpital public, souvent cachés et ignorés ! Mais parler de « résultats » de la mission, c’est encore cacher que les suicides, loin de s’arrêter, se multiplient, même si la direction de l’APHP se débrouille toujours pour prétendre que ces suicides n’auraient rien à voir avec le travail, avec les pressions de l’encadrement et des directions, avec la dégradation des conditions de travail, avec l’insécurité qui en découle. La mission suicide de Hirsch, c’est une mission pour trucider l’hôpital public !

  • Ce matin, une femme d’une quarantaine d’années a mis fin à ses jours à l’Hôpital Cochin, situé dans le 14e arrondissement parisien, a-t-on appris de sources syndicales. Elle a été découverte ce matin dans son bureau et a ensuite été mise en réanimation. « Nous venons d’apprendre qu’elle est décédée », affirme Olivier Youinou, secrétaire général adjoint de Sud Santé à l’AP-HP.

    Les suicides se sont multipliés ces derniers mois sans interrompre la politique de destruction de la santé et de ses personnels !!!

  • Elle souffrait de dépression et aurait à plusieurs reprises dénoncé ses conditions de travail. Elle a salué ses collègues avant de se pendre, ce mardi, dans son bureau du service informatique de l’hôpital Cochin

  • Quelque 14.400 décès cet hiver sont attribuables à l’épidémie de grippe, sur une surmortalité totale de 21.200 décès toutes causes confondues, selon un bilan préliminaire publié aujourd’hui par l’agence Santé publique France. Cet excès de mortalité est supérieur à celui de l’épidémie survenue il y a deux ans, lors de l’hiver 2014-2015, note l’agence sanitaire.

  • L’APHP parle de « difficultés fonctionnelles et relationnelles du service » à propos du suicide de notre collègue de l’hôpital Cochin. Beau langage d’une froideur toute directoriale !!! Pour dire que cette agent de l’hôpital public était harcelée dans son travail. L’APHP sous-entend cependant que la relation entre « ces difficultés » et ce suicide reste à prouver !!! « Depuis plusieurs mois, elle avait dénoncé des difficultés au travail » rapporte un syndicaliste. La direction de l’APHP parle d’ « enquête interne », en somme une enquête où ceux qui seraient coupables de pressions inadmissibles sur les personnels, de négligences lorsque la situation de stress intense a été avérée, sont ceux qui mènent l’enquête !!! On a imposé une reprise du travail à une collègue en état de stress intense, dans un service de management où la rentabilité est sans cesse imposée par la hiérarchie. « C’est le management qui est en cause, dans un service particulièrement mis sous pression car c’est de financement, de rentabilité, que traitent ces personnels ! » dit un syndicaliste de l’hôpital. La direction de l’APHP trouve déjà mille moyens de se blanchir : elle met « des moyens en place » contre le stress, « la situation semblait moins aiguë », la salariée « ne voulait pas s’épancher ». Ce sont les responsables qui n’ont pas communiqué sur cette situation qu’ils connaissaient parfaitement et pour cause : ils en sont les responsables !!!

  • Arrêter la vague des suicides !

    Le suicide de notre collègue de Cochin, suit celle de l’HEGP et toute une vague de suicides révélés cette année dans de nombreux établissements, suicides plus ou moins cachés au personnel par la direction et que celle-ci ne reconnaît nullement comme le produit de sa politique, celle de Hirsch, celle des agressions permanentes contre les personnels, de plus en plus sous pression et stressés par des conditions de travail qui s’aggravent sans cesse. Pas la peine de faire semblant de mener des enquêtes puisqu’on connaît parfaitement l’origine de cette vague de suicide. Comme à France Telecom ou à Renault, ce sont les patrons qui sont les responsables de ces morts et ici c’est Hirsch qui doit être clairement mis en cause, et sa politique de pressions sur le personnel pour imposer de travailler de manière de plus en plus rentable et de moins en moins fondées sur les véritables buts d’un métier de santé. Arrêter la vague des suicides, c’est arrêter les pressions inadmissibles et embaucher massivement !

    Assez de harcèlement ! Assez de pressions ! Assez de suicides ! Assez !

  • Maternité de Cochin en grève

    Depuis lundi dernier, la maternité est en grève. Ce sont les infirmières de jour de la salle de naissance qui ont lancé le mouvement. La maternité, qui est de niveau 3 et a des charges de travail très importantes depuis les fermetures des maternités de Saint-Antoine et Saint-Vincent de Paul, fonctionne comme une véritable usine à bébés en sous-effectifs chronique (une infirmière et une aide soignante pour vingt) ce qui signifie travailler trois week-end sur quatre avec impossibilité de prendre ses vacances normalement, des personnels épuisés, des glissements de tâches inévitables.

    Eh bien, c’est dans ce cadre que l’annonce par la direction du projet de supprimer encore deux postes a mis le feu aux poudres. Les syndicats, qui ont décidé des revendications, se contentent de réclamer qu’on ne supprime pas ces deux postes ai lieu de chiffrer les effectifs qui seraient nécessaires pour travailler normalement. On remarquera également que ces syndicats s’étaient bien gardés de se signaler quand les personnels de la maternité de Tenon en grève, pas trop soutenus par les syndicats, cherchaient à relier leur combat avec celle des autres maternités. Chacun pour soi, c’est chacun battu à son tour, et c’est la grande stratégie des appareils bureaucratiques syndicaux. Organisons nos grèves nous-mêmes ! C’est la meilleure manière de nous faire craindre des directions et de fédérer nos luttes !

  • Même pas le droit de vote !

    La direction du centre hospitalier du val d’Ariège a fait une note de service rappelant qu’il n’est pas question d’accorder des modifications de service pour permettre aux personnels d’aller voter ! En somme, même pour une élection présidentielle, notre avis ne compte pas, nous sommes traités comme des domestiques sous prétexte de l’intérêt des malades, en réalité parce que l’hôpital fonctionne à flux tendu et qu’on ne peut pas retirer une seule personne pendant une ou deux heures. Ben aveu ! Et si la direction de cet hôpital a commis l’erreur de le mettre par écrit, il faut bien dire qu’elle ne fait qu’appliquer les consignes de Hirsch !!! Belle démocratie !!!

  • On n’y voit pas clair !

    La direction vient d’envoyer des courriers à des personnels de l’Ophtalmo en les mutant d’office ici et là ! Ceci ne provient ni d’une demande des personnels ni d’une quelconque nécessité du service mais seulement des restructurations réalisées par la direction, des regroupements, des mutuellisations et des restrictions qui en découlent. Mais nous, nous n’acceptons pas d’être traités ainsi comme des pions qu’on déplace, comme de simples objets, qu’on se le dise !

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