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La révolution prolétarienne mondiale a commencé

vendredi 1er novembre 2019, par Robert Paris

Edito

La révolution prolétarienne mondiale a commencé

Soulèvement social en Irak, au Liban, en Equateur, au Chili, en Algérie, au Soudan, en Haïti, en Guinée, en France… Partout dans le monde la lutte des classes reprend ses droits… Des manifestations monstres, des gouvernants conspués, des répressions impuissantes à endiguer le flot de la révolte… La remise en cause partout de l’ordre établi, de l’ordre social et de l’ordre politique par ceux qui ne sont rien, qui n’ont rien, qui d’habitude ne décident de rien, ne participent à rien, n’ont pouvoir sur rien…

Et c’est bel et bien une tempête sociale, pas nationaliste, pas identitaire, pas ethnique, pas religieuse qui explose en Irak, en Algérie, au Soudan, en Equateur, au Chili... Partout, elle se heurte directement à la réalité du pouvoir : à l’armée !!!

Ce qu’il y a de commun dans ces révoltes. Ce sont celles des plus démunis, des femmes et de la jeunesse. Elles contestent l’ordre social et liens des plus riches avec le pouvoir politique.
On assiste à une mondialisation de la révolte. Les peuples ne se laissent plus faire. Ils ne se laissent même pas diriger.

Au Chili, c’est le prix du métro. Au Liban, c’est une taxe sur les appels téléphoniques via Internet. En Russie, c’est une réforme des retraites peu avantageuse. En Equateur, c’est l’arrêt brutal des subventions aux carburants. En France, c’est une taxe sur le carburant… C’est bel et bien la révolte sociale qui met partout le feu aux poudres et pas l’identitaire, pas la religion, pas la race, pas l’ethnie !!! L’augmentation du prix des transports publics est à l’explosion sociale au Chili ce que la taxe de WhatsApp est au Liban, ce que la taxe carbone a été au mouvement des Gilets jaunes en France : la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Cet embrasement sans précédent dans l’histoire démocratique du Chili, sans précédent dans l’histoire de l’Algérie, du Soudan, de l’Irak est l’expression d’un ras-le-bol généralisé contre un système qui privatise à tout-va, creuse les inégalités et ne prodigue presque aucune aide sociale. Ainsi, les Chiliens protestent ainsi contre des abus subis depuis de nombreuses années : la précarité du système de retraite et de santé, l’augmentation du prix des médicaments, la hausse des coûts de l’électricité ou encore les intoxications répétées dans les « zones de sacrifice » très industrialisées et fortement polluées.

Les classes dirigeantes du monde ont parfaitement raison de considérer les grèves spontanées, dites par elles « sauvages », les grèves illimitées auto-organisées, les rassemblements de gilets jaunes, les manifestations des plus démunis comme des prémisses insurrectionnelles de la classe exploitée et ils les traitent, du coup, par une répression sans frein, avec toute l’arrogance, la violence et l’obstination de possédants menacés par les opprimés comme on le voit avec les Gilets jaunes, avec les personnels des Urgences, des Ephad, des cheminots, etc. Les possédants savent bien que la valse des dirigeants syndicaux (promenades même massives des journées d’inaction puis négociations) n’est en rien une menace pour l’ordre des milliardaires et sert même généralement pour réaliser des lâchers de vapeur et retarder les luttes, alors que chaque vraie grève illimitée, auto-organisée, spontanée, sans avertissement, sans respect de cet ordre, même si elle ne concerne qu’une centaine de prolétaires, est comme le son du tocsin pour les exploiteurs.

La vague des révolutions contemporaines a débuté avec la vague de révolte dite des « printemps », pas du tout par hasard, peu après l’effondrement économique du capitalisme mondial de 2007-2008, quand toutes les grandes puissances, tous leurs Etats, toutes les banques centrales ont estimé de concert qu’il était indispensable d’empêcher la faillite de tout trust, de toute grande banque de tout bourse, avec des sommes colossales d’argent public, pour l’essentiel en fausse monnaie, sans aucune garantie derrière, sans production de richesse ni stockage de richesses pour appuyer ces monnaies balancées à hauteur de milliers de milliards de dollars. Ce sont non seulement les « printemps arabes », en particulier en Tunisie et en Egypte mais aussi au Maroc et en Algérie, les révoltes en Afrique et au Brésil, mais aussi la révolte dans tout le monde des anciens « pays de l’Est ». Par la suite, des révoltes sociales ont explosé partout d’Haïti à l’Europe de l’Est, d’Israël à la Palestine, de la France (Gilets jaunes !) à Porto Rico, et du Soudan à l’Algérie.

Et ces révolutions qui touchent dorénavant toute l’Amérique latine mais aussi au Liban ou en Irak, prennent un nouveau caractère. Le niveau de conscience des révoltés étonne le monde. La révolte ne fait pas que conspuer les classes dirigeantes, c’est-à-dire les politiciens, mais aussi les classes possédantes. Ils refusent non seulement toutes les équipes politiques au pouvoir et tous les corrompus qui leur sont liés.

Ils repoussent aussi tous les modes de divisions et d’oppression qui avaient été la règle pendant des décennies. Par exemple, là où les femmes sont particulièrement opprimés comme au Soudan, elles sont à la tête de la révolte. Là où les Amérindiens sont opprimés comme en Equateur, ils sont à la tête de la révolte. Au pays de l’organisation féodale confessionnelle, ils rejettent jusqu’à son principe. Là où le peuple était divisé en chrétiens, druzes, chiites et sunnites, la partie chrétienne dénonce les chefs chrétiens, la partie druze dénonce les chefs druzes, la partie chiite dénonce les chefs chiites et la partie sunnite dénonce les chefs sunnites. Finie la belle division religieuse et clanique ! Le chef de l’Etat libanais, soutenu par tous les clans féodaux et religieux, est tombé sous la pression populaire et ce n’est pas fini !

Dans tous les pays en révolte, ce sont les plus démunis qui sont à la tête de la révolte !! Et partout aussi, ce sont les profits fabuleux des possédants qui sont les plus dénoncés !! On peut dire que c’est presque un seul mouvement de révolte mondial auquel on assiste !!

Oui ! c’est bel et bien la planète entière des démunis, des femmes et des jeunes qui est devenue des gilets jaunes ! Et cette conjonction de mouvements aux quatre coins du monde ne doit rien au hasard : c’est le système qui domine le monde qui a atteint ses limites et approche de sa fin, mais les peuples savent que les possédants ne se laisseront pas pousser dehors sans efforts. Ils le savent aussi parce que partout, y compris dans la « démocratique » France, les forces de répression frappent, arrêtent, blessent et tuent !!! L’Etat est partout au service exclusif des classes possédantes, y compris dans les prétendues démocraties !

Comme avec les gilets jaunes en France, ou comme avec les agents du technicentre SNCF de Châtillon, l’explosion de colère a démarré par une mesure antisociale qui a fait déborder le vase des mécontentements. Et aussi, comme en France, les révoltés ont été dénoncés par les puissants, par les possédants, par les corrompus. Ceux qui détruisent les services publics ont accusé les pauvres révoltés de détruire les services publics !!! Ceux qui démolissent l’économie, la vie sociale, les emplois ont accusé les pauvres révoltés de détruire l’économie, la vie sociale, les emplois !!! Partout, les plus démunis ont été accusés d’être des barbares alors que les barbares, ce sont le un pourcent de riches qui s’enrichissent sur le dos de toute la population. Partout, les possédants se sont autorisés à déclencher une violence répressive sans limite. Mais, partout aussi, cela n’a pas suffi à arrêter le mouvement.

Car l’une des caractéristiques de tous ces mouvements, c’est qu’ils prennent un caractère permanent. L’Algérie, le Soudan n’ont pas plus terminé leur mouvement que la France, pas plus que l’Irak ou le Liban…

Oui, nous sommes entrés dans l’ère de la révolution permanente car les possédants et les classes dirigeantes ont beau reculer sur telle ou telle mesure qui avait provoqué la colère, cela n’empêche pas le mouvement de continuer, de s’approfondir, ou, comme en Algérie, de commencer à s’auto-organiser.

