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LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ...
mardi 2 septembre 2025, par ,
LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ
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L’alliance contre-révolutionnaire face à la colère populaire
Face à l’annonce du plan d’austérité de Bayrou — « 43,8 milliards d’économies » selon les termes officiels —, deux réactions diamétralement opposées se dessinent. D’un côté, la colère populaire qui s’exprime spontanément à travers l’appel « On bloque tout le 10 septembre », lancé quatre jours seulement après le discours gouvernemental. De l’autre, une coalition hétéroclite mais unie dans ses objectifs contre-révolutionnaires qui se mobilise pour étouffer dans l’œuf cette nouvelle expression de la révolte des exploités.
Cette coalition révèle un phénomène politique majeur : partis « de gauche », syndicats « ouvriers », organisations « d’extrême gauche », TOUS CONVERGENT dans une stratégie commune de sabotage. Chacun avec ses méthodes particulières — silence, calomnie, récupération, subordination —, mais tous au service du même maître : l’appareil d’État bourgeois dont ils constituent autant d’excroissances.
Cette convergence n’a rien d’accidentel. Elle révèle la nature de classe de ces organisations qui, quels que soient leurs discours de façade, fonctionnent comme des courroies de transmission de l’ordre capitaliste au sein même du mouvement ouvrier. Face à la perspective d’un nouveau soulèvement populaire auto-organisé échappant à leur contrôle, ces lieutenants ouvriers de la bourgeoisie révèlent leur véritable visage.
Le succès foudroyant de la pétition anti-Duplomb — plus de deux millions de signatures en quelques semaines — et l’écho immédiat rencontré par l’appel du 10 septembre témoignent d’une radicalisation souterraine des masses que ces appareils redoutent par-dessus tout. Car cette radicalisation se fait en dehors d’eux, contre eux, remettant en question leur monopole sur l’expression de la contestation sociale.
LES MÉTHODES DE LA CALOMNIE SYSTÉMATIQUE : DIVISER POUR MIEUX RÉGNER
### La stratégie de diabolisation : « extrême droite », « complotisme », « antisémitisme »
Les gauches « bourgeoises » et leurs alliés opportunistes ont développé un arsenal rhétorique parfaitement rôdé contre les Gilets jaunes. Cette machine à calomnier fonctionne selon un mécanisme simple mais efficace : coller systématiquement aux Gilets jaunes les étiquettes de « manipulés par l’extrême droite », de « complotistes », d’« antisémites », d’« ennemis du mouvement ouvrier organisé ».
Cette stratégie ne vise qu’un objectif : couper les Gilets jaunes des travailleurs d’entreprise et maintenir ces derniers sous la coupe des bureaucraties syndicales. En présentant les Gilets jaunes comme un corps étranger au mouvement ouvrier, voire comme son ennemi, ces organisations justifient leur refus de soutenir toute mobilisation qui échappe à leur contrôle.
L’exemple le plus frappant de cette méthode se trouve dans les écrits de certaines organisations d’extrême gauche qui n’hésitent pas à reprendre les poncifs de la bourgeoisie libérale contre les classes populaires en lutte. Quand les exploités osent se soulever sans demander la permission aux états-majors officiels, ils deviennent automatiquement suspects d’arriération politique, de manipulation ou de dérive réactionnaire.
LAURENT BRUN (CGT CHEMINOTS) ET LA THÉORIE DE LA « JACQUERIE » : ACCOMPAGNEMENT CONDESCENDANT ET DIABOLISATION DU MOUVEMENT
L’analyse de Laurent Brun (dirigeant CGT cheminots) mérite une attention particulière car elle illustre parfaitement la sophistication de la trahison bureaucratique moderne. Dans un post Facebook, Brun développe une argumentation en apparence nuancée qui révèle en réalité toute la condescendance de l’aristocratie ouvrière envers les masses en mouvement.
### « Une jacquerie » : le mépris de classe déguisé en analyse sociologique
Brun qualifie le mouvement du 10 septembre de « jacquerie », terme choisi avec soin pour disqualifier politiquement le mouvement tout en feignant l’objectivité analytique. En utilisant ce terme historique, Brun suggère que le mouvement relève de la révolte primitive, irrationnelle, vouée à l’échec par nature.
« Il est évident que ce qui commence à monter sur le 10 septembre ressemble à une jacquerie, c’est-à-dire un mouvement de colère quasi spontané », écrit Brun. Cette formulation révèle le mépris de classe : pour la bureaucratie syndicale, un mouvement qui ne passe pas par ses canaux est automatiquement « quasi spontané », donc inférieur.
Brun poursuit : « Ce n’est pas un signe de force du mouvement ouvrier, au contraire. » Cette phrase révèle toute la perversité de l’argumentation : Brun dissocie artificiellement « mouvement ouvrier » et mouvement populaire auto-organisé. Pour lui, le « mouvement ouvrier », c’est la CGT et ses alliés bureaucratiques !
### La stratégie de l’accompagnement condescendant
Plus subtile que le boycott frontal, Brun développe une stratégie d’accompagnement paternaliste : « laisser faire son expérience au mouvement spontané, tout en étant à côté, en contact, pour discuter de l’expérience des luttes, des pratiques d’orga, du contenu des revendications, sans donner de leçons mais en montrant ce qu’on fait ».
Cette approche révèle toute l’arrogance de la bureaucratie : les masses peuvent faire leur « expérience », les bureaucrates seront là pour les éduquer ! Brun ne « donne pas de leçons » mais « montre ce qu’on fait » — nuance subtile qui permet de maintenir la posture professorale tout en feignant l’humilité.
Cette logique reproduit exactement le rapport colonial : laisser les indigènes s’agiter, puis venir leur apporter la civilisation ! Pour Brun, les Gilets jaunes sont des prolétaires immatures qui ont besoin de l’encadrement éclairé de la CGT.
### Le danger « poujadiste » comme épouvantail
Brun développe ensuite une argumentation sur le danger « poujadiste » du slogan « c’est Nicolas qui paye ». Cette analyse, en apparence pertinente, révèle en réalité la stratégie bureaucratique classique : agiter l’épouvantail de l’extrême droite pour justifier l’encadrement du mouvement.
Certes, le slogan présente des ambiguïtés politiques réelles. Mais au lieu de les combattre par une politique révolutionnaire claire, Brun propose de « mener la bataille d’idées » en « discutant avec les gens ». Encore la fuite dans la discussion au lieu de l’action !
Cette approche révèle que Brun ne fait pas confiance aux masses pour dépasser leurs contradictions dans la lutte. Pour lui, il faut d’abord « éduquer » les masses avant qu’elles puissent agir. C’est exactement l’inverse de la méthode révolutionnaire qui fait confiance à l’auto-éducation des masses dans la lutte.
SOPHIE BINET ET LA CGT : « MOUVEMENT NÉBULEUX » — LA PEUR DU CONTRÔLE PERDU
L’attitude de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, révèle encore plus crûment la terreur des bureaucrates face à l’auto-organisation populaire. Sa qualification du mouvement du 10 septembre comme « mouvement nébuleux » trahit l’inquiétude profonde des dirigeants syndicaux face à ce qu’ils ne peuvent ni prévoir ni contrôler.
Cette formulation n’est pas innocente : en parlant de « mouvement nébuleux », Binet suggère que seuls les mouvements « clairs » — c’est-à-dire passant par ses propres canaux bureaucratiques — sont légitimes. L’auto-organisation populaire devient par définition suspecte, « nébuleuse », donc dangereuse.
Plus révélateur encore : Binet évoque prudemment « l’alliance intersyndicale avec la CFDT » comme si cette alliance avec les alliés déclarés de Bayrou-Macron était naturelle ! Cette complicité assumée avec la CFDT — syndicat ouvertement auxiliaire du pouvoir des milliardaires — révèle que pour la direction CGT, l’ennemi principal n’est pas le patronat mais l’auto-organisation ouvrière indépendante.
JEAN-LUC MÉLENCHON ET LFI : L’IMPOSTURE RÉVOLUTIONNAIRE DÉMASQUÉE
### L’OPA opportuniste : « voler au secours » du 10 septembre
L’article de Mélenchon dans La Tribune du 17 août révèle avec une clarté saisissante la nature profonde de LFI : un parti bourgeois déguisé en force révolutionnaire. Sous les apparences d’un discours radical contre Bayrou, Mélenchon révèle ses véritables objectifs : maintenir le peuple dans les impasses parlementaires de la République bourgeoise.
L’attitude de Mélenchon face au mouvement du 10 septembre constitue un cas d’école de récupération opportuniste. Mélenchon et les insoumis annoncent à grands sons de trompette, longtemps après que les appels des Gilets jaunes aient été lancés, qu’ils soutiennent l’initiative du 10 septembre, avec un ton qui sous-entend qu’ils sauvent le mouvement de l’accusation d’être manipulés par l’extrême droite.
Cette récupération tardive s’explique facilement : il a fallu plusieurs semaines à Mélenchon pour s’aviser que le mouvement du 10 septembre était porteur d’avenir. Il lui a fallu d’abord s’assurer que l’opinion publique était favorable majoritairement à cette lutte, suivant en cela les bureaucraties syndicales qui s’en avisent aussi progressivement.
### L’amnésie sélective : oublier la trahison de 2018-2019
Les relations passées de Mélenchon avec les Gilets jaunes sont suffisamment instructives pour révéler le caractère purement tactique de son ralliement actuel :
Au début du mouvement, Mélenchon se gardait bien de se compromettre avec les Gilets jaunes. En décembre 2018, il répondait aux interviews des médias : « Je ne porterais pas le gilet jaune parce que je n’en ai pas et je n’en ai pas parce que je ne conduis pas ! » Belle dérobade !
En mars 2019, Mélenchon expliquait qu’il avait sciemment choisi de ne pas participer personnellement aux manifestations de Gilets jaunes « pour ne pas alimenter de polémiques » ! Entre-temps, Mélenchon avait accepté de discuter à l’Élysée avec un Macron qui venait de réprimer extrêmement violemment les manifestations de rue, alors que le mouvement lui-même refusait toute négociation directe avec Macron !
En 2019, Mélenchon n’avait pas déclaré qu’il soutenait le mouvement des Gilets jaunes mais que celui-ci « lui donne entièrement raison », ce qui est très différent. Jamais au cours du mouvement, Mélenchon n’avait appelé la base des syndicats à se désolidariser de leurs directions qui, elles, soutenaient les mensonges de Macron, affirmant que les Gilets jaunes étaient une annexe de l’extrême droite antisémite.
