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Les anticapitalistes du NPA-révolutionnaires ont-ils raison d’affirmer que Tchernychevski invoqua la dialectique de Hegel contre le "marxiste" Plekhanov ... âgé de 2 ans ?

lundi 9 septembre 2024, par Alex

Tout commence à la maternelle ! Les futurs délinquants y seraient repérables d’après certains politiciens de droite.

Effectivement un de nos maîtres Plekhanov (1856-1918) , âgé de deux ans, s’attirait déjà la fureur dialectique de notre autre maître moins connu le démocrate révolutionnaire Tchernychevski (1828-1889) ... selon le NPA-révolutionnaires.

Comment les anticapitalistes du NPA-révolutionnaires en viennent-ils à de telles théories fumeuses ?

Fausses dates, fausses paraphrases : tels sont les procédés des anticapitalistes, héritiers du révisionniste Bernstein.

Rétablissons la vérité, dans le but d’encourager les camarades à lire et relire Plekhanov, grâce à qui des milliers de militants des générations de Lénine et Trotsky devinrent marxistes.

Malgré ses déviations menchéviques à partir de 1903, Plekhanov reste un maître irremplaçable encore en 2024, ne laissons pas les anticapitalistes déformer ses écrits, en l’opposant faussement à Tchernychevski, en qui il reconnut son propre maître jusqu’à sa mort en 1918.

Le présent article est la suite du premier article où nous avons commencé le commentaire de cet article du NPA-révolutionnaires à propos de la dialectique, ou le NPA-R y attaque Lénine et Plékhanov sur le terrain de la dialectique hégélienne.

Les camarades qui souhaitent aller directement au coeur du sujet peuvent lire le paragraphe "Tchernychevski" du livre "Nos controverses" (1884), p. 94-111 du Tome 1 des Oeuvres philosophiques de Plekhanov

Un paragraphe contre Plékhanov attribué à Tchernychevski

Un des paragraphes de l’article du NPA-révolutionnaires contient une des nombreuses attaques contre Plékhanov, avec à l’appui une citation et une prétendue paraphrase de Tchernychevski, mises en gras par nous :

En bon hégélien, Tchernychevski a une solide conception du développement inégal et combiné, restituée dans une métaphore : « L’histoire, telle une grand-mère, aime passionnément les derniers-nés de ses petits-fils. Aux derniers arrivés, elle donne non les os mais la moelle des os que l’Europe occidentale a brisés en se faisant très mal aux doigts. » [note 99]Il veut montrer que la Russie peut parvenir à la phase socialiste sans passer par la propriété privée, il défend donc le maintien de la propriété collective… Il appelle Hegel à son secours contre Plekhanov  : « Hegel dit expressément que la plupart du temps les moments logiques intermédiaires ne parviennent pas à une existence objective et restent seulement des moments logiques. Hegel dit à bon droit qu’il suffit qu’un certain moment intermédiaire atteigne à l’existence, n’importe où ou n’importe quand, pour épargner au processus du développement la nécessité de poursuivre son accomplissement effectif en tout autre temps et en tout autre lieu. [note 100] »

Procédé habituel des anticapitalistes : alors que Hegel, Tchernychevski et Plekhanov sont tous les trois des maîtres pour les marxistes, constituant trois maillons de la chaine qui produisit Lénine et Trotsky, les anticapitalistes prétendent qu’ils se sont excommuniés les uns les autres.

La note 99 nous donne la clé de l’énigme : l’auteur du NPA n’a pas lu Tchernychevski, s’intéresse très peu à cet auteur ou à Plékhanov, le but étant seulement de créer de la confusion pour dissuader les militants de s’intéresser à cette période. Expliquons- nous.

Le texte de Tchernychevski date de 1858, Plékhanov avait 2 ans

La note 99 par laquelle l’auteur anticapitaliste indique la source de sa citation de Tchernychevski se lit : Guy PLANTY-BONJOUR, Hegel et la pensée philosophique en Russie 1830-1917. Donc pas de référence à l’article de Tchenychevski lui-même, seulement une référence indirecte.