Les travailleurs, les femmes, les jeunes qui sont en mouvement ne disposent pas d’avance des solutions, des réponses, des modes d’organisation, des perspectives toutes prêtes. Pendant des lustres, ils n’ont pas dirigé eux-mêmes leur propre mouvement et le font là pour la première fois, comme on l’a constaté en France avec les Gilets jaunes, avec les personnels des Urgences, avec les personnels des EPHAD, avec les personnels de la Psychiatrie, avec les cheminots des Ardennes, avec les agents du technicentre SNCF de Châtillon, etc., et ils apprennent vite.

Ils apprennent à s’organiser, à décider eux-mêmes des revendications, des modes d’action, des modes d’organisation, de la qualité d’amis ou d’ennemis de tous ceux qui viennent vers eux et sont parfois de véritables adversaires, des trompeurs, des

C’est une véritable lutte de classes mondiale qui se développe, exploiteurs et oppresseurs face aux exploités et aux opprimés. Et la seule véritable perspective ne peut qu’être d’en finir avec l’exploitation et l’oppression que représente l’ancien régime, l’ancien système, l’ancien monde, à savoir celui du capitalisme, de la production pour le profit du capital aux dépens du travail car ce système-monde est devenu incapable de donner des emplois, incapable de maintenir même les anciens emplois, incapable de conserver seulement le niveau de la santé, de l’éducation, de la sécurité, de la démocratie, etc.

Bien sûr, des menteurs et bonimenteurs de toutes sortes vont continuer à présenter les choses autrement, à faire croire que l’ennemi des chiites sont les sunnites et inversement, que l’ennemi des français ce seraient les musulmans, que l’ennemi des hommes seraient les femmes, que l’ennemi des blancs seraient les noirs, que l’ennemi des occidentaux seraient les orientaux, mais ces tromperies ne font que couvrir les crimes des classes possédantes qui sont les seus véritables ennemis du peuple travailleur du monde. Ce dernier ne va pas entrer en lutte tout préparé, tout armé idéologiquement ni matériellement, tout cela mettra du temps. Mais les classes possédantes tremblent : les prolétaires sortent partout de leurs gonds et ils sauront trouver les voies de la transformation du monde dont ils ont besoin. L’ancien système d’exploitation vit sa phase finale.

Il n’y aura pas de pitié des Etats face aux peuples. Partout, les révoltés se heurtent aux armées qui tirent et tuent. Même les « démocraties » en feront autant. Les peuples devront s’adresser aux petits soldats, aux petits policiers et les menacer en même temps que les entraîner. Il faudra briser l’appareil d’état sinon c’est lui qui brisera le peuple travailleur !

C’est la révolution qui est à l’ordre du jour et son pire ennemi sera d’abord ses faux amis, les réformistes politiques, syndicaux et associatifs qui vont recommencer à proposer des « solutions » pour sauver les classes possédantes, et ce sera ensuite tous ceux qui chercheront à nouveau à diviser les peuples entre chiites et sunnites, occidentaux et orientaux, noirs et blancs, femmes et hommes, musulmans et non-musulmans, etc. La perspective du peuple travailleur du monde en révolution ne peut qu’être la fin des corrompus, la fin des profiteurs, la fin des exploiteurs, c’est-à-dire la fin de la propriété privée des moyens de production capitalistes et des capitaux, ainsi que la fin de l’Etat au service des capitalistes !

Tous ceux qui nous disent de bien voter, de bien participer, de bien négocier, de bien élire des gouvernants, de bien nous promener avec les syndicats, de bien participer aux guerres de nos Etats, de bien accepter les sacrifices ne font que nous prendre pour des moutons que l’on envoie à l’abattoir. La révolution, c’est d’en finir avec tous ces menteurs pour nous débarrasser définitivement de tous les profiteurs.

Et on pourra dire que le XXIème siècle aura été le siècle de la véritable Liberté, Egalité, Fraternité, enfin réalisé par le peuple prolétaire, alors que la révolution bourgeoise n’avait fait que le proclamer !

Les gouvernants ont affirmé que la lutte sociale, c’est la guerre ! Eh bien, nous saurons bien retourner cntre eux et leur système pourri leurs armes de destruction !!!

Travailleurs, organisons nous-mêmes nos luttes. Comme les Urgences et les cheminots, décidons aujourd’hui de nos revendications et de nos modes d’action et nous déciderons demain de tout le fonctionnement de la société, cela seul est un avenir qui en vaille la peine !!!

Messages

  • C’est une véritable marée humaine qui a déferlé dans les rues d’Alger !!!!

    La révolution commence en Algérie !!!

    Le général Salah, dictateur en chef, est devenu la cible des manifestants !!!

    Ils réclament un pouvoir civil, sans les politiciens de tous bords, sans les relations avec les profiteurs, sans le pouvoir du grand capital !!!

  • Au Liban rien ne semble pouvoir arrêter la déferlante de contestation inédite contre le pouvoir, accusé de corruption et d’impéritie. Deux jours après la démission du premier ministre, Saad Hariri, le président, Michel Aoun, a appelé, jeudi 31 octobre, à la formation d’un gouvernement composé de ministres choisis pour leurs « compétences ».

    Le chef de l’Etat, qui s’exprimait à l’occasion du 3e anniversaire de son accession à la présidence, s’est engagé à « poursuivre la lutte contre la corruption » et à œuvrer en faveur de la formation d’un cabinet capable de répondre aux « aspirations des Libanais (…) et de réaliser ce que le gouvernement précédent a failli » à faire.

    "Partez tous !" ont répondu les manifestants ! A peine le discours terminé, les manifestants massés au centre de Beyrouth ont scandé « Tous veut dire tous ! », un slogan-phare de la contestation exprimant le souhait des manifestants de voir partir tous les dirigeants au pouvoir, sans exception.

    « Dégage, dégage, tu as affamé tout le monde ! » et « Le peuple veut la chute du régime ! » ont également crié les manifestants qui suivaient le discours en direct, retransmis sur un écran géant.

  • Les grandes lignes du projet de réforme de retraites de Macron ont été dévoilées en plein mois de juillet. Le passage au système à points, l’abandon du calcul sur les 25 meilleures années, et la possibilité d’un taux plein à seulement 64 ans auront une conséquence évidente : la réduction des pensions et le creusement des inégalités entre retraités, cadres et ouvriers, hommes et femmes. Tout en ouvrant un peu plus les retraites aux marchés financiers, via le système de la capitalisation.

    Et, en même temps, il y a une attaque massive contre les chômeurs… les conditions d’accès à l’indemnisation chômage seront restreintes,

    Pour ouvrir des droits à indemnisation, il faudra avoir travaillé au moins six mois sur les 24 derniers mois (contre quatre mois sur les 28 derniers actuellement), sauf pour les plus de 53 ans où la période de référence restera de 36 mois.
    Le seuil permettant un rechargement des droits, lorsqu’on travaille pendant sa période de chômage, est par ailleurs fortement durci. Jusqu’à présent, si un demandeur d’emploi travaillait au minimum un mois (ou 150 heures), il voyait sa durée d’indemnisation prolongée d’autant. Dorénavant, il lui faudra aussi au moins six mois pour en bénéficier. Et ce changement est loin de faire l’unanimité.
    À ces mesures s’ajoutera dès le 1er avril 2020 des mesures qui acteront une baisse des allocations mensuelles pour une partie des chômeurs. Conséquence, une grande partie des demandeurs d’emploi devrait voir ses droits réduits. En tout, ce sont 1 million et demi de demandeurs d’emploi qui pourraient être concernés…

    En même temps, le gouvernement poursuit sa destruction de la santé et de l’hôpital public avec des fermetures de lits d’hôpitaux et des restrictions budgétaires…

    Oui ! Ce qui vient inévitablement c’est la révolution sociale !!!

