Accueil > 06- Livre Six : POLITIQUE REVOLUTIONNAIRE > 4- Ce qu’est le socialisme et ce qu’il n’est pas > Souvenons-nous : Jim Lawrence, trotskyste américain et ouvrier retraité de (...)

Souvenons-nous : Jim Lawrence, trotskyste américain et ouvrier retraité de General Motors

lundi 7 février 2022, par Robert Paris

Jim Lawrence, trotskyste américain et ouvrier retraité de General Motors, est décédé à 83 ans (18 février 1938 - 25 janvier 2022)

C’est avec tristesse et un profond sentiment de perte que le Socialist Equality Party (Parti de l’égalité socialiste) annonce le décès du camarade Jim Lawrence à l’âge de 83 ans. Il est décédé mardi dans un service hospitalier après être tombé gravement malade le mois dernier. L’épouse de Jim depuis 59 ans, Lois, était à ses côtés lorsqu’il a rendu son dernier souffle.

Lawrence, un ouvrier à la retraite de General Motors et vétéran de la grève de General Motors de 1970, était bien connu des travailleurs de sa ville natale de Dayton, Ohio, pour la défense militante qu’il menait pour les intérêts de la classe ouvrière. Cela signifiait une opposition implacable et de principe aux politiques collaborationnistes et pro patronales du syndicat des Travailleurs unis de l’automobile, qui supervisaient la désindustrialisation et la dévastation de grands centres industriels comme Dayton, Ohio et Detroit, Michigan.

Après avoir rencontré la Workers League (Ligue des travailleurs), prédécesseur du Parti de l’égalité socialiste, en 1972, Jim s’est rallié à la perspective du mouvement trotskyste. Il a mené une lutte de toute une vie pour que les travailleurs rompent avec le Parti démocrate et s’engagent dans une lutte pour le socialisme, en s’unissant avec leurs frères et sœurs de classe dans le monde entier.

Même après avoir pris sa retraite de Delco-Moraine en 1996, Lawrence a poursuivi la lutte pour éduquer les travailleurs sur la nature des syndicats, le rôle du Parti démocrate et pourquoi il était nécessaire que la classe ouvrière s’affermisse comme une force politique indépendante construisant ses propres comités de base.

Lawrence s’est présenté comme candidat socialiste au Congrès à Dayton et en 2004, il s’est présenté comme candidat du Parti de l’égalité socialiste à la vice-présidence avec Bill Van Auken comme candidat présidentiel.

Suite à la trahison grotesque par le syndicat des Travailleurs unis de l’automobile (UAW) de la grève nationale de 2007 des travailleurs de GM, Lawrence a parlé au WSWS [article en anglais] de l’importance de cette expérience et ses conséquences, qui entraîneraient une attaque en règle contre tous les acquis jamais obtenus par les travailleurs.

L’accord sanctionnait les fermetures d’usines, l’introduction de la grille salariale à deux niveaux et déchargeait GM de ses obligations légales de fournir des prestations de santé aux travailleurs retraités.

Commentant le rôle du syndicat UAW, Lawrence déclarait que : « Le problème n’est pas tant qu’il y a de mauvaises personnes au sein de l’UAW. C’est tout le concept de syndicalisme et de nationalisme qui a échoué et n’est plus viable et ne l’a jamais été. Il ne s’agit pas de créer un nouveau syndicat qui sera plus militant. Quel que soit le syndicat, que fera-t-il ? Il négociera les termes de l’esclavage salarié. Dès que l’entreprise va dire : « Je ne peux pas me le permettre ou vous claque la porte, le syndicat cédera. Le problème, c’est le syndicalisme lui-même, pas tant les dirigeants individuels. »

Lawrence a joué un rôle important dans le mouvement trotskyste. Il croyait profondément à la perspective scientifique mondiale du marxisme, était un homme de principe et impressionnant dont l’héritage vivra pour toujours dans le mouvement trotskyste.

Un hommage plus détaillé sera publié pour passer en revue les nombreuses contributions qu’il a apportées à notre mouvement international.

Les lecteurs peuvent envoyer des messages de condoléance à editor@wsws.org.

Messages

  • "Le problème n’est pas tant qu’il y a de mauvaises personnes au sein de l’UAW. C’est tout le concept de syndicalisme et de nationalisme qui a échoué et n’est plus viable et ne l’a jamais été. Il ne s’agit pas de créer un nouveau syndicat qui sera plus militant. Quel que soit le syndicat, que fera-t-il ? Il négociera les termes de l’esclavage salarié. Dès que l’entreprise va dire : « Je ne peux pas me le permettre ou vous claque la porte, le syndicat cédera. Le problème, c’est le syndicalisme lui-même, pas tant les dirigeants individuels"

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.