### L’horizon indépassable du parlementarisme bourgeois
« Nous déposerons immédiatement une motion de censure pour faire tomber le gouvernement », écrit Mélenchon. Cette phrase résume toute l’imposture de LFI : présenter comme révolutionnaire ce qui n’est qu’un jeu institutionnel classique dans le cadre de la République bourgeoise.
Mélenchon ne propose jamais de renverser l’État bourgeois, de construire des conseils ouvriers, d’armer le peuple travailleur. Son horizon reste celui des combinaisons parlementaires, des alliances électorales, des négociations avec les « partenaires sociaux ». C’est exactement la politique que Marx dénonçait chez les sociaux-démocrates allemands !
Cette stratégie révèle que pour LFI, le problème n’est pas le capitalisme lui-même, mais simplement sa version « néolibérale ». Il s’agit de revenir à un capitalisme « social », à un « État-providence », bref à l’âge d’or de la domination bourgeoise des Trente Glorieuses.
### L’instrumentalisation du mouvement populaire
Plus pernicieux encore, Mélenchon tente de récupérer la colère populaire qui s’exprime à travers l’appel du 10 septembre. Il écrit : « Nous soutenons le blocage du 10 septembre », mais dans quel objectif ? Pour canaliser cette énergie révolutionnaire vers ses propres objectifs parlementaires !
Cette récupération fonctionne selon un mécanisme classique :
1. Reconnaissance de la légitimité de la colère populaire
2. Canalisation de cette colère vers les institutions bourgeoises
3. Subordination du mouvement aux stratégies électoralistes de LFI
4. Trahison au moment décisif, comme en décembre 2018
### La logique des « collectifs » sans démocratie révolutionnaire
Quand Mélenchon parle de « collectifs », il ne s’agit jamais de structures auto-organisées avec des délégués élus et révocables. Les « collectifs » de LFI fonctionnent selon une logique hiérarchique où les « cadres » du parti orientent les « militants de base ». Cette conception reproduit exactement les rapports de domination capitalistes : une direction qui pense et décide, une base qui exécute. Rien à voir avec les soviets de 1917 ou les comités de sans-culottes de 1793 !
LFI refuse systématiquement que les masses s’organisent de manière indépendante. Tous leurs « collectifs » doivent passer par les structures du parti, être « animés » par des responsables LFI, suivre la « ligne » définie par la direction mélenchoniste.
En déclarant dans les médias que LFI « est la force principale du mouvement », ce parti joue son jeu politicien classique, tentant de récupérer les mouvements sans leur offrir la moindre perspective ni proposer ses idées et moyens d’action.
### L’aristocratie ouvrière mélenchoniste
Cette politique s’explique par la nature de classe de LFI. Ce parti représente avant tout l’aristocratie ouvrière : fonctionnaires supérieurs, cadres, professions libérales « de gauche », dirigeants syndicaux reconvertis. Cette couche sociale vit bien dans le système capitaliste actuel. Elle bénéficie de salaires confortables (les députés LFI touchent 7 000 € par mois !), de statuts protégés, de positions institutionnelles enviables. Elle n’a aucun intérêt objectif à la révolution sociale !
Son objectif n’est pas de renverser la bourgeoisie, mais de négocier une meilleure place dans la hiérarchie sociale. D’où cette politique consistant à radicaliser le discours tout en maintenant la pratique dans le cadre institutionnel bourgeois.
Celui qui continue d’affirmer que François Mitterrand est son idéal de président et d’homme politique n’est rien d’autre qu’un caméléon de la politique politicienne comme le populisme en a produit de nombreux.
FRANÇOIS HOLLANDE : L’AVEU CYNIQUE DE LA CLASSE DOMINANTE
La déclaration de François Hollande révèle avec un cynisme saisissant la logique profonde de tous ces appareils de contrôle : « Je ne peux pas m’associer à ce que je ne maîtrise pas ».
Cette phrase constitue un véritable aveu ! Hollande reconnaît explicitement que ces organisations ne peuvent soutenir que ce qu’elles maîtrisent, c’est-à-dire ce qu’elles contrôlent. L’auto-organisation populaire, par définition, échappe à leur maîtrise, donc devient automatiquement inacceptable.
Eh oui, ils ne nous maîtrisent pas, nous qu’Hollande appelait grossièrement « les sans-dents » et qui affirmons être capables de mordre et même de battre nos adversaires de gauche comme d’ailleurs !
Cette logique révèle que les dirigeants syndicaux, eux non plus, ne peuvent pas soutenir ce qu’ils ne maîtrisent pas et ne peuvent pas ramener dans le rang de la société dominante qu’ils sont chargés de représenter au sein du monde ouvrier !
LA TRIBUNE DU DIMANCHE ET LA MANIPULATION MÉDIATIQUE : DIABOLISATION « OBJECTIVE » DU MOUVEMENT POPULAIRE
L’article de franceinfo sur le 10 septembre constitue un manuel pratique de la manipulation journalistique bourgeoise. Sous couvert « d’objectivité informationnelle », chaque choix éditorial participe à une stratégie cohérente de discrédit et de récupération.
### L’art de disqualifier sans en avoir l’air
L’usage systématique de guillemets autour des termes du mouvement (« bloquer », « arrêt total ») crée une distanciation critique qui suggère l’irréalisme de ces revendications. Cette technique permet de disqualifier le mouvement sans prendre position ouvertement.
Plus révélateur encore : l’article ne donne jamais la parole aux initiateurs réels du mouvement. Cette exclusion systématique reproduit le monopole sur l’expression de la contestation sociale des appareils officiels. Le mouvement populaire devient un objet dont parlent les « vrais » acteurs politiques, jamais un sujet capable de s’exprimer.
### La mise en scène de la légitimité bureaucratique
L’article valorise systématiquement la parole des « responsables » syndicaux qui développent exactement la rhétorique dénoncée : « La colère est légitime » mais il ne faut surtout pas la laisser s’exprimer directement !
En présentant comme normal que les syndicats « ne se réunissent en intersyndicale que le 1er septembre » (soit 9 jours avant l’échéance), l’article normalise la stratégie dilatoire des bureaucraties syndicales. Cette temporisation calculée devient une simple « procédure administrative ».
### La complicité objective avec la trahison syndicale
Le plus révélateur reste la présentation des syndicats comme des acteurs « responsables » face à un mouvement « spontané » potentiellement dangereux. Cette mise en scène conditionne le lecteur à considérer normale la médiation bureaucratique et suspecte l’auto-organisation populaire.
Cette manipulation révèle que les médias bourgeois et les bureaucraties syndicales fonctionnent en parfaite complémentarité : les uns diabolisent le mouvement populaire, les autres proposent l’alternative « raisonnable ». Ensemble, ils encadrent les masses dans un système qui exclut toute alternative révolutionnaire.
LA STRATÉGIE DILATOIRE DES SYNDICATS : TEMPORISER POUR MIEUX ENTERRER
### Force Ouvrière : l’art de la gesticulation bureaucratique
L’exemple de Force Ouvrière constitue un cas d’école de la tactique syndicale face au 10 septembre. Le secrétaire général Frédéric Souillot révèle parfaitement cette duplicité bureaucratique : il a écrit fin juillet au Premier ministre pour l’informer que son syndicat appelait à « la mobilisation et à la grève » contre ses mesures budgétaires, avec un préavis du 1er septembre au 30 novembre.
Mais dans le même temps, « nous n’appelons pas à rejoindre l’appel à tout bloquer le 10 septembre », a-t-il précisé, jugeant qu’« il y a tout et son contraire dans les mots d’ordre ».
Cette manœuvre révèle toute la sophistication de la bureaucratie syndicale : se couvrir juridiquement par un préavis pour ne pas apparaître comme totalement absente, mais sans rien diffuser dans les entreprises, sans propagande, sans mobilisation réelle. FO peut ainsi prétendre avoir « appelé » à la grève tout en s’abstenant soigneusement de tout effort pour la faire réussir.
Cette tactique permet à FO de ménager la chèvre et le chou : ne pas se discréditer totalement auprès de sa base qui pourrait être tentée par le mouvement, tout en rassurant le patronat et l’État sur ses intentions réelles.
### L’intersyndicale du 1er septembre : une réunion pour ne rien décider
La décision des syndicats de ne se réunir en intersyndicale que le 1er septembre, soit neuf jours avant l’échéance du 10 septembre, et de ne prendre aucune position avant cette date, révèle leur stratégie dilatoire. Cette temporisation calculée vise plusieurs objectifs :
Premièrement, laisser le mouvement s’essouffler faute de soutien organisé. En refusant de prendre position pendant des semaines, les syndicats espèrent que l’élan initial retombera et que l’appel du 10 septembre fera un flop.
Deuxièmement, se ménager la possibilité d’une récupération de dernière minute si le mouvement prend de l’ampleur.
Troisièmement, maintenir leurs troupes dans l’expectative. En ne prenant pas position, ils évitent les débats internes qui pourraient révéler les contradictions entre leur base et leurs directions.
### La CGT et la « colère légitime » qu’il ne faut surtout pas exprimer
Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT, confirme cette ligne : « La colère qui s’exprime dans le pays est parfaitement légitime. C’est d’ailleurs ce que confirment les discussions sur le terrain : partout dans le pays, les salariés nous disent qu’ils sont à bout. »
Cette déclaration révèle que la direction CGT a parfaitement conscience de l’état d’esprit des travailleurs, mais refuse d’appeler à son expression organisée le 10 septembre ! Selon la logique cégétiste, la colère serait légitime tant qu’elle reste verbale, mais deviendrait illégitime dès qu’elle chercherait à s’organiser concrètement.
### SUD Industrie : l’exception qui confirme la règle ?
L’attitude de SUD Industrie face au 10 septembre constitue un cas particulier qui mérite analyse. Contrairement aux autres organisations syndicales, SUD Industrie a publié des tracts appelant clairement au soutien du mouvement : « Nous ne pouvons pas les laisser faire ! » et « L’Union Fédérale SUD Industrie appelle l’ensemble des salarié.e.s à se mettre en grève et à participer massivement à toutes formes de mobilisations et d’actions le 10 septembre et les jours qui suivront ! »
#### Un soutien tactique révélateur
Ce soutien, rare dans le paysage syndical, révèle plusieurs éléments importants. D’abord, il confirme que l’hostilité des autres syndicats au mouvement relève bien d’un choix politique délibéré, pas d’une impossibilité objective. SUD Industrie prouve qu’il est parfaitement possible pour une organisation syndicale de soutenir le mouvement.
