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Le radical Edouard Herriot, un des piliers du Front populaire (1936) qui transmit le pouvoir à Pétain
jeudi 13 juin 2024
Sur un site gaulliste, on lit une biographie plutôt favorable d’Edouard Herriot :
Né le 5 juillet 1872 à Troyes (Aube), dans une famille modeste, agrégé de lettres (1893), il adhère, au moment de l’affaire Dreyfus, au Parti radical, qu’il préside presque toujours de 1919 à 1957.
Il est maire de Lyon en 1905. Ministre des Travaux publics et du Ravitaillement (1916-1917), député du Rhône de 1919 à 1940, chef de l’opposition au Bloc national, il constitue le Cartel des gauches qui gagne les élections en 1924.
Président du Conseil de juin 1924 à avril 1925, en charge des Affaires étrangères, son gouvernement évacue la Ruhr et reconnaît l’URSS. Poincaré lui confie l’Instruction publique (1926-1928) ce que critique l’aile gauche du parti radical.
Président du Conseil en 1932, son parti soutient le Front populaire, et il préside la Chambre (juin 1936-juillet 1940). Antimunichois, il préconise l’abstention le 10 juillet 1940. Hostile au régime de Vichy, il est en résidence surveillée en 42, puis déporté (44-45).
Réélu maire de Lyon et député du Rhône (1945), il préside l’Assemblée nationale (1947-1954). Défenseur du régime parlementaire, il s’oppose au PC et au RPF.
Membre de l’Académie française depuis 1946, il meurt le 26 mars 1957.
Ministre des Travaux publics et du Ravitaillement (1916-1917) :
Ministre du gouvernement bourgeois d’Union sacrée pendant la première guerre mondiale, donc artisan de la boucherie organisée pour que les ouvriers et paysans français égorgent les ouvriers et paysans d’Allemagne, E. Herriot, pilier du Front populaire, était un ennemi manifeste de la classe ouvrière !
Président du Conseil de juin 1924 à avril 1925
E. Herriot fut donc un des organisateur de la boucherie coloniale que fut la guerre du Rif :
La guerre du Rif (en espagnol Guerra del Rif) est une succession de conflits armés qui a eu lieu de 1921 à 1927 et a opposé d’un côté les troupes coloniales espagnoles, auxquelles allaient se joindre en 1924 les troupes françaises et marocaines, et de l’autre les tribus berbères de la région montagneuse du Rif dans le Nord du Maroc.
Wikipedia
Artisan d’une boucherie organisée pour que l’armée française égorge un peuple colonisé, E. Herriot, pilier du Front populaire, fut un ennemi manifeste de la classe ouvrière et des peuples opprimés !
Son parti soutient le Front populaire.
Le site du Parti radical fait l’apologie d’E. Herriot en ces termes :
Après la guerre, où il tint efficacement sa place dans « l’union sacrée », le parti occupera le devant de la scène politique de manière presque ininterrompue, presque toujours associé au pouvoir. De 1923 à 1940, Edouard Herriot demeure la figure dominante du parti. (...) Dans le domaine économique et social troublé, les radicaux inscrivent à leur actif quelques réalisations importantes. (...) notamment les lois sur les assurances sociales et les allocations familiales. Ils furent aussi à l’origine de grandes réalisations, comme la Compagnie Nationale du Rhône, qui vit le jour grâce à Herriot. Ils ont également été étroitement associés aux mesures prises en 1936 par le gouvernement du Front populaire de Léon Blum à travers l’action de Jean Zay. Ce seul fait suffit pour donner à leur action sa coloration sociale authentique.
Il préside la Chambre (juin 1936-juillet 1940).
Depuis le 1er juillet 1940 le gouvernement, dont le président du Conseil est le maréchal Pétain depuis le 16 juin 1940), est à Vichy.
Les 9 et 10 juillet 1940 l’Assemblée nationale (réunion de la Chambre des députés et du Sénat), c’est-à-dire ce qu’on appelle aujourd’hui le Parlement, siège et met au vote le texte du Projet de loi suivant :
L’assemblée nationale donne tous pouvoirs au gouvernement de la République sous la
signature et l’autorité du Maréchal PETAIN, Président du Conseil, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes, la nouvelle constitution de l’Etat français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie. Elle sera ratifiée par les assemblées qu’elle aura créées.
En tant que président de la Chambre, Herriot est un des principaux organisateurs de ce vote qui va aboutir à la mise en place de l’Etat français par Pétain, gouvernement dévoué à l’Allemagen nazie.
Herriot, co-responsable de la mise en place d’un gouvernement pro-nazi, incarne ce "bloc centriste" qui se prétend "modéré", ennemi des extrêmes, parti du Front populaire : les pires ennemis des travailleurs dans la prériode qui précède le passage ouvert au fascisme.
C’était cela, le Front populaire des socio-démocrates (Blum PS) et des staliniens (Thorez PC), avec les Radicaux (Herriot) !