  • La cause directe de la révolution mondiale, c’est le gouffre social entre riches et pauvres.

    En 2018, 14,7 % des Français — c’est-à-dire 9,3 millions de personnes — vivaient sous le seuil de pauvreté. Sous l’effet de la crise, le taux de pauvreté monétaire avait bondi à 13,2 % en 2008, puis à 14,6 % en 2011.

    Cette montée de la pauvreté en 2018 est due en grande partie à la baisse des allocations logement (APL) subie par les locataires du parc HLM (en moyenne, 60 euros par ménage et par mois).

    Pour aggraver cela et accentuer la crise sociale, Édouard Philippe a concocté sa réforme de l’assurance-chômage, destinée à faire près de trois-milliards et demi d’euros d’économies. Dévoilée le 18 juin dernier, ses principales mesures devraient s’appliquer le 1er novembre prochain puis le 1er avril 2020 : durcissement dans l’ouverture du droit à l’indemnisation et réduction du montant de l’allocation pour les plus précaires. Son public cible : les abonnés au CDD, à l’intérim, au temps partiel subi. C’est-à-dire les plus jeunes, les moins qualifiés, les femmes et tous ceux qui s’ingénient à trouver de multiples arrangements pour ne pas perdre leur vie à la gagner.

    Au total 1,2 million de personnes sur 2,6 millions de chômeurs indemnisés (avec une allocation médiane qui plafonne à 950 €) auront à souffrir d’un ou de plusieurs effets de la réforme. C’est l’Unédic, l’organisme paritaire gestionnaire de l’assurance-chômage, qui le dit : « Moins de demandeurs d’emploi ouvriront un droit ; pour certains allocataires la durée du droit sera plus courte ; l’allocation journalière sera plus faible pour les personnes ayant travaillé de manière discontinue. »

  • Quelques jours à peine après la « journée mondiale de lutte contre la pauvreté » célébrée chaque année le 17 octobre, le gouvernement envisage de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes). Un tel symbole ne pouvait passer inaperçu.

    Les classes possédantes n’ont plus besoin d’observatoires mais seulement de coups de bâtons et de flash-balls !!!

  • Il est d’autant plus urgent de casser le thermomètre que la réforme de l’assurance chômage qui va entrer en vigueur dans quelques jours va rapidement monter en puissance et transférer un nombre toujours plus important de travailleurs précaires vers les ultimes filets de la solidarité, c’est-à-dire en situation de pauvreté de plus en plus intense et chronique, même en travaillant. De la même manière, les attaques successives contre le régime des retraites n’ont pas tant pour objectif de faire travailler les gens plus longtemps1, mais bien de réduire drastiquement le montant des pensions à servir, ce qui laisse entrevoir une explosion prochaine de la pauvreté des personnes âgées.

  • Le plan pauvreté de Macron dévoilé le 13 septembre 2018, c’est 8,5 milliards d’euros sur 4 ans, cela fait 228,50 €… par an et par pauvre, soit 19 €/mois. À titre de comparaison2, la baisse des allocations logement3 a économisé pour 2019… 800 millions d’euros et que les nouvelles règles de calcul devraient dégager dès l’année prochaine un peu plus de 2 milliards d’euros  ! Comparaison n’est pas raison, mais la suppression de l’ISF a rapporté 6500 €/an en moyenne par an aux plus riches, avec un cout pour les finances publiques de 4,5 milliards d’euros par an… pour l’instant.

    19 balles d’euros, ça parait un peu court pour sortir qui que ce soit de la pauvreté. Mais comme pour la plupart des innombrables plans qui se succèdent depuis des décennies pour soi-disant aider les populations démunies ou les quartiers abandonnés de tous, l’argent si chichement distribué depuis le sommet de la pyramide4 s’évapore mystérieusement bien avant d’avoir pu ruisseler ne serait-ce que sous forme de rosée matinale.

  • La perspective, c’est d’abord d’entraîner la fraction la plus décidée du prolétariat à se faire confiance, à discuter, à définir des amis et des ennemis, à déterminer des aspirations générales pour toute la société, à les faire connaître à toutes les couches sociales opprimées et menacées, à les lier aux femmes révolutionnaires, aux jeunes révolutionnaires, aux chômeurs, aux quartiers pauvres... C’est ensuite de faire de leurs comités, de leurs assemblées, de leurs conseils des formes d’organisation politique visant à diriger, à décider et à agir pour appliquer ces décisions, formes qui postulent ainsi au pouvoir, en amenant les petits soldats et petits policiers à reculer, à refuser, à se mutiner, à donner leurs armes en refusant de tirer sur le peuple travailleur. En somme, la perspective, ce n’est pas de participer au pouvoir mais de détruire le pouvoir capitaliste et de construire un pouvoir d’une nature absolument nouvelle où le peuple travailleur décide de tout et le capital de rien pour mettre en place la nouvelle société débarrassée de la propriété privée des moyens de production et des capitaux.

  • En Irak, la contestation se poursuit... En un mois de manifestations, plus de 250 personnes sont mortes.

    De nouvelles violences ont opposé dans la nuit de vendredi 1 à samedi 2 novembre les forces de l’ordre aux manifestants, qui continuent d’occuper sans interruption la place Tahrir de Bagdad pour réclamer « la chute du régime » irakien, en dépit des promesses de réformes des autorités.

    Une personne a été tuée et des dizaines ont été blessées dans les violences de la nuit, qui se sont déroulées comme les jours précédents sur deux ponts de la capitale proches de Tahrir : al-Joumhouriya qui mène à l’intérieur de la « zone verte », siège du pouvoir, et Senek, qui la borde, ont indiqué des sources médicales à l’AFP.

    Les manifestants sur la place Tahrir : "il ne faut surtout pas qu’on perde tout en acceptant « les fausses réformes » proposées par le pouvoir."

  • Face au raz de marée populaire de la manifestation du premier novembre qui ramène la mobilisation à son plus haut niveau le jour anniversaire de l’indépendance, le pouvoir a été consulter le pouvoir russe, son principal soutien !!!

  • Les accusations de violation des droits de l’Homme par les forces de l’ordre chiliennes se multiplient. Mardi, deux lycéennes ont été blessées par des tirs de plombs de chasse effectués par des policiers. L’un d’eux a été arrêté et doit être traduit en justice. Le parquet chilien a annoncé mercredi l’inculpation de 14 policiers pour des actes de torture commis contre deux personnes dont un mineur. « Dans les deux cas, nous avons des vidéos qui confirment les versions des victimes et des constatations des lésions respectives », a déclaré le procureur régional Manuel Guerra. L’Institut national des droits de l’Homme (INDH), un organisme public indépendant, a entrepris 181 actions judiciaires pour homicide, tortures, violences sexuelles possiblement commises par des membres des forces de l’ordre. Un tribunal de Santiago a accepté mercredi une plainte présentée contre Sebastian Pinera en personne pour sa responsabilité présumée dans des crimes contre l’humanité commis par des policiers ou des militaires pendant la crise sociale. Le chef de l’État a renouvelé son soutien aux policiers ainsi qu’aux soldats qui ont patrouillé dans les rues pendant les neuf premiers jours de la crise dans le cadre de l’état d’urgence décrété par le président. Trois semaines après les débuts d’une intense crise sociale qui s’est soldée par la mort de 20 manifestants, aucune issue ne se semble se profiler au Chili, malgré les quelques concessions faites par le pouvoir. Mercredi, des rassemblements, interdits par la police au centre-ville, se sont étendus jusqu’aux quartiers aisés de la capitale, Santiago.

