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Trahison syndicale du mouvement du 10 septembre

lundi 1er septembre 2025, par Karob

LES DIRECTIONS SYNDICALES NOUS SOUTIENNENT COMME LA CORDE SOUTIENT LE PENDU !

Après avoir fait quelques apparitions tardives dans les médias à propos du 10 septembre, des discours plutôt agacés, critiques, prenant leurs distances même les rares fois où ils prétendaient comprendre le mouvement du 10, ils se réunissent en intersyndicale et décident de faire un pare-feu pour éviter que leurs troupes syndicales s’engouffrent dans le mouvement du 10 : appeler à une prétendue « grève générale » le… 18 septembre, qui ne sera qu’une simple journée classique d’inaction bureaucratique ! En somme, ils participent de l’ensemble de l’opération de la bourgeoisie capitaliste, gouvernement et partis, pour éteindre par avance l’incendie, en prétendant reculer sur des petits points comme les jours chômés, en retirant le pion Bayrou, en faisant sauter le gouvernement et surtout en affirmant que tout cela ne serait pas un produit du mouvement du 10 septembre et de la menace d’un nouveau mouvement des Gilets jaunes mais des actions efficaces des partis et des syndicats !

Les journées inactives des bureaucraties syndicales ont mené le peuple travailleur dans les impasses et les ornières où il est aujourd’hui, il faut surtout en sortir en cessant de suivre les politiciens de tous bords et les bureaucraties syndicales !

Il y a maintenant en concurrence la grève du 10 avec occupation et blocage par une base organisée et la grève syndicale du 18 septembre qui est annoncée par l’intersyndicale uniquement pour dissuader d’aller en grève le 10 !

Il y a les grèves (fondées sur action directe et auto-organisation) qui se font craindre du patronat et du gouvernement et celles dont elles ne craignent rien (les journées d’action des bureaucraties syndicales).

Il y a belle lurette qu’aucune journée d’action syndicale n’a rien apporté aux travailleurs et cela n’empêche pas les bureaucraties syndicales de s’y accrocher fermement, nous resservant de plat à tous les repas !

Il y a belle lurette aussi que le défenseur de l’ordre social au sein des entreprises est d’abord et avant tout cet appareil syndical financé par l’Etat.

CGT ET SOLIDAIRES : DEUX VARIANTES D’UNE MÊME TRAHISON ORGANISÉE

LEURS GRÈVES SONT UN PIÈGE — DÉSOBÉISSEZ AUX LIEUTENANTS OUVRIERS DU CAPITALISME !

L’analyse des communiqués de la CGT (27 août) et de Solidaires révèle un fait politique majeur : malgré leurs nuances, ces deux appareils appliquent la même stratégie de sabotage de l’auto-organisation née de l’appel à tout bloquer le 10 septembre.

Plus grave encore : leurs « grèves » ne nous aident pas mais constituent un piège mortel contre notre mouvement révolutionnaire.

LES MÉCANISMES COMMUNS DE SABOTAGE : UNE COORDINATION PARFAITE

1. La temporisation calculée identique

CGT : « Lors de l’intersyndicale nationale interprofessionnelle du 29 août, la CGT proposera d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire ».

Solidaires : « L’Union syndicale Solidaires s’inscrira de manière pleine et entière dans la construction d’un rapport de force par la grève dans l’intersyndicale du 29 août 2025 ».

Identique ! Les deux directions reportent tout à la même date : l’intersyndicale du 29 août. Comme si elles attendaient l’aval du préfet avant d’agir !

Cette soumission révèle leur vraie nature : agents de l’ordre capitaliste chargés de vous contrôler.

2. L’effacement systématique de l’auto-organisation

CGT : parle d’« initiative citoyenne » au lieu de l’appel à tout bloquer.

Solidaires : parle de « mouvement social » ou de « colère multiforme ».

Même technique : éviter de nommer l’auto-organisation populaire qui échappe à leur contrôle.

3. La récupération conditionnelle coordonnée

CGT : « souhaite » que la journée soit réussie.

