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On en a marre d’être baladés par la classe dirigeante !

mardi 21 juillet 2020, par Ramata, Robert Paris

On en a marre d’être baladés par la classe dirigeante !

Depuis le début de la pandémie, on nous balade à coup d’informations contradictoires, de consignes contradictoires, de prévisions contradictoires et de méthodes d’action contradictoires de la part des classes dirigeantes. Contradictoires d’un pays à l’autre, au sein d’un même pays, d’un même gouvernement, et même d’un moment à l’autre.

Le virus ne pouvait paraît-il pas passer les frontières et arriver en France, mais il parvenait quand même, le virus ne vivait pas sur les poignées de porte et les surfaces des objets, puis restait sur les surfaces plusieurs heures voir plusieurs jours, ne restait pas dans l’air puis était porté par les aérosols et microparticules de l’air, les enfants n’étaient pas touchés puis l’étaient et étaient même des bons transmetteurs, on ferme les écoles, puis on les rouvre parce que soudain ils sont peu atteints par le virus et s’ils le sont, ils ne le transmettent pas, par contre, on les force à porter un masque, un masque non pas pour se protéger mais pour protéger les autres, il faudrait savoir, ils sont des transmetteurs ou ils ne le sont pas ?

Et s’ils le sont, pourquoi les professeurs acceptent-ils de travailler au risque de tomber malades ? Et s’ils ne le sont pas, pourquoi obligent-ils leurs élèves à porter le masque même pendant les activités sportives, alors qu’il est dangereux de respirer son gaz carbonique en plein effort, si pour eux il est inutile ?

Tout est fait pour que nous ne sachions pas quoi penser. Tout est fait pour nous déboussoler.

Le masque était inutile au grand public, disaient-ils, ne servait à rien et on le prétendait même nuisible (il enlevait des masques au personnels de santé notamment !) et compliqué à porter, puis il est recommandé (bientôt obligatoire)parce que le virus pouvait être projeté sur 1 m, d’où les recommandations de « distanciation sociale » (ce terme dit tout de leurs intentions, nous on parlerait plutôt de distance physique), et partout où cela a été possible, les patrons ont fait poser des panneaux de verre ou de plastique pour protéger (isoler) leurs employés.

Aujourd’hui, on nous annonce que le virus est aéroporté, il se trouve donc partout dans l’air surtout dans les lieux confinés, d’où l’utilité de porter un masque. Un masque qui ne protège pas, un masque qui protège les autres, à condition de qu’il soit de qualité (ce qui n’est pas le cas), à condition de savoir le porter, à condition de ne pas le manipuler puis se toucher le visage ensuite, un masque que nous serons pourtant obligés de porter dès que l’on sort de chez soi, même dans la rue, même dans la voiture, même dans les parcs. Pour pouvoir mieux nous attaquer, nous rendre passible de peine d’amendes ou de prison, pour avoir mis en danger la santé d’autrui et pourquoi pas pour homicide involontaire, ou volontaire ? Et pourquoi pas de meurtre tant qu’ils y sont ?

Il est primordial, il est vital, avec la crise économique en cours, de rester plus que jamais unis ! Et de ne pas s’en prendre les uns aux autres. Il en va de notre survie !

La classe dirigeante s’apprête déjà à reconfiner dès la rentrée et même peut être avant et à rendre le port du masque obligatoire, sous peine d’amendes. Le nouveau premier ministre, Monsieur déconfinement, s’est déjà exprimé, dès sa prise de fonction sur le sujet « « Il a toujours été dit, prévu et envisagé qu’il convenait de se préparer à une deuxième vague de l’épidémie », a-t-il lancé. Alors pourquoi avoir laissé les gens partir en vacances ? Pourquoi avoir accepté les rassemblements de 5000 personnes, pourquoi avoir laissé des jeunes se réunir comme pour le concert à Nice ? Pour leur reprocher après leur mauvais comportement ? Parce que trop nombreux sont ceux qui ne portaient pas le masque ? En plein air ? Et ainsi monter les gens encore et encore les uns contre les autres, les vieux contre les jeunes ?

