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Droit de travailler et de circuler pour les ukrainien(ne)s qui fuient la guerre

mardi 8 mars 2022

L’Europe n’a pas ouvert ses bras pour accueillir des centaines de milliers de "réfugiés" ukrainiens. En effet, les ukrainiens munis d’un passeport n’ont besoin d’aucun visa pour rentrer dans l’espace Schengen, seulement d’un passeport en règle.

Ce sont donc essentiellement en tant que "touristes" que les ukrainiens ont pu venir en Europe.

Arrivant en Hongrie (Schengen) par la Roumanie (non Schengen), des familles dont les parents avaient ce passeport alors que leurs enfants ne l’ont pas, sont refoulées en Roumanie. Elles sont priées de se rendre dans un consulat ukrainien en Roumanie pour obtenir un papier faisant office de passeport pour leurs enfants, puis de revenir !

Une revendication élémentaire est donc : liberté de circulation des ukrainiens, ainsi que toutes les victimes des guerres (Syrie, Afghanistan)

Les Ukrainiens qui ont pu gagner un pays d’Europe n’ont pas encore le statut de réfugié, donc le droit de travailler. Ceux qui sont en France sont donc déjà pour certains condamnés au travail illégal, à l’exploitation patronale.

Droit de travailler en France pour les ukrainiens, et tous ceux qui ont fuit les guerres, pour tous les travailleurs quelle que soit leur nationalité !

Messages

  • Les grands media répètent à longueur de journée le terme de "réfugiés ukrainiens", pour faire croire à l’opinion qu’enfin, la France et l’Europe se montrent généreuse avec des migrants (appelés exilés ou réfugiés, car blancs et la plupart chrétiens). Pour l’instant, ce ne sont que des touristes en règle que la France "accueille".

    Les non Ukrainiens qui résidaient en Ukraine peuvent s’attendre à être expulsés, (pardon : aidés à être rapatriés) :

    Selon les règles actuelles, les citoyens ukrainiens peuvent entrer dans l’UE sans visa mais ne peuvent y rester que 90 jours. S’il est activé, le statut de protection temporaire s’appliquera pendant un an, mais pourra être étendu à trois ans.

    Toutefois, la directive ne s’appliquerait pas à tous les ressortissants de pays tiers, dont la plupart bénéficieraient d’une aide au rapatriement par l’UE plutôt que d’un permis de séjour.

    Droit de séjour pour tous les réfugiés d’Ukraine : Ukrainiens ou non, sans distinction de nationalité, de religion, de couleur de peau !

  • Un « tri » semble bien, d’après la décision du 4 mars de l’UE en cours pour les « personnes déplacées » provenant d’Ukraine. Les non ukrainiens pourrons bénéficier du statut de protection temporaire, d’après les textes :

    Si vous n’êtes pas ukrainien mais que vous remplissez 2 conditions :

    - vous résidiez légalement et de manière permanente en Ukraine avant le 24.02.22 (titre de séjour à présenter) ;

    - ET vous ne pouvez pas retourner dans votre pays d’origine dans des conditions sûres et durables4

    Sous entendu : si vous êtes citoyen d’Haïti, pays en paix, vous serez renvoyé chez vous.

    Beaucoup d’étudiants d’Ukraine viennent de pays francophones, on voit les mensonges concernant l’immigration et l’intégration : ne seront pas acceptés en France ceux qui parlent souvent le mieux la langue et pourraient facilement travailler ou étudier en France.

    De nombreux collègues de travail africains sont passés par Kharkov ou Kiev pour leurs études. Cette décision de l’UE doit être combattue !

    Non au tri blancs/ noirs de ceux qui fuient l’Ukraine, droit à la protection temporaire pour tous !

  • Parmi les individus qui fuient l’Ukraine et la guerre actuelle, bien des nationalités sont représentées.

    Des Afghans vivaient en Ukraine et arrivent à Paris. Des Marocains, des Ivoiriens, des Algériens, et on en oublie. Certains avaient le statut de réfugié, mais c’est loin d’être le cas pour tous.

    Les associations qui font le travail d’accueil bénévolement organisent une plaque tournante à Paris, dans le XVIIIe arrondissement.

    Bien des individus venant d’Ukraine sont attendus : là en France, là en Espagne, là en Turquie, parce que des familles ou des couples vivent à distance. Mais toutes celles et ceux qui n’ont pas ces liens à travers l’Europe, l’Afrique ou l’Asie ou d’autres pays ou continents : que deviennent-ils ?

    Ils restent et vont rester dans la précarité des combats et des bombardements.

    Pendant ce temps, à Paris, le tri entre les noirs et les blancs a déjà commencé. Certains peuvent demander leur dossier de "protection temporaire" tout de suite. Certains doivent attendre avant de faire la demande... la semaine prochaine ?!!

    Nous aimerions dire que les bénévoles font un travail exemplaire. Mais bien des bénévoles sont aux ordres des associations. Or, ces associations, bien souvent ne discutent pas des décisions politiques, mais accompagnent les individus en les aiguillant dans le cadre des décisions étatiques.

    Il reste à être plus que vigilant sur la situation de migration qui commence et qui va très probablement durer. Les décisions étatiques qui seront issues de la réunion à Versailles aujourd’hui, quelles seront-elles ?

    Il y a fort à parier que les non-ukrainiens, et en priorités Syriens, Afghans ou autres individus ayant fui une situation de guerre ou une situation politique, économique ou sociale dans leur pays d’origine ne seront pas accueillis. Pire, ils risquent d’être aidés à retourner dans le pays qu’ils ont fuit. C’est cela que l’État français est en train de décider. Vous fuiyez un pays en guerre, mais vous n’êtes pas ressortissant de ce pays, alors dehors !

    Voilà ce qui risque de se tramer dans les jours et les semaines qui viennent. Des milliers d’individus seront ainsi soumis à l’arbitraire et n’auront d’autre solution que de rester, dans une situation que la France a créé depuis des années et même des dizaines d’années.

    Ces personnes seront sans-papier !

    Un tri dans le XVIIIe arrondissement a déjà eu lieu, en 1995, à l’Église Saint-Bernard. Ce n’est pas si loin que cela du centre d’accueil de la Porte de la Chapelle.

    Alors, oui, nous avons autre chose à opposer au tri racial qui commence, au tri au faciès bien républicain -passé ou présent. Nous avons à lui opposer : la liberté de circulation de toutes les populations. Liberté de circulation par-delà les frontières, liberté de circuler quel que soit le pays d’origine de l’individu.

    Chaque individu a le droit de vivre dans le pays et dans le lieu où il veut. Ce droit n’est pas possible sous le capitalisme, et encore oins dans les affrontement inter-impérialistes actuels ou passés.

    C’est l’abolition des états qui permettra les bases économiques et politiques pour l’application des ces libertés. La tâche est grande, et seule une révolution sociale dirigée par le prolétariat victorieux permettra d’arriver à ce type de liberté... sur toute la planète.

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