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La contradiction entre les forces productives et les rapports sociaux de production

dimanche 29 décembre 2024, par Robert Paris

La contradiction entre les forces productives et les rapports sociaux de production

L’existence d’une contradiction entre le mode capitaliste de répartition du travail et les forces de travail, c’est à dire une contradiction entre la subordination de l’individu à la division du travail et les forces de production a été découverte par Karl Marx et exposée dans le Capital Livre 1. La suppression de cette contradiction n’est rien d’autre que la lutte pour le socialisme car elle est permanente et inhérente au système capitaliste.

La conscience et le comportement des hommes sont déterminés à la fois par la société du passé et la conscience de l’avenir n’est produite qu’au cours de la transformation elle-même, de la lutte révolutionnaire, qui est provoquée par les contradictions entre les forces productives et les rapports de production. L’idéologie d’une époque dépend bien sûr de son niveau scientifique et technologique, c’est-à-dire du niveau des forces productives, mais plus encore de l’organisation sociale, de l’état des rapports entre hommes, c’est-à-dire fondamentalement des rapports de production et de la structure sociale qui en découle.

Les forces productives sont toutes les forces (humaines ou matérielles) qui concourent à la production de biens matériels. Les rapports de production sont les rapports sociaux entre les hommes qui sont rendus nécessaires par l’organisation de la production à une époque donnée et à un stade donné du développement économique et social.

Karl Marx écrit :

« Dans la production sociale de leur vie, les hommes se trouvent liés par certains rapports indispensables, indépendants de leur volonté, par des rapports de production, qui correspondent à un degré déterminé de l’évolution de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, le fondement réel sur lequel s’élève la superstructure juridique et politique. »

« A un certain degré de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en collision avec les rapports de production existants, ou avec les rapports de propriété au sein desquels elles s’étaient mues jusqu’alors ... Alors commence une ère de révolution sociale. »

« Hier encore formes de développement des forces productives ces conditions se changent en de lourdes entraves. »

« Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise ; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle ; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l’existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. »

« Au-delà d’un certain point, le développement des forces productives devient une barrière pour le capital ; en d’autres termes, le système capitaliste devient un obstacle pour l’expansion des forces productives du travail. Arrivé à ce point, le capital, ou plus exactement le travail salarié, entre dans le même rapport avec le développement de la richesse sociale et des forces productives que le système des corporations, le servage, l’esclavage, et il est nécessairement rejeté comme une entrave… Le travail salarié et le capital sont, à leur tour, niés par les conditions matérielles et spirituelles issues de leur propre processus de production. C’est par des conflits aigus, des crises, des convulsions que se traduit l’incompatibilité croissante entre le développement créateur de la société et les rapports de production établis. L’anéantissement violent du capital par des forces venues non pas de l’extérieur, mais jaillies du dedans, de sa propre volonté d’autoconservation, voilà de quelle manière frappant avis lui sera donné de déguerpir pour faire place nette à une phase supérieure de la production sociale. »

« La limite du capital apparaît dans le fait que tout ce développement se déroule de manière antagonique et que l’éclosion des forces productives, de la richesse générale, du savoir etc., se manifeste de telle façon que les travailleurs s’aliène lui-même… Mais cette forme antagonique est elle-même transitoire et produit les conditions de sa propre abolition… Parvenu à un certain niveau, le développement des forces productives matérielles – qui implique celui des forces de la classe laborieuse – entraîne l’abolition du capital lui-même. »

« Il y a un fait éclatant qui est caractéristique pour notre siècle, un fait qu’aucun parti politique n’oserait contester. D’un côté nous avons vu naître des forces industrielles et scientifiques qu’on n’aurait pu imaginer à aucune époque antérieure de l’histoire humaine. De l’autre, on aperçoit les symptômes d’une débâcle telle qu’elle éclipsera même les horreurs de la fin de l’Empire romain. De nos jours, chaque chose paraît grosse de son contraire. La machine qui possède le merveilleux pouvoir d’abréger le travail de l’homme et de le rendre plus productif entraîne la faim et l’excès de fatigue. Par un étrange caprice du destin, les nouvelles sources de richesse se transforment en sources de misère. On dirait que chaque victoire de la technique se paie par une déchéance de l’individu. A mesure que l’homme se rend maître de la nature, il semble se laisser dominer par ses semblables ou par sa propre infamie. La pure lumière de la science elle-même semble avoir besoin, pour resplendir, des ténèbres de l’ignorance. (…) Les forces nouvelles de la société réclament des hommes nouveaux, les ouvriers. Ils sont le produit des temps nouveaux, au même titre que les machines elles-mêmes. Aux signes qui déconcertent la bourgeoisie, l’aristocratie et les pauvres annonciateurs du déclin, nous reconnaissons la vieille taupe qui sait si vite travailler sous la terre, le digne pionnier – la révolution. »