Ensuite, ce soutien révèle la situation particulière de SUD par rapport aux autres confédérations. SUD, organisation minoritaire, a moins à perdre dans le soutien à un mouvement non contrôlé. Les directions de la CGT, de FO, de la CFDT ont des positions institutionnelles à préserver ; SUD peut se permettre plus d’audace.
#### Les limites du soutien « radical » du syndicalisme bourgeois
Cependant, même le soutien de SUD Industrie révèle les limites de l’approche syndicale. Les tracts de SUD reproduisent la logique syndicale classique : appel à la grève, revendications sectorielles, mise en avant de l’organisation syndicale comme cadre légitime de l’action.
SUD ne remet pas en question la logique syndicale elle-même, elle se contente d’être plus combative dans cette logique. C’est pourquoi, même quand elle soutient un mouvement auto-organisé, SUD cherche à le ramener dans le cadre syndical traditionnel.
Cette limite révèle que même les syndicats les plus « radicaux » restent prisonniers de leur nature institutionnelle. Ils peuvent être plus combatifs, plus à gauche, mais ils ne peuvent pas dépasser le cadre syndical sans cesser d’être des syndicats.
LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS : MAÎTRES EN DIALECTIQUE DE LA TRAHISON
### L’art de reconnaître la colère pour mieux la désamorcer
L’attitude du PCF, parfaitement analysée dans l’article de L’Humanité « Un arrêt total et illimité du pays, c’est quoi ces appels à bloquer la France le 10 septembre », constitue un modèle du genre en matière de sophistication réformiste. Le PCF développe une argumentation en plusieurs temps d’une remarquable perversité intellectuelle :
1. Reconnaître la légitimité de la colère : « La colère qui s’exprime dans le pays est parfaitement légitime »
2. Disqualifier l’expression de cette colère : « bloquer le pays » en se tenant « à l’écart des organisations syndicales » est suspect
3. Valoriser les « vrais » canaux d’expression : les organisations « responsables »
Cette dialectique permet au PCF de se poser en défenseur du peuple tout en sabotant l’expression autonome de ce même peuple avant qu’elle ne devienne dangereuse pour l’ordre établi.
### Le PCF et la peur de l’action directe
L’article de L’Humanité révèle aussi la peur profonde du PCF face à toute forme d’action directe des masses. En présentant l’appel du 10 septembre comme une initiative « en marge du mouvement social classique », le PCF révèle sa conception bureaucratique du mouvement social.
Pour le PCF, le « mouvement social classique », c’est celui qui passe par les canaux officiels, qui respecte les procédures, qui négocie avec les « partenaires sociaux ». Tout ce qui sort de ce cadre devient automatiquement suspect, « en marge », potentiellement dangereux.
Cette conception traduit la transformation complète du PCF en parti de l’ordre. Parti qui a renoncé depuis longtemps à toute perspective révolutionnaire et qui ne conçoit la politique que comme un jeu institutionnel entre « acteurs responsables ». L’irruption des masses sur la scène politique, leur auto-organisation, leur action directe constituent pour ce PCF-là une menace à l’ordre « démocratique » qu’il défend.
### La contrainte de soutenir mollement
Après LFI, la gauche politique et syndicale n’est pas du tout à l’aise mais se trouve contrainte de soutenir le mouvement ou de faire semblant ! Les écologistes, le Parti socialiste et le Parti communiste s’engagent à leur tour à soutenir le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, mais avec quelle réticence !
Cette évolution révèle que ces organisations suivent l’opinion publique au lieu de la diriger. Elles attendent que les sondages leur indiquent la « bonne » position à adopter !
🚨 LEÇONS DE 2018 : ANATOMIE D’UN SAUVETAGE
Le 10 décembre 2018 : Moment décisif où Philippe Martinez (CGT) se rend à l’Élysée et annonce qu’il ne soutiendra pas les Gilets jaunes. Cette trahison intervient au moment où le rapport de forces est le plus favorable aux Gilets jaunes !
Macron a été sauvé par les dirigeants de la CGT, de la FSU et de la CFDT. Sans cette trahison organisée, le gouvernement n’aurait probablement pas survécu.
LES FAUX AMIS ET LES RÉCUPÉRATEURS DE L’EXTRÊME GAUCHE OPPORTUNISTE : LABORATOIRE DE LA CONTRE-RÉVOLUTION
### L’hypocrisie des « jolis cœurs » : soutien en façade, trahison en coulisses
Plus perfide encore est l’attitude de ceux qui pratiquent le double discours. Face aux Gilets jaunes et au mouvement à venir le 10 septembre, ils viennent faire les « jolis cœurs » en accusant vertement Bayrou-Macron, les grands patrons et le capitalisme. Ils tiennent des discours enflammés, se posent en alliés de la lutte, promettent leur soutien.
Mais dans le même temps, au sein de leurs syndicats, dans leurs écrits de parti, dans leurs réunions internes, ces mêmes individus prennent position contre les Gilets jaunes ! Ils expliquent à leurs militants qu’il ne faut pas soutenir ce mouvement « confus », « manipulé », « dangereux pour l’unité ouvrière » et s’ils viennent à le « soutenir » c’est pour mieux tenter de l’encadrer par les syndicats inféodés à la république des milliardaires.
### Révolution Permanente : quand la sophistication théorique masque la capitulation politique
L’organisation Révolution Permanente mérite une analyse particulière tant elle illustre parfaitement les mécanismes de la trahison intellectualisée. Dans son article « 10 septembre l’appel à bloquer le pays inquiète Bayrou, le mouvement ouvrier doit entrer dans la danse », RP développe une argumentation d’une remarquable sophistication pour justifier sa non-participation au mouvement des Gilets jaunes.
Premier élément de cette sophistication : le titre même de l’article. En affirmant que « le mouvement ouvrier doit entrer dans la danse », RP laisse supposer qu’elle soutient la mobilisation du 10 septembre. C’est faux. RP ne soutient pas le mouvement des Gilets jaunes mais appelle à sa subordination au « mouvement ouvrier organisé », c’est-à-dire aux syndicats.
Cette confusion volontaire entre soutien au mouvement et appel à son encadrement révèle toute la perversité de la méthode. RP peut prétendre soutenir la mobilisation tout en œuvrant concrètement à sa récupération par les appareils qu’elle critique par ailleurs.
Deuxième élément : la mise en garde contre l’extrême droite. RP consacre une partie significative de son article à rappeler les « dangers » de l’extrême droite, les « risques » de manipulation, les « dérives » possibles du mouvement. Cette rhétorique de la peur permet de justifier la nécessité d’un encadrement « responsable » du mouvement.
Mais qui doit assurer cet encadrement ? Les syndicats, bien sûr ! RP explique doctement que ceux qui veulent vraiment bloquer le pays devraient savoir « qu’il vaut mieux compter sur la force du mouvement ouvrier organisé, des raffineurs, des cheminots ou des énergéticiens ».
Cette formulation révèle toute l’hypocrisie de RP : d’un côté, elle reconnaît implicitement l’inefficacité des syndicats (sinon pourquoi les Gilets jaunes chercheraient-ils d’autres voies ?), de l’autre, elle prétend que la solution réside précisément dans le renforcement de ces mêmes syndicats !
### Anasse Kazib : valet de pied de SUD Solidaires
L’attitude d’Anasse Kazib (Révolution Permanente) face au mouvement du 10 septembre révèle parfaitement la nature de « valet de pied » de cette organisation vis-à-vis des bureaucraties syndicales, en l’occurrence SUD Solidaires.
Le terme « valet de pied » n’est pas une injure, mais une profession : un domestique, employé ayant pour rôle de servir. Mais un « valet de pied » dans le mouvement ouvrier, c’est un membre de l’aristocratie ouvrière qui par choix se soumet aux agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier que sont les directions syndicales.
Le billet d’Anasse Kazib « Il faut appeler à la grève la plus massive possible le 10 septembre » pousse cette logique à son paroxysme. Kazib y développe une stratégie qui révèle parfaitement la nature contre-révolutionnaire de RP.
« Il faut que l’ensemble des militants syndicaux, partout où ils sont, fassent en sorte d’imposer aux centrales syndicales la date du 10 septembre », écrit Kazib. Cette phrase résume toute la politique de RP : au lieu d’appeler directement les travailleurs à l’auto-organisation, RP propose de faire pression sur les bureaucraties syndicales !
Cette stratégie reproduit exactement la logique réformiste qui consiste à faire pression sur l’État plutôt que de le renverser. Au lieu de construire des organisations indépendantes des syndicats traîtres, RP propose de « faire pression » sur ces traîtres pour qu’ils cessent de trahir !
Anasse Kazib, en ne s’affichant pas avec un Gilet jaune, mais avec les emblèmes de SUD, envoie clairement un message à sa SUD : je serai votre laquais dans ce mouvement !
Anasse Kazib écrit : « La défiance vis-à-vis des institutions ne fait qu’augmenter, et touche l’ensemble des partis politiques. La colère s’exprime en dehors de la gauche et des directions syndicales. »
Mais s’il était révolutionnaire, Anasse Kazib écrirait : « La défiance vis-à-vis des institutions ne fait qu’augmenter, et touche l’ensemble des partis politiques, également les directions syndicales dont celle de SUD, et cette défiance est tout à fait justifiée, elle est la mienne ! »
Le « plan de bataille » d’Anasse Kazib est comique : « Dans tous les syndicats nous devons marteler avec force que des préavis de grève doivent être déposés et que les moyens doivent être donnés aux militants sur le terrain pour s’organiser, usine par usine, entreprise par entreprise. »
Anasse Kazib ne reprend pas l’appel original pour le mouvement du 10 septembre, il ne fait qu’appeler à suivre les préavis de grève déposés par sa confédération SUD !
Anasse Kazib a l’air d’ignorer qu’avec la loi de 1884, la bourgeoisie s’est justement efforcée "d’organiser usine par usine" un syndicalisme réformiste. La lutte dans le syndicalisme n’est pas entre "la base" et "les sommets", mais entre "réforme et révolution" (Rosa Luxemburg) ;
### La mystification du « mouvement ouvrier organisé »
Chez RP, l’expression « mouvement ouvrier organisé » revient comme une incantation. Mais que recouvre exactement cette expression ? Les syndicats et partis politiques de la gauche bourgeoise, ces mêmes organisations responsables de toutes les défaites récentes !
Cette mystification linguistique permet à RP de présenter les appareils bureaucratiques comme l’incarnation légitime du mouvement ouvrier. Quiconque critiquerait ces appareils ou chercherait à s’organiser en dehors d’eux serait donc par définition « anti-ouvrier » ou « en dehors du mouvement ouvrier ».