  • En Irak, le mouvement de colère qui secoue le pays a une nouvelle fois été réprimé dans le sang, comme cela a été le cas à plusieurs reprises depuis le début de la semaine. Les tirs à balles réelles des forces de l’ordre ont fait six morts jeudi à Bagdad et quatre à Bassorah, dans le Sud de l’Irak, lors de nouveaux rassemblements antigouvernementaux, a-t-on appris de sources policières et médicales. Les forces de l’ordre ont également tiré à balles réelles pour disperser des manifestants rassemblés aux abords d’un bâtiment administratif local, a-t-on ajouté de sources policières. L’Irak est secoué depuis plus d’un mois par un vaste mouvement contre la corruption, la pénurie d’emplois et les conditions de vie, dont la répression a fait plus de 260 morts. Les manifestants réclament le départ de la totalité de la classe politique et dénoncent la corruption, la misère, les grandes fortunes, le pouvoir au service des profiteurs…

  • Rosa Luxemburg : « Que nous enseigne toute l’histoire des révolutions modernes et du socialisme ? La première flambée de la lutte de classe en Europe s’est achevée par une défaite. Le soulèvement des canuts de Lyon, en 1831, s’est soldé par un lourd échec. Défaite aussi pour le mouvement chartiste en Angleterre. Défaite écrasante pour la levée du prolétariat parisien au cours des journées de juin 1848. La Commune de Paris enfin a connu une terrible défaite. La route du socialisme - à considérer les luttes révolutionnaires - est pavée de défaites. Et pourtant cette histoire mène irrésistiblement, pas à pas, à la victoire finale ! »

  • En renversant Morales en Bolivie, qui était le dernier paravent de la classe capitaliste, les possédants et les forces de répression viennent de pousser les classes exploitées et opprimées à l’insurrection et celle-ci vient de gagner La Paz et Palo Alto où les prolétaires ont pris les armes !!!

  • Les commentaires du dirigeant de fonds spéculatif américain Ray Dalio, l’un des hommes les plus riches du monde avec une valeur d’environ 17 milliards de dollars, selon lesquels la montée des inégalités fait peser sur le monde la menace d’une révolution sociale violente, indiquent ce qui a alimenté la recrudescence de la lutte des classes aux États-Unis et dans le monde au cours de la dernière année.

  • La tension est montée d’un cran mercredi au Liban, à la suite d’une interview du président Michel Aoun. Des milliers de Libanais en colère ont bloqué des routes dans le pays et manifesté près du palais présidentiel mercredi, après des déclarations du président Michel Aoun semblant ignorer leurs revendications et la mort d’un manifestant. Alors que le mouvement de contestation inédit lancé le 17 octobre réclame le départ de l’ensemble de la classe politique, jugée corrompue et inapte, M. Aoun a lancé mardi soir à la télévision que les révoltés qui jugent qu’aucun homme politique parmi les dirigeants n’est décent, ce sont eux, les manifestants, qui doivent « émigrer ».

    Cette déclaration particulièrement a provoqué aussitôt l’ire des manifestants qui ont mis le feu la nuit à des bennes à ordures et des pneus, bloquant artères et routes dans plusieurs villes. Brandissant des drapeaux libanais, ils se sont dirigés mercredi par centaines vers le palais présidentiel de Baabda, dans les hauteurs de Beyrouth, mais ont été bloqués par l’armée qui a fermé toutes les routes y menant avec des barrières de barbelés. En soirée, ils ont installé des tentes non loin. « Il y avait beaucoup de mépris dans les déclarations du président, peut-être il considère que nous n’existons pas, alors nous sommes venus lui faire entendre notre voix" » a déclaré Angie, une ingénieure de 47 ans. « Notre espoir dans le Liban est grand et nous ne voulons pas émigrer » !

    Ailleurs dans le pays, des manifestants ont brûlé des pneus et bloqué des axes routiers aux entrées de la capitale, à Tripoli et dans le Akkar (nord) et dans la Bekaa (est). Des altercations ont eu lieu par endroits, des soldats tentant de débloquer les routes. À Tripoli, des milliers de manifestants se sont rassemblés en soirée dans le centre de la capitale du Nord. « Nous comptons bloquer la plupart des routes principales, toutes les administrations publiques et bientôt les responsables dans leurs propres maisons ! », a affirmé à l’AFP Antoine Saad, qui avec des dizaines d’autres jeunes bloquent une route à Jal el-Dib près de Beyrouth. « Le président s’adresse à son peuple avec mépris. Il doit comprendre que le peuple ne veut plus de lui et qu’il doit partir ! ».

    Depuis, les tractations pour former un gouvernement se font attendre alors que les manifestants réclament un gouvernement d’indépendants et de technocrates et disent leur exaspération face à l’absence de services publics - graves pénuries d’eau et d’électricité principalement -, au chômage et à la corruption, avec une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies. « Où est-ce que je peux aller les chercher (ces indépendants, NDLR) ? Sur la lune ? », a dit Michel Aoun en proposant un gouvernement de technocrates et d’hommes politiques. « Si, au sein de l’Etat, il n’y a personne qui leur (les manifestants) convient, qu’ils émigrent ! » « Aoun attise la révolte », a titré le quotidien An-Nahar.

  • La révolution va-t-elle gagner la République tchèque et l’Iran ?

    Elle est plus active que jamais en Bolivie, au Liban, en Irak, en Algérie, au Soudan, au Chili et… en France !!!

  • Un mois après le début des manifestations, et malgré quelques timides réformes sociales de la part du gouvernement Piñera, la situation semble toujours paralysée. Les Chiliens continuent de manifester tous les jours autour de la Plaza Italia, de plus en plus équipés pour faire face à la répression policière. Infatigables, ils ne sont pas prêts de relâcher la pression qui pèse sur l’exécutif conservateur. Parviendront-ils à finalement faire tomber le système hérité de Pinochet ?

  • Des manifestations monstres ont lieu au Liban pour réclamer la fin du « système confessionnel »...

  • Des centaines de milliers de Tchèques, selon les chiffres de la police, ont investi samedi 16 novembre le centre de Prague pour demander le départ du premier ministre, le milliardaire Andrej Babis, à la veille du trentième anniversaire de la révolution de velours qui marque le renversement du régime communisme dans l’ancienne Tchécoslovaquie.

    Le populiste Babis, lui-même ancien communiste, est confronté à une série d’accusations de corruption et à une enquête de la Commission européenne sur un conflit d’intérêts possible autour de son holding Agrofert regroupant différentes activités dans ses vastes exploitations agricoles, dans les médias et dans le secteur chimique. L’intéressé rejette ces allégations.

    Il est aussi identifié comme agent, dans des dossiers secrets de la police des années 1980, ce que le milliardaire a fermement démenti. Son gouvernement de coalition minoritaire est soutenu au Parlement par le Parti communiste.

  • Des milliers d’Iraniens ont de nouveau manifesté samedi dans plusieurs villes du pays au lendemain de l’annonce surprise par le gouvernement d’une hausse du prix de l’essence et de la mort d’un civil lors d’une manifestation, selon les médias locaux.

    La réforme a été présentée comme une mesure dont les bénéfices seront redistribués aux ménages en difficulté, dans un pays pétrolier dont l’économie -asphyxiée par les sanctions américaines- devrait se contracter de 9% en 2019, selon le Fonds monétaire international (FMI).

    Pour le deuxième jour consécutif, des Iraniens sont descendus dans les rues et les protestations se sont étendues à de nouvelles villes, selon l’agence officielle Irna.

    A Téhéran, certains manifestants ont été vu en train de bloquer une route, tandis que d’autres étaient rassemblés autour d’un véhicule en feu. Des scènes similaires ont été rapportées à Chiraz et Ispahan (centre).

  • La révolution sociale mondiale qui vient…

    Socialisation des moyens de production ou esclavage infra-capitaliste, pouvoir aux travailleurs ou fascisme, telle est l’alternative

  • Les manifestations monstres se multiplient : Prague, Alger, Santiago, Islamabad, Conakry, Barcelone, Hong Kong, Londres, Bagdad, La Paz, etc…

    https://news.google.com/search?q=manifestation%20monstre&hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr

  • Le président s’excuse pour les violences policières.

    Ce n’est pas le président Macron en France mais le fasciste Piñera au Chili !!!

