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Grève illimitée des salariés de Radiofrance

lundi 16 mars 2015

Grève illimitée des salariés de Radiofrance

Les syndicats CFDT, SNJ et UNSA de Radio France appellent à une grève de vingt-quatre heures ce jeudi 10 mars, s’inquiétant de « la menace d’une réduction drastique des effectifs » de l’entreprise publique, qui a annoncé en janvier un « plan de retour à l’équilibre ». Les syndicats disent « redouter des arbitrages dramatiques pour [leurs] missions et [leurs] conditions de travail », dans le cadre des discussions en cours sur le contrat d’objectifs et de moyens 2015-2019 entre l’Etat et Radio France.

En février, le syndicat SUD, s’appuyant sur un document de travail de la direction de Radio France, s’était inquiété d’« une baisse drastique de la masse salariale », à hauteur de 25 millions d’euros. SUD et plusieurs autres syndicats (CFDT, CGT, SNFORT, UNSA) avaient déjà appelé à une journée de grève en février. Le groupe public a adopté fin janvier son budget 2015, déficitaire de 21,3 millions d’euros, une première dans son histoire.

« Si ressources propres rapportent 10 ME, rationalisations, diffusions rapportent 15 ME, trouver 25 ME sur la masse salariale… », est-il écrit sur ces documents, selon le syndicat. Il cite également une mention d’« effectifs non opérationnels » à « identifier » et des « projets de mutualisation concernant les rédactions et les journalistes ».

En interne, la direction accrédite l’idée qu’un plan de départs est inéluctable. Dans les couloirs de la Maison de la radio, ces dernières semaines, cette perspective inquiète, tout comme les mutualisations engagées entre différentes équipes éditoriales, par exemple sur le sport.

Les grévistes réclament l’arrêt des externalisations de certaines activités, « l’abandon de la réforme des modes de production », « le maintien des effectifs et le retour à l’intégralité des programmes locaux » à France Bleu, le maintien des formations musicales (l’Orchestre National et le Philharmonique) et du « potentiel de production » au sein de la Maison de la Radio.

Dans leurs tracts, les syndicats (au nombre desquels ne figurent pas les représentants de journalistes) « manifestent leur refus de la démolition programmée de Radio France ».

Cependant, contrairement aux apparences, les syndicats ne soutiennent pas tous la grève. On ne voit pas où est le syndicat des journalistes.

FO et le SNJ n’appellent pas à la grève pour mercredi, jugeant que cette initiative vient trop tôt, alors qu’il n’y a pas eu d’annonces officielles.

Messages

  • Les salariés des deux groupes de médias publics sont appelés à la grève ce jeudi par plusieurs syndicats. A France Télévisions, des mesures disciplinaires sont dénoncées. Pour Radio France, un éventuel plan social inquiète.

  • Le président de Radio-France refait son bureau : 100.000 euros au moment où il prétend impose aux salariés des coupes budgétaires…

    Le Canard Enchaîné révèle que « dans le cadre du grand chantier de réhabilitation de la Maison Ronde, le bureau du pédégé a été retapé quelques mois plutôt, en novembre 2013. Mais Gallet n’aime pas la moquette de Hees (ancien président de Radio France, ndlr), ni les meubles de ses prédécesseurs. A sa demande, un nouveau chantier est lancé ». L’hebdomadaire satirique ajoute que la moquette a été remplacée, les peintures refaites, les stores électriques changés pour un montant de 15.000 euros. Au final, « Mathieu Gallet ne conserve que le bureau et une table d’époque ».

    Initialement, la rénovation du « bureau du président » de Radio France devait coûter 34.500 euros. Somme qui s’élève au bout du compte à 72.494 euros de travaux pour la pièce, selon une facture publiée par Le Canard.

    La rénovation des boiseries, qui n’avaient pas été entretenues par ses prédécesseurs qui n’ont cessé de reporter le projet, n’ont rien arrangé à la facture.

