Accueil > 16- EDITORIAUX DE LA VOIX DES TRAVAILLEURS > La retraite au cimetière ou dans la misère pour les travailleurs ou bien (...)

La retraite au cimetière ou dans la misère pour les travailleurs ou bien le capitalisme à la retraite ?

mercredi 15 juin 2022, par Alex, Waraa

La retraite au cimetière ou dans la misère pour les travailleurs ou bien le capitalisme à la retraite ?

Une des seules réformes annoncées par Macron est celle des retraites. Son contenu est connu d’avance : travailler plus longtemps (c’est-à-dire pour beaucoup, être un « actif » chômeur plus longtemps) pour gagner moins.

De même, on peut déjà prévoir les futures « journées d’actions » impulsées par les organisations syndicales. A Toulouse, le journal régional La Dépêche titrait : 1er mai à Toulouse. Pour la CGT : « la bataille des retraites est déclarée ».

La majorité des travailleurs resteront à juste titre méfiant face à cette nouvelle « campagne » des syndicats sans plan annoncé à l’avance, avec des journées sans suite, sans rapport avec d’autres journées où d’autres professions seront appelées à d’autres dates séparément pour des problèmes « particuliers ».

L’extrême gauche électorale (surtout NPA et LO), appellera sans critique à ces journées, se lamentant du « manque de conscience » des travailleurs, de l’ « insuffisance » de la combativité des directions syndicales qui ne permettent pas de « changer le rapport de force ».

Or les travailleurs ont bien des raisons de ne pas souhaiter participer à ces futures journées d’inactions, qu’elles portent sur les retraites ou autre !

Le premier défaut qui pèse sur ces initiatives des organisations syndicales, cautionnées par l’extrême gauche électorale syndicale ou politique, est de commencer toujours au dernier moment, seulement lorsque ces questions apparaissent dans l’agenda parlementaire.

Ce premier signal est clair : l’agenda des organisations réformistes est celui de l’Etat de la bourgeoisie, pas celui, autonome, de la classe ouvrière. Les travailleurs sont invités à participer à des processions pacifiques afin de « faire pression » sur le parlement ou le gouvernement. Ce que les travailleurs n’ont pas obtenu par le vote, ils l’obtiendraient par pression sur ces élus. Qui peut y croire ?

La CGT, qui commémore cette année les 100 ans de la mort de V. Griffuelhes (mais veille surtout en permanence à enterrer ses idées syndicalistes révolutionnaires). Or la campagne pour la journée de 8 heures menée par Griffuelhes et Pouget montra comment des syndicalistes peuvent organiser une campagne en amont des journées d’action, en l’occurrence le 1er mai 1906. La CGT organisait alors 200000 salariés sur 9 millions. C’est dès septembre 1904, au congrès confédéral de Bourges, que la CGT mis la journée de 8 heures à l’unanimité au nombre de ses revendications. Deux méthodes de lutte furent envisagées, comme on le lit dans le rapport de la CGT : « L’une, tendant à demander que le Congrès élabore un projet de loi qui serait soumis aux pouvoirs publics par le Comité confédéral, et à organiser des pétitions et des réunions publiques pour démontrer au législateur que cette réforme est réclamée par la grande majorité des travailleurs ». On reconnaît les « journées d’action » pacifistes de la CGT d’aujourd’hui ! Mais c’est à l’unanimité moins trois voix que cette méthode fut rejetée, au profit de : « l’autre, tendant à se tenir à l’écart des pouvoirs publics, à exercer toute la pression possible sur nos adversaires, à les frapper avec tous les moyens qui sont à notre disposition » Parmi ces moyens, la violence révolutionnaire était était au programme, le récent succès de la campagne contre les bureaux de placement ayant montré son efficacité : « Tous les jours, des bureaux de placement étaient démolis, des violences anonymes s’exerçaient contre les placeurs, un nombre considérable de boutiques subirent des dégâts, il y eut de nombreuses bagarres, et c’est pour apaiser cette agitation que le Parlement vota un projet de loi. C’est par l’action révolutionnaire que la suppression des bureaux de placement a été acquise » Une campagne de deux ans, oui deux ans !, fut prévue pour préparer la journée du 1er mai 1907, avec des méthodes révolutionnaires, la distribution de millions de textes de propagande et d’agitation. La CGT a jeté aux oubliettes ce type de campagne. L’extrême gauche syndiquée également.

