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COTE D’IVOIRE : CE N’EST PAS LA PLUIE QUI EST RESPONSABLE DES DRAMES, MAIS L’INCURIE DU POUVOIR PUBLIC ET LA RAPACITÉ DES CAPITALISTES !

mercredi 20 août 2014

COTE D’IVOIRE : CE N’EST PAS LA PLUIE QUI EST RESPONSABLE DES DRAMES, MAIS L’INCURIE DU POUVOIR PUBLIC ET LA RAPACITÉ DES CAPITALISTES !

La saison des pluies a déjà fait officiellement 26 morts depuis le 5 juin, parmi les pauvres. En quelques jours, on compte 16 victimes rien que dans les bidonvilles d’Attécoubé, « santé 3 » et « Boribana ». Un enfant a aussi laissé sa vie ces derniers jours à Abobo. Comme dédommagement aux familles des victimes, le gouvernement a alloué une somme de 1 million de francs à chacune des familles. Ainsi, pour les riches, la vie d’un pauvre se réduit au prix d’une moto !

Ce drame n’est pas une fatalité. Et ceux qui en portent la responsabilité ce ne sont pas les pauvres de ces bidonvilles qui sont obligés de se débrouiller comme ils peuvent pour se "loger" (parfois au risque de leur vie) mais les autorités de ce pays qui ne font rien pour que tout le monde puisse avoir un logement décent.

Dans une société où existerait une justice pour les pauvres, les hautes autorités responsables de la gestion de la commune, de la construction et de l’assainissement devraient immédiatement répondre de leurs crimes !

Mais les employeurs portent aussi une grande part de responsabilité sur ces drames car si des travailleurs sont contraints de loger leur familles dans ces bidonvilles dangereux c’est parce que les bas salaires qu’ils touchent ne leur permettent pas de se loger dans de bonnes conditions.

Pour les riches et pour le gouvernement qui est à leur service, la vie des travailleurs et des populations pauvres ne compte pas beaucoup. De plus, ils ont le culot d’accuser les victimes de vivre dans des bidonvilles !

Ainsi, le maire de la commune d’Attécoubé a profité du dernier drame pour procéder à la destruction de plusieurs centaines d’habitats, jetant ainsi des centaines de personnes à la rue. Ses compères, maires du district d’Abidjan sont ensuite venus parader dans ces zones évacuées comme s’il s’agissait de la visite d’un cirque. Pour faire bonne figure, ils ont distribué un peu de riz et du sucre. Mais ces populations pauvres des bidonvilles ne réclament pas la charité !

Comme cette destruction des habitations d’Attécoubé n’a pas trouvé une résistance adéquate des habitants, le gouvernement en a profité pour annoncer au sortir du dernier « conseil des ministres » le « lancement d’une vaste opération de démolition de tous les sites des quartiers précaires à risque ». Si les bidonvilles sont détruits comme l’a annoncé le gouvernement, alors des milliers de sans logis, en grande majorité des travailleurs, se retrouveront à la rue. Mais pour le pouvoir public comme pour l’ensemble des classes riches la vie des classes pauvres ne pèse pas lourd jusqu’au jour où ceux-ci réagissent collectivement et leur fassent peur.

La seule chose qui fera reculer le gouvernement dans son projet de destruction des quartiers pauvres (sans donner une solution de rechange adéquate aux habitants), c’est le crainte que la colère ne gagne les rues. Il faut se rappeler que les gens du Fpi avaient reculé devant la menace de l’éclatement d’une grande colère lorsqu’ils étaient au pouvoir.

Ce qui est certain, c’est que les travailleurs et l’ensemble des couches pauvres ne peuvent défendre leurs intérêts (en matière de logements comme en matières de salaires) qu’en s’organisant collectivement. Ils ne doivent compter ni sur la charité des classes aisées ni sur les promesses fumeuses des politiciens et des autorités publiques.

Le Pouvoir aux Travailleurs - Côte d’Ivoire

Messages

  • C’EST L’ÉTAT ET LE GROUPE BOLLORÉ QUI SONT LES PREMIERS RESPONSABLES DU DRAME D’ANYAMA

    Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juin un glissement de terrain a endeuillé un quartier d’Anyama, commune de la banlieue proche du nord d’Abidjan. Le bilan fait état de 17 personnes décédées, 8 autres blessées, 52 familles sinistrées (soit 733 personnes) ainsi que 4 personnes portées disparues.

    Ce quartier du nom de Derrière-rail jouxte la ligne de chemin de fer qui traverse tout le pays. Les logements sinistrés sont en contrebas et les rails traversent le quartier en hauteur sur une butte. Ce sont donc ces installations de la RAN (Régie Abidjan Niger) qui ont cédé sous les eaux de pluie, entrainant une coulée de boue. Les images de ce drame ont fait le tour des réseaux sociaux. L’image des personnes prises au piège de la coulée de boue et qui sont mortes par étouffement, hanteront pour longtemps la mémoire des habitants des quartiers précaires.

    Mais la grosse pluie n’explique pas tout. S’agissant des rails suspendus dans le vide au-dessus du quartier, il y a bel et bien l’entière responsabilité de l’État et de Bolloré-Logistique, groupe qui exploite les chemins de fer en Côte d’Ivoire. Des travaux ont été lancés récemment pour rénover la voie ferroviaire et c’est encore Bolloré qui avait remporté le marché. Ce drame montre que ces travaux ont été réalisés en faisant des économies sur la sécurité des quartiers et l’aménagement du réseau ferroviaire.

    La ministre de la Solidarité a fait son cinéma sur ce drame tout en mettant la responsabilité sur les populations vivant dans les zones à risques. Mais elle n’ignore pas que les vrais responsables de ce drame, ce sont en premier lieu l’État de Côte d’Ivoire et le groupe Bolloré. C’est le ministère de la Construction qui octroie les permis de construire. Et dans ce cas précis, c’est une structure mal réalisée de la RAN qui a cédé et qui a fait que l’eau s’y est engouffrée et a emporté les personnes sur son passage.

    Pouvoir aux travailleurs

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