Les médecins à la botte de Macron nous culpabilisent déjà de l’arrivée de la deuxième vague, « le comportement des gens s’est relâché » « les gens ne sont pas obéissants, ils n’ont pas respectés les gestes barrières », eux qui nous ont noyés dans des informations contradictoires qui n’ont rien de scientifiques, nous reprochent la recrudescence de l’épidémie ! Des médecins qui n’ont pas pensé dès le début de l’épidémie que le virus pouvait être aéroporté, alors que c’est le cas de la majorité des virus, tel que la grippe par exemple ?
Parce qu’ils veulent nous rendre tous responsables ! Et nous monter les uns contre les autres, les porteurs de masque contre ceux qui ne le portent pas, encourageant ainsi la méfiance, la délation, la culpabilisation, digne de la période de Vichy. On l’a bien vu pendant le confinement, les voisins qui appelaient les services de police, pour dénoncer la personne qui sortait de chez elle trop souvent, ignorant que certaines avaient une ordonnance médicale, parce que sortir chaque jour était vital ! Et bientôt les porteurs de masque, contre ceux qui ne le portent pas, sans savoir s’ils ne sont pas atteint d’une pathologie contre indiquant le port du masque, sans savoir s’ils préfèrent ne pas s’approcher des gens plutôt que de le porter.
Dans le but de nous opposer les uns aux autres, et de nous faire détourner le regard des vrais responsables !

Le premier ministre a également confirmé qu’un plan de reconfinement était prêt. Si l’épidémie reprend ?

Alors pourquoi, certaines institutions ont déjà reçu les protocoles de reconfinement pour la rentrée ? Pourquoi, les places de concerts sont elles déjà annulées pour novembre ? Pourquoi certains salariés savent qu’en septembre leur entreprise ferme pour cause de reconfinement ? Si ce n’est que tout est déjà prévu ?

Oui la classe dirigeante nous balade, et la seule question qui vaille est pour quelles raisons ?

Pour que nous ne sachions pas quoi penser, pour nous terroriser, car c’est la seule manière de nous rendre dociles, de nous manipuler, de nous museler, de nous atomiser. Pour nous monter les uns contre les autres, nous rendre responsables, pour éviter toute rébellion contre les vrais responsables ! Eux les gouvernants, à la botte des grandes fortunes. Le gouvernement a géré cette crise depuis le début non pas de manière sanitaire, mais de manière militaire et répressive, mais pourquoi ?

Parce que l’effondrement économique nous promet des lendemains sanglants, des licenciements, des faillites, des années de misère. Un effondrement économique qu’ils vont nous faire payer, durement.

Alors il serait peut-être temps de ne plus se laisser diriger par ceux qui nous ont mené dans le mur, il serait temps de prendre nos vies en main, de faire circuler nous même les informations qui nous concernent.
Il serait peut-être temps que dans les écoles, les professeurs et les employés décident, de la manière dont ils veulent travailler, et de la manière dont ils veulent se protéger. Que ce soit eux qui décident s’ils veulent accueillir les élèves ou pas, et dans quelles conditions en se basant sur les informations fournies par les médecins eux-mêmes qui n’ont aucun lien avec le gouvernement, ni aucune des institutions de l’Etat.

Il serait peut-être temps que dans les hôpitaux, les médecins, le personnel soignant, administratif, prennent la direction pour décider de la manière dont ils veulent soigner, de quel type de masques ils ont besoin pour se protéger, du nombre de lits, du nombre de personnel, des médicaments, et que les médecins qui n’ont aucun lien avec le gouvernement en place, nous informe du nombre de malades, du nombre de morts, et de ce qu’ils savent de ce virus, de sa contagiosité, de sa létalité.

Il y a urgence à prendre nos vies en main. Il y a urgence, partout, à former nos comités de travailleurs, pour arrêter de se faire balader par l’Etat qui nous mène à la catastrophe, par le système capitaliste qui nous mène à la mort !

Messages

  • "Il est primordial, il est vital, avec la crise économique en cours, de rester plus que jamais unis ! Et de ne pas s’en prendre les uns aux autres. Il en va de notre survie !
    Oui , on nous balade " tous militants révolutionnaires, gilets jaunes, soignants en colère, sans papiers ,ouvriers de l’automobile ou de l’aéronautique, car tant que l’Etat bourgeois mène la danse , son rôle sera au mieux de nous raconter des balivernes , ne nous faire au père Noel et surtout à la relance d’un capitalisme qui n’en finit jamais comme un vieux démon...sauf que le capitalisme n’étant plus de ce monde et ayant été remplacé par le crédit public et le contrôle totalitaire des Etats, la classe dirigeante ne va pas que nous raconter des cracks , elle va aussi nous entrainer dans une nouvelle boucherie car aujourd hui le seul secteur industriel qui continue de produire massivement et celui de l’armement.
    Nous devons tous non seulement empêcher ce sombre avenir que préparent les dirigeants impérialistes et tous les autres également en Afrique par exemple et pour cela rappeler sans cesse que les défaites sans combats ou sans organisations indépendantes mènent tout droit au fascisme et à la guerre.