  • Les syndicats de Radio France ont appelé lundi à un 6e jour de grève mardi, alors que le président Mathieu Gallet a pour la première fois évoqué des départs volontaires pour les seniors.

    Les syndicats de Radio France ont appelé lundi à un 6e jour de grève mardi, alors que le président Mathieu Gallet a pour la première fois évoqué des départs volontaires pour les seniors tout en s’excusant pour les frais de rénovation de son bureau. Comme si cela changeait un fait : il jette l’argent par les fenêtres et impose des sacrifices en même temps au personnel !

    Toutes les radios publiques ont déjà été fortement perturbées lundi, avec notamment l’annulation du 7-9 de France Inter, son émission phare, une première depuis le début du mouvement. Cette grève, qui concerne essentiellement les non journalistes (techniciens, producteurs, maintenance...), est la plus dure depuis 20 ans selon les syndicats et vise notamment à protester contre d’éventuelles réductions d’effectifs.

  • Au 8e jour du mouvement, les grévistes ont la sensation d’être les pions d’un jeu qui se déroule au-dessus de leurs têtes, entre la direction de Radio France, incarnée par M. Gallet, et le ministère. La première doit ficeler un projet d’économies de 50 millions d’euros sur cinq ans tandis que le second a décidé de baisser le niveau de son financement à l’entreprise publique.

    Les salariés se trouvent entre les deux, en colère de devoir se serrer la ceinture alors qu’ils observent d’énormes dépenses d’argent autour d’eux. Il y a bien sûr ces travaux de réhabilitation commencés il y a dix ans mais qui n’en finissent pas et dont le budget a dérapé, l’enveloppe pour la rénovation passant de 172 millions d’euros en 2004 à 584 millions aujourd’hui. Sans oublier les révélations des frais engagés pour la rénovation du bureau de M. Galet (100 000 euros) puis du coût de son conseiller en communication (90 000 euros par an). Des dépenses qui, si elles ne sont pas à l’origine de la grève, n’ont pas apaisé les aigreurs.

  • Un pavé contre un Galet

    Radio France doit faire des économies importantes. C’est son PDG Mathieu Gallet qui l’a annoncé à son personnel qui sera attaqué sur le plan des emplois, des salaires et des activités de l’entreprise. Sa volonté affichée de « diminuer les dépenses inutiles » est mise en doute par les sommes colossales qu’il dépense pour ses bureaux (105.000 €), pour son budget de communication (90.000 €) ou pour les activités de conseil auquel il fait appel (60.000 €). Pas étonnant après tout cela que le même individu prétende ne pas avoir assez d’argent pour maintenir en l’état les activités de la radio !

  • Les salariés de Radio France ne sont pas responsables de son déficit. Notre sort financier dépend à 90 % de l’Etat qui a décidé, depuis trois ans, de ne plus octroyer la dotation promise. 87 millions d’euros n’ont pas été versés. Nous avons tenu grâce aux économies, mais cette fois les caisses sont vides et le trou menace de se creuser encore un peu plus : 21 millions dès 2015, pire les années suivantes, puisque l’Etat entend négocier un Contrat d’objectifs et de moyens revu à la baisse.

    Comment accorder le moindre crédit à un PDG qui se rend compte neuf mois après sa nomination, que la trésorerie est à sec ? Comment croire que Bercy, qui siège au Conseil d’administration de Radio France, n’était pas au courant ? Comment faire confiance au ministère de la communication, qui prend un malin plaisir à lâcher publiquement le PDG d’une entreprise publique ?

  • Depuis deux semaines, Radio France est paralysée par la grève la plus dure de ces dix dernières années pour défendre l’emploi dans le groupe public en déficit croissant, et dont le p.-d.g. est fragilisé par une série de fuites mettant en cause sa gestion.

    Le budget 2015 du premier groupe radiophonique français prévoit un déficit de 21,3 millions d’euros, du jamais vu, et Radio France doit économiser 50 millions d’euros, selon son p.-d.g. Mathieu Gallet.

