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A bas la répression horrible de Syrie !!! Dégage Bachar El Assad !!!

vendredi 13 mai 2011

Tous les jours de nouveaux morts et de nouvelles arrestations, de nouvelles villes occupées par l’armée, de nouvelles atrocités mais, en face, chaque jours de nouvelles manifestations et de nouvelles raisons de se révolter !!!

Le régime est fini. Personne n’en attend plus rien. Seule la répression le maintient. Lui-même le démontre tous les jours.

La révolution n’est pas le fait de meneurs qu’il suffirait d’arrêter. Le régime lui-même ne cesse de le démontrer puisque les arrestations n’arrêtent pas le mouvement.

Il est à remarquer que le mouvement en Syrie démasque les impérialismes, eux qui prétendent intervenir en Libye à cause des assassinats et exactions du régime. Comme si c’était pire en Libye qu’en Syrie !

Les soldats et les chars syriens se déployaient jeudi dans tout le pays, notamment à Hama, théâtre d’une révolte sunnite qui avait été écrasée dans le sang en 1982, ou encore à Alep (nord), la plus grande ville du pays.

Mercredi soir, les forces de sécurité ont dispersé à coups de matraque environ 2000 manifestants sur le campus de l’université d’Alep.

D’après un bilan provisoire établi par des organisations de défense des droits de l’homme, quelque 757 civils ont été tués dans tout le pays en six semaines, depuis le début de la répression.

Selon le militant des droits de l’homme Mustafa Osso, les arrestations vont bon train à Hama, où la répression menée à l’époque avait fait 10 000 à 25 000 morts, selon les estimations d’Amnesty International.

Avec ce regain de violence dans une répression qualifiée de « barbare » par les États-Unis, Damas semble vouloir couper l’herbe sous le pied aux insurgés avant vendredi, nouvelle grande journée de manifestations prévues dans tout le pays, soulevé depuis la mi-mars.

Jeudi, le quotidien privé « Al-Watan » rapportait que Bachar el-Assad avait rencontré pendant quatre heures une délégation de religieux sunnite de Hama. Ils auraient demandé au président de régler un certain nombre de questions toujours en suspens depuis 1982, comme le sort des exilés.

Depuis le début du soulèvement, Damas a toujours choisi le jeudi pour souffler le froid et le chaud et annoncer des réformes, cherchant ainsi à faire retomber le mouvement avant la traditionnelle journée de colère du vendredi.

Et cette semaine n’a pas échappé à la règle : l’agence de presse officielle SANA a annoncé la création d’un nouveau programme destiné à embaucher 10 000 diplômés de l’enseignement supérieur par an dans les services publics. Et ce alors que le chômage en Syrie atteint environ 20 pour cent.

Dans le même temps, selon Rami Abdul-Rahman, directeur de l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme, les arrestations se poursuivaient jeudi. À Deir el-Zor (nord), des caméras de surveillance ont été installées dans et autour la mosquée Osman bin Afan, un des principaux lieux de manifestation d’après la grande prière du vendredi. Et, a-t-il ajouté, nombre de personnes interpellées puis relâchées ont été contraintes à signer des documents stipulant qu’ils n’ont pas subi de tortures et s’engageant à ne pas prendre part à de nouvelles « émeutes ».

Contrairement au cas libyen où les condamnations et les appels au départ du leader n’ont pas traîné face aux massacres de civils, en ce qui concerne la Syrie, la communauté internationale reste très timide. Ainsi la Maison Blanche semble loin d’appeler à un changement de régime, consciente des conséquences qu’une telle déclaration pourrait provoquer sur le plan international.
Malgré l’implacable répression, le président syrien Bachar Al Assad est ménagé par la communauté internationale qui n’est pas prête à demander son départ. /DR
Malgré l’implacable répression, le président syrien Bachar Al Assad est ménagé par la communauté internationale qui n’est pas prête à demander son départ. /DR
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Malgré des sanctions et des dénonciations face aux atrocités de la répression en Syrie, la communauté internationale, prompte à demander le départ des chefs d’états lors des mouvements populaires réprimés en Tunisie, en Égypte et surtout en Libye, ne semble pas prête à appeler à un changement du régime de Damas.