Or le texte de Tchernychevski est Critique des préventions philosophiques contre la possession communale du sol (1858), dont le texte original est Критика философских предубеждений против общинного владения (1858)

Citons le texte à partir des oeuvres de Tchernychevski en français :

On y lit bien

L’histoire, telle une grand-mère, aime passionément les derniers-nés de ses petits-fils. Tarde venientibus elle donne non des ossa mais ma medullam ossium que l’Europe occidentale à brisés en se faisant très mal au doigt.

Tchernychevski, Textes philospophiques choisis p. 219

La citation de notre anticapitaliste est donc correcte, mais bien entendu, contrairement à ce que prétend le NPA-R, on ne trouvera aucune mention de Plékhanov dans ce texte de Tchernychevski, car Plékhanov est né en 1856, et les éditeurs confirment :

Cet article de Tchernychevski parut en 1858 dans le Sovreménnik, au plus fort de la lutte pour l’abolition du servage

Tchernychevski, Textes choisis p. 618

Notre auteur anticapitaliste croit à tort que le texte de Tchernychevski date de 1881. Mais même si c’était le cas, Tchernychevski ne mena en 1881 aucune polémique contre Plékhanov, il ne mena, à notre connaissance, d’ailleurs jamais aucune polémique contre Plékhanov.

De même, Plekhanov en 1881, ne mena aucune polémique contre Tchernychvski. Dans ses oeuvres complètes en russe qui comprennent 24 tomes, le premier regroupe les textes de Plekhanov avant 1883, date à laquelle il devient publiquement marxiste, après avoir été populiste. Le nom de Tchernychevski apparait dans ce Tome 1 une seul fois, p. 99, dans un article à propos de la constitution d’une bibliopthèque socialiste :

(...) La révolution s’inscrit à côté de l’édit de Catherine, la Commune de Paris à côté de la législation sur les usines en Angleterre, les écrits de Tchernychevski avec les aspirations constitutionnelles des journaux et magazines libéraux.

Sur la publication de la bibliothèque sociale-révolutionnaire russe. (Plekhanov, 1880) - traduit du russe

On est loin d’une polémique sur la question de la commune !

Ce tome 1 des oeuvres de Plekhanov en russe, est préfacé par Riazanov qui écrit :

Le premier volume comprendra des articles jusqu’en 1883, couvrant principalement la période populiste de l’activité littéraire de Plekhanov, au cours de laquelle il a évolué du populisme révolutionnaire au marxisme « pur » et à la social-démocratie révolutionnaire.

(...)
Il était nécessaire de regrouper les articles sur Tchernychevski, que Plekhanov aimait particulièrement et à qui il rendait volontiers visite presque jusqu’à sa mort.

Riazanov (1922)

Dans Nos controveres (1884), disponible dans les Textes philosophiques choisis (Tome 1) de Plékhanov publiés en français. un des premier textes où Plekhanov est entièrement marxiste, Plekhanov évoque Tchernychevski : pas de trace d’un débat qui aurait eu lieu en 1881 entre les deux auteurs.

C’est dans les tomes 5 et 6 de ces oeuvres complètes en russe que Riazanov regroupa les oeuvres de Plekhanov consacrées à Tchernichevski. Ces textes sont écrits à partir de 1890. On retrouve la plupart de ces textes dans les quatrième et cinquième tomes des Textes philosophiques choisis de Plékhanov publiés en français.

Aucune trace d’une polémique en 1881. Dans la préface de ce tome 5 des oeuvres complètes en russe, on lit au contraire :

Il n’est pas exagéré de dire que, depuis son premier discours politique sur la place de Kazan jusqu’à la fin de sa vie, Plekhanov est retourné à Tchernychevski très souvent et avec une affection particulière. Dans une lettre à Lavrov du 31 octobre 1881, il écrit :
« Depuis que la pensée critique a commencé à s’éveiller en moi, vous, Marx et Tchernychevski avez été mes auteurs préférés, éduquant, développant mon esprit à tous égards. »
Dans le premier article, dans lequel Plekhanov apparaît comme un marxiste à part entière, en tant que fondateur du premier groupe social-démocrate russe « Libération du travail », il appelle Tchernychevski « le fondateur de la social-démocratie russe ».

Oeuvres complètes de Plekhanov - Introduction du tome 5 - traduit du russe.

Pourquoi dater de 1881 un texte de Tchernychevski écrit en 1858 ?