  • La tension est montée d’un cran vendredi dans le conflit à Radio France, avec le vote d’une motion de défiance contre son PDG, Mathieu Gallet, plus que jamais sous pression, et la poursuite de la grève jusqu’à mardi, après deux semaines de conflit.

  • Ci dessous le lien qui permet d’écouter les assemblées, interviews, soutiens, concerts, actions etc...

    https://soundcloud.com/lemeilleur-desondes

  • Les élus ont quitté la réunion et Mathieu Gallet a dû lever la séance. Le CSA appelle à son tour à la mise en place d’une médiation. La grève a été reconduite et entre dans sa quatrième semaine.

  • La poursuite du mouvement à Radio France, qui entre dans son 23e jour ce vendredi, est actée. Les salariés grévistes ont voté la poursuite de la grève au cours d’une assemblée du personnel ce vendredi matin selon l’AFP. Jusque lundi, la programmation sur les diverses antennes de la Maison Ronde restera donc perturbée.
    Trois-cents personnes étaient réunies pour cette assemblée générale, dont une très forte majorité a exprimé le souhait de poursuivre le mouvement, moins une voix et onze abstentions. Le vote a eu lieu avant la rencontre entre le médiateur et les syndicats, qui a débuté à 11h30.

  • La grève continue mais les syndicats essaient de faire reprendre le travail sous des prétextes divers...

    Réunis en assemblée générale, les salariés de radio France ont décidé de reconduire la grève jusqu’à mardi, pour le 27e jour de conflit consécutif. Durant près de deux heures, les syndicats ont exposé aux quelque 400 salariés réunis en assemblée générale les préconisations du médiateur chargé par le gouvernement de dénouer cette grève. Et ils ont débattu des conséquences d’une éventuelle reconduction du mouvement. Signe que le conflit se trouve à un moment charnière, des membres du personnel s’étaient également massés dans les couloirs et devant les portes de la salle pour suivre les débats.

    Peu après midi, l’intersyndicale a interrompu la réunion pour consulter le personnel des radios locales, tandis que les salariés, visiblement très indécis sur la suite à donner au mouvement, continuaient à échanger dans la salle. L’assemblée générale a ensuite repris à 15 heures en vue d’un vote. Certains élus syndicaux craignaient un pourrissement du conflit si la grève était reconduite, notamment à l’approche des vacances scolaires, ce qui ferait le jeu de la direction. "Il faut encore réfléchir davantage aux deux solutions qui sont devant nous", la poursuite ou non du mouvement, a déclaré Jean-Paul Quennesson, délégué SUD, à l’AFP.

    Réfléchir ne signifie pas une proposition de poursuite du mouvement surtout quand on ne donne que des arguments pour reprendre le travail sans avoir obtenu satisfaction et en ayant tout fait pour que le mouvement reste cantonné à Radio France alors que les sacrifices touchent tous les services publics !

  • Le genre de prises de position de direction syndicale sous la pression d’AG majoritairement pro-grève :

    Jean-Matthieu Zahnd de la CGT s’est levé. Il a pris le micro et, de sa voix de basse, a prévenu : « Il va y avoir des appréciations différentes… Ce que je peux dire de notre point de vue, c’est qu’hier on a voté la reconduction parce qu’on voulait la prolongation de la médiation (…) Aujourd’hui, pour faire pression sur la tenue du conseil d’administration, et par rapport aux échéances politiques de demain [mercredi, le conseil des ministres et les questions au gouvernement, ndlr], notre position est de reconduire la grève. Mais on se ralliera à l’intersyndicale

  • L’assemblée générale a voulu voter. Elle a décidé de poursuivre la grève. « Ça va être un effritement, un appauvrissement », a tenté Jean-Matthieu Zahnd (CGT), pas vraiment déterminé à continuer le combat hors de l’intersyndicale.