Mais « changer un rapport de force », comme disent les syndicats, ne consiste pas seulement à populariser l’idée d’une grève insurrectionnelle. Le point de vue politique de la CGT d’avant 1914 était différent non seulement sur la forme des lutte, mais sur leur fond. Alors qu’aujourd’hui les syndicats demandent une « bonne loi », une « bonne réforme » des retraites à l’Etat, la CGT prenait position contre les premières lois sur les retraites.

Car des caisses de retraite, mises en place par les travailleurs, existaient déjà. ! Avec des lois sur les retraites le patronat et l’Etat à son service avait seulement pour objectif de mettre la main sur l’argent des retraites, au travers de l’Etat. C’est la dénonciation de cette tutelle de l’Etat qui devrait être la principale revendication de tout mouvement sur les retraites. En se contentant d’une discussion technique secondaire (âge de la retraite, montant des retraites), les syndicats veulent faire accepter à la classe ouvrière un statut de classe mineure, incapable de gérer elle-même la partie socialisée des salaires qui fournit le budget pour la sécurité sociale et les retraites.

Cette revendication était celle du Parti ouvrier de France d’avant 1914, article 8 : « Suppression de toute immixtion des employeurs dans l’administration des caisses ouvrières de secours mutuels, de prévoyance, etc., restituées à la gestion exclusive des ouvriers.
Dans la grande industrie surtout, qui multiplie les risques du travail, les employeurs ont toujours poussé les ouvriers à économiser sur leur maigre salaire pour faire face solidairement aux accidents, à la maladie, à la vieillesse. D’aucuns, comme les compagnies de chemins de fer et de mines, ont été jusqu’à rendre cette épargne obligatoire en instituant, au moyen de retenues quotidiennes ou mensuelles, des caisses à cet effet. Le pourquoi d’une pareille tactique a à peine besoin d’être indiqué : plus les salariés étaient mis, de gré ou de force, en mesure de se secourir mutuellement moins les salariant avaient à venir à leur secours.

Mais toutes ces caisses, bien qu’alimentées en totalité ou en majeure partie par les gros sous des travailleurs, ont toujours été, malgré des réclamations incessantes, confisquées par les patrons qui s’en sont réservé la gestion.

Ils avaient à ce vol manifeste un triple avantage :

1º Ils se procuraient, sans bourse délier, des capitaux dont ils ne devaient compte qu’à eux-mêmes.

2º Il leur était loisible de s’approprier tout ou partie de ce « dépôt » en s’arrangeant de façon – comme ça été, on peut le dire, la règle pour les conducteurs-mécaniciens – à se priver des services de leurs employés, quelques mois à peine avant l’âge ou le temps fixé pour la pension. Il suffisait pour cela d’un simple article dans le règlement stipulant qu’en cas de renvoi l’ouvrier perdrait tout droit sur les sommes par lui versées.

3° Cette administration des caisses ouvrières mettait à leur merci les ouvriers, obligés pour en jouir de passer par toutes les fantaisies patronales et certains qu’à la moindre velléité d’indépendance c’en serait fait de leurs lentes et pénibles épargnes.
Les nombreuses grèves qui, à Montceau, à Decazeville et ailleurs, ont été dirigées contre un semblable état de choses, montrent que les travailleurs ont une conscience très nette de l’instrument de domination que leurs caisses de secours mutuels, de prévoyance, etc. ainsi patronalisées fournissent à l’ennemi.

En attendant que, par la suppression du patronat, ils puissent disposer de la totalité des valeurs par eux créées, ils entendent – et ce n’est pas se montrer trop exigeants – disposer comme bon leur semble de la partie de ces valeurs qui leur est allouée en salaire. Si en vue de s’entraider dans les moments plus particulièrement critiques, ils s’imposent et imposent aux leurs des privations de tous les jours, ils veulent être seuls à administrer ce fonds de la prévoyance et de la solidarité ouvrière et en déterminer l’emploi. Et le Parti ouvrier qui ne saurait rester sourd à aucune revendication ouvrière, ne peut qu’approuver une pareille campagne et l’appuyer.

Il le fait d’autant plus volontiers que les diverses caisses dont il s’agit, représentent, additionnées, plusieurs millions, et que, du jour où ils auront été restitués à la gestion exclusive de leurs légitimes propriétaires, ces millions, qui ne servent actuellement qu’à enchaîner les ouvriers, pourront devenir entre leurs mains un puissant moyen d’émancipation.
Voilà des munitions toutes trouvées pour les grèves qui n’échouent le plus souvent que parce qu’il a fallu aller à la bataille avec des fusils vides.

