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Quelle suite pour le mouvement des gilets jaunes

vendredi 21 décembre 2018, par Robert Paris

Le blocage des frontières de demain a pour but la liaison avec les travailleurs de tous les pays voisins !!!

La démocratie consultative de Macron est à cheval !!!

édito

Quelle suite pour le mouvement des gilets jaunes ?

Le gouvernement essaie de se convaincre que la fin a sonné pour le mouvement des gilets jaunes et on ne compte plus les déclarations de ministres ou de députés en ce sens, sans parler de celles des média. Ainsi, Castaner affirme que « le niveau de mobilisation est enfin regardé pour ce qu’il est : il y a peu de monde ». Ce « peu » est déjà suffisant pour que les forces de l’ordre estiment encore être épuisées en cassant les blocages des ronds-points par centaines dans tout le pays !!! Il est également suffisant pour que Macron continue à affirmer que certains de ses collaborateurs n’ont pas compris que tout peut exploser encore à tout moment !!!

S’il est certain que le mouvement des gilets jaunes est loin d’être éteint, et les derniers reculs du gouvernement ou de Vinci le prouvent largement comme le prouve la colère qui est toujours aussi forte et qui s’exprime plus que jamais parmi ceux qui ne parviennent pas à vivre de leur travail, il est en train de modifier ses modes d’action et d’organisation du fait d’une situation nouvelle, notamment à cause d’une décrue inévitable dans la période des fêtes, des premiers reculs gouvernementaux et aussi de la répression policière qui a détruit une grande partie des blocages des ronds-points qui étaient la base de son mode d’organisation et d’action.

Bien entendu, parmi les gilets jaunes et ceux qui les soutiennent, personne ne considère que les prétendus reculs de Macron correspondent en quoi que ce soit aux revendications du mouvement, qu’il s’agisse des revendications matérielles, sociales ou politiques. Si le gouvernement, après une seule journée d’action des syndicats de policiers (se servant bien entendu de la révolte des gilets jaunes de leur rôle contre la révolte), leur a accordé une augmentation de salaires, et si Macron avait parlé d’augmenter le SMIC, il s’en est bien gardé : ses prétendus cent euros n’étaient même pas une vraie augmentation de salaires mais celle d’une prime, c’est-à-dire qu’elle peut être réduite ou annulée dès que le gouvernement estimera que la pression des révoltés est moins dangereuse !!!

En somme, la « victoire » revendicative des policiers ne doit rien à leur journée d’action syndicale, rien non plus au terrorisme (qui ne date pas d’hier) et tout à la menace, encore très présente, du mouvement des gilets jaunes, et d’un mouvement sans répression policière en face !!!

On remarquera que, même dans la police, les syndicats ont du mal à se révolter… plus qu’une journée d’affilée !!! Ils n’ont des victoires qu’en s’appuyant sur l’insurrection des gilets jaunes, de même qu’il a fallu celle-ci pour que les cheminots obtiennent une prime !!!

Bien sûr, on ne parle pas des prétendus « gestes » du pouvoir, comme du sacrifice par Macron des 60 euros bruts d’augmentation sur son salaire de 15 140 euros, ni des prétendues taxations par Le Maire des GAFAM (Amazon, Facebook, Twitter et Google…) à hauteur de quelques millions alors qu’ils en doivent des milliards ! Pour les trusts et les banques, le gouvernement ne s’engage pas à les faire payer, ni rembourser des sommes dues ou prêtées, encore moins à leur payer des impôts, arrêter les cadeaux, les dons du CICE et autres, ni surtout faire payer l’ISF !

