Accueil > 02 - Livre Deux : SCIENCES > Islande - Remontées magmatiques, volcans et réchauffement

Islande - Remontées magmatiques, volcans et réchauffement

dimanche 22 mai 2011

21 mars 2010 : Le petit volcan Fimmvorduhals, sous le glacier Eyjafjallajokull à environ 150 km au sud-est de la capitale islandaise Reykjavik, se réveille, entraînant une brève évacuation de 600 riverains, dans une zone isolée et peu peuplée proche de la côte sud.

14 avril 2010 : L’éruption du volcan Eyjafjöll situé sous le glacier Eyjafjallajokull crache un nuage de cendres qui s’élève jusqu’à 9.000 m. Il sèmera pendant un mois le chaos dans le ciel européen, avec plus de 100.000 vols annulés et plus de huit millions de passagers bloqués.

21 mai 2011 : Le volcan Grimsvoetn est entré en éruption. C’est le volcan le plus actif d’Islande qui est ainsi entré en éruption.

Le bureau météorologique islandais a confirmé, samedi, que le Grimsvotn s’était bel et bien réveillé, tandis que des médias locaux ont affirmé que de la fumée pouvait être aperçue émanant du cratère du volcan.

Le Grimsvotn se trouve sous le glacier Vatnajokull, situé dans le sud de l’Islande. Sa dernière éruption remonte à 2004.

Nouvelle éruption en Islande

Les éruptions sont elles plus fréquentes ?

A nouveau un volcan islandais en éruption, alors qu’on attend les éruptions à venir de Pico Mountain, Região dos Picos (São Miguel Island), the stratovolcano of Sete Cidades (São Miguel Island), the linear volcanic complexes of São Roque – Piedade (Pico Island) and of Capelo (Faial Island).

Il y a actuellement un grand nombre de volcans actifs voir ici

On approche des 70 volcans par an sans compter les volcans sous-marins.

Volcans actifs :

Amérique du Nord

* Le Novarupta sur la péninsule de Katmai en Alaska.
* Le mont Saint Helens au nord de la chaîne des Cascades dans l’État de Washington aux É.-U..
* Le Mont Hood en Oregon aux É.-U..

Amérique centrale

* El Chichón au Mexique.
* Le Paricutín dans l’État du Michoacán au Mexique.
* Le Popocatépetl dans l’État de Puebla au Mexique.
* Le Volcan Pacaya au Guatemala.
* L’Acatenango au Guatemala.
* Le Santa Ana au Salvador.
* l’Arenal au Costa Rica.
* Le Poás au Costa Rica.
* L’Irazú au Costa Rica.
* Le Turrialba au Costa Rica.

Antilles

* La Soufrière de Montserrat
* La Soufrière de Guadeloupe.
* La montagne Pelée en Martinique.
* Le Qualibou à Sainte-Lucie.
* La Soufrière de Saint-Vincent.
* Kick-’em-Jenny, un volcan sous-marin à Grenade.

Amérique du Sud

* Le Chaitén au Chili.
* Le Reventador en Équateur.
* Ojos del Salado au Chili.
* Tupungato au Chili.

* Le Nevado del Ruiz en Colombie.
* Le Guagua Pichincha à Quito en Équateur.
* Le Cotopaxi en Équateur.
* Le Sangay en Équateur.
* Le Tungurahua dans la province du même nom en Équateur.
* Le Llullaillaco en Argentine.

Océan Atlantique

* Le Krafla en Islande.
* La montagne des Kverkfjöll en Islande.
* Les Grímsvötn en Islande.
* Le Katla en Islande.
* L’Hekla en Islande.
* Le Brennisteinsalda en Islande.
* L’Eldfell sur l’île de Heimaey dans les îles Vestmann.
* L’île Surtsey dans les îles Vestmann au sud de l’Islande.
* Faial dans les Açores.
* Capelinhos sur l’île Faial dans les Açores.
* Tristan da Cunha
* La caldeira de Taburiente sur l’île de La Palma dans les îles Canaries.

Europe

* Le Vésuve en Italie.
* Le Stromboli, une des Îles Éoliennes au nord de la Sicile.
* Le Vulcano, l’île Eolienne la plus proche de la Sicile.
* L’Etna en Sicile.
* L’Empédocle et sa partie émergé le Ferdinandea à 30 km au sud de la Sicile.

