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Qu’est-ce qu’une contradiction ?

mardi 9 novembre 2010, par Robert Paris

Ce n’est justement pas ça ! La contradiction, au sens philosophique, n’est pas une négation verbale... ni une contradiction diamétrale menant à une absurdité.

Le vélo qui roule est un exemple de la dialectique des contradictions : il est instable et le conducteur le maintient stable en agissant sur sa dynamique : c’est parce qu’il roule qu’il se maintient tout en cherchant sans cesse à tomber...

La notion de contradiction semble bien connue, que ce soit au sein d’un discours, en logique, ou encore au sein de phénomènes physiques. Des propositions contradictoires ou des situations contradictoires sont, dans le langage courant comme en logique formelle, incompatibles et témoignent d’une erreur ou d’une situation qui ne peut pas perdurer.

En fait, cette vision n’est qu’une apparence. Dans la réalité, les contradictions perdurent et elles sont même d’une grande importance.

On peut estimer qu’un dialogue n’a d’intérêt que dans sa conclusion mais, en fait, le débat entre points de vue contradictoires est bien plus riche que l’affirmation d’une seule position. En philosophie, le combat entre les matérialismes et les idéalismes n’a jamais cessé et il est toujours aussi riche. Aucune philosophie n’a jamais éliminé définitivement son adversaire. Les arguments se sont étoffés et le combat d’idées a été à la base d’une dynamique plus grande que si les deux courants ne se confrontaient pas.

En physique, l’action et la réaction se combattent mais aucune ne l’emporte définitvement. Sinon, toute dynamique mènerait rapidement à l’immobilité. Par exemple, au sein de la matière à toutes les échelles, il y a toujours une contradiction entre attraction et répulsion mais aucune ne l’emporte définitivement. Sinon, la matière s’éparpillerait ou s’agglutinerait. L’atome se dissocierait ou s’écraserait sur lui-même.

Les contradictions se constatent dans tous les domaines. Contrairement à ce que croit le bon sens ou à ce que défend la logique formelle, elles ne sont pas synonymes d’erreur. Par exemple, en physique, la dualité onde/corpuscule qui suppose qu’un phénomène est à la fois ponctuel et non-localisé contient une contradiction interne. Ces deux qualités absolument incompatibles coexistent en permanence jusqu’à ce que l’observateur effectue une mesure.

La physique a longtemps cherché des réponses en termes d’objets fixes comme le corpuscule ou l’atome. Mais elle a dû reconnaître que le monde dynamique est fondé sur des contradictions du type de la dualité onde/corpuscule.

Une psychologie élémentaire de l’homme le considère comme une seule conscience. Pourtant, nous avons tous constaté qu’il y a une contradiction interne. Il y a débat permanent à l’intérieur de chaque crâne humain. C’est même le fondement de l’intelligence humaine. C’est de manière automatique que notre cerveau répond à toute information par une interprétation forunie par le cingula. Mais cette interprétation n’a rien d’intelligente. Elle est généralement absurde. C’est la réponse contradictoire du cerveau qui permet que cette interprétation, après une série de contradictions et de confrontations avec tout ce que le cerveau croit savoir sur les circonstances.

La psychanalyse a montré que nous désirons des choses que nous croyons refuser radicalement et que nous dissimulons, consciemment ou inconsciemment, ces désirs. Cela signifie que la contradiction interne est permanente dans notre cerveau. Les maladies mentales sont parfois causées par l’exigence du sujet qui exige que toutes les informations soient non-contradictoires et qui soumet à nouveau toute hypothèse. Généralement, les individus se contentent d’un monde un peu contradictoire.

La rupture de symétrie est un modèle du mode de transformation d’un système physique. Il en va de même dans d’autres domaines. Le changement qualitatif provient d’une symétrie brisée entre deux éléments contradictoires. L’action décidée par le cerveau provient d’une rupture de symétrie dans le dialogue entre les deux hémisphères cérébraux. d’un seul coup, au bout d’un tel dialogue contradictoire, l’un des deux l’emporte. dans le cas inverse, on a encore à faire avec une maladie mentale.

Le philosophe Hegel a été l’un des premiers à souligner que les contradictions sont le moteur de la dynamique. Contrairement à la logique formelle pour laquelle contradiction signifie erreur, la dialectique étudie les contradictions internes d’un système et y voit la base de la dynamique et de la fabrication de nouveauté qualitative, aujourd’hui nous dirions de l’émergence de structure.

Qu’est-ce que la dialectique ?

SITE Matière et Révolution : www.matierevolution.fr

Pourquoi ce site mêle révolution, sciences, philosophie et politique ?

La dialectique de Lénine

Pourquoi parler de révolution en sciences ?