  • Accusé par tous les partis d’opposition d’être arrivé au pouvoir illégalement avec l’appui de l’armée, le Premier ministre Imran Khan fait face à une contestation sans précédent depuis son élection à l’été 2018.

    C’est un coup de semonce très sévère pour Imran Khan. Arrivé aux commandes du Pakistan en août 2018, l’ancien capitaine de l’équipe nationale de cricket est actuellement conspué par une foule de dizaine de milliers de personnes qui a envahi les rues d’Islamabad, la capitale, vendredi 1er novembre. Trois jours après, les manifestants arrivés à pied de Karachi, après avoir traversé les provinces du Sindh et du Pendjab, sont toujours sur place, indique le Daily Times.

  • « La contestation est mondiale

    Malaise profond, ralentissement économique, creusement des inégalités, corruption, écrasement des classes moyennes, jeunesse sans avenir, marginalisation politique… Le monde est en proie à une flambée de mouvements contestataires. »

    Celui qui fait ce constat n’a rien de révolutionnaire : c’est le journal bourgeois modéré "Le Monde" !!!

    Lire ici

  • Grève générale en Irak, les syndicats appellent à la chute du régime

    Voir ici

  • La répression de la révolution sociale en Iran est un véritable bain de sang !!! Et le pouvoir est directement attaqué jusque dans ses milices religieuses ! Le peuple travailleur ne baisse pas les bras !!! Le pouvoir maintient ses mesures d’austérité et attaque même davantage ! Arrestations, tortures et assassinats à balles réelles dans les rues...

  • Le gouvernement de Macron réprouve la violence de la répression en Iran et à Hong Kong mais pas... en France !!!

  • Ce qu’il y a de totalement nouveau dans la révolte mondiale actuelle, c’est qu’elle a décidé de donner la complète souveraineté au peuple et de nier la valeur du pouvoir d’Etat et de ses appareils ! Ce qu’il y a d’autre de nouveau, c’est qu’elle met directement en cause les classes dominantes et pas seulement les politiciens !

  • Depuis le 17 octobre, des centaines de milliers de libanais de tous bords sont dans les rues pour dénoncer la dégradation de la situation économique et réclamer le départ d’une classe politique jugée incompétente et corrompue. Un mouvement inédit qui a poussé le gouvernement de Saad Hariri à la démission le 29 octobre. Selon la Constitution, c’est le chef de l’État qui doit déclencher les consultations parlementaires contraignantes en vue de désigner un nouveau Premier ministre. Mais cette démarche n’a toujours pas été lancée. Le président a jusque-là repoussé cette échéance en affirmant vouloir aboutir à un accord politique préalable, afin d’éviter des obstacles au prochain chef du cabinet qui devra former son équipe.

    En fait, les classes possédantes du Liban essaient de gagner du temps : elles sont coincées et ont peur de tout perdre...

  • Forces armées et police n’ont pas de forces suffisantes pour écraser directement la révolte : il leur faut donc continuer à développer des tromperies politiciennes...

    Ces tromperies opposent faussement Evo Morales à la la présidente par intérim Jeanine Añez, deux faux ennemis pour cacher les militaires putschistes et la force prolétarienne, les deux seules vraies forces.

    La président par intérim prétend que la révolte veut couper les vivres aux villes et Morales prétend que le pouvoir veut génocider les Indiens. Tous deux mentent sur la réalité du conflit et sur ses vraies perspectives sociales et politiques...

  • La Colombie rejoint la révolution du peuple travailleur de toute l’Amérique latine notamment.

  • On voit les Boliviens se battre contre le coup d’état de la bourgeoisie, de l’extrême droite et de l’Église au nom du multiculturalisme qui permet aux indiens et aux blancs de vivre ensemble. Cette nation prolétarienne en lutte refuse le confessionnalisme traditionnel qui divise et oppose les Libanais et étouffe les Iraniens ; des Chiliens détruisent les symboles de la religion chrétienne qui de fait prône un racisme de couleur de peau et de classe ; les peuples arabes qui se soulèvent récusent de plus en plus clairement l’emprise de la religion - les Iraniens brûlent les images des ayatollahs, les femmes se dévoilent, l’athéisme a le vent en poupe -. Ce qui avait été amorcé par les Égyptiens et Tunisiens en 2011 est multiplié aujourd’hui par les Irakiens ou les Libanais contre les divisions entre chiites et sunnites, druzes ou chrétiens sur lesquels s’appuie la domination des bourgeoisies libanaises ou irakiennes. De la même façon, tout le monde a compris qu’il n’y a pas d’opposition de fond entre islamistes et militaires prétendument anti-islamistes, tous autant complices de la même domination capitaliste...

  • Le soulèvement spontané en Equateur est inévitablement comparé aux mobilisations qui ont renversé sept présidents au cours des turbulentes années de crise précédant la révolution des citoyens de Rafael Correa (2007-17). Néanmoins, les gens dans les rues d’Ibarra disent qu’ils n’ont jamais rien vu de tel. Le gouvernement lui-même reconnaît que des routes sont bloquées dans cinq provinces, dont Tungurahua, Chimborazo et Azuay. Radio Pichincha a rapporté ce matin qu’un groupe autochtone important était en marche dans la province de Cotopaxi, alors que la police se mobilisait pour les empêcher de fermer un important tronçon de la route panaméricaine au sud de Quito. La police militaire a été arrêtée par des peuples autochtones dans la province de Cotopaxi et dans la ville voisine d’Ibarra, Otavalo. En effet, les communautés autochtones ont déclaré leurs propres États comme en situation de révolution....

  • La révolution populaire et pacifique en cours en Algérie a révélé une détermination, insoupçonnée à ses propres yeux, et aussi une profonde unité du peuple travailleur à recouvrer le droit de se donner ses propres institutions et de vivre dans la liberté, la dignité et la démocratie, c’est—dire de retirer le pouvoir aux puissants et aux corrompus.

  • John Kennedy, ex-président des Etats-Unis, déclarait : « Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. »

  • Au mépris de la répression, les travailleurs colombiens ont organisé une deuxième grève nationale la semaine dernière.

    Mercredi, les travailleurs et paysans colombiens ont participé à la deuxième grève nationale de la semaine dernière.

    Après la plus grande grève nationale depuis des décennies, jeudi dernier, au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes ont protesté pacifiquement contre l’administration du Centre démocratique (CD) de droite du président Ivan Duque, les forces de sécurité de l’État ont lancé une contre-attaque, tuant trois manifestants et en blessant des centaines d’autres. En réponse, d’énormes manifestations ont eu lieu à nouveau samedi soir, y compris des milliers de gens qui se sont rassemblés à l’extérieur de la résidence privée de Duque. Des casserolades ont eu lieu tous les soirs dans tout le pays, dans lesquels des milliers de casseroles et de poêles vides ont été frappées en signe de protestation assourdissant.

    Les pourparlers entre le Comité de grève, l’administration Duque et les chefs d’entreprise ont eu lieu lundi et mardi. Lors de ces réunions, M. Duque a proposé une Gran Conversación Nacional (Grande conversation nationale) de quatre mois, qui aurait lieu entre les dirigeants du gouvernement, du monde des affaires et des syndicats, dans une mascarade pseudo-démocratique dans le but de dissiper l’immense colère des manifestants. Duque a clairement fait savoir qu’il n’acceptera pas les revendications même les plus minimes formulées par les dirigeants du Comité de grève, ce qui les a incités à partir et à appeler à une autre grève nationale, sachant pertinemment qu’ils ne pourraient pas vendre la proposition de Duque aux masses de plus en plus radicalisées.

    Après leur départ, les dirigeants du Comité de grève ont publié leur « manifeste » de 13 revendications réformistes. Il s’agit notamment du retrait d’une loi fiscale régressive adoptée illégalement l’année dernière, de la dissolution de la police anti-émeute de l’ESMAD, largement détestée, de l’engagement impuissant de ne pas privatiser les biens publics, de la ré-application des accords de paix frauduleux de 2016 avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), de la coordination des accords environnementaux et commerciaux avec certains organismes et du retrait des différentes mesures d’austérité adoptées par le gouvernement Duque.