  • La classe dirigeante a peur mille fois plus des classes laborieuses, car la réalité sociale elle l’a connait mieux qu’aucun groupe révolutionnaire.
    Elle a des instruments de mesure internationaux et des relais et oreilles dans les plus grandes multinationales du monde .
    Pour preuve, l’ex trésorier du mouvement de Macron, la république en marche, Cédric O, était juste avant l’élection présidentielle ; chef d’équipe et de ligne à la Snecma Gennevilliers , usine de moteurs d’avion en région parisienne, faisant partie de Safran ,conglomérat financier et industriel de 90000 salariés dans le monde . Aujourd hui, il est secrétaire d’Etat au numérique. En tant qu’ancien étudiant à sciences Po , il se présentait curieux de connaitre le milieu ouvrier dont il avouait lui même ne rien connaitre.
    Son salaire astronomique de 10000E pour un petit chef, il s’en vantait et les ouvriers réformistes, anciens syndicalistes s’ouvraient à lui comme des livres, car son problème était réel : bricoler des discours pour un candidat à la présidentielle !
    Des ouvriers ont marché volontairement dans la combine et ont même répondu pour certain présent à l’invitation pour visiter l’Elysée après l’élection du poulain. Ces mêmes ouvriers n’ont pas oublié de réclamer leur prime de fin d’année , la prime Gilets Jaunes...mais ils le l’ont pas eu car ils ne rentraient pas dans des critères salariaux sélectifs (ils déclaraient plus de 50000Euros à l’année pour des ouvriers en fin de carrière).
    Pourtant, aujourd hui ces mêmes ouvriers perdent de l’argent à cause du chômage technique, portent des masques car ils craignent pour leur vie. Et cela c’est le resultat des choix politiques des classes dirigeantes.

    Le tsunami sanitaire, politique, personnel que nous vivons porte avec lui un tsunami social qui n’en est qu’à son début. Selon l’Organisation internationale du travail, quatre personnes sur cinq parmi les 3,3 milliards de travailleurs dans le monde sont affectés par la fermetures de leur lieu de travail, et jusqu’à 195 millions d’emplois pourraient au total être détruits. En France, au seul mois de mars, le chômage a fait un bond historique de 7%. Aux USA, 6.6 millions de personnes se sont inscrites au chômage en trois semaines.
    La réponse du prolétariat ne s’est pas faite attendre et elle s’est vue par de nombreuses émeutes contre les pouvoirs en place.
    Alain Bertho en a fait un article très long dans le blog Médiapart accompagné des chiffres puisque c’est son travail de recenser ces mouvements spontanés.
    Je le cite : "Après quelques mois de restrictions sanitaires et sécuritaires, les soulèvements de 2019 ressurgissent. De nouveaux affrontements ont lieu en Irak les 21 et 26 avril. De nouvelles manifestations sont dispersées à Hong Kong le 29 avril. De nouvelles barricades apparaissent à Santiago, Iquique et Penalolen les 24, 26 et 27 avril. Surtout, au Liban touché par une crise monétaire et donc sociale, les émeutes avec attaques de banques éclatent à Beyrouth, Tyr, Tripoli, Saïda les 23, puis 27-28-29 avril. Le premier mai est l’occasion d’affrontements à Valparaiso, Hambourg, Berlin et Hong Kong.
    Le Covid-19 n’a fait disparaître ni les protagonistes de l’affrontement de 2019 et des années qui l’ont préparé, ni ses enjeux fondamentaux. Il les a fait passer du terrain de la révolte à celui de la mobilisation de compétences solidaires en concurrence à l’État néo libéral. Il les a fait entrer dans l’urgence concrète de la survie de l’humanité.