La nature en révolution

Sommaire du site

Hegel expose dans sa « Petite Logique » : « Lorsqu’on rencontre, dans un objet ou dans une notion, la contradiction (et il n’y a pas d’objet où l’on ne puisse trouver une contradiction, c’est-à-dire deux déterminations opposées et nécessaires, un objet sans contradiction n’étant que pure abstraction de l’entendement qui maintient avec une sorte de violence l’une des deux déterminations et s’efforce d’éloigner et de dérober à la conscience la détermination opposée que contient la première), lorsqu’on rencontre, disons-nous, la contradiction, l’on a l’habitude de conclure qu’elle donne pour résultat le néant. (…) Ici, c’est le néant, mais le néant qui contient l’être, et réciproquement, c’est l’être, mais l’être qui contient le néant. »

Friedrich Engels dans l’"Anti-Dühring" : "Tant que nous considérons les choses comme en repos et sans vie, chacune pour soi, l’une à côté de l’autre et l’une après l’autre, nous ne nous heurtons certes à aucune contradiction en elles. Nous trouvons là certaines propriétés qui sont en partie communes, en partie diverses, voire contradictoires l’une à l’autre, mais qui, dans ce cas, sont réparties sur des choses différentes et ne contiennent donc pas en elles-mêmes de contradiction. Dans les limites de ce domaine d’observation, nous nous en tirons avec le mode de pensée courant, le mode métaphysique. Mais il en va tout autrement dès que nous considérons les choses dans leur mouvement, leur changement, leur vie, leur action réciproque l’une sur l’autre. Là nous tombons immédiatement dans des contradictions. Le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps, que réside précisément le mouvement.

Nous avons donc ici une contradiction qui se rencontre objectivement présente et pour ainsi dire en chair et en os dans les choses et les processus eux-mêmes (...)

Si le simple changement mécanique de lieu contient déjà en lui-même une contradiction, à plus forte raison les formes supérieures de mouvement de la matière et tout particulièrement la vie organique et son développement. Nous avons vu plus haut que la vie consiste au premier chef précisément en ce qu’un être est à chaque instant le même et pourtant un autre. La vie est donc également une contradiction qui, présente dans les choses et les processus eux-mêmes, se pose et se résout constamment. Et dès que la contradiction cesse, la vie cesse aussi, la mort intervient. De même, nous avons vu que dans le domaine de la pensée également, nous ne pouvons pas échapper aux contradictions et que, par exemple, la contradiction entre l’humaine faculté de connaître intérieurement infinie et son existence réelle dans des hommes qui sont tous limités extérieurement et dont la connaissance est limitée, se résout dans la série des générations, série qui, pour. nous, n’a pratiquement pas de fin, - tout au moins dans le progrès sans fin."


QU’EST-CE QU’UNE CONTRADICTION ?

Au sens de la logique formelle, la contradiction est une erreur ou une faute de raisonnement. Elle ne peut qu’être éliminée.

Au sens dialectique, employé ici, la contradiction est une opposition (qui peut exister au sein de la réalité) qui ne mène pas à la destruction des deux éléments contradictoires. En fait, la dialectique suppose que chaque élément contient en son sein la contradiction : deux principes opposés mais qui se sont combinés. Ainsi, les électricités opposées se combinent pour donner les atomes, les molécules, etc... Les deux éléments opposés ne se détruisent pas car ils n’entrent pas en contact. Si le contact matière/matière pouvait avoir lieu, toute la matière s’écraserait sur elle-même. L’électricité empêche cette catastrophe par répulsion d’électricités de même signe. Toutes les interactions physiques contiennent ce type de contradictions. L’expansion repousse les effets de la gravitation mais, en même temps gravitation entraîne expansion et inversement. A toutes les échelles, les effets attractifs et répulsifs se succèdent et se compensent sans cesse. Dans le positif, il y a du négatif et inversement. Le positif se change en négatif et inversement. Positif et négatif se combinent puis l’unité se dissocie à nouveau. Une particule chargée positivement est entourée d’un nuage négatif lui-même entouré d’un nuage positif, etc… Cela explique que l’attraction à longue distance soit compensée par une répulsion à distance courte. Par exemple, gravitation et électromagnétisme contrebalancent la pression du vide de même qu’électromagnétisme et gravitation se compensent mutuellement.

L’un des exemples clés de la physique quantique, celui des expériences de Young, l’illustre parfaitement. Cette expérience montre que lumière plus lumière peut donner de l’obscurité. Cela signifie que la lumière n’est pas simplement un principe positif et additif. De même, les chocs de particules démontrent que particule plus particule peut donner destruction de toute matière et production de lumière. Cela signifie que la matière n’est pas un principe positif indestructible mais une structure qui contient ses propres contradictions.

La contradiction dialectique ne concerne pas seulement les divers domaines de la physico-chimie-biologie mais également la société humaine et notamment la conscience et la pensée.

La contradiction est la source de tout mouvement et de tout changement. c’est la locomotive de la matière et de la société.