Les Américains en particulier sont conscients du poids que ferait peser sur eux une telle déclaration. Le département d’Etat avait certes qualifié le 3 mai la répression sanglante en Syrie de “barbarie” ; mais l’administration Obama reste malgré tout en retrait, évitant, tout comme l’Union européenne, des sanctions contre Bachar Al-Assad en personne, se limitant à son entourage.

La Syrie, un nœud complexe

Quant à appeler au départ du président syrien,“c’est une décision grave. Il ne s’agit pas seulement de prononcer les mots, mais d’agir en conséquence”, a dit un haut responsable américain, selon lequel Washington veut inscrire sa réaction dans celle de la “communauté internationale”.

L’administration “comprend les complexités inhérentes” à la situation syrienne, estime l’analyste Mona Yacoubian sur le site du Conseil des relations étrangères (CFR).

La Syrie est en effet une grande alliée de l’Iran, et l’un de ses principaux vecteurs d’influence dans la région. La Syrie influe aussi fortement sur le destin du Liban, à travers le mouvement Hezbollah qu’elle soutient. Les Libanais, et d’une manière générale, tous les pays arabes sont très prudents face à la situation syrienne.

La Syrie a également un rôle essentiel à jouer dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Et Israël ne souhaite pas la chute du régime Al Assad, meilleur rempart à ses yeux contre la menace islamiste.

Par ailleurs, la société syrienne très morcelée -sunnites, alaouites, druzes, kurdes, chrétiens, et plus d’un million de réfugiés irakiens-, et très réprimée en quarante années de dictature implacable, ne semble pas désigner, pour le moment, une figure claire qui servirait d’alternative.

La répression s’intensifie

Sur le terrain, l’armée et les services de sécurité syriens ont pénétré jeudi dans des villages proches du foyer de la contestation du régime à Banias (nord-ouest), et y ont procédé à des dizaines d’arrestations, selon une organisation de défense des droits de l’Homme qui rapporte la mort mercredi de 19 civils dans les villes de Deraa (sud) et de Homs (centre).

Les manifestations semblent de plus en plus difficiles à organiser en raison de la répression, ce qui n’a pas empêché un appel à manifester lancé pour aujourd’hui vendredi, en soutien aux manifestantes détenues en Syrie, sur la page “The Syrian Revolution 2011” créée par de jeunes militants.


Le président Bachar El-Assad s’est lourdement trompé s’il pensait arrêter les manifestations de protestation en usant du bâton et de la carotte ; ni la répression policière, ni l’annonce de réformes n’ont suffit à briser le mouvement.

Les accusations selon lesquelles des puissances étrangères incitent et dirigent les mouvements contre le régime baasiste des El-Assad pourraient bien n’être pas dénuées de fondement, à la différence de la propagande d’un Kadafhi prétendant qu’ Al Quaïda organise la révolte en Libye. Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’impérialisme américain, en liaison avec les aspirations d’Israël à dominer la région, essaye de trouver des points d’appui dans l’opposition en Syrie. Mais la situation actuelle dans toute l’aire nord-africaine et moyen-orientale n’est évidemment pas le résultat de manoeuvres des impérialistes américains, anglais, français ou israéliens. C’est la crise économique, précipitant les larges masses dans une misère terrible, conjuguée à une insupportable oppression policière et dictatoriale, qui a causé l’aggravation des tensions jusqu’à provoquer les explosions dans toute la région.

