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La répression de Hollande-Valls fait une victime

lundi 27 octobre 2014

Le manifestant de 21 ans mort dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) a été victime d’« une explosion », a déclaré ce lundi après-midi le procureur d’Albi, Claude Derens. Alors que plusieurs centaines de militants sont rassemblés devant la préfecture et attendent, tendus, les résultats de l’autopsie, le magistrat a précisé que l’enquête n’avait pas encore déterminé si la mort avait pu être causée par une grenade lancée par les forces de l’ordre.

La famille de Rémi a annoncé dans la soirée qu’elle allait déposer plainte pour « homicide volontaire par une ou plusieurs personnes dépositaires de l’autorité publique », ont indiqué leurs avocats. De quoi, selon eux, « permettre à un juge d’instruction indépendant de faire toute la lumière sur les circonstances du décès ».

« La plaie importante située en haut du dos de Rémi Fraisse a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion », a expliqué le procureur de la République.

Difficile de cacher la responsabilité des forces de l’ordre (gendarmerie).

Laquelle gendarmerie n’avait rien d’autre à dire qu’on n’avait pas le droit de la mettre en cause...

Sinon, ils affirmaient avoir été attaqués et donc pourraient plaider la légitime défense ? Cela fait déjà deux explications contradictoires... Soit ils nient soit ils affirment avoir riposté pour se défendre. Mais ils se gardent de dire quels gendarmes étaient concernés. Ils ne dénoncent pas les exécutants.

C’est vrai : c’est le gouvernement Hollande-Valls qui doit être tenu coupable de la mort de ce manifestant et pas les exécutants !

Messages

  • Sivens : des traces d’explosif de grenade sur les vêtements de Rémi Fraisse... Et ces traces sont dans sont dos !!! Voilà qui en dit long ! Il n’agressait pas les gendarmes contrairement à ce qu’ils ont prétendu...

  • Un propos qui montre le mépris de tous ces gouvernants, c’est celui de Thierry Carcenac, le président du conseil général du Tarn qui a assumé la décision de construire le barrage. Il a déclaré après l’annonce de la mort d’un manifestant suite à la répression policière : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête. » Lui imagine plutôt de vivre pour le fric et le pouvoir, bien entendu comme ses confrères dirigeants bourgeois comme les Hollande, Valls et autres Sarkoy ou Le Pen !

  • Rémi Fraisse était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, association affiliée à France Nature Environnement, association qui n’est pas connue pour être un repaire de boutefeux. Il venait de passer un BTS environnement.
    Les jeunes et tous ceux qui dénoncent que l’Etat a assassiné Rémi, ont raison. L’Etat français a déjà assassiné et planifier des assassinats de masse comme le 17 octobre 1961, comme dans toutes les guerres coloniales, comme au Rwanda en 1994.
    L’Etat français dit qu’il ne sait pas comment est mort Remi .
    Mais par contre, l’Etat interdit depuis l’utilisation de grenade offensive.
    Les syndicats et les partis d’extrème gauche n’organisent aucune manifestation. Qu’est qu’on attend de l’Etat, cette fois ?
    L’Etat est une machine à tuer mais cela les LO/NPA/POI/PC l’ont oublié..
    Ils sont décidement un soutien sans faille à la gauche gouvernementale anti-ouvrière.

    Voir ici les manifestations de jeunes .

    Rémi Fraisse, et le silence de l’Etat, par Daniel Schneidermann

    Pas un mot. Pas un mot de Hollande. Pas un mot de Valls. Pas un mot de Royal. Pas un mot de Le Foll. Pas un mot de Cazeneuve. Pas un mot de Cambadélis. Pas un mot d’aucun gouvernant socialiste, après la mort de Rémi Fraisse, le jeune manifestant contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, dont le premier rapport d’autopsie indique qu’il est mort “après une explosion”, lors d’un échange de projectiles entre manifestants et gendarmes, cocktails molotov contre grenades assourdissantes. Pas un mot (ah si. On me souffle (1) que Cazeneuve a envoyé un communiqué lundi soir, peu avant minuit, soit plus de 24 heures après la nouvelle, communiqué dans lequel il “pense à la famille et aux proches” de la victime). L’expression de la révolte et de la douleur est laissée aux écolos -il fallait entendre Cécile Duflot ce mardi matin, sur France Info. Mais peut-être n’ont-plus de mots. Peut-être n’ont-ils plus de larmes. Peut-être les ont-ils toutes versées pour le PDG de Total, dont les obsèques se déroulaient lundi, en présence de Hollande et Valls.
    Rémi Fraisse était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, association affiliée à France Nature Environnement, association qui n’est pas connue pour être un repaire de boutefeux. Il venait de passer un BTS environnement. Mais on sait qu’il est mort pour ses idées. “Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête.” Qui a proféré ces fortes paroles ? Le président (socialiste) du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac. (2) Soyons prudent : on ne connait pas la pensée profonde du président (socialiste) du Conseil général du Tarn. On ne sait pas si c’est Rémi Fraisse, que Carcenac juge “relativement stupide et bête”, ou si c’est la situation elle-même.
    Sur la brutalité apparemment très particulière dont font preuve les gendarmes dans l’occupation de Sivens, sur les réserves techniques émises sur le projet de barrage lui-même par un rapport d’experts du ministère de l’environnement, tout est dit, et très bien, par cet article de Mediapart (3). En gros, le projet est surdimensionné, les études ont été bâclées, mais on ne peut pas l’arrêter, maintenant que les opérations de déboisement ont commencé. Et si on l’arrête, on perd le bénéfice des subventions européennes qui doivent le financer partiellement. Toutes les informations sur le mouvement sont par ailleurs disponibles sur le blog Tant qu’il y aura des bouilles (4). Sur tous ces aspects, pas plus que sur la mort d’un jeune écolo de 21 ans, le gouvernement ne dit rien. Sur les projets pharaoniques qui transforment l’un après l’autre l’agriculture française, sur Sivens comme sur la ferme de Mille vaches (5), peut-être n’ont-ils tout simplement plus de mots.
    Daniel Schneidermann – 28/10

  • "Manifestations après la mort de Rémi Fraisse

    Un certain nombre d’organisations, dont le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti de gauche et d’autres, appellent à manifester dimanche 2 novembre à Paris, à 15h au départ de la Place Stalingrad, contre les violences policières qui ont causé la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse dimanche 26 octobre.