  • Il faut dire que cette même intersyndicale avait freiné le mouvement des quatre fers, donné comme seul objectif la négociation puis la médiation...

  • Les syndicats ont encadré la grève jusqu’au bout mais ne l’ont en rien dirigée vers un succès.

  • Quand il était clair que l’objectif de la médiation avait été du pipeau, les syndicats ne l’ont nullement reconnu... Les syndicats ont réclamé à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, une prolongation de la médiation de vingt-quatre heures reconductible. « On n’y croit pas beaucoup, explique Jean-Eric Ziolkowski, de la CFDT, mais on essaie. Ce serait dommage d’échouer si près du but, on n’est vraiment pas loin d’y arriver. »« On laisse une nouvelle chance à la tutelle et la direction », déclarait pour sa part Jean-Matthieu Zahnd, de la CGT.

  • « Le deal était honnête de la part de la tutelle qui a ainsi cherché à se rattraper après un incroyable retard à l’allumage, expliquait une journaliste non-gréviste très inquiète de la tournure des événements. Je ne sais pas comment on va se débrouiller maintenant que tous les ponts sont coupés avec une direction déjà cramée. Qui va s’occuper du plan de départs volontaires de 380 salariés ? Il aurait peut-être fallu y penser. »« Si nous continuons la grève coûte que coûte, nous risquons d’être discrédités aux yeux du ministère et de la direction, mettait également en garde Philippe Ballet, délégué syndical de l’Unsa lors de l’AG. N’oublions pas que l’on a mis trois semaines à obtenir cette médiation ».

    Qui va s’occuper du plan de départ volontaire, dit un syndicaliste alors que les salariés se battaient pour supprimer ce plan !!!!

  • Daniel Mermet : « Mathieu Gallet est une figure caricaturale qui incarne parfaitement l’idéologie dominante. Lorsqu’il est arrivé, il a tout de suite annoncé la couleur en déclarant : « Je ne suis pas un homme de radio, je ne suis pas un journaliste, je suis un manager. » La stratégie a été de dire : on est frappé par la crise. Il y a un déficit et un trou dans la caisse et il va falloir y remédier par des économies et un pléthorique plan de départs volontaires. Ainsi, le problème budgétaire est asséné comme une vérité absolue, 20 millions de trou alors qu’il est très difficile d’avoir accès aux comptes. Sur le fond du problème, on veut démanteler le service public mais il n’y a pas de crise dans ce pays. »

  • Daniel Mermet : « Celles qui ont engagé la grève ce sont les femmes de ménage au sous-sol de la Maison ronde, puis les pompiers et les intermittents, et le mouvement s’est étendu aux journalistes précaires et finalement à l’ensemble du personnel. Cette question sur les journalistes renvoie à celle de leur encadrement. Si cet encadrement existe, c’est bien parce que les journalistes voulaient pratiquer leur métier autrement. Au fil du temps les journalistes intériorisent les limites dans lesquelles ils évoluent. »

  • Radio France : alors que la grève est encore majoritaire malgré une pression de l’intersyndicale pour arrêter, 4 syndicats sur 5 appellent à la fin de la grève !!!

  • Grève à Radio France : bilan à chaud

    Au lendemain de la reprise du travail au terme de la plus longue grève de Radio France, trois salariées de Radio France ayant pris une part active dans la grève nous racontent les raisons de la colère accumulées (la marchandisation croissante d’un outil de service public, le poids croissant des cadres de direction et leur mépris du petit personnel…), : la belle et surprenante dynamique collective qui, une fois la grève déclenchée, a conduit les grévistes à sortir des cloisonnements du travail quotidien pour exprimer une même colère sous des formes multiples ; leur capacité à s’imposer jusqu’au bout dans les séances de négociation ; mais aussi les espoirs vains mis dans le médiateur, et surtout la monstrueuse capitulation syndicale imposée au mépris de la volonté des grévistes et en dépit d’un rapport de forces grandissant. L’émission est entrecoupée de quatre petites productions sonores élaborées par les grévistes de France Culture.

    http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes/62-radio-france-greve-avril-2015
    http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes

  • Mathieu Gallet est une fois de plus le sujet d’un article du Canard enchaîné cette semaine. L’hebdomadaire révèle que Bercy a pointé des irrégularités dans des contrats passé sans mise en concurrence lorsqu’il présidait l’INA.