Asie

* Krakatau, Bromo et Agung en Indonésie
* Le Klioutchevskoï en Russie.
* Le Mont Unzen sur l’île de Kyūshū au Japon.
* L’Agung sur l’île de Bali en Indonésie.
* Le Bromo sur l’île de Java en Indonésie.
* Le Krakatau dans le détroit de la Sonde en Indonésie entre les îles de Sumatra et de Java.
* Le Talang sur l’île de Sumatra en Indonésie.
* Le Merapi sur l’île de Sumatra en Indonésie.
* Le Merapi sur l’île de Java en Indonésie.
* Le Pinatubo sur l’île de Luçon dans les Philippines.
* Le Mayon sur l’île de Luçon dans les Philippines.

Afrique

* Le Nyiragongo dans l’est de la République démocratique du Congo.
* Le Mont Cameroun au Cameroun.
* Le Fako au Cameroun.
* Le Karthala sur l’île de la Grande Comore dans l’archipel des Comores.
* L’Ardoukoba à Djibouti
* Le Piton de la Fournaise à la Réunion.
* L’Erta Ale en Éthiopie

Océanie

* Big Ben sur l’île Heard, un territoire de l’Australie.
* Le Mont Ruapehu sur l’Île du Nord en Nouvelle-Zélande.
* Le mont Tongariro en Nouvelle-Zélande.
* Le Ngauruhoe en Nouvelle-Zélande.
* Le Yasur au Vanuatu.
* Ambrym au niveau des cratères de Marum et de Benbow au Vanuatu.
* Le Lopevi au Vanuatu.
* Le Rabaul en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Océan Pacifique

* Le Kilauea à Hawaii.
* Le Loihi, un volcan sous-marin à Hawaii.
* Le Mauna Loa à Hawaii.
* Le Tofua aux Tonga.

Antarctique

* Mount Berlin
* Mont Melbourne
* Mont Erebus

En Islande...

L’espace aérien islandais a été momentanément fermé dimanche 22 mai au matin en raison de l’éruption du volcan le plus actif du pays. Le volcan Grimsvoetn, situé sous le glacier Vatnajoekull dans le sud-est de l’Islande, est entré en éruption samedi. C’est le volcan le plus actif du pays, avec neuf éruptions entre 1922 et 2004.

L’éruption, mettant en contact la lave et la glace, a déclenché un immense panache de fumée, qui vers 10 heures dimanche s’élevait à une altitude "d’au moins 17 kilomètres, peut-être un peu plus", selon Einar Kjartansson, géophysicien à l’Institut météorologique islandais. Les autorités aéroportuaires islandaises (Isavaia) ont en conséquence décidé de la fermeture temporaire de l’espace aérien du pays.

Cette fermeture devrait durer "au moins pour les prochaines heures", selon une porte-parole de la société aéroportuaire. Les vents étaient assez calmes et semblaient diriger le nuage de fumée vers le nord et le nord-est. Outre les vols vers et en provenance du pays, une fermeture de l’espace aérien islandais a des répercussions sur le trafic aérien mondial, puisqu’il est situé sur des routes transatlantiques.

PAS D’IMPACT EN EUROPE POUR LES PROCHAINES 24 HEURES

Dimanche à la mi-journée, l’organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol a cependant annoncé que l’éruption ne devrait pas avoir d’impact sur les vols dans le reste de l’Europe au moins pour les prochaines 24 heures. En avril 2010 une éruption du volcan islandais Eyjafjöll avait plongé le transport aérien mondial dans le chaos, entraînant la plus grande fermeture d’espace aérien décrétée en Europe en temps de paix, avec plus de 100 000 vols annulés et plus de huit millions de passagers bloqués sur un mois. Les autorités aéronautiques craignaient en effet que les fines poussières volcaniques, ballotées sur une grande partie de l’Europe et de l’Atlantique au gré des vents, n’encrassent les moteurs d’avions et ne les fassent tomber en panne.

Des experts de l’Institut météorologique se montraient toutefois dimanche relativement optimistes, estimant que l’éruption du Grimsvoetn ne devrait pas avoir les mêmes conséquences. "Je ne pense pas que ça aura le même effet que l’Eyjafjoell, car la cendre n’est pas aussi fine," a ainsi déclaré le géophysicien Gunnar Gudmundsson. "L’éruption est forte, mais comme la cendre est composée de basalte elle est plus rugueuse et retombe bien plus vite au sol", a expliqué cet expert.

