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Là où il faut combattre le fascisme, le détournement d’une catastrophe sanitaire, sociale et économique, la manipulation, le complot, les tromperies et là où il n’y a même pas à les chercher

mardi 28 septembre 2021, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

éditorial

Là où il faut combattre le fascisme, le détournement d’une catastrophe sanitaire, sociale et économique, la manipulation, le complot, les tromperies et là où il n’y a même pas à les chercher

Nous allons d’ailleurs commencer par ce dernier point qui est le plus simple. La tromperie, la manipulation, le détournement et le fascisme ne sont pas à chercher du côté de ceux qui sont des victimes du système social, de ceux qui essaient de s’en sortir, qui ont seulement leurs moyens de se battre, qui ne détiennent ni les richesses, ni le pouvoir, qui vont dans la rue pour s’exprimer parce qu’ils ne détiennent ni les grands moyens d’information, ni les grands moyens financiers, ni le pouvoir politique. Qu’ils s battent comme salariés grévistes, comme gilets jaunes, comme anti pass sanitaire ou autre, ceux-là ne manipulent pas, ne mentent pas par but de propagande trompeuse, ne militent pas pour le fascisme mais pour la liberté, la santé, le bien-être de tous.

Qui peut bien avoir intérêt à militer pour le fascisme, qui peut bien avoir intérêt à tromper les peuples au point de leur proposer de faux remèdes contre une pandémie en leur refusant les vraies solutions, qui peut avoir intérêt d’abord à cacher la réalité de cette pandémie tout en la connaissant, qui peut avoir intérêt à refuser les informations sur celle-ci (aucun salarié n’a connaissance des victimes et malades de son entreprise, privée comme publique et les chiffres réels des hôpitaux et des EPHAD sont hors contrôle de la population), qui peut avoir intérêt à manipuler la peur d’une pandémie ?

La réponse est simple : c’est la classe possédante, ainsi que ses suppôts politiques et étatiques, lorsqu’elle arrivée en bout de course, aux limites de son système (elle ne survit alors que de cavaleries financières sur fonds publics) et qu’elle ne voit pas comment gérer, autrement que par le fascisme, une situation de crise aiguë de toute la société au niveau mondial alors que la révolution sociale monte partout dans le monde.

Faut-il chercher le fascisme, le complotisme, la tromperie, la manipulation chez les soignants ou les pompiers par exemple, qui sont menacés de perdre leur emploi parce qu’ils refusent de se voir inoculer un produit qui n’est pas un vaccin, qui n’est pas sans danger grave, qui peut s’attaquer à l’immunité provoquant des réactions auto-immunes ? Bien sûr que non ! Ils ne peuvent qu’être honnêtes puisqu’ils ont tout à perdre à défendre ainsi leur droit à ne pas se vacciner !

Par contre peut-on suspecter des gouvernants qui se disent mobilisés pour défendre la population contre une pandémie et qui doublent les forces policières, qui préparent l’armée à une guerre de grande ampleur mais ne déploient aucun moyen supplémentaire, en effectifs, en finances et en matériels, à l’hôpital ou dans les EPHAD, pour acheter des masques, des tests, des séquençage de virus ou des appareils respiratoires, alors qu’ils dépensent des sommes folles pour sauver les grands capitalistes, tout en laissant croire que le système capitaliste en chute n’est pas la vraie catastrophe qu’ils combattent. Ceux-là, oui, il ne faut pas les croire, et il y a toutes les raisons de penser qu’ils peuvent manipuler la situation pour éviter de faire face à leurs responsabilités, qu’ils peuvent mentir à grande échelle et même tuer à grande échelle.

Par contre, peut-on suspecter des médecins, des virologues, des épidémiologues, des gouvernants, des journalistes, des hommes politiques, des scientifiques même, s’ils touchent de l’argent du Big Pharma, des trusts parmaceutiques devenus les plus riches capitalistes de la planète ? Certes oui ! Il y a alors conflit d’intérêt, concussion, position de vendus, et rien n’est à croire dans leurs discours.

Doit-on chercher les fascistes, les complotistes, les manipulateurs, les menteurs parmi les médecins, les spécialistes, les épidémiologues, les virologues, les scientifiques qui n’ont aucun intérêt personnel dans leur prise de position, qui ne gagnent rien du tout à dénoncer de faux vaccins, à mettre en garde les personnes qui pourraient devenir victime des politiques sanitaires et qui y perdent souvent leur crédibilité publique, leur reconnaissance sociale, leur poste et même leur travail ? Certainement pas : ils agissent visiblement du fait d’une conviction.

On a certes le droit de discuter leurs thèses à fond, argument contre argument, mais ce n’est nullement ce qui est fait. Au contraire, pour éviter d’agumenter sur le fond, on nous dit : « un tel était certes un spécialiste, un scientifique, un penseur de renom, il a fait beaucoup de choses, mais il est devenu fasciste, complotistes, manipulateur, donc il n’y a pas à discuter ses idées, même sur un sujet scientifique, même face à une pandémie, même pour discuter la légitimité d’un produit médical comme un prétendu vaccin ou de mesures sanitaires d’Etat ».