Notre auteur anticapitaliste "croit" que le texte de Tchernychevski date de 1881, il peut ainsi le verser au dossier d’un prétendu débat qui aurait opposé Tchernychevski le populiste, à Plekhanov le marxiste, et que Marx aurait arbitré en donnant raison à Tchernychevski le populiste, contre Plekhanov le marxiste :

en 1881 éclate un débat entre « sociaux-démocrates » et « populistes » sur la propriété commune paysanne, de fait « contemporaine » de la propriété privée foncière et la modernisation industrielle capitaliste. La classe ouvrière et les sociaux-démocrates de Russie doivent-ils laisser liquider la propriété collective du sol au profit de l’institution d’une propriété privée foncière, ou au contraire doivent-ils défendre cette propriété communale contre le capitalisme, quitte à prendre la direction politique d’une défense par les paysans de la propriété commune ?

Contre toute attente (mais en fait pas tant que ça), les « marxistes » sociaux-démocrates Georges Plekhanov et Vera Zassoulitch défendent la première thèse contre la « révolution permanente », alors que pour le « populiste » Tchernychevski, la révolution doit passer par la défense de la propriété communale paysanne.

NPA-R

C’est pour appuyer ces "faits" que notre auteur anticapitaliste cite ensuite la métaphore de Tchernychevski concernant la "grand-mère", dans le paragraphe cité au début de notre article.

Quel bazar dans ce passage de l’article du NPA-R, tout y est faux historiquement ! Le NPA-R déforme la réalité de l’histoire, pour faire croire que Marx aurait désavoué Plékhanov. Ainsi notre auteur anticapitaliste, dont le but est de dénigrer Plekhanov, ne le fait pas directement car il en serait bien incapable, mais fabrique un faux argument d’autorité en prétendant que c’est Marx qui a réfuté Plekhanov.

On est au coeur de l’anticapitalisme : un charlatanisme antimarxiste au nom de Marx, apprécié de la bourgeoisie dont le marxisme reste l’ennemi principal.

Rétablissons la vérité historique. En bon disciple de Plékhanov, nous le ferons en renvoyant aux textes originaux, le lecteur pouvant alors décider par lui-même.

Le débat de 1881 entre populistes et marxistes à propos de la commune russe

Il y eut bien ce qu’on peut appeler un débat en février- mars 1881, à propos de la commune russe.

Plekhanov le populiste, demanda à Marx en 1881 son avis sur le point de vue populiste du maintien de la commune russe comme base du futur socialisme.

Oui, nous avons bien écrit Plekhanov le populiste, car en 1881, Plekhanov était encore populiste, membre de l’organisation Le partage noir fondée en 1879 comme scission de l’organisation populiste Terre et Liberté. C’est à partir de 1882-1883 seulement qu’il change de point de vue politique et devient marxiste.

Notre auteur anticapitaliste se trompe donc en présentant Plekhanov comme marxiste en février 1881.

Contrairement à ce qu’écrit le NPA-R, le débat à lieu non pas entre Tchernychevski le populiste et Plekhanov le marxiste, mais entre Plekhanov le populiste et des marxistes russes comme peut-être Ziber. En tout cas, Marx dans un des brouillons de sa réponse à la lettre de Plékhanov et V. Zassoulitch qe nous citons plus bas, précise bien :

Les “ Marxistes ” russes dont vous me parlez me sont tout à fait inconnus. Les Russes avec lesquels j’ai des rapports personnels entretiennent (sic), à ce que je sache, des vues tout à fait opposées

Karl Marx et le socialisme populiste russe (M. Rubel, 1947) note 24

Le "débat de 1881" dont traite le NPA-R consiste donc essentiellement en l’échange de deux lettres.

La première est celle que Plekhanov, représenté par V. Zassoulitch, écrivit à Marx en février 1881, lançant non pas un débat, mais demandant son opinion à Marx sur les deux points de vue qui animaient un débat en Russie.
La deuxième lettre est la réponse de Marx en mars 1881. Citons un historien :

Véra Zassoulitch écrivit à Marx le 16 février 1881, au nom de divers révolutionnaires russes (dont Plékhanov, Axelrod et Deutsch) pour lui demander de les éclairer sur les perspectives de l’évolution historique de la Russie et notamment des communes rurales russes. Ce groupe continuait les traditions de la section russe de la Première Internationale qui s’était formée à Genève en 1870 et avait mandaté Marx pour la représenter au sein du Conseil Général de Londres.