Le gouvernement, qui se plaint d’avoir dû trouver treize milliards pour nourrir les plus pauvres, ne se plaint jamais des centaines de milliards dépensés pour faire des guerres aux quatre coins de la planète, par exemple d’envoyer un porte-avion défier la Chine dans sa mer, de mener plus de guerres que jamais aux quatre coins du monde, d’augmenter sans cesse les dépenses militaires et les embauches de jeunes soldats. Il ne se plaint jamais des cadeaux comme la pérennisation du CICE qui n’aide que des capitalistes aisés qui n’embauchent même pas. Et ces cadeaux aux capitalistes représentent dix fois à cent fois plus que les sommes déboursées pour tous ceux qui ne parviennent pas à terminer les fins de mois !!! On remarquera que, s’il y aura un moratoire sur les taxes sur les carburants, il n’y a aucun moratoire sur les aides aux capitalistes, aucun moratoire sur le CICE, aucun moratoire sur les subventions à l’emploi qui n’aident aucune embauche et ne sont d’ailleurs pas conditionnées sur elles…

Et bien des aides aux capitalistes sont occultées par ce gouvernement, qui prétend n’avoir pas assez d’argent pour augmenter véritablement le SMIC et les petites pensions de retraites, les allocations chômages et aides sociales, ou pour supprimer totalement la CSG sur les retraites, se déleste de sommes colossales pour aider l’industrie d’armement, par exemple pour signer des ventes d’armes à des dictatures sanglantes comme l’Egypte ou le Yémen !

Ainsi, alors que les USA ont annoncé se retirer de la guerre de Syrie, mais la France, elle par la voix de Macron, annonce maintenir sa propre guerre syrienne (« La France reste militairement engagé »), mais le peuple syrien n’est pas en guerre contre la France !

L’Etat n’a pas d’argent pour les besoins de la population parce qu’il dépense son argent contre le peuple et contre les peuples.

C’est dire si les gilets jaunes ont peu de raisons de croire le gouvernement quand il dit faire le maximum pour sortir d’une crise sociale d’ampleur !

Macron a beau se dire indigné que certains membres du gouvernement « essaient de rogner les mesures » qu’il aurait décidé, a beau déclarer que ses ministres « n’ont aucune humanité vis-à-vis des pauvres » ou « n’ont aucun sens politique », il faut bien reconnaître qu’il ne s’indigne qu’une fois que les manœuvres de ses ministres ont été découvertes et pas par lui !!!

Le RIC de Macron-Philippe se montre déjà tel qu’il est : une opération publicitaire du pouvoir pour prétendre que le débat démocratique remplacerait l’affrontement et l’insurrection. Philippe a d’avance donné les limites : pas de référendum sur ce que souhaitent les gilets jaunes, pas de méthode de consultation que demandent les révoltés, non, un bon petit référendum qui ne concerne rien de ce qui fâche les milliardaires. Pas question dans le RIC du pouvoir des riches de demander ce que l’on pense du fait que les capitalistes ne paient pas l’impôt ou que l’Etat soit au service exclusif des grandes fortunes !!!

Au contraire, pour le gouvernement, le RIC doit servir de piège contre le mouvement, de moyen de créditer le pouvoir des riches et d’isoler les révoltés les plus radicaux.

Tout le monde a compris que le gouvernement ne compte pas faire payer ni les mesures sociales ni les autres aux milliardaires, aux financiers, aux banquiers, aux grands patrons des trusts, à aucun représentant du grand capital mais à la population travailleuse !

Tout le monde a compris que sa consultation est du pipeau intégral, y compris ses cahiers de doléance dans les mairies, ses réunions pour être à l’écoute de la population, etc., et sans parler de son RIC dont on ne voit se profiler ni les méthodes, ni le contenu…

Quant à la matraque de l’Etat répressif, elle n’est pas rangée sous prétexte de phase de consultation, d’écoute de la population pauvre et autres balivernes, au contraire ! Ceux qui continuent à manifester et à bloquer sont plus menacés que jamais. On continue à brandir l’intervention de l’armée si les récalcitrants persévèrent ! Les forces de répression sont plus violentes que jamais ! Pas de clémence pour les manifestants interpellés, qui atteignent des records historiques !

