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Révolte en Afrique du sud

Afrique du Sud : trois jours de batailles de rue dans le township d’Ermelo

Trois personnes, dont deux enfants, ont a été tuées mardi dans de violentes manifestations qui ont éclaté dans des bidonvilles d’Afrique du Sud en protestation contre un chômage massif et des services publics déficients.

Près d’Ermelo, au coeur du bassin charbonnier à quelque 200 km à l’est de Johannesburg, le corps d’un homme a "été trouvé près du lieu des émeutes", a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de la province du Mpumalanga, le capitaine Leonard Hlathi.

"Nous ignorons les causes de la mort", a ajouté le policier, renvoyant à l’enquête en cours.

A Boipelo, un autre township à 300 km au sud-ouest de la capitale économique, deux enfants ont péri noyés, vraisemblablement dans la panique qui a suivi la dispersion par la police d’une foule violente, a rapporté la chaîne publique de télévision SABC.

Les forces de l’ordre ont tiré à balles de caoutchouc lorsque les manifestants les ont attaquées à jets de pierres, a indiqué le responsable provincial, le colonel Kebaakae Metsi. Le commissariat local a été incendié. 42 personnes ont été interpellées.

A Ermelo, la situation restait très tendue mardi soir, certains émeutiers déclarant "la guerre" à la police.

Dans l’après-midi, la police a fait usage de balles réelles, "tirées contre les murs pour effrayer la foule" en réponse aux tirs de protestataires sur les forces de l’ordre, a indiqué M. Hlathi, selon lequel "aucun blessé n’a été enregistré" dans la fusillade.

Des renforts de police et des spécialistes de contrôle des foules étaient acheminés mardi vers ce township, où les policiers sont assaillis à jets de pierres et de cocktails molotov par des groupes qui se forment et se dispersent sans cesse.

La police anti-émeute sud-africaine s’est engagée mercredi dans la guerilla urbaine qui oppose depuis trois jours les forces de l’ordre aux manifestants d’un bidonville du bassin charbonnier du pays, lassés de vivre dans la pauvreté et le chômage.

Protégés par des gilets pare-balles, les policiers chargeaient le moindre attroupement dans les rues de Wesselton, principal township de la ville minière d’Ermelo, à quelque 200 km à l’est de Johannesburg.

"Ils ne demandent pas si on participe aux protestations ou si on est juste témoin, ils tirent sur tout ce qui bouge", affirmait Sbusiso Nkosi, 21 ans, reprenant son souffle derrière une baraque au toit de tôle après une course éperdue devant les policiers armés de fusils d’assaut.

A peine dispersés sous les tirs de balles de caoutchouc, les groupes de protestataires se reformaient un peu plus loin, tentant de remonter les barrages de pneus enflammés détruits dans la nuit par les forces de l’ordre.

Dans la matinée, un véhicule de police a été attaqué à jets de pierre. Des tirs sporadiques ponctuaient le silence des rues désertées par les habitants.

Aucun des petits commerces qui animent la vie des townships n’avait ouvert. L’école était fermée, les enfants invisibles.

Partout, des débris calcinés rappelaient au regard les violences des deux derniers jours, qui ont vu les émeutiers tenir en échec la police locale, finalement contrainte d’appeler des renforts.

Cible de jets de pierres et de cocktails molotov, elle a dû mardi recourir à des balles réelles tirées contre les murs, afin de se protéger contre les tirs des assaillants.

Un homme a été trouvé mort, non loin du lieu des affrontements. L’enquête visant à déterminer les causes du décès était toujours en cours.

Les affrontements de Wesselton figurent parmi les plus violentes explosions de colère qui éclatent régulièrement dans les anciens ghettos noirs hérités de l’apartheid.

A Boipelo, un autre township à 300 km au sud-ouest de la capitale économique, deux enfants ont péri noyés, vraisemblablement dans la panique qui a suivi la dispersion par la police d’une foule violente, avait rapporté mardi la chaîne publique de télévision SABC.

Construits à l’écart des cités blanches pour abriter la main d’oeuvre en majorité noire, les townships abritent une population défavorisée, souffrant d’un chômage massif et encore souvent privée de logement décents, d’eau courante ou d’électricité, en dépit des progrès accomplis depuis la chute du régime raciste en 1994.

Ces protestations sont "le seul moyen de nous faire entendre", lâche Manotsi, 29 ans, qui n’a jamais de sa vie décroché un job de plus d’une journée consécutive. "Nous devons nous battre, ajoute-t-il. Les élections ne font aucune différence."