Voici quelques extraits de la lettre de Véra Zassoulitch à Marx :

"Mieux que quiconque, vous savez avec quelle urgence cette question se pose en Russie, et notamment à notre Parti socialiste « russe ». Ces derniers temps, on a prétendu que la communauté rurale, étant une forme archaïque, était vouée à la ruine par l’histoire. Parmi ceux qui prophétisent une telle issue, certains sont des « marxistes » qui se disent vos disciples... Vous comprenez donc, citoyen, quel grand service vous nous rendriez, si vous nous exposiez votre opinion sur les destins possibles de nos communautés rurales et sur la théorie qui veut que tous les peuples du monde soient contraints, par la nécessité historique, de parcourir toutes les phases de la production sociale. »

https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1967_num_5_1_3085

On voit donc qu’en février 1881, Plekhanov est, comme V. Zassoulitch, d’accord avec le texte de Tchernychevski de 1858, sans mentionner ce texte déjà bien vieux, car cette question du destin de la commune russe était posée en 1881 largement indépendamment de ce vieux texte, même si celui-ci avait contribué à faire naître le point de vue populiste.
Nous parlons du « vieux texte » daté de 1858, car en 1861 eut lieu l’abolition du servage, naissance d’une nouvelle époque.
Si la lettre de Plékhanov-Zassoulitch a un quelconque lien avec le texte de Tchernychevski de 1858, c’est du fait que Plekhanov en 1881 est un disciple du texte de Tchernychevski de 1858. Le Plekhanov de 1881 et Tchenychevski de 1858 sont dans le même camp concernant le destin de la commune russe, quelle que soit la décision de Marx de donner raison à un camp ou un autre.

Plekhanov a 25 ans en 1881, il est un disciple de Tchernychevski, ce dernier n’ayant peut-être jamais entendu parler de Plekhanov, et n’ayant en tout cas jamais invoqué la dialectique de Hegel contre Plekhanov comme le prétend le NPA-R. Ni en 1858 quand Plekhanov avait 2 ans, ni dans aucun de ses écrits jusqu’à sa mort en 1889, quand Plekhanov en aura 33.

La polémique de 1881 entre Plékhanov et Tchernychevski dont parle le NPA-R n’a donc jamais existé. Aux questions mystérieuse de notre auteur anticapitaliste :

Trotski a-t-il une connaissance du débat entre Plekhanov et Tchernychevski ? Sûrement. De la lettre de Marx aux sociaux-démocrates russes ? Probablement pas.

NPA-R

nous répondons :

1) non, Trotski ne put avoir " sûrement" une "connaissance du débat entre Plekhanov et Tchernychevski", car ni Plekhanov ni Tchernychevski n’eurent non plus connaissance de ce débat qui entre eux n’eut jamais lieu ! Il suffit de se rapporter à leurs œuvres.

2) la lettre de Marx en 1881 aux sociaux-démocrates russes, effectivement Trotski n’en a "probablement pas" entendu parlé, car celle lettre n’a pas existé : la lettre de Marx à propos de la commune était destinée à Vera Zassoulitch qui en mars 1881 était, comme Plekhanov, encore populiste. Plekhanov s’est converti au marxisme après 1881. C’est en 1883 qu’il fonde son organisation marxiste "Libération du Travail" avec ses camarades qui avec lui a avaient commencé comme militants populistes :

Marx n’a donné raison ni aux populistes ni au marxistes

Tout comme Plekhanov, Marx s’intéressait en 1881 à des idées. Il n’a pas donné raison à des individus ou organisations contre d’autres, il a conclu en des termes très nuancés vis-à-vis du destin de la commune russe :

Chère Citoyenne,

Une maladie de nerfs qui m’attaque périodiquement depuis les derniers dix ans, m’a empêchée de répondre plus tôt à votre lettre du 16-me (sic) février. Je regrette de ne pas pouvoir vous donner un exposé succinct et destiné à la publicité de la question que vous m’avez fait l’honneur de me proposer (sic). Il y a des mois que j’ai déjà promis un travail sur le même sujet au Comité de St. Pétersbourg. Cependant j’espère que quelques lignes suffiront de (sic) ne vous laisser aucun doute sur le malentendu à l’égard de ma soi-disant théorie.