  • Plusieurs semaines après la fin de la grève qui avait secoué les stations publiques, l’inquiétude et la colère des salariés de radio France n’ont pas disparu.

    Radio France est-elle au bord d’une nouvelle grève ? Un mois et demi après la fin du conflit qui a paralysé la maison de la radio pendant 28 jours, la question mérite d’être posée. « Le climat est explosif », assurent plusieurs personnes en interne. Pour preuve, les murs et les piliers qui s’ornent chaque jour de nouveaux messages grinçants : « La colère couve toujours », « Luttons », « Occupy Radio France », ou encore le peu surprenant « Gallet du balai ». Tracés à la craie, ils disparaissent aussi vite qu’ils ont surgi. Mais montrent que si le 16 avril la grève a cessé, le combat, lui, n’a pas pris fin.

    Une assemblée générale des personnels est d’ores et déjà prévue jeudi 4 juin, qui fera suite à deux jours entiers de CCE (comité central d’entreprise). Le premier, extraordinaire, se tient ce mardi 2 au matin avec l’objectif d’examiner « les orientations stratégiques et leurs conséquences sur l’activité, l’emploi, l’organisation du travail et les contrats temporaires » : le plan de départs volontaires, qui pourrait concerner entre 320 et 380 personnes, est dans toutes les têtes. Le second, ordinaire, aura lieu ce mardi après-midi et mercredi et s’intéressera aux comptes de la maison. « On a le sentiment que la direction ne maîtrise plus rien, avance Jean-Paul Quennesson, représentant de Sud. Elle est totalement dépassée par les enjeux. » La CFTC devrait réclamer un audit sur les comptes de la réhabilitation de la Maison Ronde, et déposer un droit d’alerte. Absente de l’intersyndicale qui lança le mouvement social du printemps, l’organisation n’exclut pas de déposer un préavis de grève dans les prochains jours ; ni de rejoindre ses collègues des CGT, CFDT, Sud, Unsa et FO s’ils appelaient à un nouvel arrêt de travail. Considéré comme un obstacle au dialogue social, Christian Mettot, directeur de ressources humaines, est dans le viseur des syndicats. S’il restait en poste, le départ du PDG Mathieu Gallet pourrait à nouveau être demandé.

    Sous la houlette du médiateur Dominique-Jean Chertier, des groupes de travail s’efforcent pourtant d’avancer les réflexions sur les modes de production, le réseau France Bleu, les orchestres — tous sujets débattus en vue de l’élaboration du contrat d’objectifs et de moyens (COM). « La maison a la réunionnite », ironise même un cadre. Pas sûr que cette inflation soit vraiment bénéfique. « Sur le réseau France Bleu, c’est à peine s’il y a eu une réunion, indique d’ailleurs Philippe Ballet, de l’Unsa. Sur les modes de production, la discussion est censée durer jusqu’en juin 2016 ; et sur la musique, ça n’a pas encore commencé. » De fait, Mathieu Gallet a appelé le directeur de la Philharmonie Luxembourg, l’Allemand Stephan Gehmacher, pour lui confier une mission d’étude sur les formations musicales ; d’ici à quelques semaines, après avoir auditionné tous les acteurs de la direction concernée (1), il devra établir un projet-cadre, base d’une discussion sur le « redimensionnement » des orchestres réclamé par Fleur Pellerin.