    Aucune de ces revendications n’empiète sur les intérêts lucratifs de l’élite dirigeante colombienne ou de ses patrons impérialistes. Le fait que les dirigeants syndicaux proposent de tels palliatifs alors que le pays tout entier est vent debout dans la lutte souligne leur perspective réactionnaire, fondée sur le maintien du capitalisme et la soumission de la Colombie à l’impérialisme américain.

    Le fait que des centaines de milliers de personnes soient descendues dans la rue, malgré la longue histoire de répression brutale de la lutte des classes en Colombie, témoigne de l’immense radicalisation qui s’est produite au sein de la population. Contrairement aux dirigeants syndicaux sanctionnés par l’État, les travailleurs colombiens doivent former leur propres comités usine et leurs propres comités de quartier pour se préparer au renversement révolutionnaire de l’administration Duque et de l’appareil d’État tout entier.

  • Grève générale insurrectionnelle en Colombie !!! Bien entendu, syndicats et associations manœuvrent dans la grève pour reprendre la tête du mouvement ! Comme partout dans le monde, les montées ouvrières servent aussi à requinquer les syndicats et à tromper à nouveau les travailleurs !!!

  • Il faut en prendre la mesure : nous assistons là à une vague révolutionnaire mondiale sans précédent depuis longtemps, mais qui est nourrie par des processus déjà en cours – ceux de la crise globale depuis 2008, et des révolutions arabes, notamment. Par son extension géographique, mais aussi par sa profondeur, cette vague est en fait sans précédent depuis celle des années 1917-1923, première poussée de la révolution prolétarienne mondiale dont l’avortement allemand à l’automne 1923 laissa le champ à Hitler, Staline et leur monde. La vague défensive, la meilleure défensive étant la contre-offensive, des années 1930, culminant en Espagne en 1937, fut défaite elle aussi. Sans reprendre ici toute l’histoire d’un siècle, évoquons encore les vagues de 1968, si importantes dans la formation politique de beaucoup des cadres politiques actuels, et de la fin des années 1970 (Iran, Brésil, Nicaragua, Pologne). Aucune n’a eu l’extension géographique, effectivement mondialisée, de la vague actuelle. De plus, la profondeur de celle-ci peut se mesurer à ce trait fondamental : les soulèvements affectent pareillement des États « néolibéraux » et des États « anti-impérialistes ».
    Tous sont des États capitalistes, et leurs formes ont pareillement évolué vers l’autoritarisme et la corruption. Mais ils sont censés être opposés, selon des critères géopolitiques tout du moins. Pourtant, rien ne ressemble plus au Chili aujourd’hui, que la Bolivie, et réciproquement. La lecture primitive de ceux qui n’arrivent pas à apprendre d’autres leçons que celles de leur jeunesse militante, et qui engorgent la reconstitution d’une mémoire collective, s’imagine en somme qu’entre ces deux pays, c’est l’inverse : insurrection anti-« fasciste » dans l’un, « coup d’État fasciste » dans l’autre !

  • La révolution de 2011 explose aujourd’hui et c’est la révolution des femmes, des jeunes et des travailleurs !

  • La révolution mondiale continue...

    République tchèque : 250.000 personnes manifestent contre le Premier ministre ! Le chef du gouvernement, âgé de 65 ans, a été inculpé l’année dernière dans une affaire de fraude présumée aux subventions européennes d’une valeur de deux millions d’euros concernant son complexe hôtelier près de la capitale tchèque.

    Inde - Des manifestations contre une loi sur la citoyenneté jugée discriminatoire envers les musulmans se sont déroulées mardi à travers toute l’Inde, où nouveaux heurts avec la police ont eu lieu notamment à New Delhi. Dans un mouvement de contestation d’une ampleur rarement vue depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 des nationalistes hindous du Premier ministre Narendra Modi, de nombreuses manifestations se tiennent depuis une semaine en Inde contre la nouvelle législation. Le bilan s’élève pour l’instant à six morts et des dizaines de blessés.

    Algérie - manifestations juste avant et après l’élection présidentielle contestée qui donne la victoire au candidat de l’armée, laquelle a désormais tous les pouvoirs pour réprimer.

    Iran - La révolution continue et le bain de sang aussi...

    Chili, Irak, Hong Kong, Liban : ça continue aussi !

    Liban : le président Hariri démissionné par la rue prétendait revenir au pouvoir et est accueilli par une manifestation monstre.

    En Thaïlande, le peuple recommence à descendre massivement dans les rues !

  • La révolution repart en Irak !

    Alors que le pouvoir irakien s’enfonce dans la paralysie entre les pro-Iran qui cherchent à imposer leur candidat et le président de la République qui fait de la résistance, la rue, elle, se réveille après plusieurs semaines d’accalmie. Les villes du Sud sont de nouveau prises dans un épais nuage de fumée noire : des pneus brûlés bloquent la circulation, signe du ras-le-bol des manifestants qui veulent mettre à bas tout le système et ses politiciens avec. Ils sont des milliers en travers des routes et des ponts ou devant des administrations qu’ils ferment une par une « sur ordre du peuple », en dépit d’une large campagne d’intimidation menée selon l’ONU par « des milices », à coups d’assassinats et d’enlèvements de militants. La désobéissance civile a été de nouveau décrétée à Diwaniya, Nassiriya, Al-Hilla, Kout et Amara, toutes des villes du sud du pays, où les portes des écoles et des administrations sont restées fermées lundi, paralysant le Sud comme en octobre et novembre avant un essoufflement du mouvement. « On durcit la mobilisation parce qu’on refuse le candidat de la classe politique qui nous vole depuis 2003 », lance à l’AFP Ali Al-Diwani, un jeune manifestant.

  • La révolution irakienne remet tout en cause : le premier ministre, la corruption des "élites", le système confessionnel, la constitution et tout le système politique et social, l’alliance du pouvoir et de la richesse...

  • Ce n’est pas une nouveauté que les révolution agissent par vagues mondiales successives. Récemment, il y a eu la vague 1988-1991, la vague 2010-2012 et maintenant la vague 2017-2019... Et on constate que les révolutions ne se contentent pas de se reproduire à l’identique : elles s’approfondissent, deviennent plus politiques, plus sociales, plus auto-organisées, plus conscientes de leur force et de leurs perspectives. En avant vers la remise en cause des milliardaires et de leur pouvoir.

  • La révolte sociale ne cesse de grandir en Colombie marquée par une série de grèves générales et par le discrédit du principal syndicat en même temps que celui de toutes les institutions des classes possédantes.

    Déclenchée par la montée du chômage et des inégalités sociales, une série de politiques budgétaires réactionnaires et l’intensification de la répression étatique contre les étudiants, les peuples autochtones et les ex-guérilleros, la vague de grèves constitue le plus grand mouvement anti-gouvernemental depuis 1977. Les manifestants se sont inspirés de la marée montante des luttes de classe dans le monde entier, beaucoup comparant leur situation politique à celle des manifestants au Chili, en Équateur et dans d’autres pays dirigés par des partis de droite intransigeants.

    Cependant, les grèves sont dirigées par les syndicats via un faux comité de grève regroupant des représentants des étudiants et les dirigeants des bureaucraties syndicales !

    L’auto-organisation en comités locaux dirigeant la lutte et se fédérant est le pas principal qui manque à la révolution colombienne !!!

    Le « comité de grève » dirigé par des représentants des étudiants et des dirigeants du Syndicat central des travailleurs (CUT), de la Confédération générale des travailleurs (CGT), de la Confédération des travailleurs de Colombie (CTC) et d’autres grands syndicats n’est là que pour empêcher la formation de véritables comités de grève dirigés par les travailleurs, les démunis, les jeunes, les femmes, les Indiens et les précaires.

  • meilleurs vœux de bonne année révolutionnaire mondiale et au diable les opportunismes d’extrême gauche comme le réformisme !