Le prolétariat, dans tous les cas, a là les premiers éléments d’un budget de classe qu’il ne tiendra qu’à lui de transformer en budget de guerre sociale – et libératrice. »

Aujourd’hui encore, ce programme est d’actualité, tout mouvement concernant les retraites contient en germe une guerre sociale, l’alternative : Etat ouvrier contre Etat bourgeois.
Aujourd’hui, ce sont plus de 300 milliards d’euros que représentent les caisses de retraite. Ces 300 milliards sont les salaires des travailleurs, qu’ils en reprennent le contrôle !

C’est en tenant compte de cet aspect que le fatalisme du « rapport de force » mis en avant par les bureaucrates syndicaux apparait être un leurre. Car les syndicats sont bien du côté patronal dans cette affaire. Alors qu’avant 1914 ils étaient de fait du côté des travailleurs, le patronat avec l’aide de l’Etat a proposé, par peur de la base ouvrière des syndicats, aux bureaucraties syndicales de participer à la gestion des caisses de retraites. C’est l’Union sacrée de 1914 qui a définitivement scellé ce pacte entre l’Etat bourgeois des pays les plus riches, avant tout les puissances coloniales, et les bureaucraties syndicales. Une partie de cet argent des retraites des travailleurs va dans la poche de la bureaucratie syndicale, qui en échange veille à ce que le potentiel « budget de guerre sociale » au main des travailleurs, reste un budget « budget d’oppression sociale » sous le contrôle de la bourgeoisie.

La bureaucratie syndicale empoche une partie de la plus-value extorquée aux travailleurs dans les usines, elle devient une véritable petite-bourgeoisie syndicale. Cette bourgeoisie syndicale, mise en place par l’Etat de la bourgeoisie prendrait la tête d’un mouvement d’ampleur pour les retraites ? Cette bureaucratie scierait la branche sur laquelle elle est assise ? Non !

C’est pourquoi les journées d’actions syndicales, dans ce cadre de la collaboration de classes, mettent l’accent sur la mobilisation des travailleurs en se limitant à des revendications économiques élémentaires, pour utiliser cette pression comme moyen de chantage sur le patronat et l’Etat : regardez, nous sommes capable de rassembler ces barbares derrière nos banderoles ; si vous arrêtez de nous payer, nous les lâcherons sur vous. Le passé montre que les bureaucrates syndicaux peuvent mener dans ce cadre des luttes allant jusqu’à la grève générale voire la lutte armée, tant qu’ils gardent politiquement la tête de tout mouvement.

C’est pourquoi opposer « la lutte » aux « élections » comme l’ont fait N. Arthaud et P. Poutou dans leurs récentes campagnes, est un leurre, l’essentiel étant : quelle classe sociale dirige cette lutte. Or si ce sont les bureaucraties syndicales, ce sont les patrons qui dirigent, malgré les apparences.

L’esprit de toute lutte dirigée par les bureaucraties syndicales ne peur garder qu’un caractère défaitiste dès le début. C’est parce qu’ils en ont le sentiment pour la grande majorité, une compréhension basée sur l’expérience et la conscience politique qui en résulte pour une minorité, que les travailleurs hésitent toujours à suivre les directions syndicales même si une lutte concerne leurs besoins économiques urgents, et que les revendications mises en avant leur conviennent.

Toutes les questions syndicales sont devenues des questions directement politiques. Car les syndicats et confédérations syndicales sont devenues de fait des rouages de l’Etat bourgeois au service des patrons, même si des révolutionnaires authentiques en prennent localement formellement la direction. Vouloir démocratiser les syndicats est aussi utopique que démocratiser la police, l’armée, l’Etat bourgeois, ou l’usine ! Ce n’est pas pour l’utopie d’une démocratie syndicale que les travailleurs peuvent se battre avec succès, mais pour construire une aile révolutionnaire dans les syndicats. La démocratie des syndicats sera révolutionnaire ou ne sera pas.