Solidaires : « soutient » le mouvement (avec des guillemets distanciés).

Même logique : donner l’impression de soutenir, sans s’engager franchement. Leur condition implicite : que l’auto-organisation passe par leurs structures.

POURQUOI LEURS « GRÈVES » SONT UN PIÈGE

La fragmentation organisée contre l’unité révolutionnaire

Pendant que l’appel du 10 septembre vise à bloquer tout le pays, les directions organisent des grèves isolées, secteur par secteur.

Résultat : des micro-conflits locaux, gérables par les préfets, au lieu d’une paralysie générale.

La temporisation pour épuiser l’élan

Elles programment leurs journées « unitaires » le 18 septembre, puis peut-être en octobre…

Objectif : étaler les mobilisations pour épuiser la dynamique révolutionnaire.

Le détournement revendicatif

CGT : « justice fiscale », « justice sociale »…

Solidaires : « budget de justice fiscale et environnementale ».

Même réformisme : transformer la rage anticapitaliste en simples négociations salariales.

La soumission à la légalité bourgeoise
Préavis, partenaires sociaux, droit de grève encadré…
Résultat : la révolte devient une procédure administrative, sans danger pour le système.

VARIATIONS SUR LE MÊME THÈME

CGT : le sabotage par la diversion
Long développement sur la Palestine ou l’Ukraine, avant d’évoquer mollement le 10 septembre. Plus facile de dénoncer Netanyahou qui est loin, que d’affronter l’Etat bourgeois en France. Dénoncer Netanyahou sans dénoncer l’impérialisme français et le dirigeant CGT, Léon Jouhaux, commissaire à la nation en 1916, quand les accords de sykes picot ont crée le futur israel, place la direction actuelle de la cgt et des autres directions syndicales dans le camps de l’union sacrée qu’avait refusé à l’époque Monatte et Rosmer, syndicalistes révolutionnaires français et bolchevik.

Solidaires : le sabotage par la pose radicale
Se dit « radical » mais applique la même stratégie. « Prendre la responsabilité » = nier que le peuple puisse s’auto-organiser sans dirigeants.

LES DIRECTIONS SYNDICALES = LIEUTENANTS OUVRIERS DU CAPITALISME

Leur fonction : canaliser votre combativité vers les impasses légales et les négociations pourries.
La CGT récupère les modérés. Solidaires récupère les radicaux déçus.
Mais les deux servent le même maître : l’ordre capitaliste.

L’ALTERNATIVE RÉVOLUTIONNAIRE

Désobéissez aux directions syndicales et renouez avec le syndicalisme révolutionnaire d’avant l’Union Sacrée en 1914 des directions syndicales social-patriotes avec l’Etat bourgeois pour envoyer ouvriers et paysans mourrir pour les banquiers !

Nos armes :

Boycott des produits et services des exploiteurs.

Sabotage de leur production et de leurs profits.

Action directe sans intermédiaires.

Grèves sauvages décidées par la base.

Ce que prônaient Émile Pouget et les syndicalistes révolutionnaires avant l’Union sacrée.

LE REFUS DE LA NÉGOCIATION

Nos revendications ne sont pas négociables.
Nous ne voulons pas aménager le capitalisme : nous voulons l’abattre.

Toute grève des directions vise à négocier avec nos exploiteurs. Mais comment négocier avec un système qui nous saigne ?

LE 10 SEPTEMBRE : DÉSOBÉISSANCE RÉVOLUTIONNAIRE !

Deux choix :

La soumission aux directions syndicales traîtres.

OU l’action directe et l’auto-organisation populaire pour tout bloquer.

Désobéissez aux lieutenants ouvriers du capitalisme !
Construisez vos assemblées souveraines et fédérées !
Action directe auto-organisée !

Vive la désobéissance ouvrière !
Vive le sabotage économique !
Vive la révolution sociale !
Vive l’auto-organisation indépendante !

Retrouvons les trahisons de l’intersyndicale et notamment celles des mouvements des retraites

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