Mais s’adresser directement aux travailleurs pour qu’ils agissent directement, et s’adresser à la gauche bourgeoise syndicale rebaptisée « mouvement ouvrier », ce n’est évidemment pas la même politique. L’une vise l’auto-organisation et l’émancipation des travailleurs, l’autre vise leur encadrement et leur subordination aux appareils existants.
### Lutte Ouvrière et le NPA-R : l’arrogance professorale déguisée en analyse
La convergence est exemplaire, quasi mathématique entre deux spécimens centristes (marxistes en paroles, réformistes en réalité) : LO et le NPA-R.
Lisons LO : « Des appels confus à "tout bloquer le 10 septembre", circulent sur les réseaux sociaux, relayés un peu partout, y compris désormais par Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier se satisfait du vague des propositions et des revendications. »
Lisons le NPA-R : « L’initiative d’appeler à une journée de mobilisation le 10 septembre est bienvenue. Lancée sur les réseaux sociaux, dans une certaine confusion en termes d’objectifs et de formes de luttes. »
Vague, confus — LO et le NPA-R utilisent le même langage, celui de la morgue du bureaucrate, qui dit toujours à un syndiqué de base qui oserait un tract tout seul : tu ne sais pas écrire, tu es confus, vague, en résumé : un idiot.
On sent l’arrogance du prof, qui rageur écrit en rouge dans la marge : confus ! vague ! N’attendez pas que ce prof vous donne un « corrigé », un appel « non confus » pour le 10, digne du vers de Boileau : ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement, et les mots pour le dire, arrivent aisément.
### La traduction du langage centriste
Mais la traduction du langage centriste est bien sûr la suivante :
1. Un mouvement lancé sans les organisations syndicales est à dénoncer. C’est ce que font le NPA et LO, sans oser le dire clairement (le centriste est un expert en langage confus !).
2. Les Gilets jaunes étaient confus-car-stupides, antisémites, complotistes, misogynes, antivax, pour le réchauffement climatique etc. Ceux qui appellent au 10 septembre sont seulement « confus-car-stupides », quel progrès !
3. Concernant la « confusion », l’appel pour le 10 septembre a pour premier mot d’ordre "Boycott !". Le NPA-R et LO n’ont pas l’air de connaître l’origine de ce terme, qui a été discuté lors de congrès de la CGT de la grande époque, à l’école de laquelle se formèrent Lénine et Trotsky, et n’est donc pas du tout « confus ».
Relisons Lénine et Trotsky à ce propos : « La grève et le boycottage, méthodes que la classe ouvrière mettait en œuvre au début de sa lutte trade-unioniste, c’est-à-dire quand elle n’avait pas encore commencé à utiliser le parlementarisme, ont revêtu de nos jours la même importance et la même signification redoutables que la préparation de l’artillerie avant la dernière attaque. » — IIème congrès de l’IC
### Lutte Ouvrière : l’art consommé de l’impuissance organisée
#### Le silence éditorial comme arme politique
Le fait que le 10 septembre des Gilets jaunes n’ait même pas valu un éditorial de la part de Lutte ouvrière constitue en soi un événement politique significatif. Car pour une organisation qui publie un hebdomadaire et qui prétend orienter les luttes ouvrières, ne pas consacrer d’éditorial à un mouvement social de cette ampleur révèle un choix politique délibéré.
Ce choix s’explique aisément : faire un éditorial, cela signifie prendre position publiquement, et prendre position publiquement, cela signifie diffuser cette position dans les entreprises où militent les cadres de LO. Or, diffuser un soutien aux Gilets jaunes dans les entreprises risquerait de fâcher les directions syndicales avec lesquelles LO entretient des rapports « corrects » !
#### L’implantation syndicale comme carcan politique
Car il faut comprendre la sociologie réelle de LO : cette organisation est essentiellement implantée dans les appareils syndicaux, notamment à la RATP, à la SNCF, dans l’Éducation nationale. Ses militants occupent souvent des responsabilités syndicales, parfois élevées. Ils ont donc intérêt à maintenir de bonnes relations avec les bureaucraties syndicales.
Soutenir ouvertement un mouvement que ces bureaucraties boycottent, c’est risquer de compromettre ces relations privilégiées. C’est risquer d’être marginalisé dans les appareils syndicaux, de perdre des positions, des mandats, des prébendes. Pour des militants devenus bureaucrates, ce risque est inacceptable.
Le silence éditorial de LO révèle donc sa transformation complète : d’organisation révolutionnaire qu’elle prétendait être, elle est devenue une organisation conservatrice dont l’objectif principal est de préserver ses positions acquises dans l’appareil syndical existant.
#### La stratégie de l’engagement conditionnel : « Plan Bayrou : quelle riposte ? »
LO n’a consacré qu’un seul article au mouvement du 10 septembre : « Plan Bayrou : quelle riposte ? ». Cet article mérite une analyse détaillée tant il révèle la sophistication des méthodes de LO pour donner l’impression de soutenir un mouvement tout en l’édulcorant complètement.
Premier paragraphe de l’article : « des appels, relayés sur les réseaux sociaux, invitent, pour le 10 septembre et les jours suivants, à des actions allant du boycott des grandes enseignes à "un blocage illimité du pays" ». Remarquons la formulation : LO ne dit jamais qu’elle soutient ces appels, elle se contente de constater leur existence.
Deuxième mouvement : « Si, localement, des syndicats ont décidé d’appeler à la grève ce jour-là, les initiateurs se disent indépendants des partis et des syndicats ». Ici, LO suggère subtilement que le problème avec l’appel du 10 septembre, c’est son indépendance vis-à-vis des syndicats. Comme si cette indépendance était un défaut et non une qualité !
#### Le réveil tardif d’Arthaud : récupération après temporisation
Ce n’est qu’avec l’éditorial de Nathalie Arthaud du 11 août que LO sort enfin de son silence calculé. Cette prise de position tardive n’est pas fortuite. LO a attendu de voir comment évoluaient les rapports de forces, comment certains syndicats comme SUD Industrie commençaient à prendre position, comment l’écho populaire se développait.
Dans cet éditorial, Arthaud écrit : « Tous ceux qui refusent de subir les coups promis par Bayrou et Macron ont raison. Si elle prend corps, la journée de lutte du 10 septembre peut être une étape de la riposte ». Remarquons la formulation conditionnelle : « si elle prend corps ». LO ne dit pas qu’elle va œuvrer pour que la journée prenne corps, elle se contente de constater qu’elle pourrait être utile si elle prenait corps !
Cette rhétorique de l’engagement conditionnel permet à LO de donner l’impression de soutenir le mouvement tout en ne prenant aucun risque politique réel.
### Le NPA-Révolutionnaires : du suivisme syndical à l’attentisme organisé
#### Le soutien conditionné par l’aval syndical
L’attitude du NPA-R révèle une forme de subordination encore plus flagrante et assumée aux bureaucraties syndicales. Dans son éditorial du 6 août 2025, cette organisation développe une argumentation qui mérite d’être analysée phrase par phrase tant elle révèle les mécanismes de la trahison intellectualisée.
« Depuis le mois de juillet, un appel à la mobilisation contre le plan Bayrou circule sur les réseaux sociaux, pour "bloquer le pays" mercredi 10 septembre. Cet appel rappelle celui des Gilets jaunes, en 2018, qui avait fait trembler Macron », écrit le NPA-R. Cette introduction semble positive : elle reconnaît la réalité de l’appel et rappelle l’efficacité historique des Gilets jaunes.
Mais la suite révèle la vraie nature du NPA-R : « D’ores et déjà, des appels syndicaux à la grève ont été lancés pour le 10 septembre, notamment par les fédérations de la CGT des industries chimiques, du commerce et, dans plusieurs villes, dans la fonction publique territoriale ».
Cette phrase est capitale : elle révèle que le NPA-R ne s’intéresse à l’appel du 10 septembre que dans la mesure où des structures syndicales s’en saisissent ! Le NPA-R ne fait référence à l’appel des Gilets jaunes que pour immédiatement le rabattre sur les « appels syndicaux ».
Cette logique révèle que pour le NPA-R, un mouvement social n’existe politiquement que s’il est avalisé par les structures syndicales officielles. L’auto-organisation populaire, l’initiative des masses, l’action directe des exploités ne constituent pas en soi des phénomènes politiques légitimes. Il faut que les syndicats s’en mêlent pour que cela devienne « sérieux » !
### Le NPA comme courroie de transmission : critique du texte de Fabienne Dolet
#### Introduction : la trahison sophistiquée du NPA révélée
Le texte de Fabienne Dolet « Le monde du travail se défend, il a un monde à gagner ! » publié dans L’Anticapitaliste constitue un cas d’école parfait de la trahison sophistiquée que pratique le NPA. Sous l’apparence d’un discours radical contre Bayrou et Macron, ce texte révèle tous les mécanismes de subordination et d’encadrement des masses dénoncés dans l’analyse générale de la trahison organisée.
Plus pernicieux encore : ce texte est publié exactement au moment où se développe l’appel du 10 septembre, mais Dolet évite soigneusement d’en parler ! Cette omission n’est pas fortuite : elle révèle que le NPA pratique la même stratégie dilatoire que les bureaucraties syndicales qu’il prétend critiquer.
#### Le fétichisme de l’unité syndicale : quand le NPA bénit ses fossoyeurs
Dolet écrit : « Huit organisations syndicales viennent de lancer une pétition « Budget Bayrou : ça suffit ! » en guise de préparation de la mobilisation. (...) l’unité des forces syndicales est déjà encourageante pour construire la digue face aux projets antisociaux de Bayrou. »
Cette phrase révèle toute l’imposture du NPA. Au moment même où les huit organisations syndicales refusent de soutenir l’appel du 10 septembre, où elles pratiquent la temporisation calculée en reportant leur réunion au 1er septembre, Dolet les présente comme la solution !
Cette position révèle que le NPA ne tire aucune leçon de 2018 ! Rappelons que ces mêmes « forces syndicales » ont sauvé Macron en décembre 2018 en refusant de soutenir les Gilets jaunes au moment décisif. Mais pour Dolet, il faut continuer à leur faire confiance !
Plus grave encore : Dolet présente les syndicats comme une « force sociale qui compte » alors qu’ils viennent précisément de démontrer leur impuissance en laissant passer 23 articles 49.3 sans broncher ! Elle présente comme « encourageante » l’attitude d’organisations qui ont systématiquement trahi depuis 2017 !