Une opposition de Sa Majesté dans les syndicats est incarnée par les organisations d’extrême gauche comme LO, NPA, POI, POID, qui justement ont renoncé à construire des fractions révolutionnaires dans les syndicats, et en appellent à la « démocratie syndicale ». Par exemple, de même que P. Poutou a été rejeté par Mélenchon et sa NUPES, JP Mercier, porte-parole de LO et délégué central CGT-PSA vient d’être exclu comme un malpropre de son poste de délégué syndical central. JP Mercier fait appel pour se défendre non pas à des travailleurs organisés en Comité de soutien, mais à la CGT au nom de la démocratie syndicale, qui serait de mise à la CGT-PSA depuis « soixante ans » à PSA ! « Vive la CGT, Vive la CGT démocratique ! » a déclaré JP Mercier au Congrès CGT métallurgie. Les travailleurs sans-papiers, exclus par le service d’ordre de la CGT de la Bourse du travail de Paris il y a quelques années, ou plus généralement tous les syndiqués victime d’exclusion avec le soutien haut et fort ou le silence de JP Mercier apprécieront sa conversion à la démocratie syndicale lorsqu’il s’agit de son cas personnel. Mais surtout JP Mercier devrait lire le premier numéro de son hebdomadaire Lutte Ouvrière qui justement, paraissait il y a 60 ans en 1962, avec pour titre : « Voix Ouvrière - organe de lutte ouvrière - Pour une direction révolutionnaire des syndicats et pour la construction d’un parti révolutionnaire prolétarien ». C’est bien d’une direction révolutionnaire des syndicats, pas d’une démocratie syndicale regroupant révolutionnaires et réformistes que LO de l’époque défendait. Il y a 60 ans ces militants combattaient les staliniens de la CGT, dont JP Mercier célèbre aujourd’hui la mémoire à travers l’image idéale de la CGT-PSA « historique ».

L’éditorial de ce numéro 1 du journal de Voix Ouvrière-Lutte Ouvrière portait justement sur la corruption des syndicats par la gestion des caisses de retraite : « Administrateurs en tutelle : Les bureaucraties syndicales subsistent en grande partie grâce à tous ces postes, les uns rémunérés, les autres honorifiques et certains les deux à la fois, qu’un certain nombre de loi sociales leur permettent d’offrir à leurs militants au sein de diverses administrations. »

Lors des campagnes électorales présidentielle et législative, on n’a pas entendu N. Arthaud, ni P. Poutou, dénoncer ces bureaucraties syndicales, qui sont assimilées à la masse des travailleurs dont ils sont les faux amis, le tout regroupé dans le concept « camp des travailleurs » pour LO, ou « mouvement social » pour le NPA. C’est normal : les listes syndicales pour les élections professionnelles sont bouclées en ce mois de juin, les pseudo-révolutionnaires négocient en silence leur présence sur ces listes dans le cadre de la « lutte des places ».

Revenons pour finir à l’exemple du département de Toulouse en Haute-Garonne (31) où la CGT est parait-il déjà en campagne contre la réforme des retraites de Macron. Le secrétaire départemental de la CGT-31 a fait une réunion publique pour soutenir ouvertement le candidat NUPES aux législatives, un de ces candidats que N. Arthaud dénonce à juste titre comme un de ces politiciens de gauche dans lesquels les travailleurs ne peuvent avoir confiance. Le secrétaire CGT de Haute-Garonne est donc sûrement un de ces bureaucrates que LO dénonçait en 1962. Mais en 2022 les choses sont différentes. Ce secrétaire CGT de l’UD31 était déjà en poste en 2018, et voici comment LO, en plein mouvement des Gilets jaunes, appelait les travailleurs à manifester non pas avec les Gilets jaunes, mais en toute confiance derrière la CGT à Toulouse « La CGT appelle à manifester le 14 décembre notamment pour l’augmentation des salaires. Lutte Ouvrière appelle à se joindre à cette manifestation. Toutes les occasions pouvant permettre aux travailleurs de faire entendre leurs revendications doivent être saisies. » Ainsi, pour LO, les travailleurs devraient se méfier de Mélenchon dans les urnes, mais « lutter » en toute confiance derrière lui dans la rue ?

LO a un délégué du personnel à la CGT Airbus de Toulouse, le prix à payer est d’accepter de se taire, en laissant les vociférations « anti-gauche » à N. Arthaud, pour mieux collaborer avec cette gauche dans la CGT. Les élections professionnelles se préparent, N. Arthaud et Poutou se sont bien gardés d’utiliser la tribune des élections législative et présidentielle pour appeler les travailleurs à se ranger derrière eux pour ces élections, tout simplement parce qu’ils sont dans toutes les « NUPES » syndicales. LO, le POI, le POID, le NPA construisent leur parti grâce à l’intégration dans les syndicats. Ils s’inclinent ainsi devant un des principes fondamentaux du stalinisme : le parti prévaut sur la classe ouvrière elle-même : ce n’est d’après eux pas en s’organisant dans des soviets, des comités d’usines auto-organisés que la classe ouvrière trouvera le chemin du pouvoir, mais en écoutant, en suivant le parti ou le syndicat si c’est le bon. Or le seul parti révolutionnaire, c’est le prolétariat qui s’érige en classe dominante en s’auto-organisant à tous les niveaux. Freiner ce processus en tuant dans l’oeuf l’auto-organisation rend tout parti réactionnaire.