Or un tel discours aurait été inimaginable autrefois, y compris dans des époques de soi-disant luttes contre le fascisme. Par exemple, au temps de la guerre contre Hitler, les démocraties ne contestaient pas les idées en sciences des scientifiques passés du côté des régimes fascistes. Qui a jamais osé dire que ce n’était pas la peine de discuter de la physique quantique car une grande part des scientifiques (Jordan, Heisenberg, Bohr et autres) qui avaient découvert ce domaine aujourd’hui déterminant de toute la physico-chimie avaient des tendances fascisantes ou soutenaient des régimes fasciste ou encore travaillaient pour eux ? On aurait rigolé d’une telle affirmation alors qu’aujourd’hui il est pratiqué couramment de discréditer quiconque conteste la dictature sanitaire qui prétend imposer de vacciner avec de faux vaccins et décrète que le scientifique qui s’y oppose n’est qu’un fasciste et un complotiste !

Les complots, ce sont les gens de pouvoir et ceux qui pactisent avec eux qui peuvent les mener, et à condition que cela serve les classes possédantes au moment en question. Le fascisme ne provient pas de l’extérieur de la société capitaliste mais de son cœur même. Hitler n’a eu le pouvoir que parce que le grand capital, les chefs de la finance, de la banque, de la grande industrie, de l’armée et de la police allemande étaient d’accord pour le considérer comme le sauveur face aux exploités d’Allemagne et du fait d’une crise aigue de la société capitaliste suite à la crise économique de 1929 et au traité de Versailles qui étouffait l’économie capitaliste d’Allemagne. Certes, des masses petites bourgeoises ou de chômeurs ont été manipulées par ces fascistes et par ces capitalistes mais ce n’est pas les bandes de chemises brunes des SA (les fameuses sections d’assaut) qui ont eu le pouvoir réel sous le fascisme. Au contraire, elles ont été violemment balayées un an après la prise de pouvoir fasciste de janvier 1933 en Allemagne. C’est contre la révolution sociale des plus exploités que le fascisme a été mis au pouvoir. Ce n’est pas des mouvements sociaux de révolte qui ont été cause du fascisme et c’est, au contraire, pour les empêcher et les écraser que les classes possédantes d’Allemagne ont fait appel au fascisme.

Quant à présenter les anti (faux) vaccins et les anti pass sanitaire et anti dictature pseudo sanitaire comme des fascistes ou des manipulés par le fascisme, c’est inverser les rôles. C’est ceux qui imposent leur diktat pseudo sanitaire qui sont des fascistes et pas ceux qui en sont victimes ! C’est ceux qui utilisent non la conviction mais la pression, la répression, la peur, la menace, la police, l’armée, pour imposer leurs vues que l’on peut taxer de fascistes, pas leurs victimes !

Les anti pass n’interdisent à personne de se vacciner ! Par contre, les gouvernants imposent de se faire vacciner ! D’ailleurs, parmi les vaccinés eux-mêmes, il y a un nombre de plus en plus grand d’anti pass puisque la proportion de gens poussés ou forcés parmi les vaccinés augmente sans cesse. Obliger quelqu’un à se vacciner sous menace de perdre son emploi, d’être désigné à la vindicte publique, d’être présenté du doigt comme un ennemi de la société , de la collectivité, comme une cause de mort pour ses proches et le voisinage, c’est cela du fascisme.

De même, jeter au feu les travaux de scientifiques ou de penseurs, sous prétexte que ceux-ci sont anti pass, c’est bel et bien renouer avec les autodafés du fascisme !

Et ces boucs émissaires du fascisme sont bien utiles à une société capitaliste en bout de course. Il est tellement facile d’accuser les Roms d’être cause de tous les maux de la société, ces tsiganes servant ainsi de coupables désignés comme autrefois les juifs ! Il est tellement facile d’accuser les sans papiers, les migrants clandestins qui essaient seulement de sauver leur peau, en fuyant la misère, la dictature et la guerre que les gouvernants qui les dénoncent ont favorisé, d’être accusés de propager soit le covid soit le terrorisme ! On le voit bien avec les Afghans en ce moment !