« Pour opprimer une classe, il faut pouvoir lui garantir des conditions d’existence qui, au moins, lui permettent de vivre dans la servitude. (...) Il est donc manifeste que la bourgeoisie est incapable de remplir plus longtemps son rôle de classe dirigeante et d’imposer, à la société, comme loi régulatrice, les conditions d’existence de sa classe. Elle ne peut plus régner, parce qu’elle est incapable d’assurer l’existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu’elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui. La société ne peut plus vivre sous sa domination, ce qui revient à dire que l’existence de la bourgeoisie n’est plus compatible avec celle de la société. »

« La véritable barrière de la production capitaliste, c’est le capital lui-même : le capital et sa mise en valeur par lui-même apparaissent comme point de départ et point final, moteur et fin de la production ; la production n’est qu’une production pour le capital et non l’inverse : les moyens de production ne sont pas de simples moyens de donner forme, en l’élargissant sans cesse, au processus de la vie au bénéfice de la société des producteurs. Les limites qui servent de cadre infranchissable à la conservation et la mise en valeur de la valeur-capital reposent sur l’expropriation et l’appauvrissement de la grande masse des producteurs ; elles entrent donc sans cesse en contradiction avec les méthodes de production que le capital doit employer nécessairement pour sa propre fin, et qui tendent à promouvoir un accroissement illimité de la production, un développement inconditionné des forces productives sociales du travail, à faire de la production une fin en soi. Le moyen développement inconditionné de la productivité sociale entre perpétuellement en conflit avec la fin limitée : mise en valeur du capital existant. Si donc le mode de production capitaliste est un moyen historique de développer la force productive matérielle et de créer le marché mondial correspondant, il représente en même temps une contradiction permanente entre cette tâche historique et les rapports de production sociaux qui lui correspondent. »

« Voici les résultats qui découlent, entre autres, de la conception de l’histoire, telle que nous l’avons développée : 1- A un certain degré de développement des forces productives, surgissent des forces de production et des moyens de communication tels que, dans les conditions existantes, ils ne font que provoquer des catastrophes. Ce ne sont plus alors des forces de production mais des forces de destruction (la machine et l’argent)… »

« Lors d’une prospérité générale, au cours de laquelle les forces productives de la société bourgeoise se développent avec toute la luxuriance possible dans les rapports sociaux bourgeois, il ne peut être question de véritable révolution. Celle-ci n’est possible qu’aux périodes où deux facteurs, les forces productives modernes et les formes bourgeoises de production, entrent en conflit les unes avec les autres… Une nouvelle révolution ne sera possible qu’à la suite d’une nouvelle crise : l’une est aussi certaine que l’autre. »

« Le capitalisme ne sera jamais aussi vulnérable que quand il atteindra son apogée. »

« La production du capitalisme engendre, tel une loi de la nature inexorable, sa propre négation. »