Les généraux putschistes, déjà connus pour leur attirance vers un pouvoir militaire en France, les Villiers, Tauzin, Dary et autres Piquemal, ont donné de la voix pour affirmer que le mouvement des gilets jaunes justifiait une intervention directe de l’armée et même une dictature militaire en France !!! Macron s’est gardé de les faire rentrer dans le rang, les chefs étoilés… de la grande silencieuse !! Belle démonstration d’efficacité de l’armée : on vient d’apprendre que le logiciel Louvois, incapable de distribuer les paies de soldats, a coûté 237 millions d’euros et on comprend mieux que ce gouvernement ne trouve pas d’argent pour les plus pauvres !

La perspective pour les gilets jaunes, et donc pour tout le monde du travail, ne peut consister en l’espoir vain d’être compris et entendu des gouvernants au service des ennemis des travailleurs, des exploiteurs et autres profiteurs. Leur perspective ne peut absolument pas consister en une concertation, en une négociation, en une consultation nationale organisée par les gouvernants eux-mêmes, toujours aussi bons serviteurs des classes possédantes. Ces derniers peuvent se donner des allures modérées, négociatrices, avant de reprendre l’offensive répressive, momentanément diminuée, même pas arrêtée comme le montre bien la démolition par la répression de centaines de blocages des gilets jaunes aux ronds-points et la répression des manifestations, sans parler de la dureté des condamnations des personnes arrêtées.

Mais les gilets jaunes peuvent s’appuyer sur la force de la colère qui n’a pas diminué pour transformer ce recul momentané en avancée, s’ils en profitent pour organiser et coordonner leurs forces, pour se constituer en comités de gilets jaunes, faire élire leurs représentants, les réunir dans des assemblées locales puis régionales, départementales, nationales. S’ils décident dans chaque comité des programmes, des méthodes, des perspectives et mandatent ainsi leurs délégués, élus et révocables, ils peuvent se donner le cadre et les moyens de construire eux-mêmes le RIC des gilets jaunes qui s’opposera à celui du gouvernement, pour construire aussi la consultation nationale du mouvement, pour construire enfin la légalité des gilets jaunes, opposée à celle du pouvoir des milliardaires.

Il n’y a pas d’autre perspective pour le mouvement insurrectionnel que de maintenir l’insurrection en permanence et de ne pas céder à la pression qui pousse au piège de la négociation avec le pouvoir des milliardaires.

Oui, nous voulons la démocratie, la représentation, le vote, mais c’est sur nous-mêmes que nous comptons pour les mettre en place, pas sur nos ennemis mortels ! Nous ne demandons rien au pouvoir des milliardaires et des matraqueurs ! Nous ne les appelons pas à nous entendre, ni à nous comprendre, ni à satisfaire nos revendications puisque la première de celles-ci est qu’il partent, qu’on soient enfin débarrassés de ces pantins !!!

Aucun vote organisé par l’Etat des milliardaires ne représentera le peuple travailleur ! Aucune négociation avec l’Etat des milliardaires ne nous donnera satisfaction sur nos revendications économiques, sociales et politiques ! Ne comptons que sur nous-mêmes, sur nos comités de gilets jaunes, pour les défendre, les populariser et les imposer !!!

Messages

  • 170 points de blocage ont été évacués par la force en France et c’est ce que le gouvernement appelle « être à l’écoute » des gilets jaunes !!!

    C’était sur les ronds-points que se tenait la démocratie des gilets jaunes et il va nous falloir changer de mode d’intervention et de réunion. Profitons-en pour nous structurer et nous rassembler. Constituons des comités locaux, faisons élire des délégués, votons nos plateformes, réunissons nos délégués en assemblées régionales de gilets jaunes et en assemblée nationale des gilets jaunes !!!

  • La perspective n’est certainement pas une élection dans le cadre bourgeois !

    80% d’accord avec les gilets jaunes et 8% d’intentions de vote pour une liste gilets jaunes aux européennes : les élections bourgeoises déforment !!!