La contradiction est irréductible en physique quantique :

« Cette description des particules, entremêlant les propriétés des ondes et celles des corpuscules, est révolutionnaire. Elle met en relation des images que notre esprit isole dans des catégories distinctes, voire opposées. L’étrangeté de la chose vient de ce que toutes les particules, qu’elles soient de lumière ou de matière, nous appariassent soit comme des ondes (elles peuvent interférer – l’interférence est une addition qui est inhibitrice) soit comme des corpuscules (elles semblent ponctuelles quand on détecte leur position), mais elles ne sont ni des ondes ni des corpuscules. (…) Puisque les concepts d’onde et de corpuscule apparaissent mutuellement exclusifs en même temps qu’indissociables, il n’existe aucune possibilité de définir leur sens au moye, d’une seule expérience. On ne peut pas les combiner en une seule image. Néanmoins, ils sont nécessaires l’un à l’autre pour épuiser tous les types d’information que nous pouvons obtenir sur un objet quantique à l’aide des divers appareils de mesure. (…) Dans la bouche de Niels Bohr, le mot complémentarité n’est pas à prendre dans son sens usuel. La complémentarité ne signifie nullement pour lui quelque chose comme « collaboration » ou « association ». La dualité n’est pas un duo, l’association de l’onde et du corpuscule n’est pas une synthèse. Elle incluse toujours au contraire l’exclusion mutuelle et la disjonction des éléments qu’elle met en vis-à-vis. Il faut la voir comme une sorte de paradoxe irréductible qui lie un concept à sa négation. (…) Comme nous dit John Bell, dans la bouche de Niels Bohr, (…) la complémentarité est proche du concept de contradiction (…) Contradiction est le mot fétiche de Bohr, comme l’ont fait remarquer Wootters et Zurek dans un article de 1979. » écrit Etienne Klein dans « Dictionnaire de l’ignorance ».

Messages

  • La contradiction est la source de tout mouvement et de tout changement. c’est la locomotive de la matière et de la société.

  • cher dac dac c’est impréssonant comment a propos des changement des ministres des gouvernant,touts les changés et inchangés son des touches tout un ministre et a la fois s’occupe des peches et deux jours après s’occupe du climat et deux après s’occupe de l’ensegnement ect ect bref c’est impressonant comment eux les serviteurs du monde sont a la foi capable de passé de minestere a l’autre donc du coq a l’oeuf de l’oeuf a l’anne sans aucun blêm et pourtant ce que je veux dire c’est que nous les exploites on est toujour dans l’oeufs et sur tout on cherche toujours a dire qu’on n’es pas spécialiste de si ou de ça même pour les intérès de notre classe social.voila cher dac dac au fait effectivement je ne suis pas antrin de dire que les ministres sons comme si ou comme ça mai cela étant je pense que même si on ne veu pas entendre parlé du site parceque il ya du tout et du n’importe quoi le plus important ca même c’est que ça touche tout comme un ministre bourgois.ce n’est pas pour être défensive de quoi que ce soit mais pour dire nous les exploites aussi nous devont osé de réfléchiir sur tout et n’importe quoi sans état d’âme et le dire par tout ou c’est possible.bon c’est tout pour le moment ce que je voulai te dire. a + sur d’autre sujets.

  • cher dac dac, max, et MAF, c’est moshé qui vous écris pour vous dire bonjour mais sur tout je vient de lire ces quelques lignes sur la dialectique, donc des contradictions, des bric, et des brac, mais je dirai des bricabrac, des plis, et des plas, non c’est des plipla, collé ou non, des plapli, non des plas et des plis collez bref qui m’on énormément plus et que je vous invitent a les lire et les comentés si vous voulez .mon idée est que je propose que max organise une petite demi journée de tentative de compréhension sur la dialectique les contradictions etc etc quand tu poura ou tu voudra. voici une partie du texte que j’ai collez qui en dit long selon moi sur le monde connu et inconnu..portez vous bien a+ sur d’autre sujet .. Hegel expose dans sa « Petite Logique » : « Lorsqu’on rencontre, dans un objet ou dans une notion, la contradiction (et il n’y a pas d’objet où l’on ne puisse trouver une contradiction, c’est-à-dire deux déterminations opposées et nécessaires, un objet sans contradiction n’étant que pure abstraction de l’entendement qui maintient avec une sorte de violence l’une des deux déterminations et s’efforce d’éloigner et de dérober à la conscience la détermination opposée que contient la première), lorsqu’on rencontre, disons-nous, la contradiction, l’on a l’habitude de conclure qu’elle donne pour résultat le néant. (…) Ici, c’est le néant, mais le néant qui contient l’être, et réciproquement, c’est l’être, mais l’être qui contient le néant. »

    Friedrich Engels dans l’"Anti-Dühring" : "Tant que nous considérons les choses comme en repos et sans vie, chacune pour soi, l’une à côté de l’autre et l’une après l’autre, nous ne nous heurtons certes à aucune contradiction en elles. Nous trouvons là certaines propriétés qui sont en partie communes, en partie diverses, voire contradictoires l’une à l’autre, mais qui, dans ce cas, sont réparties sur des choses différentes et ne contiennent donc pas en elles-mêmes de contradiction. Dans les limites de ce domaine d’observation, nous nous en tirons avec le mode de pensée courant, le mode métaphysique. Mais il en va tout autrement dès que nous considérons les choses dans leur mouvement, leur changement, leur vie, leur action réciproque l’une sur l’autre. Là nous tombons immédiatement dans des contradictions. Le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps, que réside précisément le mouvement.

    • Salut Moshé,
      pas de problème en ce qui concerne notre proposition d’organiser un café philo et dialectique pendant 1/2 journée.
      Je vous contacte pour le lieu et je pense qu’on peut dire le WE du 6/7 septembre ou le suivant ?

      A bientôt et bien le bonjour à tous les amis de M&R, Dac Dac, Maf,Robert, S. Bill, liane etc ..