  • Bonne année et bonne saignée révolutionnaire dans les flancs de l’impérialisme. Vive l’insurrection des consciences pour se débarrasser des toiles d’araignées du syndicalisme et réformisme politique de tous bords qui tentent toujours de relever la civilisation capitaliste de sa tombe. À nous de construire les ruisseaux, rivières qui deviendront conseils, comité, soviets, assemblées et de nous instruire au mieux de l histoire mondiale des révolutions.

  • La décennie de la révolution socialiste commence

    Ce Nouvel an marque le début d’une décennie de montée de la lutte des classes et de la révolution socialiste mondiale.

    A l’avenir, quand des historiens raconteront les bouleversements du 21e siècle, ils énuméreront tous les signes « évidents » déjà en présence au début des années 2020 de la tempête révolutionnaire qui allait bientôt traverser le globe. Armés d’un vaste éventail de faits, documents, graphiques et de commentaires tirés d’Internet ou des réseaux sociaux, voire d’autres informations numérisées à leur disposition, ces érudits démontreront que les années 2010 ont été une période de crise économique, sociale et politique insoluble du système capitaliste mondial.

    Ils concluront qu’au début de la troisième décennie du 20e siècle, l’histoire était arrivée au stade prévu théoriquement par Karl Marx : « A un certain degré de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en collision avec les rapports de production existants, ou avec les rapports de propriété au sein desquels elles s’étaient mues jusqu’alors, et qui n’en sont que l’expression juridique. Hier encore formes de développement des forces productives, ces conditions se changent en de lourdes entraves. Alors commence une ère de révolution sociale. Le changement dans les fondations économiques s’accompagne d’un bouleversement plus ou moins rapide dans tout cet énorme édifice. »

  • La révolution commence aussi en Guinée Conakry !

    « Le locaux de la gendarmerie territoriale et le commissariat central de police de Pita ont été lapidés, saccagés et incendiés par les manifestants », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité.

    « Les manifestants en ont profité pour dérober des armes et des vivres, dont des sacs de riz », a expliqué à l’AFP un témoin ayant requis l’anonymat.

    « Ce même jour à Conakry, des heurts ont à nouveau opposé des manifestants aux forces de l’ordre », a rapporté un témoin à nos confrères, en ajoutant toutefois que malgré tout, les activités dans la capitale, qui avaient pratiquement cessé lundi avec notamment la fermeture d’écoles, de banques et de stations essence, ont timidement repris ».

  • N’oublions pas que Marx affirmait que « Les révolutions sont les locomotives de l’Histoire » lire ici

  • Au Liban, où la contestation entre dans son quatrième mois, des manifestants bloquent les routes

  • La colère populaire explose au Liban où les manifestants s’attaquent aux forces de répression...

  • Les manifestations de masse s’intensifient en Irak et au Liban !!!

  • Les manifestations libanaises ont été accompagnées d’attaques contre quelque 300 banques et distributeurs de billets dans tout le pays. Les banques sont devenues la cible de la colère publique car les gens ont perdu leur épargne, la monnaie libanaise ayant perdu la moitié de sa valeur au cours des trois derniers mois. Les banques ont imposé des limites aux montants retirables par les déposants pour empêcher un effondrement financier ; des restrictions levées pour les riches et les politiquement connectés, mais qui frappent la grande masse de la population.

    Les employés de banque sont restés en grève prolongée, en partie par inquiétude pour leur propre sécurité.

    La dévaluation de la livre libanaise a entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires importées ainsi qu’une réduction de moitié ou presque des salaires réels. Le salaire minimum du pays, l’équivalent de 405 € par mois, est maintenant d’à peine 243 €. La Banque mondiale a averti que les dévaluations persistantes feront que la moitié de la population libanaise vivra dans la pauvreté au lieu d’un tiers actuellement.

    Dans de nombreuses industries, les employeurs ont cessé de payer les salaires, ce qui a provoqué des grèves. Les hôpitaux ne disposent plus de médicaments essentiels et le carburant est rationné.

    Les manifestations de masse ont été déclenchées le 17 octobre dernier par l’annonce d’une taxe sur des applications populaires de messagerie, dont WhatsApp. Cela a déclenché une révolte de masse contre toutes les mesures d’austérité imposées au cours de la période précédente et contre les conditions de pauvreté et de chômage croissants, la ruine des infrastructures et des services sociaux et la corruption endémique. Comme en Irak, le moteur de la colère ont été les inégalités sociales de plus en plus fortes, la caractéristique essentielle de la société libanaise.

    Cette dernière flambée de colère a été encore renforcée par l’annonce que le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil assisterait cette semaine au Forum économique mondial de Davos pour y parler des « troubles dans le monde arabe ». Bassil est le gendre du président Michel Aoun. Une pétition en ligne a demandé au Forum d’annuler son invitation, déclarant qu’il ne devrait pas être invité à « parler au nom d’une nation qui l’a rejeté et l’accuse de corruption flagrante ».

    Comme en Irak, un gouvernement intérimaire, dirigé par le président Aoun, s’est avéré incapable de mettre en place un nouveau gouvernement depuis que Hariri a démissionné le 29 octobre. Le Hezbollah, avec le mouvement chiite Amal et d’autres alliés, détient une majorité au Parlement et semble prêt à constituer un cabinet dirigé par l’ancien ministre de l’Éducation et professeur à l’Université américaine de Beyrouth, Hassan Diab.

  • Banques et bâtiments publics incendiés : en Iran, la contestation s’attaque aux symboles du régime !!!

    Les villes pauvres et périphériques connaissent autant de révoltes que la capitale. À Téhéran, le soulèvement surgit plutôt dans les quartiers de l’est et du sud-ouest, des zones pour la plupart marginalisées et pauvres. Le mouvement est marqué par la colère des manifestant-e-s qui affrontent courageusement la police (les Basidjis et les Gardiens de la Révolution), mettent le feu aux banques, aux stations de service, aux bureaux des représentants du guide suprême, à quelques palais de justice et commissariats, aux bases des Basidjis et à d’autres bâtiments étatiques.

    À Sadra (localité de Chiraz), au sud-ouest du pays, après que le guide suprême a appelé à réprimer des « Ashrâr » (malfaiteurs) – nom donné au peuple en lutte –, les gens attaquent la résidence de l’Imam du vendredi – une instance politique, chargée de la propagande et désignée par le guide suprême. Un hélicoptère arrive et les disperse à balles réelles. Dans plusieurs villes comme Téhéran et Ispahan, les gens bloquent les autoroutes.

    Dès le début, les slogans visent le régime. On scande « L’essence n’est qu’un prétexte, la cible c’est tout le système ». Dans plusieurs villes dont Chiraz, les slogans s’en prennent directement au guide suprême et au principe du Velayat-e Faqih (le « gouvernement du docte »). À Eslamshahr, ville ouvrière où se trouve l’un des plus grands bidonvilles du monde, un homme filme son portrait géant en flamme. À la fac de Téhéran où l’on scande « Étudiant, ouvrier, debout dans les tranchées ! », les étudiant-es en lutte s’enferment dans le campus pendant quatre jours. Les Basidjis entrent alors dans la fac cachés dans des ambulances, et enlèvent les étudiant-e-s.

    Une solide dynamique de mobilisation s’est installée au sein de la population. Des formes d’organisation locale sont apparues, au sein des quartiers – comme avec les grèves des commerçants dans les villes frontalières au Kurdistan – et sur les lieux de travail ou d’étude. Il existe également un corps organisé de militants syndicaux indépendants [5] et des féministes qui mènent une lutte intense contre la privatisation des usines, les licenciements, les politiques néolibérales dans l’éducation nationale et supérieure, ainsi que les discriminations faites aux femmes.

    L’actuelle révolte a aussi vu la création de comités locaux. Comme dans d’autres pays marqués par les soulèvements spontanés, une coordination des groupes locaux – pour faire le lien entre les luttes, organiser des actions et manifestations au niveau national – fait cependant défaut. De même que des formes d’organisation capables de faire circuler les informations en absence d’Internet et des moyens de communication courants, de se doter des méthodes et des moyens nécessaires pour faire face à la violence d’État.