Pendant des dizaines d’années, les régimes autoritaires en place ont maintenu l’ordre capitaliste et, au delà de leurs alliances opposées, assuré le contrôle impérialiste de cette zone troublée, par la répression brutale de toute contestation et de toute lutte interne. Les fractions bourgeoises qui, en Tunisie, en Egypte, en Libye, prennent la relève des fractions liées aux Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, récoltent inévitablement les fruits d’une révolte qui a éveillé les plus larges masses à une activité sociale et politique qui leur était complètement interdite il y a quelques mois encore. Inévitablement, parce que le mouvement de révolte des prolétaires et des masses prolétarisées de ces pays n’a pas eu à sa tête ni le parti de classe révolutionnaire, ni même des partis et organisations immédiates structurées selon les principes de la démocratie bourgeoise. Le parti de classe n’existe pas aujourd’hui sinon sous une forme embryonnaire privée de toute influence ; en outre, sans la reprise de la lutte de classe prolétarienne, il serait impossible au parti de prendre la tête du mouvement social et de modifier les rapports de forces entre le prolétariat et la bourgeoisie.

Deux éléments essentiels sont nécessaires pour la formation du parti de classe, communiste donc international : la restauration de la théorie marxiste, falsifiée et détruite par le stalinisme et ses héritiers, qui a été accomplie par la Gauche Communiste dans le second après-guerre ; et la reprise à grande échelle de la lutte prolétarienne organisée, qui tarde toujours mais qui réapparaîtra inévitablement étant donné les attaques que le capitalisme mondial, en proie à des difficultés croissantes, inflige aux prolétaires, les obligeant à se défendre y compris pour les revendications élémentaires de vie et de travail. Ce sont précisément ces attaques qui sont à la base des luttes sociales dans les pays arabes et qui font qu’aucun pays n’en est à l’abri.

Un vieux dicton de la diplomatie internationale disait qu’au Moyen-Orient on ne fait pas la guerre sans l’Egypte et on ne fait pas la paix sans la Syrie.

Cela signifie que la Syrie, de par son histoire, sa position géographique et ses caractéristiques multiconfessionnelles, joue un rôle important dans les équilibres régionaux. La Syrie n’a pas beaucoup de pétrole ni de gaz, elle n’a pas de matières premières précieuses pour l’économie capitaliste internationale ; mais elle a une importance stratégique : la stabilité politique et sociale de la Syrie contribue au contrôle des agitations sociales, politiques et militaires au Moyen-Orient, alors que son instabilité accroît les risques d’instabilité dans toute la région. Les Etats-Unis et les autres impérialismes occidentaux, qui critiquent ses liens avec l’Iran, sont bien conscients de sa valeur stratégique ; l’extension du mouvement de protestations parti de Deraa aux plus grandes villes du pays et même à Damas, risquant de se transformer en révolte à la libyenne, répand l’alarme dans les chancelleries impérialistes. Les avertissements lancés à plusieurs reprises par Obama à Bachar el Assad d’arrêter la répression contre des manifestants pacifiques peut difficilement être suivi de décisions semblables à celles prises à l’encontre de Kadhafi. L’intervention militaire en Libye s’enlise actuellement dans un siège qui ne laisse rien présager de bon pour les populations civiles qui vont continuer à tomber sous les coups des troupes de Kadhafi ou des « frappes amies ».

C’est pourquoi les impérialismes occidentaux ne seraient finalement pas si mécontents de voir le régime Baathiste mener sa sanglante répression contre les masses et la paix des cimetières s’installer en Syrie. Le gouvernement français qui a amorcé un rapprochement avec le régime syrien depuis l’ élection de Sarkozy, reste le plus silencieux possible. Quant à l’impérialisme américain qui finance à coups de millions de dollars l’opposition syrienne, il aurait même tout avantage à laisser un régime détesté par son peuple se salir les mains : la « démocratie » étasunienne y gagnerait en prestige et légitimité.

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de doute qu’en Syrie l’ordre établi, représenté depuis 45 ans par le régime dictatorial des El Assad, sera défendu avec férocité. Si le massacre des civils a toujours été une arme des pouvoirs dictatoriaux, il est également bon pour l’impérialisme, « ami » ou « ennemi », que les rébellions soient contenues et que le talon de fer de l’Etat maintienne les masses dans la domination.