      Max

    • je pense con ne peu pas séparé la politique des science et la science de la politique .

    • je crois que c’est une bonne idée parce qu’il s’agit de contradiction. C’est le fruit de l’idée, de la reflexion ou encore de l’idée elle-même.

    • "cher dac dac, max, et MAF, c’est moshé qui vous écris pour vous dire bonjour mais sur tout je vient de lire ces quelques lignes sur la dialectique, donc des contradictions, des bric, et des brac, mais je dirai des bricabrac, des plis, et des plas, non c’est des plipla, collé ou non, des plapli, non des plas et des plis collez bref qui m’on énormément plus et que je vous invitent a les lire et les comentés si vous voulez .mon idée est que je propose que max organise une petite demi journée de tentative de compréhension sur la dialectique les contradictions etc etc quand tu poura ou tu voudra. voici une partie du texte que j’ai collez qui en dit long selon moi sur le monde connu et inconnu..portez vous bien a+ sur d’autre sujet .. "

      Pour la demi journée, c’est dimanche.

  • QU’EST-CE QU’UNE CONTRADICTION ?

    Au sens de la logique formelle, la contradiction est une erreur ou une faute de raisonnement. Elle ne peut qu’être éliminée.

    Au sens dialectique, employé ici, la contradiction est une opposition (qui peut exister au sein de la réalité) qui ne mène pas à la destruction des deux éléments contradictoires. En fait, la dialectique suppose que chaque élément contient en son sein la contradiction : deux principes opposés mais qui se sont combinés. Ainsi, les électricités opposées se combinent pour donner les atomes, les molécules, etc... Les deux éléments opposés ne se détruisent pas car ils n’entrent pas en contact. Si le contact matière/matière pouvait avoir lieu, toute la matière s’écraserait sur elle-même. L’électricité empêche cette catastrophe par répulsion d’électricités de même signe. Toutes les interactions physiques contiennent ce type de contradictions. L’expansion repousse les effets de la gravitation mais, en même temps gravitation entraîne expansion et inversement. A toutes les échelles, les effets attractifs et répulsifs se succèdent et se compensent sans cesse. Dans le positif, il y a du négatif et inversement. Le positif se change en négatif et inversement. Positif et négatif se combinent puis l’unité se dissocie à nouveau. Une particule chargée positivement est entourée d’un nuage négatif lui-même entouré d’un nuage positif, etc… Cela explique que l’attraction à longue distance soit compensée par une répulsion à distance courte. Par exemple, gravitation et électromagnétisme contrebalancent la pression du vide de même qu’électromagnétisme et gravitation se compensent mutuellement.

  • un des exemples clés de la physique quantique, celui des expériences de Young, l’illustre parfaitement. Cette expérience montre que lumière plus lumière peut donner de l’obscurité. Cela signifie que la lumière n’est pas simplement un principe positif et additif. De même, les chocs de particules démontrent que particule plus particule peut donner destruction de toute matière et production de lumière. Cela signifie que la matière n’est pas un principe positif indestructible mais une structure qui contient ses propres contradictions.

    La contradiction dialectique ne concerne pas seulement les divers domaines de la physico-chimie-biologie mais également la société humaine et notamment la conscience et la pensée.

    La contradiction est la source de tout mouvement et de tout changement. c’est la locomotive de la matière et de la société.

  • "C’est l’un des préjugés fondamentaux de la logique jusqu’alors en vigueur et de la représentation habituelle que la contradiction ne serait pas une détermination aussi essentielle et immanente que l’identité ; pourtant, s’il était question d’ordre hiérarchique et que les deux déterminations étaient à maintenir fermement comme des déterminations séparées, la contradiction serait à prendre pour le plus profond et le plus essentiel, car, face à elle, l’identité est seulement la détermination de l’immédiat simple, de l’être mort, tandis que la contradiction est la racine de tout mouvement et de toue vitalité ; c’est seulement dans la mesure où quelque chose a dans soi-même une contradiction qu’il se meut, a une tendance et une activité. (...) Quelque chose est donc vivant seulement dans la mesure où il contient dans soi la contradiction."

    Hegel dans "Science de la Logique"

  • Nier, en dialectique, ne signifie pas simplement dire non, ou déclarer qu’une chose n’existe pas, ou la détruire d’une manière quelconque. Spinoza dit déjà : Omnis determinatio est negatio, toute limitation ou détermination est en même temps une négation

    Engels dans l’AntiDühring

  • Le concept le plus important de la dialectique est celui de la contradiction. La notion de contradiction semble bien connue, que ce soit au sein d’un discours, en logique, ou encore au sein de phénomènes physiques. Des propositions contradictoires ou des situations contradictoires sont, dans le langage courant comme en logique formelle, incompatibles et témoignent d’une erreur ou d’une situation qui ne peut pas perdurer.
    En fait, cette vision n’est qu’une apparence. Dans la réalité, les contradictions perdurent et elles sont même d’une grande importance.

    On peut estimer qu’un dialogue n’a d’intérêt que dans sa conclusion mais, en fait, le débat entre points de vue contradictoires est bien plus riche que l’affirmation d’une seule position. En philosophie, le combat entre les matérialismes et les idéalismes n’a jamais cessé et il est toujours aussi riche. Aucune philosophie n’a jamais éliminé définitivement son adversaire. Les arguments se sont étoffés et le combat d’idées a été à la base d’une dynamique plus grande que si les deux courants ne se confrontaient pas.