Cette inversion de la réalité révèle que le NPA fonctionne comme une machine à légitimer les traîtres. Son rôle consiste à recycler perpétuellement la crédibilité des bureaucraties syndicales usées par leurs trahisons répétées.
#### Le silence calculé sur le 10 septembre : la stratégie dilatoire révélée
L’élément le plus révélateur du texte de Dolet reste ce qu’elle ne dit pas. Son texte est publié exactement au moment où l’appel du 10 septembre prend de l’ampleur, mais elle n’en dit pas un mot !
Cette omission n’est pas fortuite. Elle révèle que le NPA pratique exactement la même stratégie dilatoire que les bureaucraties syndicales : temporiser pour laisser le mouvement s’essouffler, puis éventuellement tenter une récupération de dernière minute.
En évitant soigneusement de parler du 10 septembre tout en bénissant l’attitude des syndicats, Dolet couvre objectivement leur sabotage. Son silence complice participe directement à la stratégie de boycott du mouvement !
### Tendance Claire : la récupération « révolutionnaire » ou l’art de soutenir pour mieux étouffer
L’article de Tendance Claire constitue un cas d’école de la récupération pseudo-révolutionnaire. Sous les apparences d’un soutien militant au mouvement du 10 septembre, se dissimule une stratégie sophistiquée de subordination et de neutralisation qui reproduit exactement les mécanismes ayant permis de sauver Macron en 2018.
#### Le piège de la subordination syndicale déguisée en « unité »
Dès les premières lignes, Tendance Claire révèle sa véritable orientation : « Nous appelons les organisations du mouvement ouvrier, les syndicats, le MFI, les organisations qui se disent de gauche ». Cette formulation n’est pas anodine. Elle place d’emblée le mouvement populaire auto-organisé en position de demandeur vis-à-vis des appareils institutionnels, inversant complètement le rapport de forces réel.
Cette approche reproduit exactement la logique réformiste consistant à « faire pression sur l’État plutôt que de le renverser ». Mais ici, la pression s’exerce sur les « lieutenants ouvriers de la bourgeoisie » que sont les directions syndicales. Le résultat est identique : maintenir les masses dans l’illusion qu’elles peuvent obtenir satisfaction en s’adressant à leurs oppresseurs.
#### La stratégie dilatoire masquée par l’urgence révolutionnaire
Plus pernicieux encore, Tendance Claire adopte une position qui « temporise pour mieux enterrer » tout en feignant l’urgence révolutionnaire. L’article conditionne le succès du mouvement à l’adhésion des syndicats : « Il faut que tous les secteurs de la population, syndiqués et non syndiqués, Gilets jaunes et manifestants classiques, se retrouvent ensemble ».
Cette formulation apparemment unitaire cache un piège mortel : elle fait dépendre la mobilisation populaire du bon vouloir des bureaucraties syndicales qui ont déjà prouvé leur nature traîtresse. C’est exactement la même logique qui avait permis à Martinez de saboter les Gilets jaunes en décembre 2018.
#### L’amnésie sélective : oublier 2018 pour mieux reproduire la trahison
Le plus révélateur reste l’incapacité totale de Tendance Claire à tirer les leçons de 2018. L’article continue d’appeler à l’unité avec les organisations qui ont « sauvé Macron » lors du mouvement des Gilets jaunes, comme si rien ne s’était passé.
Cette amnésie n’est pas accidentelle : elle révèle que Tendance Claire fonctionne objectivement comme une courroie de transmission de l’ordre capitaliste, quels que soient ses discours de façade. Son rôle consiste à canaliser la colère populaire vers les mêmes impasses qui ont déjà permis de la neutraliser.
### L’Union Communiste Libertaire : l’accompagnement libertaire
L’UCL développe une position qui illustre parfaitement les limites de l’anarchisme contemporain face aux mouvements de masse. Dans son édito « Contre la casse sociale, tout le monde dans la rue le 10 septembre ! », l’UCL adopte une attitude de soutien critique qui révèle ses propres contradictions.
#### Le soutien libertaire : entre spontanéisme et avant-gardisme
L’UCL appelle clairement au soutien du 10 septembre : « Le 10 septembre, à nous d’imposer des mots d’ordre pour nos droits sociaux et contrer l’accaparement des richesses par la bourgeoisie ! »
Cette position semble plus claire que celle des organisations trotskistes analysées précédemment. Cependant, la formulation « à nous d’imposer des mots d’ordre » révèle la contradiction libertaire : comment « imposer » des mots d’ordre tout en respectant l’auto-organisation ?
L’UCL veut être à la fois spontanéiste (respect de l’auto-organisation) et dirigeante (imposer des mots d’ordre). Cette contradiction révèle que même les libertaires ne peuvent échapper complètement à la logique avant-gardiste quand ils veulent peser politiquement sur un mouvement.
#### La tactique des « 3 jours de grève » : l’illusion de la radicalité
L’UCL propose « la revendication de 3 jours de grève pour imposer un réel rapport de force, car les manifestations isolées et la grève perlée épuisent sans créer de résultats ».
Cette proposition révèle une incompréhension des rapports de force réels. D’où sort cette « revendication de 3 jours de grève » ? Qui l’a élaborée ? Sur quels critères ? L’UCL semble croire qu’il suffit de « poser » une revendication tactique pour qu’elle devienne réalité.
Cette approche révèle que l’UCL reste prisonnière d’une conception quantitative de la lutte : plus de jours de grève = plus de rapport de force. Elle évacue complètement les questions qualitatives : qui organise ? Comment ? Avec quels objectifs politiques ?
#### L’anti-fascisme comme horizon politique
L’UCL consacre une partie significative de son édito à mettre en garde contre l’extrême droite : « l’extrême droite, soutien précieux de Bayrou, aimerait jouer un double-jeu et se faire une place dans le mouvement social qu’elle attaque pourtant. Ne lui laissons pas de place pour diviser la lutte ! »
Cette obsession anti-fasciste révèle les limites politiques de l’UCL. Au lieu de développer un programme révolutionnaire positif, l’UCL se contente de définir son action par la négative : empêcher l’extrême droite d’intervenir.
Cette approche reproduit exactement la logique du Front populaire : unir tout le monde contre l’extrême droite, éviter les clivages politiques au nom de l’unité antifasciste. C’est une stratégie qui conduit systématiquement à la subordination des révolutionnaires aux réformistes « démocratiques ».
🚨 L’ANTIFASCISME COMME STRATÉGIE D’ENCADREMENT : LA MANIPULATION DES PEURS POPULAIRES
### L’antifascisme : arme de destruction massive de la conscience de classe
L’analyse de l’attitude de l’UCL face à l’extrême droite révèle un phénomène politique plus large qui mérite un développement spécifique. L’antifascisme tel que pratiqué par l’extrême gauche, les syndicats et même une partie de la gauche institutionnelle ne constitue pas une politique révolutionnaire, mais bien une stratégie d’encadrement des masses derrière les organisations social-patriotes.
Cette stratégie repose sur un mécanisme simple mais redoutablement efficace : transformer la peur légitime des travailleurs face à l’extrême droite en adhésion aux institutions « démocratiques » bourgeoises. En agitant constamment l’épouvantail fasciste, ces organisations détournent la colère populaire de ses véritables cibles — le capitalisme et l’État bourgeois — vers un ennemi de substitution qui permet de préserver l’essentiel du système.
L’antifascisme devient ainsi l’opium du peuple révolutionnaire : il donne l’illusion de la radicalité (on lutte contre le « mal absolu ») tout en canalisant cette radicalité vers des objectifs parfaitement compatibles avec l’ordre capitaliste existant.
### Le Front populaire éternel : 90 ans de trahisons au nom de l’antifascisme
Cette stratégie n’est pas nouvelle. Depuis le Front populaire de 1936, l’antifascisme sert systématiquement à justifier l’alliance des organisations ouvrières avec leur propre bourgeoisie « démocratique ».
En 1936, le PCF et la SFIO utilisent la menace fasciste pour justifier leur alliance avec les radicaux bourgeois. Résultat : le mouvement ouvrier le plus puissant de l’histoire française est détourné vers la défense de la République bourgeoise, les grèves sont canalisées vers des négociations salariales, et le capitalisme français sort renforcé de cette « victoire » antifasciste.
En 1944-1945, c’est encore au nom de l’antifascisme que le PCF désarme la Résistance, dissout les milices patriotiques, et participe à la reconstruction de l’État bourgeois français. Les mots d’ordre de révolution sociale sont abandonnés au profit de la « reconstruction nationale ».
Dans tous les cas, l’antifascisme sert à justifier la subordination du mouvement ouvrier aux intérêts de sa propre bourgeoisie nationale. Car il faut bien comprendre la logique : si le fascisme est le danger principal, alors il faut s’allier avec tous ceux qui s’y opposent, y compris avec les capitalistes « démocrates » !
### La manipulation contemporaine : du Front républicain au « cordon sanitaire »
Aujourd’hui, cette même logique se reproduit sous des formes à peine actualisées. Le « Front républicain », le « cordon sanitaire », le « vote utile » : toutes ces formules reposent sur la même manipulation antifasciste.
L’extrême gauche explique doctement aux travailleurs qu’il faut voter Macron contre Le Pen, soutenir les institutions « démocratiques » contre la « dérive autoritaire », défendre l’Europe « sociale » contre l’Europe « des nationalismes ».
À chaque fois, les travailleurs sont invités à soutenir leurs propres exploiteurs au nom de la lutte contre un danger supposé pire.
Cette logique transforme les révolutionnaires en auxiliaires de la bourgeoisie démocratique. Au lieu de développer une politique indépendante de classe, ils passent leur temps à défendre l’ordre bourgeois existant contre ses variantes supposées plus dangereuses.
### L’UCL et l’extrême gauche : pompiers de service du système
L’attitude de l’UCL face au 10 septembre illustre parfaitement cette dérive. Au lieu de concentrer ses forces sur la dénonciation du plan Bayrou, sur l’organisation de la riposte ouvrière, sur la construction d’alternatives révolutionnaires, l’UCL consacre une énergie considérable à mettre en garde contre l’extrême droite.
Cette priorité révèle que pour l’UCL, le danger principal n’est pas le capitalisme mais le fascisme. Dès lors, il devient logique de s’allier avec tous les « démocrates », y compris bourgeois, contre la menace fasciste.
Cette logique conduit inévitablement à la subordination politique aux « démocrates » bourgeois. Car si le fascisme est le danger principal, alors Macron, Bayrou, Cazeneuve deviennent des « alliés objectifs » dans la lutte antifasciste ! On ne peut pas dénoncer trop vigoureusement des « alliés », même temporaires...