Aujourd’hui ce n’est pas le prolétariat qui est à l’avant-garde du mouvement social en Syrie ; il semble même qu’il reste pour le moment relativement en marge des protestations dont les protagonistes sont les couches de la petite et moyenne bourgeoisie recueillant le soutien des masses paysannes. Cela n’empêche pas, qu’outre les revendications de démocratie, de lutte contre la corruption et les privilèges du clan au pouvoir, de suppression de la loi d’urgence, des tribunaux spéciaux et de libération des prisonniers, sont également apparues des revendications d’augmentation des salaires, d’institution d’un revenu minimum pour les chômeurs, de baisse des taxes, de liberté d’organisation et de manifestation : toutes revendications qui intéressent directement les prolétaires.

La répression violente des manifestations du 15 mars a été suivie par la répression encore plus violente des manifestations du vendredi 22 avril : plus de 70 morts, des centaines de blessés et d’arrestations. Lundi le régime a fait appel à des milliers de soldats pour rétablir son autorité à Deraa ; des centaines d’arrestations ont eu lieu dans tout le pays : il s’agit clairement de terroriser la population…

Le grand mot d’ordre des manifestations en Syrie où protestent ensemble Arabes et Kurdes, musulmans et chrétiens est : changement démocratique ! Comme en Tunisie, en Egypte, en Libye et ailleurs, la spontanéité généreuse des masses ouvre la voie aux grandes illusions de la démocratie bourgeoise.

Mais le « changement démocratique » en Tunisie et en Egypte a déjà démontré que rien ne va réellement changer pour les masses prolétarisées ; quand elles demandent que ce changement aille plus loin que ne veulent les nouveaux dirigeants, elles se heurtent à la violence répressive. La répression sera peut-être un peu moins féroce , la police aura peut-être un peu moins « les mains libres », la corruption sera peut-être un peu moins présente, mais les prolétaires et les paysans pauvres continueront à se tuer au travail quand ils en trouvent, toujours menacés par la faim, le chômage et la misère.

La seule voie pour sortir des griffes du système économique et politique existant n’est pas celle des élections libres, de l’Assemblée constituante, d’un système judiciaire indépendant ; ni celle d’un nationalisme populaire où les différences entre les classes seraient confondues dans un mélange utile seulement à la classe bourgeoise dirigeante ; elle commence par la reconnaissance de l’antagonisme irréconciliable entre classes laborieuses et classes possédantes, entre prolétaires et propriétaires des moyens de production, des ressources minières, de la terre et de façon générale de la richesse sociale produite par le travail salarié.

La seule voie est celle de la lutte de classe contre toutes les oppressions, qu’elles soient salariale, nationale, religieuse, raciale, sexuelle, contre toutes les répressions. Elle passe par l’organisation indépendante de la lutte ouvrière sur le plan de la défense immédiate, par la solidarité prolétarienne de classe, par la constitution du parti prolétarien, le parti communiste révolutionnaire.

Toutes les autres alternatives, démocratiques, populaires ou religieuses, ne peuvent aboutir à autre chose qu’au maintien de la domination de la bourgeoisie et du capitalisme.

Parti Communiste International

Messages

  • je reconnais que la lecture de ce texte m’a fait découvrir beaucoup de choses sur la situation de la Syrie que je qualifie très-très compliquée.d’abord j’ai compris que la répression des civils par le régime est encouragée par la communauté internationale .ensuite j’ai sue que les condamnations venant de la communauté internationale à l’encontre du régime syrien ne sont faites que pour donner du temps au pouvoir en place !en fin j’ai réalisé que la solution des prolétaires résultait dans une prise de conscience de la masse laborieuse et non d’une intervention des impérialistes pour tuer d’avantage les innocents !!!! à bas bachar el assad,

    à bas les condamnations de la communauté internationales vivre révolution ...!

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