    En physique, l’action et la réaction se combattent mais aucune ne l’emporte définitvement. Sinon, toute dynamique mènerait rapidement à l’immobilité. Par exemple, au sein de la matière à toutes les échelles, il y a toujours une contradiction entre attraction et répulsion mais aucune ne l’emporte définitivement. Sinon, la matière s’éparpillerait ou s’agglutinerait. L’atome se dissocierait ou s’écraserait sur lui-même.

    Les contradictions se constatent dans tous les domaines. Contrairement à ce que croit le bon sens ou à ce que défend la logique formelle, elles ne sont pas synonymes d’erreur. Par exemple, en physique, la dualité onde/corpuscule qui suppose qu’un phénomène est à la fois ponctuel et non-localisé contient une contradiction interne. Ces deux qualités absolument incompatibles coexistent en permanence jusqu’à ce que l’observateur effectue une mesure.

    La physique a longtemps cherché des réponses en termes d’objets fixes comme le corpuscule ou l’atome. Mais elle a dû reconnaître que le monde dynamique est fondé sur des contradictions du type de la dualité onde/corpuscule.

    Une psychologie élémentaire de l’homme le considère comme une seule conscience. Pourtant, nous avons tous constaté qu’il y a une contradiction interne. Il y a débat permanent à l’intérieur de chaque crâne humain. C’est même le fondement de l’intelligence humaine. C’est de manière automatique que notre cerveau répond à toute information par une interprétation forunie par le cingula. Mais cette interprétation n’a rien d’intelligente. Elle est généralement absurde. C’est la réponse contradictoire du cerveau qui permet que cette interprétation, après une série de contradictions et de confrontations avec tout ce que le cerveau croit savoir sur les circonstances.

    La psychanalyse a montré que nous désirons des choses que nous croyons refuser radicalement et que nous dissimulons, consciemment ou inconsciemment, ces désirs. Cela signifie que la contradiction interne est permanente dans notre cerveau. Les maladies mentales sont parfois causées par l’exigence du sujet qui exige que toutes les informations soient non-contradictoires et qui soumet à nouveau toute hypothèse. Généralement, les individus se contentent d’un monde un peu contradictoire.

    La rupture de symétrie est un modèle du mode de transformation d’un système physique. Il en va de même dans d’autres domaines. Le changement qualitatif provient d’une symétrie brisée entre deux éléments contradictoires. L’action décidée par le cerveau provient d’une rupture de symétrie dans le dialogue entre les deux hémisphères cérébraux. d’un seul coup, au bout d’un tel dialogue contradictoire, l’un des deux l’emporte. dans le cas inverse, on a encore à faire avec une maladie mentale.

    Le philosophe Hegel a été l’un des premiers à souligner que les contradictions sont le moteur de la dynamique. Contrairement à la logique formelle pour laquelle contradiction signifie erreur, la dialectique étudie les contradictions internes d’un système et y voit la base de la dynamique et de la fabrication de nouveauté qualitative, aujourd’hui nous dirions de l’émergence de structure.

  • "Les contradictions se constatent dans tous les domaines. Contrairement à ce que croit le bon sens ou à ce que défend la logique formelle, elles ne sont pas synonymes d’erreur. Par exemple, en physique, la dualité onde/corpuscule qui suppose qu’un phénomène est à la fois ponctuel et non-localisé contient une contradiction interne. Ces deux qualités absolument incompatibles coexistent en permanence jusqu’à ce que l’observateur effectue une mesure"

    Par exemple, le corps humain est surprenant dans ces réactions d’auto défense.
    Dans des cas de dangers de mort imminent, le cerveau va recevoir des stimulations particulières et déclencher en retour une inhibition de presque toutes les fonctions du corps exceptées celle qui vont permettre la survie de l’individu.

    Ce mode "automatique" fait appel à des processus aussi inconscients que celui de la respiration.

    Mais en même temps ils sont le résultat d’une communication entre le cerveau et le reste du corps, qui nécessite une contradiction réélle : la mise en "veille automatique" du cerveau à un moment ou on pourrait croire qu’il va être au maximum de son activité pour trouver une solution.

    Si les muscles sont l’élément essentiel pour sauver le corps tout entier, alors les impulsions électriques envoyer par le cerveau vont déclencher la production automatique d’une hormone dans des proportions inconnues en temps normal, qui va permettre une contraction des muscles et une force démultipliée.

    Mais pour ce faire, un état d’inconscience ou presque est nécessaire.

    D’ailleurs, un muscle bien connu des femmes développe une poussée de 2 tonnes : l’utérus est en effet le muscle le plus puissant du corps humain, mais pas dans n’importe quelle situation.

    Mais quelle femme se souvient réellement de l’effort qu’il lui a fallu fournir pour mettre au monde un enfant ?

    Nous avons à faire à une interruption de l’état de conscience qui permet à une partie du corps de concentrer une seule et même énergie, un seul et même travail.

    Le corps aussi complexe soit il, peut se résumer à un moment prècis en un seul point de puissance, capable de transformer une volonté consciente en une force herculéenne au sens propre.