« Le résultat général auquel je parvins, et qui, une fois acquis, servit de fil conducteur à mes études, peut être brièvement formulé ainsi : dans la production sociale de leur vie, les hommes entrent dans des rapports déterminés, nécessaires et indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un stade de développement de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base réelle sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être mais inversement leur être social qui détermine leur conscience. À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production présents, ou ce qui n’en est qu’une expression juridique, les rapports de propriété, à l’intérieur desquels elles s’étaient mues jusque-là. De formes de développement des forces productives qu’ils étaient, ces rapports se changent en chaînes pour ces dernières. Alors s’ouvre une époque de révolution sociale. Avec la transformation de la base économique fondamentale se trouve bouleversée plus ou moins rapidement toute l’énorme superstructure. Quand on examine de tels bouleversements, il fout toujours distinguer le bouleversement matériel des conditions de production économiques, que l’on peut constater aussi rigoureusement que dans les sciences de la nature, des formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques ou philosophiques, bref des formes idéologiques sous lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent à terme. Pas plus qu’on ne peut juger de ce qu’est un individu d’après l’image qu’il a de lui-même, on ne peut juger d’une telle époque de bouleversement d’après sa conscience ; il faut bien plutôt expliquer cette conscience par les contradictions de la vie matérielle, par le conflit existant entre les forces productives sociales et les rapports de production. Une formation sociale ne disparaît jamais avant que ne soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, et jamais de nouveaux rapports de production supérieurs ne la remplacent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports n’aient éclos au sein même de l’ancienne société. L’humanité ne s’assigne donc jamais que des tâches qu’elle peut résoudre car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours que la tâche ne naît elle-même que là où sont déjà présents soit les conditions matérielles de sa résolution, soit au moins le processus de leur devenir. À grands traits, on peut désigner comme époques progressives de la formation économique de la société les modes de production asiatique, antique, féodal et le mode de production bourgeois moderne. Les rapports de production bourgeois sont la dernière forme antagoniste du processus social de production, antagoniste non au sens d’un antagonisme individuel, mais au sens d’un antagonisme issu des conditions de vie sociales des individus ; cependant, les forces productives qui se développent au sein de la société civile bourgeoise créent en même temps les conditions matérielles de la résolution de cet antagonisme. Avec cette formation sociale, c’est la préhistoire de la société humaine qui s’achève. »

« Le résultat général auquel j’arrivai et qui, une fois acquis, servit de fil conducteur à mes études, peut brièvement se formuler ainsi : dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociale déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie sociale, politique et intellectuelle en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience. A un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n’en est que l’expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles étaient jusqu’alors. De formes de développement des forces productives qu’ils étaient ces rapports en deviennent des entraves. Alors s’ouvre une époque de révolution sociale. Le changement dans la base économique bouleverse plus ou moins rapidement toute l’énorme superstructure. Lorsqu’on considère de tels bouleversements, il faut toujours distinguer entre le bouleversement matériel — qu’on peut constater d’une manière scientifiquement rigoureuse — des conditions de production économiques et les formes juridiques, politiques religieuses, artistiques ou philosophiques, bref, les formes idéologiques sous lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent jusqu’au bout. Pas plus qu’on ne juge un individu sur l’idée qu’il se fait de lui-même, on ne saurait juger une telle époque de bouleversement sur sa conscience de soi ; il faut, au contraire, expliquer cette conscience par les contradictions de la vie matérielle, par le conflit qui existe entre les forces productives sociales et les rapports de production. Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir. A grands traits, les modes de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne peuvent être qualifiés d’époques progressives de la formation sociale économique. Les rapports de production bourgeois sont la dernière forme contradictoire du processus de production sociale, contradictoire non pas dans le sens d’une contradiction individuelle, mais d’une contradiction qui naît des conditions d’existence sociale des individus ; cependant les forces productives qui se développent au sein de la société bourgeoise créent en même temps les conditions matérielles pour résoudre cette contradiction. Avec cette formation sociale s’achève donc la préhistoire de la société humaine. »

« Il n’est pas nécessaire d’ajouter que les hommes ne sont pas libres arbitres de leurs forces productives - qui sont la base de toute leur histoire - car toute force productive est une force acquise, le produit d’une activité antérieure. Ainsi les forces productives sont le résultat de l’énergie pratique des hommes, mais cette énergie elle-même est circonscrite par les conditions dans lesquelles les hommes se trouvent placés, par les forces productives déjà acquises, par la forme sociale qui existe avant eux, qu’ils ne créent pas, qui est la production de la génération antérieure. (...) Les hommes ne renoncent jamais à ce qu’ils ont gagné, mais cela ne vient pas à dire qu’ils ne renoncent jamais à la forme sociale, dans laquelle ils ont acquis certaines forces productives. Tout au contraire. Pour ne pas être privé du résultat obtenu, pour ne pas perdre les fruits de la civilisation, les hommes sont forcés, du moment où le mode de leur commerce ne correspond plus aux forces productives acquises, de changer toutes leurs formes sociales traditionnelles. (...) Ainsi les formes économiques sous lesquelles les hommes produisent, consomment, échangent, sont transitoires et historiques. Avec de nouvelles facultés productives acquises, les hommes changent leur mode de production, et avec leur mode de production, ils changent tous les rapports économiques qui n’ont été que les relations nécessaires de ce mode de production déterminé. »