    Lutte Ouvrière affirme sa solidarité avec tous ceux qui protestent contre cet assassinat."

    Voilà ce qu’on peut lire samedi 1 er novembre sur le site de LO.

    Premièrement LO n’appelle pas à manifester, elle affirme sa solidarité, ce qui est très différent.
    Cette orga, qui se dit communiste revolutionnaire, n’a pas écrit un seul article dans son journal hebdo qui parait tous les jeudi !

    Deuxiemement : Le NPA, le PC, le parti de gauche n’appellent plus à manifester dimanche à Stalingrad : ils sont solidaires et appellent au
    calme.
    La CGT elle n’appelle à rien, à part soutenir sa gestion des caisses de sécurité sociale.

    Comme en 2005 dans la repression de la révolte contre les jeunes de banlieues, le mouvement ouvrier est silencieux alors que la classe ouvrière et ses enfants sont très loin de l’être !

  • Manifestation dimanche 2 novembre pour la mort de Remi

    Samedi 25 octobre, Rémi Fraisse est mort dans des affrontements, tué par la police lors de la lutte contre le barrage de Sivens. Des mobilisations ont lieu en France et à l’étranger, partout où la douleur d’apprendre la mort de quelqu’un sous les coups de la police est insupportable.

    Que fait la police ?

    Au cours des luttes de ces dernières années, la police a blessé et mutilé des dizaines de personnes en réprimant des révoltes dans les quartiers populaires, des mouvements sociaux, des actions syndicales et des luttes contre des projets nuisibles comme le barrage du Testet. En ce moment, à Sivens, on dénombre plusieurs blessés au flashball, des tirs de grenade et des matraquages en règle. Les policiers sont allé jusqu’à jeter une grenade à l’intérieur d’une caravane où se trouvait des gens.

    Aux frontières de l’Europe, des gens meurent tous les jours en essayant d’échapper à la police. A Lampedusa on compte 3300 morts depuis 2002.

    Dans les quartiers populaires la violence de la police est quotidienne. Elle s’exprime par le bouclage des quartiers, les contrôles au faciès, les expulsions, les rafles de sans papiers. Les blessures et mutilations ne se comptent plus. On dénombre plusieurs morts chaque année. A chaque fois des collectifs se montent et luttent contre la violence de la police et son impunité. Hier soir, une personne a encore perdu un ?il à Blois suite à un tir de flashball. La mort de Rémi nous ramène à toutes ces réalités. Luttons pour Rémi, luttons pour tous les autres.

    Que défend la police ?

    Ce sont, bien sûr les grands projets utiles au capitalisme et nuisibles aux gens et à leur environnement. Qu’il s’agisse de l’aéroport de Notre Dame-Des-Landes ou du Grand Paris. Dans la violence, la police maintient l’ordre établi. Cet ordre sert les intérêts des puissants, des riches, des gouvernants, des patrons, des banques. Il dé-sert celui de tous les autres, les précaires, les pauvres, les prolétaires, les personnes racisées, les femmes. Et quand l’individualisme a échoué, quand la solidarité et la révolte s’organisent et gagnent du terrain, la police n’hésite plus à emprisonner, blesser, mutiler et tuer.

    Résistons ensemble !

    Une voiture qui brûle, un patron séquestré, une occupation de la CAF, une bouteille d’eau jetée, un fauchage d’OGM, une réquisition de logement vide sont autant d’actes de révolte et de colère légitimes. Le pouvoir les qualifie de violents. Mais comment qualifier les blessures, les mutilations et les meurtres de la police ? Sans parler de la violence économique qui nous est faite à tous.

    Les journalistes et les politiciens séparent les bons des mauvais manifestants, les violents des non-violents. La réalité des luttes, c’est qu’il y a de nombreuses manières de lutter, chacun selon ses moyens et ses colères. La réalité c’est aussi que les armes de la police ne font aucune distinction entre les manifestants. Nous devons tous nous protéger et nous organiser afin de nous défendre. La violence policière répond à l’ampleur de nos luttes et à l’inquiétude du pouvoir face à une contestation grandissante. A Notre Dame des Landes, le gouvernement a déjà reculé. A Paris, c’est la deuxième fois en quelques mois que le gouvernement interdit une manifestation.

    Partout des gens s’organisent et résistent. Ne nous laissons pas gouverner par la peur !
    Ne les laissons pas nous diviser. C’est ensemble que nous construirons une lutte à la hauteur de la mort de Rémi !

    Lorsqu’ils tuent l’un d’entre nous, ils nous disent que notre vie n’a aucune valeur.
    Prouvons leur que prendre une de nos vies leur coûtera très cher.

    BRAVONS L’INTERDICTION !
    MANIFESTATION DIMANCHE 2 NOVEMBRE à 15H00
    place de la rotonde métro Stalingrad

    L’Assemblé de lutte pour Rémi

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