    En attendant, la clepsydre se vide : la direction de Radio France est censée informer les partenaires sociaux des grandes lignes de son COM au prochain CCE, le 17 juin. Le vote (purement consultatif) des instances aura lieu le 21 juillet, soit deux jours avant la présentation du document en conseil d’administration. Après examen des commissions des affaires culturelles de l’Assemblée et du Sénat, et avis du CSA, il devra recevoir l’imprimatur du ministère de la Culture et de la Communication.

    Ce sera alors l’automne, et peu ou prou le moment où le plan de départs deviendra réalité (d’après des sources syndicales, deux cabinets extérieurs à Radio France seraient en train d’en examiner les modalités possibles). Ce sera aussi le moment où la maison pourrait, prévient la direction à mi-voix, se retrouver potentiellement dans l’impossibilité de payer les salaires.

    (1) Récemment évincé, le directeur Jean-Pierre Rousseau, nommé l’année dernière, est remplacé de manière temporaire par Bérénice Ravache, secrétaire générale de Radio France.

  • Vendredi dernier, c’était le dernier concert du chef d’orchestre Chung Myung-whun du philharmonique de Radio France. Ce dernier prend sa retraite et a été follement acclamé pour ce magnifique concert et pour toute sa carrière de chef épris de musique et profondément lié aux musiciens. Mais un épisode comique s’est également déroulé ensuite : le PDG de Radio France Gallet a voulu mettre en scène cet épisode de départ du chef pour se mettre en avant lui-même en prenant la parole pour parler de « son » chef en lui remettant une énorme médaille. Mais Chung n’a pas apprécié la plaisanterie et lui a rétorqué : « Je tiens à dire qu’on a présenté ce concert comme mon dernier mais je joue encore les jours prochains avec ce même orchestre. Je ne sais pas qui a eu cette idée de présenter ce concert comme le dernier. D’ailleurs, je pense que c’est vous, monsieur Gallet. » Et pan sur le bac du volatile !!!

  • Rappelons que le PDG de Radio France a fait rénover son bureau pour plus de 100.000 euros, a embauché un ancien d’Euro RSCG à son arrivée à la tête de la Maison ronde, moyennant 90.000 euros par an, a signé un beau contrat avec un consultant extérieur de luxe pour gérer son image, contrat d’un montant modique de 90.000 euros par an alors que Radio France dispose en outre déjà d’un service de communication conséquent. Selon Le journal satirique, Denis Pinagud aurait déjà conseillé Gallet lorsque ce dernier présidait l’Institut national de l’audiovisuel (INA), moyennant « 60.000 euros par an, pris sur le budget de la présidence de l’INA ».

    Mathieu Gallet est cette fois mis en cause pour sa gestion lorsqu’il était à la tête de l’INA, l’Institut national de l’audiovisuel, l’organisme chargé de gérer les archives des radios et des télévisons françaises.

    L’enquête émane du Contrôle général économique et financier, un organisme du ministère français des Finances, et ses conclusions sont sévères pour Mathieu Gallet, l’actuel président de Radio France.

    « Irrégularités » et « dysfonctionnements », ont été constatés et sont susceptibles de constituer une « infraction ». Selon le contrôleur d’Etat, plusieurs marchés de « communication » et de « conseil en stratégie » n’ont pas respecté les règles de mise en concurrence lorsque Mathieu Gallet était à la tête de l’INA.

    En 2011, par exemple, une prestation de 119 000 euros aurait été confiée à Bernard Spitz Conseil sans mise en concurrence par courrier ou par e-mail. Un autre marché, qui aurait dû être publié sur le site de l’entreprise, a été directement attribué à un autre prestataire, Chrysalis Conseil.

    Plus problématique encore, selon Le Canard enchaîné, une « foultitude » de contrats ont été passés avec Denis Pingaud, ami de Mathieu Gallet, qui travaille aujourd’hui pour lui à Radio France. Montant total de ces contrats d’image et de conseil à l’INA : environ 200 000 euros, juste en dessous du seuil qui aurait obligé à respecter une procédure de mise en concurrence plus transparente.