  • "Deux hommes s’ils veulent s’entendre doivent d’abord se contredire."

    Gaston Bachelard

  • "Toutes les choses sont contradictoires en soi."

    Friedrich Hegel

  • "La contradiction est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale."

    Science de la logique

    Georg Wilhelm Friedrich Hegel

  • "Je suis ce combat, je ne suis pas un des termes engagés dans le conflit, mais je suis les deux combattants et le combat lui même, je suis le feu et l’eau, qui entrent en contact et le contact est l’unité de ce qui absolument se fuit."

    Philosophie de la religion

    Georg Wilhelm Friedrich Hegel

  • "Plusieurs choses sont en interaction par leurs propriétés. (...) Le phénomène est dans l’unité de l’apparence et de l’existence. Cette unité est la loi du phénomène. La loi est donc le positif dans la médiation de ce qui apparaît. C’est le reflet du phénomène dans son identité avec lui-même. Cette identité, le fondement du phénomène qui constitue la loi, est un moment propre du phénomène... La loi est donc non au-delà du phénomène, mais présente en lui immédiatement. Le royaume des lois est le reflet tranquille du monde existant ou phénoménal."

    Hegel dans "La doctrine de l’Essence"

    Commentaire de Lénine sur cette phrase dans "Cahiers sur la dialectique de Hegel" :

    "C’est une définition remarquablement juste (en particulier, le mot "tranquille"). La loi prend ce qui est tranquille - et c’est pourquoi la loi, toute loi, est étroite, incomplète, approximative."

  • "La représentation ordinaire contient donc partout la contradiction, mais n’en atteint pas la conscience ; elle demeure réflexion externe qui passe de l’égalité à l’inégalité, ou du rapport négatif à la réflexion de la différence en elle-même. Elle oppose de façon externe ces deux déterminations (...) mais ne possède pas le passage de l’une en l’autre qui est l’essentiel et soutient la contradiction. (...) La représentation ordinaire saisit la différence et la contradiction, mais pas la transition de l’un à l’autre, or c’est cela le plus important. (...) C’est seulement sur le sommet de la contradiction que les diversités deviennent mobiles les unes par rapport aux autres et vivantes, et acquièrent cette négativité qui est la pusation interne du mouvement spontané et de la vie."

    Friedrich Hegel dans "Doctrine de l’Essence"

  • Kant dans "Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeur négative" :

    Il faut distinguer l’opposition logique, dont les termes s’annulent, et la négativité qui conserve une réalité à ce qu’elle négative."

  • "C’est une abstraction vide de vouloir éviter d’aboutir à des contradictions. (...) De semblables contradictions ne se rencontrent pas seulement en philosophie, mais partout. (...) On dit que l’un exclut l’autre ; Nous considérons les déterminations diverses comme s’excluant réciproquement (... ) Or, la vérité c’est l’unité des antinomies. (...) Le divers doit être considéré comme en mouvement."

    Hegel

    dans "Leçons d’histoire de la philosophie"

  • Quel est le contraire de la notion de contradiction ?

    • Mais il faut préciser que, certaines fois, le contraire d’une contradiction est une autre contradiction...

    • Est-ce qu’on pourrait illustrer tout cela par des exemples ?

    • Avant de donner quelques exemple, approfondissons ces notions qui semblent bien... contradictoires.

      Un même processus peut donner naissance à l’identité et au changement qualitatif, voilà ce que dit la thèse des contradictions dialectiques.

      Attention, dans le cas des contradictions dialectiques, les contraires peuvent cohabiter.

      Une particule peut à la fois être corpuscule et onde, et ni l’un ni l’autre tout à fait...

      L’identité de la particule est un processus de combat entre deux tendances...

      Par exemple entre matière et lumière, entre matière et anti-matière, entre matière et vide.. ;

      L’identité d’un être humain est un combat par exemple entre les deux hémisphères uiq envoient des instructions opposées. Notre moi est une synthèse des deux et un combat permanent entre les deux.

      La société bourgeoise a été la contraire de la société féodale qu’elle a combattu tout au long du moyen-âge et cette lutte a construit aussi la société féodale : par exemple, elle a permis, en Europe occidentale, elle a permis d’asseoir la royauté sur les villes.

      La société bourgeoise a été la contraire de la société féodale mais elle a permis de maintenir la société d’exploitation. Elle conservé quelque chose là où elle a supprimé autre chose.

      La société féodale était la contraire de la société esclavagiste romaine.

      La société bourgeoise est contraire : la classe ouvrière et son mode d’organisation en conseils ouvriers.

      On voit que le contraire du contraire peut être un moyen de conservation, de l’identité et, en même temps, un mode de transformation qualitative, brutale.

      L’action des contraires stabilise la particule. Matière et antimatière du vide se combattent sans cesse au sein de la particule mais ils fondent, par cette agitation, l’identité det la stabilité structurelle de la particule de matière.

      Matière et antimatière sont des contraires. cependant, ils peuvent s’apparier au sein de la particule d’interaction et ils peuvent se combiner au sein de la matière, des quarks et antiquarks par exemple.