Oui, le fascisme, c’est comme cela qu’il faut appeler l’attaque en règle que mènent les classes possédantes sous couvert de pandémie mais réellement à cause de l’effondrement du capitalisme. Même le pays le plus dynamique du monde capitaliste, la Chine, est un bel exemple de fascisme. La population n’a pas le droit de refuser la vaccination qui est imposée, pas plus qu’elle n’a le droit de faire grève, de diffuser des tracts, d’avoir une information libre et le goulage chinois (appelé laogaï) punit ceux qui essaient de manifester ou de se libérer, quand ce n’est pas directement une balle dans la tête. Le régime stalinien de Chine est celui qui a le mieux convenu au développement capitaliste ! Aucun capitaliste n’a rechigné à exploiter les travailleurs chinois dans de telles conditions fascistes et aucun ne reproche cela au régime chinois ! L’absence totale de liberté en Chine est la source principale des profits des plus grands capitalistes mondiaux. Le stalinisme n’a jamais rien eu de plus comparable du côté dit occidental que le fascisme. Et jamais le monde capitaliste n’a réellement combattu le stalinisme, pas plus qu’il n’a réellement cherché à empêcher aucune prise de pouvoir fasciste, pas plus en Italie qu’en Allemagne, en Espagne qu’au Portugal, en Grèce qu’au Chili et au Rwanda.

Bien sûr, certains nous diront que la dernière guerre mondiale a montré qu’il y avait des démocraties prêtes à des sacrifices pour combattre le fascisme, mais cela est faux. Elles ont combattu l’Allemagne qui menaçait leur domination mondiale, pas le fascisme. Et on l’a bien vu puisque ces « démocraties antifascistes » ont maintenu en place des régimes fascistes à leur solde après-guerre, que ce soit en Grèce, en Espagne ou au Portugal, pour ne citer que quelques exemples.

Quels sont les signaux d’alerte qui devraient nous montrer combien les gouvernants actuels sont en train de basculer dans le fascisme ?

Eh bien, tout d’abord, il y a le fait de désigner une fraction du peuple travailleur à la vindicte publique, en l’accusant de tous les maux de la terre. C’est ce qui est fait quand on déclare que les non-vaccinés seraient causes de la maladie y compris parmi les vaccinés ! Ensuite, il y a le fait de réprimer violemment cette première fraction du peuple travailleur, de la licencier, de la culpabiliser, de prétendre qu’elle tue sa famille et ses enfants. Il y a le fait de prendre en otage les enfants des écoles, en les poussant contre leurs parents sous prétexte de vaccination, en leur demandant de dénoncer leurs parents, en opposant aussi les parents entre eux, en demandant aux enfants d’agir contre la volonté de leurs parents. De tels actes ont toujours été commis par les régimes fascistes, qui utilisaient les écoles comme outil de propagande parmi les enfants et comme moyen de surveiller les parents.

D’autres signaux sont également de plus en plus visibles, comme l’utilisation de « volontaires » comme supplétifs du pouvoir, soi-disant pour aider l’ « ordre sanitaire » dont le seul nom a déjà une sinistre résonance…

La démocratie capitaliste et le fascisme ne sont pas des ennemis mais deux armes possibles aux mains des mêmes classes sociales à utiliser en fonction des nécessités de la situation. Le capitalisme n’a jamais été antifasciste et ne le sera jamais. Son soutien actif au régime tout ce qu’il y a de moins démocratique chinois en est une excellente démonstration actuelle !

Certains croient qu’ils vont juste céder un tout petit peu aux pressions, aux obligations imposées par un pouvoir plus dictatorial ou plus fasciste mais que les classes possédantes sauront se militer pour ne pas tout casser, mais cela est faux. Chaque recul entrainera de nouvelles attaques, de nouvelles obligations. Cela a commencé par un pass sanitaire pour les volontaires qui se prétendait définitivement limité par cette clause. Maintenant les Etats en viennent à la vaccination obligatoire pour tous les salariés et les patrons en prennent prétexte dans les entreprises pour refuser toute autre mesure de sécurité. De même que la vaccination sert de prétexte à imposer l’ouverture des écoles et autres établissements scolaires comme l’université sans réelle mesure sanitaire, avec même un entassement incroyable des élèves. Mais c’est loin d’être la fin. Il y aura d’autres mesures imposées ensuite à commencer par la vaccination tous les six mois et même tous les trois mois. Et vaccination ne signifie même pas un vrai vaccin. Le seul vrai vaccin, celui franco-autrichien ne reçoit aucun soutien ni de la France ni de l’Autriche, est refusé par l’Europe et l’Angleterre qui prétendaient au début l’examiner. On n’a même pas pu savoir pourquoi ces Etats l’ont contesté ! Il n’y a aucune transparence dans les allégations de ces régimes de dictature ! Et l’information devient de la pure propagande. Goebbels a fait des adeptes !

Dénoncer les gilets jaunes, les anti pass sanitaire et tous ceux qui se mobilisent contre la dictature de la phase capitaliste mortifère a un double but : désigner du doigt comme fascistes les « radicaux », présentés comme cause de la catastrophe sanitaire et sociale aux yeux des « modérés », et pousser ces « radicaux » dans les bras des fascistes en leur laissant croire qu’il n’y a que du côté fasciste qu’ils auraient des soutiens.

Le combat pour la liberté, le droit du travail et la santé, dans la rue, dans les assemblées décisionnelles, dans les comités de base, dans la prise du pouvoir du peuple travailleur, le voilà le seul combat contre le fascisme !

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