    Quant aux marchés qui auraient respecté les règles, l’enquête s’interroge sur la réalité des prestations : trois mois d’études à 240 000 euros ont par exemple débouché sur la production d’un seul PowerPoint, un document informatique d’une centaine de pages.

  • Le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, a confirmé dans une interview jeudi au Monde qu’il envisageait "un plan de départs volontaires de 350 personnes", afin de parvenir à un retour à l’équilibre des comptes en 2017.

    Cette annonce se situe dans la fourchette haute des prévisions : Mathieu Gallet avait annoncé en avril un plan stratégique comprenant 300 à 380 départs volontaires, en priorité pour les seniors, en partie compensés par la création de 50 postes dans de nouveaux métiers.

    Cette annonce avait été l’une des causes de la grève sans précédent qui a paralysé Radio France en mars-avril pendant quatre semaines. Radio France emploie 4380 salariés en CDI, dont 756 journalistes et 635 techniciens. "Cet effort devra être réparti de façon équitable dans toute la maison", a-t-il répété jeudi, en évoquant des recrutements dans les domaines "du numérique, du marketing ou de la production culturelle".

  • Dans un article publié en ligne lundi, Le Monde indique avoir eu accès à un document du ministère qui "envisage de regrouper France Télévisions, Radio France et les autres sociétés du secteur" au sein d’une "holding" et également de "supprimer" France Ô.

  • Grève aussi à RFI...

    La révolte des précaires. Voilà à quoi ressemble le ras-le-bol des petites mains et des grandes voix essentielles au fonctionnement d’une des plus prestigieuses rédactions radiophoniques francophones : Radio France Internationale (RFI).

    Depuis des mois, pigistes et correspondants à l’étranger, soit une grande partie des forces vives de l’antenne, sont sur le point de craquer. Plus de sécurité sociale ni de retraite automatiques, piges mal rétribuées, paiement en retard, santé en danger, problèmes administratifs...

    Du siège d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) aux quatre coins du globe, le quotidien des "précaires" de RFI comme ils se désignent, est devenu un calvaire. Pour le dénoncer, ces derniers, épaulés par les syndicats (CFDT, CFTC, FO et SNJ), ont déposé un préavis de grève concernant l’ensemble des salariés pour lundi 17 septembre, confirmé par un vote en assemblée générale vendredi 14, à midi.

  • Radio France veut supprimer quelque 300 postes sur 4.600 salariés !!!

    Les syndicats avaient arrêté la grève pour négocier avec le médiateur, abandonnant la lutte et voilà maintenant le résultat : des licenciements qui ne sont même pas les derniers mais seulement les premiers d’une longue série...

    Si on se laisse faire et notamment si on se laisse diriger par les mêmes menteurs syndicaux...

  • La nouvelle PDG Veil annonce déjà jusqu’à 390 suppressions d’emplois sous prétexte de réduire les dépenses et de passer au numérique !!!

  • A nouveau, Radiofrance est en grève massive !!!

  • La direction de Radiofrance menace 390 emplois sous prétexte d’économies !!!

  • Sur la totalité, les syndicats ne contestent que 118 suppressions d’emplois !!!

    Les syndicats s’appuient aussi sur le rapport d’un cabinet indépendant qui, mandaté par le comité social de Radio France, a qualifié les économies de « surdimensionnées » : selon le cabinet Tandem, la hausse des charges de personnel sur les prochaines années a été surévaluée de 8,7 millions d’euros. Radio France pourrait ainsi s’épargner 118 suppressions de postes.

  • Il y a besoin d’une nouvelle coordination qui se coordonne avec les Urgences et les enseignants, et avec la psychiatrie, la santé, l’énergie et la recherche ainsi que le privé !!!!

  • Ce n’est pas la grève illimitée de Radiofrance que les syndicats viennent de déclencher !!!