      Matière et antimatière se détruisent mutuellement en général pour produire de l’énergie mais ils peuvent se combiner et servir à fonder la stabilité et l’identité de la matière. Sans les couples matière et antimatière virtuels qui composent les particules d’interaction, aucune stabilité des particules ne serait possible.

      Cela est vrai aussi en biologie moléculaire.

      Une molécule voit son activité inhibée par attachement à une autre molécule. Cela signifie qu’elle agit comme son contraire pour une certaine fonction. mais cet attachement peut agir positivement pour une autre fonction. La destruction peut être constructive...

    • "Toutes les choses sont contradictoires en soi."

      Friedrich Hegel

  • Examinons deux autres exemples aussi différents qu’une étoile et une cellule vivante...

    L’étoile est le combat permanent de deux contraires : pression rayonnante vers l’extérieur et pression de gravitation vers l’intérieur. Ces deux contraires bâtissent par leur combat l’identité et la stabilité de l’étoile. Mais, ils peuvent bâtir une nouvelle stabilité entre les matériaux au fur et à mesure de l’histoire de l’étoile et de son vieillissement. Et ils peuvent aussi bâtir sa destruction brutale et rapide en supernovae qui explose...

    La cellule vivante se maintient grâce au combat des protéines et gènes destructeurs (apoptose) et des protéines et gène protecteurs qui sont mutuellement contradictoires. La vie de l’étoile n’est pas le triomphe de l’un mais le combat permanent qui définit l’identité de la cellule. le triomphe de l’un c’est le cancer et de l’autre, c’est la mort...

  • Dans la conscience de Zénon, la simple pensée immobile disparaît et devient mouvement pensant ; en luttant contre le mouvement sensible il le donne à sa pensée. Que la dialectique ait en premier lieu attaqué le mouvement s’explique précisément par le fait que la dialectique elle-même est ce mouvement, en d’autres termes que le mouvement est lui-même la dialectique de tout l’existant. En tant qu’elle se meut, la chose est à elle-même sa dialectique ; dans le mouvement elle devient son autre, se dépasse. Aristote a écrit que Zénon a nié le mouvement parce qu’il contient une contradiction interne. Il ne faut pas interpréter cela comme la négation de l’existance du mouvement (...) Que le mouvement existe, que ce phénomène soit - cela ne peut être mis en question ; pour la certitude sensible le mouvement existe (...) Zénon n’a jamais eu l’idée de nier le mouvement dans ce sens-là. Ce qu’il s’agit de saisir, c’est sa vérité ; or, pour Zénon,le mouvement est non-vrai, parce qu’il est contradictoire...

  • Si le simple changement mécanique de lieu contient déjà en lui-même une contradiction, à plus forte raison les formes supérieures de mouvement de la matière et tout particulièrement la vie organique et son développement. Nous avons vu plus haut que la vie consiste au premier chef précisément en ce qu’un être est à chaque instant le même et pourtant un autre. La vie est donc également une contradiction qui, présente dans les choses et les processus eux-mêmes, se pose et se résout constamment. Et dès que la contradiction cesse, la vie cesse aussi, la mort intervient. De même, nous avons vu que dans le domaine de la pensée également, nous ne pouvons pas échapper aux contradictions et que, par exemple, la contradiction entre l’humaine faculté de connaître intérieurement infinie et son existence réelle dans des hommes qui sont tous limités extérieurement et dont la connaissance est limitée, se résout dans la série des générations, série qui, pour. nous, n’a pratiquement pas de fin, - tout au moins dans le progrès sans fin f.h

  • je pense que la contradiction et un mouvement qui bouge et qui s arrête on même tempe, est on ne peu la séparé de la dialectique ni de touts les sciences est la politique est les mouvements sociaux ?

  • La contradiction est la source de tout mouvement et de tout changement. c’est la locomotive de la matière et de la société.

  • « Le présent, par exemple, n’est que dans son rapport avec un avant et un après. De même, le rouge n’existe qu’autant que le jaune et le bleu viennent se poser comme contraires devant lui. » Hegel

  • Friedrich Hegel (Science de la logique) :

    « La contradiction est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale. »

    • Bonjour, une petite suggestion d’une vidéo sur Google.fr, écrire : danseur excentrique.
      On peut observer un danseur en équilibre instable et entendre une friction des pas glissés sur les surfaces des matériaux.
      L’idée, (Friedrich Hegel (Science de la logique) : « La contradiction est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale. »), serait-il possible de remplacer le maintien de l’équilibre de la posture à la partie "toute manifestation vitale", il me semble correspondre à l’homme plutôt debout. La contradiction qui "est la racine de tout mouvement", serait-il possible de la remplacer par la sensation, l’impulsion, le réflexe , ou l’équilibre, l’adhérence et la gravité terrestre.
      Cependant, la "contradiction" pourrait-être localisée entre les pieds et les caractéristiques d’adhérence et frottement d’un lieu et suivant l’effet indéterminé de l’action sur la surface de la matière. Sur les vidéos, l’effet est observé sur la différence entre glissement qui est en rapport du temps l’équilibre dynamique du mouvement sur l’espace. Ce point de contact confronte les deux surfaces en friction ( tribologie) l’un en mouvement et l’autre immobile qui se frottent en sens contraire. La contradiction se matérialise entre chaque élémént de matière pour former l’interaction, elle porte les indices du résultat, il y a adhésion des appuis posturaux, ou le glissement corporel sur la surface de l’objet.
      Si l’on écrit à la suite, l’homme plutôt debout avec l’équilibre et la force de gravité, on peut en exclure l’adhérence comme nous voyons les images, et laisse entendre les sonoritées qui se libérent de " l’état de contradiction". Une simple idée dans la notion de tout mouvement. Salut.