Le président Jacob Zuma, élu en mai 2009 sur un programme de lutte contre la pauvreté et le chômage, a promis la semaine dernière de faire de 2011 l’année de la création d’emplois. Des élections municipales sont annoncées pour mai.

Mais les habitants de Wesselton, comme la majorité des pauvres du pays, dénoncent la corruption des élus locaux qui mine selon eux les efforts du gouvernement.

"On voit des gens qui arrivent de nulle part et qui décrochent des boulots, alors qu’aucun poste n’a été rendu public", s’emporte Owen Manotsi, un chômeur de 29 ans.

En mai 2008, de semblables frustrations avaient pris les étrangers pour cible, lors d’émeutes xénophobes dans lesquelles 60 personnes avaient été tuées, faisant fuir des dizaines de milliers de Zimbabwéens, Mozambicains et autres immigrés.

La police anti-émeute sud-africaine s’est engagée mercredi dans la guerilla urbaine qui oppose depuis trois jours aux forces de l’ordre les habitants d’un bidonville du bassin charbonnier du pays, exaspérés par une vie de pauvreté et de chômage.

Protégés par des gilets pare-balles, les policiers chargeaient le moindre attroupement dans les rues de Wesselton, principal township de la ville minière d’Ermelo, à quelque 200 km à l’est de Johannesburg.

A peine dispersés sous les tirs de balles de caoutchouc, les groupes de protestataires se reformaient un peu plus loin, tentant de remonter les barrages de pneus enflammés détruits par les forces de l’ordre.

"Ils ne demandent pas si on participe aux protestations ou si on est juste témoin, ils tirent sur tout ce qui bouge", affirmait Sbusiso Nkosi, 21 ans, reprenant son souffle derrière une baraque au toit de tôle après une course éperdue devant les policiers armés de fusils d’assaut.

Quelque 160 agents ont été déployés dans le township, a indiqué le directeur de la police nationale, Bheki Cele, venu s’entretenir avec des habitants. 124 personnes ont été interpellées depuis lundi.

Dans la matinée, un véhicule de police a été attaqué à jets de pierre. Des tirs sporadiques ponctuaient le silence des rues désertées par les habitants.

Aucun des petits commerces qui animent la vie des townships n’avait ouvert. L’école était fermée, les enfants invisibles.

Partout, des débris calcinés rappelaient au regard les violences des deux derniers jours, qui ont vu les émeutiers tenir en échec la police locale, finalement contrainte d’appeler des renforts.

Un homme a été trouvé mort mardi, non loin du lieu des affrontements. L’enquête visant à déterminer les causes du décès était toujours en cours.

Les affrontements de Wesselton figurent parmi les plus violentes explosions de colère qui éclatent régulièrement dans les anciens ghettos noirs hérités de l’apartheid.

A Boipelo, un autre township à 300 km au sud-ouest de la capitale économique, deux enfants ont péri noyés mardi, alors que les forces de l’ordre dispersaient une foule violente. La police a nié tout rapport avec ses actions, invoquant là aussi une enquête en cours.

Construits à l’écart des cités blanches pour loger la main d’oeuvre en majorité noire, les townships abritent une population défavorisée, souffrant d’un chômage massif et encore souvent privée de logement décents, d’eau courante ou d’électricité, en dépit des progrès accomplis depuis la chute du régime raciste en 1994.

Ces protestations sont "le seul moyen de nous faire entendre", lâche Manotsi, 29 ans, qui n’a jamais de sa vie décroché un job de plus d’une journée consécutive. "Nous devons nous battre, ajoute-t-il. Les élections ne font aucune différence."

Le président Jacob Zuma, élu en mai 2009 sur un programme de lutte contre la pauvreté et le chômage, a promis la semaine dernière de faire de 2011 l’année de la création d’emplois. Des élections municipales sont annoncées pour mai.

Mais les habitants de Wesselton, comme la majorité des pauvres du pays, dénoncent la corruption des élus locaux qui mine selon eux les efforts du gouvernement.

En mai 2008, la frustration s’était tournée contre les étrangers. 60 personnes avaient été tuées dans des émeutes xénophobes, jetant sur les routes des dizaines de milliers de Zimbabwéens, Mozambicains et autres immigrés.

Seize ans après la chute de l’apartheid, 43% de la population sud-africaine vit toujours avec moins de deux dollars par jour. Le chômage, de 24% fin 2010 selon les statistiques officielles, affecte 36% des actifs si l’on inclut les personnes découragées qui ne cherchent plus d’emploi.

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