    L’ancienne copine de Macron à l’ENA, nommée à la tête de Radio France, a lancé son programme : « 399 postes seront supprimés », mais, pas de souci, affirmait-elle, ils vont tous partir de manière volontaire, sauf que les partants « volontaires » dont déjà désignés d’office : « une quarantaine de techniciens en moins onze postes de journalistes supprimés, les bureaux d’infos régionales de Marseille et Toulouse fermés, un tiers des 90 chanteurs du Chœur de Radio France dégagés ». C’est sa propre radio qui donne ces chiffres ! Et la PDG continue de clamer contre toute évidence que « tous les départs seront volontaires » !!!

    Ne vous étonnez pas : les syndicats appelaient à… une journée d’inaction le 25 novembre et ne proposaient pas de s’unir avec les autres secteurs du service publics tout aussi menacés par le même gouvernement !!!

  • Eh non, pas du tout illimitée cette grève dirigée par les appareils syndicaux !!!

    Voici ce que l’on peut lire dans la presse :

    "Les élus du personnel se réjouissent que la mobilisation lancée lundi contre le plan de suppression de postes ait été très suivie. Ils déplorent la fermeté de la présidence. Une semaine de grève s’achève vendredi à Radio France et c’est un « succès » pour les organisations syndicales, unies dans la bataille. « Le rejet du plan de suppression de postes de la direction est massif », ajoute Renaud Dalmar, élu CFDT. Si la grève est un « succès », c’est parce qu’elle a été suivie, et non pas pour les résultats qu’elle a permis d’obtenir. La direction n’a rien lâché. « Nous avons vu la DRH mercredi soir. Il n’y a aucune ouverture », constate Lionel Thompson. « La présidente joue le pourrissement de la situation et la baisse de la mobilisation », abonde Jean-Paul Quennesson (SUD), qui pointe « le libéralisme échevelé et la technocratie » caractérisant, selon lui, la méthode de Sibyle Veil. Lors des réunions récentes du comité social et économique, les élus disent avoir demandé à discuter d’un étalement des départs, prévus sur trois ans, et du nombre de suppressions de postes. « Nous avons obtenu une fin de non-recevoir. La présidente avance, déroule, refuse la discussion. C’est le tunnelier », critique Renaud Dalmar. Une consultation des instances représentatives s’ouvrira dans quelques semaines mais elle concernera seulement les conditions dans lesquelles s’en iront les partants (indemnités, mesures d’accompagnement, etc.). Faut-il alors poursuivre le mouvement de contestation ? La CGT, qui a déposé un préavis reconductible, se laisse la possibilité de continuer dès lundi. Les autres organisations, volontairement vagues, évoquent plutôt une reprise de la grève plus tard. « On ne veut pas jeter toutes nos forces dans la bataille maintenant. Il faudra en remettre. C’est un combat sur la durée », indique Valeria Emanuele, du SNJ. « Nous avons choisi de procéder par séquences », ajoute Renaud Dalmar ;"

    Complètement pipeau la direction intersyndicale de la grève de Radiofrance !!!!

    Il faut un comité de grève élu et révocable !!!

  • Plusieurs cas de contamination massive par le Covid 19 dans les chorales ont été rapportés par la presse, dont le concert du Chœur Mixte d’Amsterdam début mars au Concertgebouw. 102 des 130 choristes ont été infectés par le virus, et quatre personnes en sont mortes. On peut citer également le cluster géant survenu au chœur du théâtre Mariinsky en septembre (plus de la moitié des 140 choristes. Le même scénario macabre s’est reproduit dans l’Etat de Washington, en Allemagne ou encore en Angleterre. Un cluster a été révélé dans le Chœur de l’Opéra de Bordeaux.

    De même, ¾ du chœur de Radiofrance ont attrapé le covid : c’est un des clusters de Paris.

    Eh bien, la direction de Radiofrance vient de décider que le chœur enregistrerait désormais sans masque !!! Et la distance entre les choristes est largement insuffisante !!!

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