Chesnais

https://www.marxists.org/history/etol/writers/chesnais/01-chesnais.pdf

https://www.marxists.org/francais/chesnais/limites_infranchissables.pdf

Dangeville

Les causes du passage d’un mode de production à l’autre sont complexes et variables ; cependant Marx insiste sur le fait que le développement des forces productives (hommes, moyens de production, machines, techniques) entre à un moment donné en contradiction avec le maintien des rapports humains de production anciens. La superstucture, par exemple idéologique, subit « plus ou moins rapidement » les transitions et changements de mode de production. Engels précise en 1890 « Le facteur déterminant de l’histoire est en dernière instance la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi, n’avons affirmé davantage. Si ensuite quelqu’un triture cela jusqu’à dire que le facteur économique est le seul déterminant, il transforme cela en une phrase vide, abstraite, absurde ».

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3478#forum25983

Trotsky :

« Pour Marx, le problème de la reconstruction de la société ne se posait pas en raison de ses préférences personnelles ; il surgissait, comme une néces¬sité historique inexorable, d’une part de la croissance des forces pro¬ductives jusqu’à leur pleine maturité, d’autre part de l’impossibilité de développer davantage ces forces productives sous l’empire de la loi de la valeur.
Les élucubrations de certains intellectuels, selon lesquelles, en dépit de l’enseignement de Marx, le socialisme ne serait pas inéluctable, mais seulement possible, sont absolument vides de sens. Il est évident que Marx n’a jamais voulu dire que le socialisme se réaliserait sans l’intervention de la volonté et de l’action de l’homme ; une telle idée est simplement absurde.
Marx a prédit que, pour sortir de la catastrophe économique où doit conduire inévitablement le développement du capitalisme – et cette catastrophe est devant nos yeux -, il ne peut y avoir d’autre issue que la socialisation des moyens de production. Les forces productives ont besoin d’un nouvel organisateur et d’un nouveau maître ; et, l’existence déterminant la conscience, Marx ne doutait pas que la classe ouvrière, au prix d’erreurs et de défaites, parviendrait à prendre conscience de la situation, et, tôt ou tard, tirerait les conclusions pratiques qui s’imposent.
Que la socialisation des moyens de production créés par le capitalisme offre un avantage économique énorme, c’est ce que l’on peut démontrer aujourd’hui, non seulement en théorie, mais aussi par l’expé¬rience de l’U.R.S.S., en dépit des limites de cette expérience. Il est vrai que les réactionnaires capitalistes, non sans artifice, se servent du régime de Staline comme d’un épouvantail contre les idées de socialisme. En fait, Marx n’a jamais dit que le socialisme pouvait se réaliser dans un seul pays, et, de plus, dans un pays arriéré. Les privations que les masses subissent toujours en U.R.S.S., l’omnipotence de la caste privilégiée qui s’est élevée au-dessus de la nation et de sa misère, l’arbitraire insolent des bureaucrates, ce ne sont pas là des conséquences des méthodes économiques du socialisme, mais de l’isolement et du retard historique de l’U.R.S.S., prise dans l’étau de l’encerclement capitaliste. L’étonnant, c’est que, dans des conditions aussi exceptionnellement défavorables, l’économie planifiée ait réussi à démontrer ses avantages indiscutables.
Tous les sauveurs du capitalisme, ceux de l’espèce démocratique aussi bien que ceux de l’espèce fasciste, s’efforcent de limiter ou, tout au moins, de camoufler la puissance des magnats du capital, afin de prévenir l’expropriation des expropriateurs. Ils reconnaissent tous, et certains d’entre eux l’admettent même ouvertement, que l’échec de leurs tentatives de réformes doit inévitablement conduire à la révolution socialiste. Ils ont tous réussi à démontrer que leurs méthodes pour sauver le capitalisme ne sont que charlatanisme réactionnaire et impuis¬sant. L’inéluctabilité du socialisme, prédite par Marx, est ainsi confirmée par l’absurde. »

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2369

Lire aussi :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3102

https://www.matierevolution.org/spip.php?article4436

https://www.matierevolution.org/spip.php?article3988

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