### Les syndicats : l’antifascisme comme substitut à la lutte de classe
Les syndicats, de leur côté, utilisent l’antifascisme comme substitut moderne à la lutte de classe. Incapables de mobiliser massivement sur les questions sociales, ils retrouvent une légitimité en se posant en remparts contre l’extrême droite.
La CGT explique ainsi à ses militants qu’il faut voter contre Le Pen, participer aux manifestations « républicaines », défendre les « valeurs démocratiques ». Cette énergie dépensée dans l’antifascisme est autant d’énergie soustraite à l’organisation de la lutte anticapitaliste.
Plus grave encore : cette orientation antifasciste habitue les travailleurs à considérer leurs intérêts comme compatibles avec ceux de la bourgeoisie « démocratique ». Si CGT et MEDEF peuvent manifester ensemble contre l’extrême droite, pourquoi ne pourraient-ils pas s’entendre sur les questions sociales ?
### L’instrumentalisation de la peur : technique de manipulation des masses
L’antifascisme contemporain repose sur l’instrumentalisation systématique de la peur des masses. En exagérant constamment la menace fasciste, en présentant chaque élection comme un « moment décisif pour la démocratie », ces organisations maintiennent les travailleurs dans un état de tension permanente qui les rend perméables à la manipulation.
Cette technique de gouvernement par la peur n’est pas nouvelle : c’est exactement celle utilisée par la bourgeoisie elle-même (menace terroriste, « péril migratoire », « crise économique », etc.). L’extrême gauche et les syndicats ne font que reprendre ces méthodes à leur compte en substituant la peur du fascisme aux autres peurs bourgeoises.
Le résultat est le même : des masses tétanisées, incapables de développer une politique offensive, toujours contraintes à la défensive, toujours obligées de choisir entre différentes variantes de l’exploitation capitaliste.
### L’antifascisme comme opération de sauvetage du système
In fine, l’antifascisme contemporain fonctionne comme une gigantesque opération de sauvetage du système capitaliste. En canalisant la colère populaire vers un ennemi de substitution, il permet au capitalisme « démocratique » de se régénérer périodiquement.
Chaque « victoire » antifasciste (élection de Chirac en 2002, de Macron en 2017 et 2022) permet au système de repartir sur de nouvelles bases, avec une légitimité renouvelée. Les masses, épuisées par la « lutte antifasciste », acceptent alors de nouveaux sacrifices au nom de la « reconstruction démocratique ».
Cette logique explique pourquoi l’antifascisme et l’austérité avancent toujours de pair : chaque « victoire » sur l’extrême droite est immédiatement suivie de nouvelles attaques sociales, justifiées par la nécessité de « rassurer les marchés », de « moderniser le pays », de « consolider la démocratie ».
### La complicité objective : antifascisme et social-patriotisme
L’antifascisme tel que pratiqué par l’extrême gauche et les syndicats fonctionne donc en parfaite complémentarité avec le social-patriotisme des partis de gauche traditionnels. Les uns agitent l’épouvantail fasciste, les autres proposent l’alternative « raisonnable ». Ensemble, ils encadrent les masses dans un système bipolaire qui exclut toute alternative révolutionnaire.
Cette complicité objective explique pourquoi l’extrême gauche et les syndicats ne dénoncent jamais vraiment le social-patriotisme. Ils peuvent critiquer ponctuellement les « compromissions » du PS ou du PCF, mais ils ne remettent jamais en question la logique antifasciste qui justifie ces compromissions.
Car dénoncer vraiment l’antifascisme bourgeois, ce serait remettre en question leur propre stratégie ! Ce serait reconnaître qu’ils participent eux-mêmes à l’encadrement des masses derrière les organisations social-patriotes !
### La nécessité de l’indépendance politique : rompre avec l’antifascisme bourgeois
Face à cette manipulation généralisée, la seule attitude révolutionnaire consiste à rompre totalement avec l’antifascisme bourgeois et à développer une politique de classe indépendante.
Cela ne signifie pas être « indifférent » au fascisme, mais comprendre que le fascisme n’est qu’une des formes possibles de la dictature bourgeoise. La bourgeoisie « démocratique » est parfaitement capable de répression, de guerre, d’exploitation massive. Elle n’a nul besoin du fascisme pour opprimer les travailleurs !
La vraie alternative au fascisme, ce n’est pas la démocratie bourgeoise, c’est la démocratie ouvrière. Et celle-ci ne peut émerger qu’à travers la lutte contre toutes les formes de domination bourgeoise, y compris « démocratiques ».
C’est pourquoi les révolutionnaires doivent refuser tout « Front républicain », tout « cordon sanitaire », toute alliance avec la bourgeoisie « démocratique ». Ils doivent expliquer aux masses que leur ennemi principal, ce n’est pas tel ou tel parti bourgeois, mais la bourgeoisie dans son ensemble.
Cette rupture avec l’antifascisme bourgeois est une condition sine qua non de l’émergence d’une alternative révolutionnaire authentique. Tant que l’extrême gauche et les syndicats continueront à canaliser la colère populaire vers la défense de la « démocratie » bourgeoise, ils fonctionneront objectivement comme des auxiliaires du système capitaliste, quelles que soient leurs intentions subjectives.
💪 LA TRAHISON ORGANISÉE : UNE TRADITION SÉCULAIRE
### La tradition séculaire de la trahison : de 1848 à 2025, toujours les mêmes !
Cette trahison a des racines de classe PROFONDES ! L’histoire du mouvement ouvrier est une longue série de COUPS DE POIGNARD dans le dos de l’aristocratie ouvrière :
– 1848 : Louis Blanc et ses complices social-démocrates TIRENT SUR LES OUVRIERS des barricades !
– 1871 : Les « républicains » bourgeois participent au MASSACRE de la Commune !
– 1914 : Les chefs sociaux-démocrates et syndicaux TRAHISSENT en soutenant la guerre impérialiste !
– 1936 : Le Front populaire canalise les grèves vers des négociations bidons pendant que le capitalisme se renforce !
– 1945 : Le PCF DÉSARME la Résistance au nom de la « reconstruction nationale » !
– 1968 : Les syndicats signent les Accords de Grenelle pour STOPPER la révolution !
– 1981 : La gauche au pouvoir applique l’austérité « de gauche » !
– 2018 : Martinez et sa bande SAUVENT Macron en refusant de soutenir les Gilets jaunes !
– 2025 : La même coalition de VENDUS se mobilise contre le 10 septembre !
À CHAQUE FOIS, LA MÊME LOGIQUE POURRIE : l’aristocratie ouvrière TRAHIT le prolétariat pour préserver ses privilèges dans l’ordre bourgeois !
🔥 CONCLUSION GÉNÉRALE : ILS SONT TOUS UNIS CONTRE NOUS ! UNISSONS-NOUS CONTRE EUX !
### ILS FONT TOUS LA MÊME CHOSE ! LEURS MÉTHODES COMMUNES DE TRAHISON !
L’analyse détaillée des attitudes de TOUTES ces organisations face au mouvement du 10 septembre révèle un phénomène politique EXPLOSIF : MALGRÉ leurs guéguerres de façade, TOUS ces traîtres convergent dans la même stratégie de SABOTAGE de l’auto-organisation populaire !
Cette convergence n’a RIEN d’accidentel ! Qu’il s’agisse :
– Du parlementarisme bourgeois de LFI qui nous endort avec leurs motions bidons
– De l’accompagnement condescendant de la CGT qui nous traite comme des gamins
– De la dialectique de merde du PCF qui reconnaît notre colère pour mieux l’enterrer
– De la gesticulation bureaucratique de Force Ouvrière qui fait semblant d’appeler à la grève
– De l’impuissance organisée de LO qui préfère « discuter » que se battre
– Du suivisme syndical du NPA qui lèche les bottes des bureaucrates
– De l’accompagnement libertaire de l’UCL obsédée par l’antifascisme
– De la sophistication théorique de RP qui masque sa lâcheté
– De la récupération pseudo-révolutionnaire de Tendance Claire
TOUS CES VENDUS APPLIQUENT LA MÊME MÉTHODE POURRIE : empêcher que nous, le PEUPLE TRAVAILLEUR, on s’organise et on agisse de manière indépendante des appareils pourris qui nous contrôlent !
### LEUR ARSENAL DE TECHNIQUES DE NEUTRALISATION RÉVOLUTIONNAIRE
Cette analyse révèle un arsenal de techniques de sabotage parfaitement rôdé que TOUS ces parasites maîtrisent, chacun selon sa spécialité de merde :
1. ⏰ LA TEMPORISATION CALCULÉE - « ON ATTEND, ON VERRA... »
– LFI attend leurs « motions de censure » parlementaires bidons
– Les syndicats reportent leur réunion au 1er septembre pour que ça retombe
– LO « réfléchit » au lieu d’agir - des vrais PHILOSOPHES DE L’INACTION !
– Le NPA attend de voir si les bureaucrates donnent leur permission
– LEUR OBJECTIF : laisser notre mouvement crever faute de soutien !
2. 🎭 LA RÉCUPÉRATION CONDITIONNELLE - « ON VOUS SOUTIENT... SI... »
– « Nous soutenons... SI les syndicats nous y autorisent » (LFI)
– « La colère est légitime... MAIS il faut nous laisser l’encadrer » (CGT)
– « Nous nous saisirons... QUAND les bureaucrates l’auront décidé » (NPA)
– LEUR OBJECTIF : récupérer notre mouvement au dernier moment pour le tuer !
3. 👹 LA DIABOLISATION PRÉVENTIVE - L’ÉPOUVANTAIL FASCISTE
– « Attention à l’extrême droite ! » (TOUS les courants)
– « Mouvement confus et manipulé » (PCF, CGT)
– « Jacquerie irrationnelle » (Laurent Brun le traître)
– LEUR OBJECTIF : nous faire peur pour qu’on accepte leur « encadrement responsable » !
4. ⛓️ LA SUBORDINATION DÉGUISÉE - « UNITÉ » AVEC NOS FOSSOYEURS
– « Unité avec le mouvement ouvrier organisé » (RP, NPA) = unité avec les traîtres !
– « Faire pression sur les syndicats » (RP) = faire confiance aux vendus !
– « Discussion avec les partenaires sociaux » (LFI) = négocier avec nos ennemis !
– LEUR OBJECTIF : nous maintenir sous la tutelle des appareils pourris !