Ce spectacle lamentable donné à Toulouse par LO et le NPA se retrouve à l’échelle nationale : dénonciation de la gauche réformiste dans les campagnes politiques, collaboration entière dans les syndicats, et dans les processions syndicales pacifiques baptisées abusivement « luttes ». C’ est un des symptômes du naufrage électoraliste de l’extrême gauche, une des raisons pour laquelle de telles organisations sont présentées comme « trotskistes » par les media bourgeois, qui veulent diriger les travailleurs vers ces courants qui ont choisi de végéter à l’ombre des bureaucraties syndicales.

Comment faire des futurs mouvements des occasions d’élever la conscience des travailleurs voire leur niveau d’organisation ? Mettre en place des Assemblées générales souveraines dans les entreprises, les quartiers, le villes, les ronds-points de Gilets jaune pour discuter des objectifs que les travailleurs veulent se donner ; élire une direction du mouvement aux niveaux local et national en concurrence avec celle que les syndicats mettent en place en la masquant localement sous l’appellation « comité de mobilisation » ou autre. Une lutte féroce s’engage toujours contres la bureaucratie syndicale, qui peut surprendre les travailleurs, alors qu’ils reprennent souvent les revendications mises en place par les syndicats. Seule la mise en place de ces comités fait que les travailleurs tireront des leçons des défaites ou des victoires de ces mouvements. Appeler à suivre les mouvements impulsés par les syndicats sans créer parallèlement un pouvoir ouvrier à tous les niveaux, c’est donner des espoir dans l’Etat bourgeois.

Démocratie ouvrière contre démocratie bourgeoise (qu’elle soit incarnée par Macron ou par Martinez), c’est la première étape nécessaire à tout mouvement contre la future réforme des retraites. Et notre perspective, elle ira alors bien plus loin que « retraite à 60 ans » ou autre type de règle absurde par lesquelles les exploiteurs veulent arbitrairement organiser nos vies. La seule perspective réaliste même pour donner satisfaction aux besoins élémentaires, c’est une société socialiste, basée sur la planification mondiale de l’économie. Sans augmentation de salaires, mais avec l’abolition du salariat et la devise « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Démasquer les néo-staliniens est une tâche supplémentaire pour les révolutionnaires authentiques.

La démocratie, c’est au sein des comités d’usine, de soviets de ville et de région qu’elle peut et doit exister. Mais c’est la démocratie des exploités, tous les exploiteurs doivent en être exclus. C’est la dictature du prolétariat.

Notre perspective, c’est de mettre à la retraite d’office et sans indemnité ni pension la dictature capitaliste !

A BAS LES RETRAITES IMPOSÉES PAR LES CAPITALISTES !
• Non à la retraite à la mort !
• Non aux retraites de misère !

NI CAPITALISATION ! NI RÉPARTITION ! À BAS LES COTISATIONS SALARIALES !
• À bas le vol de nos salaires !

A BAS LES RETRAITES SOUS CONTRÔLE DES CAPITALISTES ET DES BUREAUCRATIES SYNDICALES LIÉES À LA GAUCHE DE GOUVERNEMENT !
• À bas la cogestion des caisses de retraites avec les capitalistes !
• À bas la gestion paritaire !

À BAS LES FONDS DE PENSIONS DIRIGÉS PAR LES SYNDICATS !

POUR DES RETRAITES SOUS CONTRÔLE EXCLUSIF DES SALARIÉS ET DU PEUPLE TRAVAILLEUR ! POUR IMPOSER LES PROFITS ! POUR PRENDRE SUR LE CAPITAL !

A BAS LE SYNDICALISME DE COLLABORATION DE CLASSE INFÉODÉ À L’ÉTAT ! POUR DES FRACTIONS RÉVOLUTIONNAIRE DANS LES SYNDICATS
• À bas tous les fronts populaires syndicaux !
• À bas toutes les Nupes Syndicales

LO, NPA, AL, RP, FRACTION DE LO
• Rompez avec le réformisme et la collaboration de classe
• Rompez avec les directions bureaucratiques de la gauche de gouvernement …..

POUR NOS RETRAITES ! METTONS LE CAPITALISME À LA RETRAITE !
RENVERSONS LE CAPITALISME !

FORMONS NOS COMITES DE TRAVAILLEUR !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.