    Des peuples qui ont cessé d’avoir peur font l’expérience quotidienne de l’incapacité de leur gouvernement. Nombre d‘actrices et d’acteurs des mobilisations de 2019 et début 2020 sont aujourd’hui soit au front, dans les hôpitaux, sur l’ensemble de la chaîne de distribution alimentaire, dans les transports, soit investis dans des réseaux de solidarité et d’entre-aide malgré le confinement et les risques de contagion. Au Sénégal, le mouvement « Y en a marre », créé en 2011 et qui joua un grand rôle dans la chute du président Wade, s’est investi dans la mobilisation contre le Coronavirus. "
    Lire l’article ici ;

    Alors oui la réponse à la 1er question de l’édito : beaucoup de monde en a marre et ça fait au moins 10ans !
    Notre force, leur peur de notre révolution, celle des peuples travailleurs du monde entier. Des licenciès, des miséreux, sans travail, sans maison, sans eau potable, des sans retraites ou de tous ceux à qui ont dit :"estimez vous heureux"

  • Il est difficile de se faire une idée sur la pandémie annoncée du coronavirus tant les informations qui nous arrivent sont contradictoires.

    Lorsque l’épidémie a commencé en Chine, on a entendu de tout sur internet, que le virus proviendrait d’une chauvesouris mangée par un homme, ou qu’il se serait échappé d’un laboratoire dans lequel il aurait été fabriqué, non loin de la ville de Wuhan où tout a commencé.
    200 morts étaient annoncées que la Chine mettait en place un dispositif de mise en quarantaine, isolant plusieurs villes de plusieurs millions d’habitants avec pour répercussion l’arrêt complet de l’économie dans ces villes, des usines, des transports (aéroports, trains) à l’arrêt, des navires qui ne font plus escales, des frontières fermées. Puis faisait construire à la hâte un hôpital.

    Il y a vraiment de quoi s’inquiéter !

    On nous annonce un taux de létalité de 2 %, contre 0.5 pour la grippe saisonnière, pour ce coronavirus très contagieux, qui dans un pays à forte densité comme la Chine provoquerait une hécatombe.

    Pourtant, En France, aucune mesure de prévention n’était prise, Agnès Buzyn nous annonçait que le virus ne pouvait être transmis que par contact rapproché, et qu’on ne pouvait pas le contracter dans un hall de gare, ou après avoir touché une poignée de porte infectée.

    D’où notre étonnement ? Il y aurait deux poids et deux mesures ? Est-il dangereux ou n’est-il pas dangereux ce virus ? Y a-t-il un risque réel de pandémie mondiale ou bien est-ce la Chine qui a mis en place pour on ne sait quelles raisons un dispositif démesuré ?

    Étrange tout de même de placer des villes sous cloche en Chine pour éviter la propagation du coronavirus et dans le même temps en France laisser passer les voyageurs venant de Chine sans aucune précaution, sans prise de température, sans examen médical ou mise en quarantaine ? Ils ont laissé se diffuser les produits provenant de Chine qui ne présentaient aucun risque, ils nous disent maintenant que c’est faux. Ils ont laissé circuler librement les passagers, puisque que le virus ne pouvait se diffuser dans l’air, ni rester sur les poignées de portes, ils nous disent maintenant que c’est faux. Ils vont nous dire qu’ils ne savaient pas, ou qu’ils ne voulaient pas affoler la population inutilement. Quand on ne sait pas, si le virus peut vivre sur une poignée de porte, on prend les précautions nécessaires au cas où, quand on ne sait pas si les produits en provenance de Chine sont dangereux, par précaution, on les interdit. Et maintenant, voilà que les tests réalisés sur les patients venant de Chine n’étaient pas fiables. Que plusieurs personnes infectées avaient été testées négatives avant de tomber malades quelques temps après.

    La vérité est que nous n’avons aucune confiance dans les classes dirigeantes pour nous protéger !

  • Les ouvriers en France sont soumis à la mort lente, celle qui consiste à leur faire espérer un accord (un de plus) entre patrons et syndicats. Les militants lutte de classes et qui sont connus pour ne pas accepter les compromis, sont en plus d être sanctionnés durement financièrement par tous les moyens, sont plus durement isolés avec le prétexte de sous production et de chômage techniques jusqu’à la fin de l année au minimum.

    Mais la pression sur les salaires est générale et un coup de colère pourrait bien faire voler en éclat les manoeuvres des capitalistes et de leur acolytes syndicaux. Pour l instant , nous sommes loin d être préparés au combat, même si certains secteurs comme celui des sans papiers, des soignants ou de la jeunesse révoltée par la répression policière, se mobilisent activement. La perspective d une deuxième vague gilets jaunes est craint par le pouvoir pire que la peste. Alors continuons à discuter dans les petits cercles et soufflons sur des braises à toutes les occasions possibles car le pouvoir capitaliste n a jamais aussi faible qu actuellement ou il cherche à masquer sa faillite totale.

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