  • Le système économique, social et politique est à bout de souffle. Ce n’est pas seulement Macron qui l’est. Le manque démocratique ne sera réglé que quand les plus démunis seront organisés et décideront au lieu de moins d’un pourcent de milliardaires !!! Et ce n’est pas à l’Etat des milliardaires d’organiser notre démocratie !!!

  • Les gilets jaunes ne sont ni en train de se démoraliser ni de se démobiliser. C’est la période des fêtes et c’est un temps de stabilisation et d’organisation. Les mensonges gouvernementaux ne prennent que dans la partie de l’opinion déjà hostile au mouvement ou parmi des gens déjà très modérés du mouvement. Les autres ne veulent pas du RIC de Macron-Philippe ni des miettes qu’ils prétendent distribuer en annonçant cinq minutes après que ce n’est même pas des nouvelles miettes ou qu’ils ne distribueront que des demi miettes et rien à nombre des plus démunis. La démocratie macronienne et bourgeoise en général, on la connaît et on n’attend rien de ses prétendues consultations avec des gens désignés par tirage au sort et autres cahiers de doléance dans les mairies !!

    La démocratie des ronds-points a été détruire à coups de répression policière, elle renaît par des assemblées, des comités et autres formes d’organisation et la prise de conscience de classe continue de progresser, merci pour elle !!!

  • En montant en épingle un fait divers, Macron a décidé que les gilets jaunes étaient antisémites, essayant ainsi de faire croire que les anti-gilets jaunes étaient... les Juifs !!! Lequel est le plus antisémite ?

  • La situation politique devient en fait plus explosive. Le gouvernement n’a satisfait aucune des revendications sociales et politiques qui poussent les « gilets jaunes » à manifester : pour l’égalité sociale, de larges hausses de salaire, l’imposition des riches, la démission de Macron et la fin de la répression. Tous se sont aperçus à présent du gouffre béant qui sépare les travailleurs en lutte de tout l’appareil politique et syndical du capitalisme européen.

    Ayant traité les travailleurs de « fainéants » et invité avec mépris les chômeurs à « traverser la rue » trouver un travail, Macron ne garde le pouvoir que retranché derrière les blindés et les tirs de lacrymogènes de la gendarmerie. Un hélicoptère se tient prêt à l’exfiltrer de l’Elysée, où il craint que les manifestants prennent d’assaut sa résidence officielle. Toute sortie, même brève au cinéma ou à la boulangerie, lui est déconseillée, selon Le Monde : « Trop dangereux aujourd’hui ».

    Alors que sa cote de popularité chute encore pour s’établir aux alentours de 20 pour cent, le journal ajoute que « L’Elysée est devenu un huis clos ».

    On voit que si Macron a salué le dictateur collaborationniste Philippe Pétain en novembre, alors que les passants le huaient lors de son « itinérance mémorielle » pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, c’est qu’il voyait en Pétain un semblable, un autre chef d’État haï. Quelques jours plus tard, juste avant la première mobilisation des « gilets jaunes », Macron avouait qu’il n’avait « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Ce mois-ci, il aurait déclaré à ses conseillers qu’il subissait la « haine » de masses de Français.

    La conscience d’être haïe ne changera pas la politique de l’élite capitaliste, sauf en la rendant plus violente. En visant Macron, les « gilets jaunes » ont lancé un conflit avec tout un régime européen et international qui impose le diktat des banques et de l’aristocratie financière aux travailleurs. Le seul moyen de lutter contre ce diktat est une lutte internationaliste et socialiste pour exproprier les banques et transférer le pouvoir à la fois politique et économique aux travailleurs.

    Malgré l’opposition manifeste d’une écrasante majorité des Français, l’aristocratie financière exige de continuer l’austérité et le militarisme. Le gouvernement Macron prévoit des coupes drastiques dans l’assurance-chômage, les retraites et le statut de la fonction publique. « C’est ce pour quoi nous avons été élus, et c’est ce qui doit rester notre boussole », déclare sans ciller le député LRM Pierre-Alexandre Anglade.

