Accueil > 12- Livre Douze : OU EN SONT LES GROUPES REVOLUTIONNAIRES ? > Union sacrée olympique : Le NPA-révolutionnaires félicite l’Etat algérien
Union sacrée olympique : Le NPA-révolutionnaires félicite l’Etat algérien
jeudi 1er août 2024
Comme quasiment toute l’extrême gauche électoraliste (LO, NPA, RP, POI, PT etc), le NPA-révolutionnaires a fait l’apologie de la cérémonie d’ouverture des JO du 26 juillet.
Le NPA-R rapporte cependant un élément intéressant de cette cérémonie :
Lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris sur la Seine, la délégation algérienne a rendu hommage aux victimes des manifestations indépendantistes du 17 octobre 1961. Tous les membres de cette délégation qui se trouvaient sur leur bateau ont lancé des roses dans le fleuve, à côté d’un pont d’où furent précipités des malheureux par les forces de l’ordre. Cette nuit-là, puis dans les jours qui suivirent, des dizaines d’hommes furent battus, exécutés ou jetés dans la Seine par les forces de police. Auparavant, entre 20 000 et 30 000 Algériens venus des bidonvilles, des banlieues industrielles et des différents arrondissements de la Capitale, avaient afflué en train, en métro ou à pied vers le cœur de la capitale pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé. La répression, menée par 1 600 policiers et CRS lourdement armés et dirigés par le sinistre préfet de police de Paris, Maurice Papon, fut sanglante. Selon les historiens, à côté de plusieurs milliers de blessés, entre une trentaine et 200 manifestants furent tués. Un grand nombre de corps ne furent jamais retrouvés. Et il a fallu attendre 40 ans avant que ce crimes soient reconnus par nos gouvernants.
Le NPA-R félicite l’Algérie
On ne peut qu’être en désaccord à propos de ce pseudo-hommage. Va-t-on féliciter Macron, ce républicain de gauche héritier des bourreaux de la Commune de Paris, d’avoir rendu hommage à Louise Michel ? Non !
Or ce n’est pas l’Algérie qui a rendu hommage le 26 juillet aux manifestants du 17 octobre 1961, mais l’Etat algérien, une dictature militaire bourgeoise, à travers ses sportifs olympiques, sans doute eux mêmes des militaires.
Cet Etat algérien, à travers le FLN, a été un des bourreaux des Algériens de France, dont ceux qui sont morts le 17 octobre 1961. Le FLN s’en servait comme de la chair à canon dans sa lutte pour mettre en place sa dictature à l’indépendance.
A la description idyllique du NPA-R :
entre 20 000 et 30 000 Algériens venus des bidonvilles, des banlieues industrielles et des différents arrondissements de la Capitale, avaient afflué en train, en métro ou à pied vers le cœur de la capitale pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé.
opposons celle de la réalité, décrite par Enaudi dans son ouvrage.
Jean-Luc Einaudi : La bataille de Paris 17 octobre 1961
Le FLN assassinait les Algériens en France :
Le FLN aspire à contrôler tous les aspects de la vie de l’immigration.
C’est ainsi que fonctionnent des « comités de justice » chargés de
régler les différends entre Algériens et de prononcer des jugements.
Les « traîtres » et les « mouchards » sont une véritable obsession. En
1960, M. Bouki, ouvrier dans le bâtiment, habite au bidonville des
Pâquerettes, à Nanterre. À la suite d’une dénonciation, il est enfermé
dans une baraque du bidonville avec huit autres Algériens. On
l’accuse d’informer la police. Il reste détenu pendant douze jours
avant d’être reconnu innocent et libéré. Les autres, eux, ont été
assassinés. Pas plus que lui, pourtant, ils ne coopéraient avec la
police
Le FLN envoie au massacre les Algériens de la Région parisienne :
Amara Majid reçoit la directive d’aller manifester ce soir à 20 h 30
à la Concorde. Ce n’est qu’à partir de maintenant que la masse des
Algériens est informée du lieu et de l’heure des manifestations. Le
secret a été gardé jusque-là. Tous doivent manifester, de gré ou de
force - hommes, femmes, enfants. On insiste sur le fait qu’il ne faudra
provoquer personne et ne pas répondre à la police. En cas de violence
policière, il faudra se contenter de crier des slogans : « A bas le
couvre-feu ! Négociez avec le GPRA ! Vive le FLN ! Indépendance de
l’Algérie ! »
Le FLN désarme les Algériens, mais les cadres du FLN se planquent ! :
Dans les hôtels et les foyers, à Paris et en banlieue, des groupes de
militants du FLN commencent à circuler pour, selon leurs propres
termes, « faire sortir » ou « évacuer » tous les Algériens. Des membres
des groupes armés du FLN contrôlent les hôtels pour s’assurer de la
participation générale. Des « contrôleurs », c’est ainsi qu’ils se
nomment, sont chargés de repérer les Algériens qui voudraient se
cacher. Les noms et numéros de chambres de ceux qui n’iront pas
manifester seront notés, afin que leur cas soit examiné plus tard. Par
la force, des Algériens, notamment des commerçants, sont obligés
d’aller manifester. Seuls les vieux et les infirmes incapables de se
déplacer sont autorisés à ne pas aller manifester. « Nous ne pouvons
les faire participer de force, car c’est une force plus majeure... », dit
un responsable. Par mesure de sécurité, les cadres du FLN ne doivent
en aucun cas aller manifester. On assiste aux premiers départs vers les
lieux de rassemblement : les groupes de 20 à 30 personnes sont
encadrés par des militants. Les Algériens de localités lointaines
comme Épinay, Pierrefitte, Sarcelles partent pour la Concorde. Les
manifestants sont fouillés pour s’assurer qu’ils n’ont pas de couteau.
Tous ces passages sont extraits du livre incontournable sur le sujet :
Jean-Luc Einaudi : La bataille de Paris 17 octobre 1961
Messages
1. Union sacrée olympique : Le NPA-révolutionnaires félicite l’Etat algérien, 7 août, 12:26, par alex
LO fait à peu près la même apologie :