5. 🎪 L’ALTERNATIVE CONFISQUÉE - « L’ALTERNATIVE, C’EST NOUS ! »
– « L’alternative, c’est nous ! » (NPA) = syndicats traîtres + NFP parlementaire + extrême-gauche opportuniste
– « Il faut une force sous contrôle des travailleurs » (LO) = sans jamais dire laquelle - du vent !
– « Nous imposons nos mots d’ordre » (UCL) = avant-gardisme libertaire déguisé
– LEUR OBJECTIF : empêcher qu’on construise une VRAIE alternative révolutionnaire !
💰 LA BASE SOCIALE COMMUNE : L’ARISTOCRATIE OUVRIÈRE CONTRE LE PROLÉTARIAT !
Cette trahison n’est PAS un accident ! Elle a une base matérielle commune : L’ARISTOCRATIE OUVRIÈRE !
Cette couche de PRIVILÉGIÉS de la classe ouvrière — cadres, techniciens, fonctionnaires supérieurs, dirigeants syndicaux, militants professionnels — vit BEAUCOUP MIEUX que nous, les prolétaires de base ! ILS ONT DES PRIVILÈGES À PERDRE DANS UNE RÉVOLUTION !
### L’ARISTOCRATIE OUVRIÈRE MÉLENCHONISTE
– Députés LFI : 7 000 € par mois — plus que ce qu’un SMICARD gagne en 6 mois !
– Cadres territoriaux, fonctionnaires supérieurs avec leurs petits privilèges
– Professions libérales « de gauche » qui font les révolutionnaires depuis leurs beaux quartiers
– LEUR INTÉRÊT : négocier une meilleure place dans la hiérarchie sociale, PAS LA RÉVOLUTION !
### L’ARISTOCRATIE OUVRIÈRE SYNDICALE
– Permanents syndicaux « libérés » qui touchent leurs indemnités sans bosser
– Cadres d’entreprise « syndiqués » qui jouent les révolutionnaires
– LEUR INTÉRÊT : vivre grassement de la négociation avec le patronat, PAS de son renversement !
### L’ARISTOCRATIE OUVRIÈRE D’EXTRÊME-GAUCHE
– Militants professionnels, enseignants, journalistes « alternatifs » bien payés
– Positions dans l’appareil syndical, mandats électifs locaux avec leurs jetons de présence
– LEUR INTÉRÊT : maintenir leurs positions d’intermédiaires entre nous et la bourgeoisie !
CES COUCHES PRIVILÉGIÉES ont la TROUILLE de la révolution prolétarienne qui balaierait leurs petits privilèges bourgeois ! VOILÀ POURQUOI CES VENDUS TRAHISSENT TOUJOURS AU MOMENT DÉCISIF !
### LES DIFFÉRENTES VARIANTES DE LA MÊME TRAHISON DE CLASSE
Cette aristocratie ouvrière forme la base sociale de TOUS ces courants de la trahison sous des formes différentes :
🏛️ SOCIAL-DÉMOCRATIE (LFI, PCF, NPA)
– Elle défend ses privilèges dans l’État bourgeois
– MÉTHODE : parlementarisme bidon, « vote utile », alliances avec les bourgeois
– OBJECTIF : cogérer l’exploitation capitaliste depuis les institutions !
🤝 SYNDICALISME BUREAUCRATIQUE (CGT, FO, CFDT)
– Elle vit grassement de la négociation avec le patronat
– MÉTHODE : « dialogue social », « partenaires sociaux » — les mots qui puent !
– OBJECTIF : institutionnaliser les conflits de classe pour les CASTRER !
🎭 EXTRÊME-GAUCHE OPPORTUNISTE (LO, RP, NPA-R)
– Elle joue la radicalité verbale pour mieux nous trahir au moment décisif
– MÉTHODE : critique « révolutionnaire » en paroles + pratique réformiste en actes
– OBJECTIF : canaliser notre combativité vers les impasses légales !
🏴 ANARCHISME BOURGEOIS (UCL)
– Elle critique l’État pour mieux défendre la démocratie bourgeoise
– MÉTHODE : antifascisme obsessionnel, « auto-organisation » sous surveillance
– OBJECTIF : éviter la centralisation révolutionnaire qui les menacerait !
TOUTES CES VARIANTES POURRIES ont le même ennemi principal : l’auto-organisation révolutionnaire des masses !
### LA FONCTION OBJECTIVE : AUXILIAIRES DU CAPITAL DANS LE MOUVEMENT OUVRIER !
Au-delà de leurs belles intentions de façade, TOUTES ces organisations fonctionnent objectivement comme des AGENTS DU CAPITAL dans le mouvement ouvrier ! Leur rôle historique de COLLABORATEURS consiste à :
1. DÉVOYER notre combativité vers des objectifs qui ne menacent pas l’ordre bourgeois
2. ENCADRER nos mouvements spontanés pour empêcher qu’ils deviennent révolutionnaires
3. NÉGOCIER les compromis pourris qui permettent au système de continuer
4. TRAHIR au moment décisif quand l’ordre bourgeois est vraiment menacé
Cette fonction de CHIENS DE GARDE explique pourquoi le système capitaliste entretient et finance généreusement ces organisations :
– Subventions publiques MASSIVES aux syndicats et partis
– Temps de décharge syndical payé par le patronat — ils se font payer par nos ennemis !
– Postes dans les institutions (conseils économiques, commissions bidons, etc.)
– Reconversion des dirigeants dans l’appareil d’État ou le privé — le PANTOUFLAGE organisé !
L’ÉTAT BOURGEOIS A BESOIN DE CES TRAÎTRES pour nous contrôler ! C’est pourquoi il les subventionne à MILLIONS pendant qu’il réprime les révolutionnaires authentiques !
### L’OBSTACLE PRINCIPAL SUR LE CHEMIN DE LA RÉVOLUTION SOCIALISTE !
Cette analyse DÉMONTRE que le principal obstacle à la révolution socialiste n’est PAS la bourgeoisie elle-même, mais ses AGENTS INFILTRÉS dans le mouvement ouvrier !
La bourgeoisie est ouvertement ENNEMIE. Son rôle est clair, ses intérêts évidents. Nous pouvons apprendre à la combattre.
Mais ces organisations de TRAÎTRES sont infiniment plus dangereuses car elles :
– PARLENT notre langage tout en SERVANT nos oppresseurs
– PROMETTENT l’émancipation tout en ORGANISANT notre subordination
– CRITIQUENT le système tout en en ASSURANT la reproduction
– CANALISENT notre colère vers nos propres fossoyeurs organisés
C’est pourquoi Lénine avait RAISON : « L’opportunisme n’est pas un hasard, une faute, un péché, mais un produit social de toute une époque historique. »
🔥 LA NÉCESSITÉ DE LA RUPTURE RÉVOLUTIONNAIRE TOTALE !
Face à cette trahison organisée séculaire, une seule attitude révolutionnaire est possible : LA RUPTURE COMPLÈTE ET DÉFINITIVE avec TOUTES ces organisations, quelles que soient leurs promesses, leurs discours, leurs « évolutions » bidons !
Il faut construire DES ORGANISATIONS RÉVOLUTIONNAIRES AUTHENTIQUES basées sur :
### 🚫 L’INDÉPENDANCE DE CLASSE ABSOLUE
– AUCUNE alliance avec la bourgeoisie « démocratique » !
– AUCUNE participation aux institutions bourgeoises !
– AUCUNE négociation avec les « partenaires sociaux » !
### ✊ L’AUTO-ORGANISATION POPULAIRE SOUVERAINE
– Comités de grève INDÉPENDANTS des syndicats traîtres !
– Assemblées populaires avec délégués élus et révocables !
– Fédération nationale des comités de lutte !
### 🗳️ LA DÉMOCRATIE RÉVOLUTIONNAIRE
– Rotation des mandats, révocabilité permanente !
– Égalité des salaires entre dirigeants et dirigés !
– Contrôle de la base sur TOUS les appareils !
### 🎯 L’OBJECTIF RÉVOLUTIONNAIRE CLAIR
– DESTRUCTION de l’État bourgeois, pas sa réforme !
– SOCIALISATION des moyens de production, pas leur « régulation » !
– DICTATURE du prolétariat, pas la « démocratie » bourgeoise !
SEULES DES ORGANISATIONS CONSTRUITES SUR CES BASES RÉVOLUTIONNAIRES pourront briser le cycle séculaire de la trahison et ouvrir la voie à l’émancipation révolutionnaire du prolétariat !
📢 LE 10 SEPTEMBRE APPEL AUX MILITANTS DE BASE : RÉVEILLEZ-VOUS !
🔥 Militants de LO, des NPA-R&A, de RP, du POI, de la CNT ou d’AL…
👁️ REGARDEZ LA VÉRITÉ EN FACE : Ce que les staliniens furent en 1968 — ENNEMIS DE L’AUTO-ORGANISATION ET DU POUVOIR DES TRAVAILLEURS SUR LEURS PROPRES LUTTES ET DE LA RÉVOLUTION SOCIALISTE — c’est exactement ce que sont aujourd’hui vos dirigeants face au 10 septembre !
⚡ ROMPEZ AVEC LA POLITIQUE DE VOS ORGANISATIONS !
Militants sincères de LO : vos dirigeants préfèrent « discuter » plutôt que d’agir ! Ils critiquent même le BOYCOTT — une arme légitime du peuple travailleur ! SORTEZ DE CETTE IMPUISSANCE ORGANISÉE !
Militants combatifs des NPA : vos directions attendent le feu vert des syndicats traîtres avant de bouger ! Elles mettent le NFP parlementaire avant l’auto-organisation ! CASSEZ CETTE SUBORDINATION !
Militants révolutionnaires de RP : vos dirigeants appellent à « faire pression sur les syndicats » au lieu de construire l’indépendance ouvrière ! BRISEZ CETTE LOGIQUE DE CAPITULATION !
Militants du POI : votre organisation suit la même ligne opportuniste que tous les autres ! RÉVEILLEZ-VOUS !
Militants de la CNT et d’AL : vos organisations se perdent dans l’antifascisme au lieu de combattre le capitalisme ! RETROUVEZ L’ESPRIT RÉVOLUTIONNAIRE !
🔨 SYNDIQUÉS DE BASE DE LA CGT, FO, CFDT, SUD : SORTEZ DE LA COLLABORATION DE CLASSE !
⚡ NE SOYEZ PAS LES COURROIES DE TRANSMISSION DU SYNDICALISME SOCIAL-PATRIOTE !
DEPUIS JOUHAUX ET LA GRANDE TRAHISON DE 1914, vos directions reproduisent la même politique de COLLABORATION avec l’État bourgeois !