    Depuis le Tchad où il allait discuter des guerres néocoloniales de l’OTAN, Macron hier a menacé les manifestants : « Il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées. C’est maintenant l’ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. »

    La « concertation » offerte par Macron pour 2019, tout comme ses premières promesses ce mois-ci pour tenter de mettre fin à la mobilisation, telle l’annulation des taxes sur le carburant et une petite revalorisation temporaire du SMIC, sont sans valeur aucune. Il n’a donné que des miettes, et cela avec une parfaite mauvaise foi, car il compte reprendre ces miettes dès que possible.

    Mardi le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé qu’il suspendait les mesures accordées par Macron, au prétexte qu’elles coûteraient trop cher. Il s’est ravisé quelques heures plus tard, face à une vague de colère sur les réseaux sociaux ; mais ces deux tournants à 180 degrés ont démontré qu’on ne peut accorder aucune confiance à la parole accordée par le gouvernement.

  • Pour discréditer les gilets jaunes et pour justifier de les briser par la répression, le gouvernement hurle au racisme, au fascisme, à l’antisémitisme.

    Si c’était le fascisme, ce ne serait pas une révolution pour les femmes !!!

    Lire ici

    Remarquons que l’Etat n’est contre le fascisme que lorsque ça l’arrange : le plus fort pourcentage fasciste est celui de ses généraux, suivi de très près par celui des forces de répression policière et gendarme. Mais là, le gouvernement se garde bien de les purger !!!

  • Qui sont les fascistes ? Qui a réhabilité Petain comme un grand homme militaire ? Macron ! Qui se fait prendre en photo avec la manif pour tous ? Collon ! Qui fait partie de secte ésotérique et multinationale antroposophique ? Courant ayant eu des liens avec le nazisme ? La ministre de la culture Nyssen !

    La contre révolution se pare d’anti fascisme pour écraser les gilets jaunes. Le fascisme marche sous les couleurs de l’anti fascisme et la défense de la démocratie...

  • Les petits reculs de Macron cachent un gros recul qui lui est imposé : celui sur de futures attaques contre les retraites et le chômage

  • Certains aimeraient bien que les Gilets jaunes se transforment en opération politicienne dans une élection !!!

    C’est le cas de Richard Ferrand, le patron de l’Assemblée nationale, qui invite déjà les Gilets jaunes à « s’organiser et défendre leurs idées ». Et de glisser dernièrement, l’air de rien : « Et pourquoi pas lors de la prochaine échéance électorale, aux européennes ? C’est la démocratie. » Évidemment si on pouvait transformer une insurrection en élection bourgeoise...

    Faut pas rêver les petits politiciens des classes possédantes, on ne tombera pas dans le panneau !!!

  • la suite ce n’est pas la casse, ce n’est pas se frapper avec les flics mais s’adresser aux salariés sans passer par les syndicats...

  • La colère des plus démunis ne diminuant pas et ne trouvant dans les mesures gouvernementales aucune raison de baisser la mobilisation, certains gilets jaunes cherchent dans la confrontation avec les forces de l’ordre et dans la casse un moyen d’exprimer leur colère. D’autres gilets jaunes, sans aller dans ce sens, estiment que c’est quand même une manière de menacer le pouvoir d’une radicalisation sociale.

    Mais quel type de radicalisation sociale peut réellement se faire craindre des classes possédantes : des vitrines brisées de commerces ou même de banques, un peu de flammes par-ci par là, des affrontements avec la police ? Certainement pas ! Au contraire, ils s’en servent, on le voit bien pour monter une partie de la population contre le mouvement. Est-ce le blocage, là aussi par la violence minoritaire, de l’économie que craindraient les classes possédantes ? Est-ce qu’il suffirait de retourner sur les ronds-points comme l’envisagent certains groupes de Gilets jaunes ? Non, ce que craignent les possédants, c’est que les travailleurs en masse se joignent au mouvement… Pour cela, il faudrait que les Gilets jaunes parviennent à s’adresser directement aux travailleurs des entreprises et des quartiers.

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