    Les révolté-e-s envoient un message clair de soutien aux peuples en lutte partout dans le monde. Il est temps de partager les expériences de toutes ces luttes en cours, de créer des liens effectifs entre elles. Ce combat n’a pas de frontières.

    Iran, France, Irak, Chili, Liban... même combat !!!

  • La révolution continue au Chili…
    Depuis le début de sa mobilisation massive, le 6 octobre dernier, le peuple chilien ne décolère pas.

    Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une répression brutale. Fin novembre, 2000 personnes avaient été blessées (dont 200 à l’œil, suite à des tirs de LBD), et plus de 7000 arrêtées (les cas de tortures et d’abus sexuels, dans les commissariats, se multiplient). Fin décembre, on comptait 26 morts. Dans ce contexte, des comités d’autodéfense ont commencé à se former, dont Prima Linea (« Première Ligne »), qui cherche à protéger les manifestations.

    Ni la répression brutale, ni la torture, ni le couvre-feu, ni les fausses concessions n’ont réussi à arrêter le mouvement débuté le 6 octobre.

    6 février

    5 février

    3 février

    31 janvier

    29-30 janvier

    18 janvier

    15 janvier

    14 janvier

    9 au 11 janvier

    7-8 janvier

  • Iran, Chili, Irak, Syrie, Liban, Algérie, France : la révolution continue et elle est partout fondée sur une révolte sociale qui a pris un tour radical et politique… Partout, les classes possédantes sont mises en cause et pas seulement le personnel politique…

  • La pandémie n’a que momentanément détourné de l’actualité brulante la révolution sociale mondiale mais elle continue en Irak, au Liban, en Algérie, au Chili, partout !

  • Il ne faut pas oublier un facteur commun d’importance : dans la plupart des soulèvements, les femmes, bien qu’elles aient toujours participé aux luttes sociales, y sont devenues très actives. C’est patent dans le soulèvement des GJ comme dans le Hirak algérien, pour ne citer que les cas les mieux connus en France. Ce rôle accru et reconnu des femmes est d’une importance capitale pour toute perspective de passage de l’internationalisation des révoltes à la révolution mondiale. Il est tout aussi important pour que toute révolution abolisse non seulement l’exploitation capitaliste, mais aussi l’oppression sexiste.

  • Même si les média en parlent peu, la révolution mondiale continue.

    Par exemple, au Nigeria...

    Des groupes de jeunes hommes brandissant des machettes, des gourdins et des armes, généralement considérés avoir été déployés par le gouvernement, ont attaqué les manifestants #EndSARS (abolir la police d’élite), y compris dans la capitale, Abuja. Selon certaines informations, certains prisonniers ont été libérés de prison pour attaquer les manifestants et les biens, terrorisant les habitants de Lagos. Ces forces ont traditionnellement été utilisées comme des auxiliaires de la police et de l’armée, comme moyen pour ces derniers de nier toute responsabilité des actes commis.

    Mercredi, le gouvernement a déployé une police antiémeute dans tout le pays pour mettre fin aux troubles, et de nombreux cas de coups de feu ont été rapportés.

    Ces mesures font suite au déploiement par le gouvernement de soldats pour tirer sur des manifestants pacifiques bloquant le péage du pont Lekki- Ikoye à Lagos, mardi. Au moins 12 personnes ont été tuées, dont deux près du bâtiment administratif de l’État à Alhausa. La BBC a rapporté plus de 20 morts et plus de 50 blessés. Les manifestants s’étaient assis sur la route, agitant le drapeau nigérian et chantant l’hymne national.

    Le déploiement de l’armée du Nigéria, qui a été à plusieurs reprises accusée d’atteintes aux droits humains, a fait suite à l’annonce la semaine dernière qu’elle était prête à faire respecter l’ordre et à s’occuper de manière radicale de toute situation créée par « des éléments subversifs et des fauteurs de troubles ». Les autorités ont initialement nié qu’il y ait eu des morts, tandis que l’armée a dénoncé les informations faisant état de soldats tirant sur des manifestants comme de fausses nouvelles, ce qui a encore alimenté le tollé général.

    Le lendemain, il y a eu une vague d’attaques contre des postes de police et des bâtiments publics à travers Lagos, y compris plusieurs banques, des bâtiments gouvernementaux, le palais Oba – qui abrite le souverain traditionnel de la ville – le péage Lekki et le siège d’une chaîne d’information télévisée. La station d’information appartient à une société liée à Bola Tinubu, un ancien gouverneur de Lagos qu’on estime avoir des ambitions présidentielles. La famille Tinubu serait propriétaire du péage Lekki, qui aurait perdu des centaines de milliers de dollars depuis le début des sit-in. Des jeunes ont encerclé l’enceinte du domaine de Tinubu sur Bourdillon Road dans le riche quartier d’Ikoyi.

  • Les manifestants, en grande partie pacifiques, sont pour la plupart jeunes, indépendamment de leur appartenance ethnique, de leur groupe tribal ou de leur religion. Des manifestations ont également eu lieu dans le nord du pays, à prédominance musulmane. Celles-ci témoignent de la nature de classe de l’oppression à laquelle ils sont confrontés aux mains de la police, dont la tâche est de protéger la propriété privée des moyens de production, y compris les ressources pétrolières du pays et les richesses de l’élite dirigeante.

    Les principaux partis politiques n’ont joué aucun rôle dans les manifestations. Cela vaut aussi pour les syndicats du pays qui sont vilipendés pour leur étroite collaboration avec le gouvernement et leur trahison du mouvement de masse de 2012 et de la grève générale nationale contre la réduction des subventions aux carburants par le président Goodluck Jonathan et l’augmentation des tarifs de l’électricité. Le Congrès national syndical n’a pas appuyé une seule manifestation depuis l’arrivée au pouvoir de Buhari en 2015.

    Au fur et à mesure que les manifestations s’intensifiaient, les manifestants ont été confrontés à des répressions de plus en plus violentes de la part des forces de sécurité qui ont utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des balles réelles, tuant au moins 10 personnes. Des dizaines d’autres ont été arrêtés et sont toujours en détention.

  • La destitution du président Martin Vizcarra ne passe décidément pas au Pérou. Aux cris de « Merino ne sera jamais mon président ! » ou « ce Congrès ne me représente pas ! », et dans un concert de casseroles, des dizaines de milliers de Péruviens sont sortis dans les rues de Lima et de nombreuses villes du pays, jeudi 12 novembre, pour le quatrième jour d’affilée, afin de protester contre l’installation,dans le fauteuil présidentiel, de Manuel Merino, jusque-là président du Congrès.

    Pourtant pacifique, la manifestation a été réprimée dans la capitale par des tirs de gaz lacrymogène et de balles de caoutchouc – ce qui a été nié par le nouveau ministre de l’intérieur –, blessant plusieurs personnes, dont des journalistes, parmi lesquels un photographe de l’Agence France-Presse. Une dizaine de personnes ont été arrêtées.

  • RÉVOLUTION SOCIALE

    — 

    Voyant ce colosse apparaître,

    Les gros bonnets, les parvenus,

    Les empanachés et le prêtre

    Tremblent tous ; les temps sont venus !

    L’œil plein d’éclairs et les bras nus,

    Le travail n’agit pas en traître :

    Il opère en chiffres connus

    Et va s’organiser sans maître !

    Il dit : « Sur le globe et ses fruits,

    « Sur l’outillage et les produits

    « Vous faisiez main basse ; il faut rendre !

    « ― Ainsi tu viens, spectre fatal,

    « Pour partager le capital ?

    « ― Partager ?… Non ! mais tout reprendre ! »

    Eugène Pottier, Manchester, 1881.

  • N’oublions jamais que la pandémie mondiale est la réponse à la révolution prolétarienne mondiale en temps d’effondrement capitaliste !!!

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