Ainsi, les villages situés aux alentours du volcan en éruption ont été rapidement recouverts de cendres et la capitale, Reykjavik, à 400 km à l’ouest, était atteinte dimanche en fin de matinée. "Il fait tout simplement noir dehors et il est difficile de croire qu’il devrait faire grand jour", a déclaré un fermier du village de Kirkjubaejarklaustur non loin du volcan. D’après M. Gudmundsson, l’éruption en cours ne devrait pas "avoir beaucoup d’effets sur les vols internationaux, ni faire fermer des aéroports à l’étranger".

Les chambres magmatiques plus promptes à se réveiller que prévu

Communiqué de presse 02-03-2011
On pensait que la chambre magmatique d’un volcan, une fois refroidie, restait des siècles en sommeil avant de pouvoir être ranimée par de la lave fraîche. Un modèle théorique, développé par un chercheur de l’Institut des Sciences de la Terre d’Orléans (CNRS/Universités d’Orléans et de Tours) avec un chercheur américain du Département des sciences de la Terre et de l’espace, à Seattle , et testé sur deux éruptions majeures, vient contredire complètement cette hypothèse : le réveil d’une chambre pourrait s’opérer en seulement quelques mois. Ces recherches vont conduire à réévaluer la dangerosité de certains volcans endormis. Elles sont publiées dans la revue Nature du 3 août 2011.

Représentation schématique du réveil d’un réservoir de lave visqueuse. L’arrivée de nouveau magma...Une chambre magmatique est le grand réservoir de lave, enfoui à plusieurs kilomètres de profondeur sous un volcan, qui l’alimente en roche en fusion. Que devient cette chambre lorsque le volcan ne fait pas éruption ? Jusqu’à présent, les volcanologues imaginaient qu’elle se refroidissait en une pâte extrêmement visqueuse, jusqu’à ce qu’une nouvelle lave montant des entrailles de la Terre la « réveille », c’est-à-dire la fluidifie en la chauffant par contact thermique. La taille importante d’une chambre magmatique (de quelques dixièmes à plusieurs centaines de kilomètres cube) expliquait pourquoi, selon cette hypothèse, il fallait plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’années pour que la chaleur se transmette à l’intégralité du réservoir, sortant le volcan de sa léthargie.

Temps de réchauffement d’un réservoir de lave en sommeil en fonction de la viscosité de la lave...Selon le modèle mathématique mis au point par Alain Burgisser et son collaborateur américain, le réchauffement se déroule en trois étapes. Lorsque de la lave fraîche et chaude remonte des profondeurs et arrive sous la chambre, elle fait fondre la lave visqueuse qui constitue les racines du réservoir ; cette lave nouvellement fondue devient alors légère et entame une ascension à travers la chambre, forçant le reste de la pâte visqueuse à se mélanger. C’est ce processus de mélange qui permet à la chaleur de diffuser cent fois plus vite dans la chambre que les volcanologues ne le prévoyaient. En fonction de la taille de la chambre et de la viscosité des roches qu’elle contient, quelques mois peuvent alors suffire à raviver son activité.

Validation du modèle par comparaison avec trois éruptions volcaniques : Pinatubo en 1991,...Les deux chercheurs ont vérifié la validité de leur modèle sur l’éruption du Pinatubo aux Philippines, en mars 1991, qui avait causé 1000 morts et l’évacuation de deux millions de personnes, et celle, en cours, du volcan de Montserrat, dans les Caraïbes. Dans les deux cas, des secousses sismiques précédant l’éruption avaient indiqué l’arrivée de lave fraîche sous le réservoir refroidi. En tenant compte de divers paramètres physiques connus des deux volcans concernés (température des laves en jeu, taille du réservoir, concentration en cristaux déduite de l’étude des laves...), les deux scientifiques ont réussi à reproduire approximativement les durées entre ces signaux d’alarme et les éruptions. Par exemple, pour le Pinatubo, le modèle mathématique a prédit que 20 à 80 jours suffisaient pour remobiliser la chambre sous-jacente, alors que la théorie classique envisageait, elle, 500 ans. Dans la réalité, deux mois avaient séparé les tremblements de terre de l’explosion de ce volcan.

Ces recherches vont certainement pousser la communauté des volcanologues à s’intéresser davantage aux paramètres physiques des chambres magmatiques. En déterminant ces paramètres, on pourra en effet peut-être un jour, grâce à ce nouveau modèle, estimer combien de temps après avoir frissonné, un volcan va se réveiller.

Source
A rapid mechanism to remobilize and homogenize highly crystalline magma bodies.
Burgisser A., Bergantz, G.W. Nature, 3 mars 2011.

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.