    • Si c’est de l’humour, c’est très amusant...

      Si c’est sérieux, est-ce que cela ne manifesterait pas surtout une incompréhension de ce que dit le philosophe Hegel ? Il faut dire que notre époque a du mal à philosopher, non ?

      Le philosophe grec Parménide développait déjà cette idée philosophique de Hegel qui ne consiste pas à décrire l’homme debout (eh non !).

      Le philosophe grec Parménide, cité par Platon :

      « Il apparaît être dans cet état et n’est pas dans cet état. Il est au repos et, au même instant, est en mouvement. Il naît et périt en même temps. Il ne s’altère pas et pourtant il change. Il existe et n’existe pas. Il est simple et multiple, divisible et indivisible, unité et pluralité, localisé et non localisé, en contact et sans contact, à la fois matière et vide, lui-même et autre en même temps, à la fois possédant une taille (étendu) et sans taille (ponctuel), lié au temps et indépendant du temps, à la fois matière et interaction entre matières, à la fois décomposé en parties et non décomposable en parties, simple grandeur et pas simplement descriptible comme nombre, tel est l’univers des masses matérielles. On ne peut le décrire en cachant de telles contradictions insurmontables. »

  • Ce que je comprend à ton message, c’est que selon toi le mouvement ne pose aucun problème philosophique mais seulement des problèmes pratiques, et que tu ne vois aucune contradiction dialectique là-dedans. Est-ce que je me trompe ?

  • Garde ta langue et regarde plutôt cette réponse de Friedrich Engels :

    « Le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps que réside précisément le mouvement. »

  • Hegel : « La contradiction est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale. »

    « La représentation ordinaire contient donc partout la contradiction, mais n’en atteint pas la conscience ; elle demeure réflexion externe qui passe de l’égalité à l’inégalité, ou du rapport négatif à la réflexion de la différence en elle-même. Elle oppose de façon externe ces deux déterminations (...) mais ne possède pas le passage de l’une en l’autre qui est l’essentiel et soutient la contradiction. (...) La représentation ordinaire saisit la différence et la contradiction, mais pas la transition de l’un à l’autre, or c’est cela le plus important. (...) C’est seulement sur le sommet de la contradiction que les diversités deviennent mobiles les unes par rapport aux autres et vivantes, et acquièrent cette négativité qui est la pulsation interne du mouvement spontané et de la vie. »

    Friedrich Hegel dans "Doctrine de l’Essence"

    « Toute chose est en soi contradictoire. »

    Hegel dans "La Logique"

    « Le contradiction n’existe pas seulement dans une réflexion extérieure, mais dans les choses elles-mêmes. »

    encore dans "La Logique" de Hegel

    « L’individu se soumet aux lois, et sait qu’il trouve sa liberté dans cette soumission. »

    Hegel dans "La Raison dans l’Histoire"

    « On doit reconnaître la contradiction présente dans l’existence. » affirme encore Hegel...


    « La loi ne va pas au-delà du phénomène. Au contraire, le royaume des lois est l’image "calme" du monde existant ou émergeant. »

    « Ce qui se meut, c’est la contradiction. (...) C’est uniquement parce que le concret se suicide qu’il est ce qui se meut. »

    « Une chose n’est donc vivante que pour autant qu’elle renferme une contradiction et possède la force de la saisir et de la soutenir.Mais, lorsqu’un existant est incapable, dans sa détermination positive, de passer à la détermination négative et de les conserver l’une dans l’autre, autrement dit lorsqu’il est incapable de supporter à l’intérieur de lui-même la contradiction, il n’est pas une unité vivante, ... mais s’effondre et succombe à la contradiction. (...) Il résulte de l’examen de la nature de la contradiction que lorsqu’on dit d’une chose qu’elle renferme une contradiction, on ne signifie pas par là qu’elle est endommagée, défectueuse ou fautive. Toute détermination, tout concret, tout concept constituent essentiellement une unité des moments différents et différenciables, qui deviennent contradictoires par la différence déterminée essentielle qui les sépare. »

    « L’on accordera sans difficulté que l’esprit trouve des contradictions dans le monde phénoménal, c’est-à-dire que l’esprit trouve des contradictions dans le monde phénoménal, c’est-à-dire dans le monde tel qu’il apparaît à la pensée subjective, à la sensibilité et à l’entendement… On peut établir comme fait que toute connaissance et tout principe immédiat contient une médiation, et la doctrine de la science immédiate demanderait en vain des objections à l’entendement pour la détruire. C’est, en effet, le propre de l’entendement vulgaire de séparer l’élément immédiat et l’élément médiat de la connaissance, et de leur attribuer à chacun une existence indépendante et absolue, ce qui fait qu’il se trouve en présence d’une difficulté insurmontable lorsqu’il veut les unir…. »

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