En analysant la genèse de la production capitaliste, je dis : « Au fond du système capitaliste il y a donc la séparation radicale du producteur d’avec les moyens de production... la base de toute cette évolution c’est l’expropriation des cultivateurs. Elle ne s’est encore accomplie d’une manière radicale qu’en Angleterre... Mais tous les autres pays de l’Europe occidentale parcourent le même mouvement ». (« Le Capital », édit. franç., p. 315).

La « fatalité historique » de ce mouvement est donc expressément restreinte aux pays de l’Europe occidentale. Le pourquoi de cette restriction est indiqué dans ce passage du ch. XXXII : « La propriété privée, fondée sur le travail personnel... va être supplantée par la propriété privée capitaliste, fondée sur l’exploitation du travail d’autrui, sur le salariat ». (l. c., p. 340).

Dans ce mouvement occidental il s’agit donc de la transformation d’une forme de propriété privée en une autre forme de propriété privée. Chez les paysans russes on aurait au contraire à transformer leur propriété commune en propriété privée. L’analyse donnée dans le « Capital » n’offre donc de raisons ni pour ni contre la vitalité de la commune rurale, mais l’étude spéciale que j’en ai faite, et dont j’ai cherché les matériaux dans les sources originales, m’a convaincu que cette commune est le point d’appui de la régénération sociale en Russie ; mais afin qu’elle puisse fonctionner comme tel, il faudrait d’abord éliminer les influences délétères qui l’assaillent de tous les côtés et ensuite lui assurer les conditions normales d’un développement spontané.

J’ai l’honneur, chère Citoyenne d’être votre tout dévoué.

Karl Marx

Réponse de Marx

Conclusion

Un exposé par l’auteur de l’article du NPA-R est disponible en video. L’invention du débat entre Plekhanov et Tchenychevski en 1881, l’oubli du fait qu’en 1881 Plekhanov n’est pas social démocrate, toutes les autres erreurs que nous avons signalées ou non sont audibles à partir de 1:03:00 :

Pourquoi tant d’erreurs de la part des anticapitalistes du NPA-R à propos de l’histoire du marxisme ?

1) Car les courants anticapitalistes sont tout simplement hostiles au marxisme. Un universitaire comme M. Lowy écrit des articles similaires en évitant les erreurs d’écoliers signalées dans le présent article, mais en défendant des thèses qui sont également des erreurs d’écoliers.

2) Ces courants anticapitalistes commencent toujours leurs interventions en se disant marxistes, mais en refusent les corollaires immédiats, comme la dictature du prolétariat. Plékhanov, Tchernycheski et Marx étaient pour une révolution socialiste, ouvrière et paysanne. Les anticapitalistes ne parlent plus de ce type de révolution. Ils parlent de "la révolution", sans qu’elle soit bourgeoise ou prolétarienne, encore moins ouvrière et paysanne.

Or on ne peut s’intéresser en marxiste à la question de la commune rurale russe que si l’on se pose la question : quel est le programme agraire du parti prolétarien révolutionnaire en 2024 ? Sans une telle perspective, toute discussion sur la commune russe reste oiseuse.

3) La base sociale des courants anticapitalistes est celle de l’opportunisme.

La bourgeoisie aime tellement que des militants qui commencent brièvement par se dire marxistes, dénigrent après quelques secondes, pendant des heures, Plekhanov en citant Lénine, puis dénigrent Lénine en citant Trotsky, puis dénigrent Trotsky en citant R. Luxemburg etc. Leur problème est que leurs citations ne peuvent atteindre leur but. D’où la falsification nécessaire des textes, ou des dates, des contextes etc. Aucune discussion sérieurse sur les idées dans tout cela.

Dans la video, l’auteur du NPA-R conclut son exposé en se présentant comme un défenseur de la dialectique ... contre les marxistes eux-mêmes. Oui, contre Lénine, contre Plékhanov, contre R. Luxemburg.
Bienvenue au NPA : Nouveau Parti Antimarxiste !

Dans le monde marxiste, comment les militants conseilleraient-ils de s’initier à la dialectique marxiste ? En lisant et relisant Lénine, Plékhanov, et R. Luxemburg ! En particulier Lénine disait : sans passer par l’école de Plekhanov (tant dénigré par les anticapitalistes), il est impossible de devenir marxiste !

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