En 1914, Jouhaux et la direction CGT ont trahi la classe ouvrière en soutenant la guerre impérialiste ! Ils ont envoyé les prolétaires s’entre-tuer pour défendre les profits de la bourgeoisie !
EN 2025, BINET et sa clique font EXACTEMENT la même chose : ils collaborent avec l’État bourgeois et sabotent nos luttes !
### 🚩 RENOUEZ AVEC LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE !
Souvenez-vous de VOS VRAIS ANCÊTRES :
🔥 ÉMILE POUGET : « L’action directe, c’est la force ouvrière créatrice s’exerçant directement contre le capital, sans intermédiaires, sans compromis ! »
⚡ PIERRE MONATTE : Celui qui a refusé la trahison de 1914 et défendu l’internationalisme prolétarien !
💪 ALFRED ROSMER : « Le syndicalisme révolutionnaire, c’est la classe ouvrière qui se dirige elle-même ! »
🔨 PÉRICAT : Défenseur de l’action directe contre toutes les formes de collaboration de classe !
CES RÉVOLUTIONNAIRES se retourneraient dans leur tombe en voyant ce que sont devenus « vos » syndicats !
⚔️ VOTRE CHOIX HISTORIQUE LE 10 SEPTEMBRE : Continuer à suivre les héritiers de Jouhaux le traître ? OU Renouer avec l’esprit de Pouget, Monatte, Rosmer et Péricat ?
🚫 REFUSEZ d’être les LAQUAIS de vos bureaucrates ! ✊ ORGANISEZ-VOUS DIRECTEMENT entre travailleurs ! 🔥 PRATIQUEZ L’ACTION DIRECTE contre le capital !
### 🚩 CE QUE NOUS VOUS PROPOSONS :
1. REJOIGNEZ-NOUS dans les comités de grève INDÉPENDANTS !
2. PARTICIPEZ aux assemblées populaires souveraines !
3. CONSTRUISEZ avec nous l’auto-organisation révolutionnaire !
4. ROMPEZ avec vos appareils qui vous trahissent !
💪 VOTRE PLACE EST AVEC NOUS, PAS AVEC VOS BUREAUCRATES !
Vous êtes des militants sincères ! Vous voulez vraiment changer le système ! Mais vos organisations vous utilisent pour légitimer leur trahison !
LE 10 SEPTEMBRE, CHOISISSEZ VOTRE CAMP :
– Avec vos dirigeants qui sabotent le mouvement ?
– Ou avec le PEUPLE TRAVAILLEUR qui se bat pour sa libération ?
⚔️ L’HEURE DE VÉRITÉ A SONNÉ !
En 1968, des militants de base du PCF et de la CGT ont fini par comprendre que leurs dirigeants les trahissaient !
EN 2025, C’EST VOTRE TOUR DE COMPRENDRE !
Vos organisations ne changeront JAMAIS ! Elles sont intégrées au système jusqu’à la moelle ! SEULE LA RUPTURE peut vous libérer !
### 🔥 NOTRE MAIN TENDUE :
Nous ne vous demandons pas de renier vos convictions révolutionnaires — AU CONTRAIRE ! Nous vous demandons de les APPLIQUER VRAIMENT en rompant avec ceux qui les trahissent quotidiennement !
MILITANT.E.S SINCÈRES, REJOIGNEZ LA RÉVOLUTION VÉRITABLE !
🚩 VIVE L’UNITÉ RÉVOLUTIONNAIRE DU PEUPLE TRAVAILLEUR !
⚡ VIVE L’AUTO-ORGANISATION INDÉPENDANTE !
🔥 VIVE LA RÉVOLUTION SOCIALISTE !
« L’émancipation des travailleurs ne peut être que l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. » — Marx
« L’insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » — Constitution de 1793
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
Messages
1. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 3 septembre, 05:17, par Mathilde
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Encore une attaque antisociale de Macron-Bayrou !
https://www.humanite.fr/social-et-economie/acces-aux-soins/budget-2026-en-catimini-francois-bayrou-et-emmanuel-macron-publient-trois-decrets-et-doublent-les-franchises-medicales
...qui ne trouve pas de riposte sérieuse de la gauche et des syndicats
https://www.politis.fr/articles/2025/05/analyse-sans-syndicat-pas-de-salut-la-gauche-absente-la-ou-le-salariat-est-abandonne/
2. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 3 septembre, 05:21, par Florent
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Une manœuvre de plus contre le mouvement du 10 septembre : faire croire qu’il est "de gauche", c’est-à-dire inféodé aux officines politiciennes et aux appareils syndicaux, ce qui est tout aussi faux que de prétendre que le dernier mouvement des Gilets jaunes aurait été inféodé à l’extrême droite...
3. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 3 septembre, 08:34, par Alex
A l’AP-HP, dont la CGT est un des fiefs syndicaux de Lutte Ouvrière avec Aurélie Jochaud, vedette des meetings de LO les syndicats n’ont pas entendu parler du 10 septembre :
https://cgt-aphp.fr/ap-hp-en-danger-organisons-la-greve-pour-defendre-nos-droits-contre-le-plan-macron-bayrou/
Ne doutons cependant pas qu’à la conférence de presse du 5 septembre, Aurélie Jochaud annoncera la formation d’un "comité de lutte indépendant" !
4. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 4 septembre, 08:22, par Florent
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qui peut croire qu’une simple journée d’inaction va faire reculer un Etat capitaliste qui ne compte nullement faire payer les dettes aux capitalistes mais au peuple travailleur ?
En fait, les confédérations soutiennent Macron-Bayrou comme le fait François Hollande du Parti socialiste qui se dit seulement étonné que Macron ait accepté cette espèce de démission de Bayrou !
https://www.lefigaro.fr/politique/vote-de-confiance-hollande-ne-comprend-pas-comment-macron-a-pu-laisser-bayrou-prendre-une-telle-initiative-20250901
5. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 5 septembre, 07:15, par Laurence
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Les syndicats prétendaient bloquer la France avec leurs journées d’action pour défendre les retraites, mais ils n’ont bloqué ni la France, ni la loi contre les retraites, ni aucune autre attaque
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/reforme-des-retraites-france-a-l-arret-greves-reconductibles-quelle-suite-pour-la-mobilisation-4713066
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article8366
Et ils ne cherchent pas plus à bloquer la répression des manifestations, le passage à la dictature ni la marche à la guerre…
6. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 6 septembre, 07:00, par syndicale... ment !
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10 septembre : une mobilisation en pleine expansion
https://www.franceinfo.fr/societe/bloquons-tout-mouvement-du-10-septembre/mobilisation-du-10-septembre-une-contestation-en-pleine-expansion_7470769.html
Le contrefeu syndical du 18 contre le 10 prend aussi de l’ampleur…
https://www.midilibre.fr/2025/09/04/ce-jour-la-il-ne-faudra-pas-prendre-le-train-trois-syndicats-de-la-sncf-appellent-a-la-greve-et-a-une-manifestation-massive-12910040.php
https://www.ledauphine.com/social/2025/09/04/greves-trains-avions-ecoles-energie-a-quoi-s-attendre-le-18-septembre
La CGT fait comme si elle peut soutenir à la fois le feu et le contrefeu ! La gauche, les syndicats et l’extrême gauche font de même…
7. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 6 septembre, 07:13, par Florent
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La répression aussi se prépare…
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/09/05/mouvement-du-10-septembre-bruno-retailleau-appelle-les-prefets-a-empecher-tout-blocage-d-infrastructures-essentielles_6639061_823448.html
Mais elle ne veut pas qu’on voit la répression aux actualités et dans les médias…
https://www.facebook.com/luttesinvisibles/posts/le-10-septembre-se-prepare-la-police-veut-interdire-aux-journalistes-dinformerd%C3%A9/1258728119619596/
Les services de renseignement étudient l’ennemi comme à la guerre…
https://www.humanite.fr/social-et-economie/10-septembre/bloquons-tout-les-renseignements-territoriaux-tentent-danticiper-le-10-septembre-et-criminalisent-la-lutte-sociale
La police se félicite de s’être bien entrainée à armes de guerre contre des manifestants et d’avoir acheté par avance des stocks énormes d’armes, notamment des grenades de combat…
https://www.liberation.fr/checknews/des-armes-de-guerre-ont-bien-ete-utilisees-par-les-gendarmes-a-sainte-soline-contrairement-a-ce-quaffirme-gerald-darmanin-20230328_RPEPDBSSSRFONBTXXW2LD55KKI/
https://www.politis.fr/articles/2024/12/maintien-de-lordre-le-gouvernement-reflechit-a-se-procurer-de-nouvelles-grenades/
Le ministre appelle la police à la plus grande violence…
https://www.20minutes.fr/societe/4171366-20250905-bloquons-tout-10-septembre-retailleau-veut-forces-ordre-intraitables?at_medium=RSS%20feed&at_campaign=ynews&utm_source=yahoo&utm_medium=rss&utm_campaign=news_feed&utm_content=related_content_link
Et quand l’Etat français sera déclaré en faillite, quand il ne paiera plus une partie de sa police, qui c’est qui sera le dindon de la farce ? Le policier !
Alors policiers de base, rompez les rangs, refusez les ordres, ne tirez pas sur des manifestants désarmés !
8. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 8 septembre, 06:48, par Max
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A nous gilets jaunes et autres militants sincèrement révolutionnaires, d’étendre les luttes insurrectionnelles qui reviennent partout dans le monde actuellement. Laissons tomber le vieux monde politique, syndicaliste, réformiste et construisons de nouvelles formes de pouvoir populaire, ouvrier, de nouveau conseil, soviet ou les bureaucraties fatiguées seront exclues d’emblée : place à la perspective socialiste, celle d’un monde ou la classe ouvrière est libérée de ses chaînes ; fini le temps de l’esclavage salarié, fini le temps du chômage et du RSA. Les richesses du travail et les moyens de les produire doivent appartenir à ceux qui travaillent ou ont travaillé. Terminé le temps des profiteurs, patrons licencieurs et milliardaires, généraux ou haut fonctionnaire bourgeois. Voici venir le temps de la chute finale des capitalistes et de leur système : a nous de bâtir la suite de notre avenir.
9. LE MOUVEMENT DU 10 SEPTEMBRE N’A PAS ENCORE COMMENCÉ QUE LA TRAHISON S’ORGANISE DÉJÀ..., 13 septembre, 04:20, par Laurence
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Les trompeurs essaient à nouveau de nous faire croire qu’une journée d’inaction syndicale (le 18), fut-elle massive, va remplacer l’action de la base fondée sur la remise en cause de tout le système ! Retour à la case départ ?