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Lutte des classes au Burkina Faso

mardi 22 septembre 2015

Lutte des classes au Burkina Faso

Le putsch de la garde présidentielle a entraîné une nouvelle révolte populaire...

Ce lundi, les manifestations ont repris dans certains quartiers de Ouagadougou. Les rues sont toujours barricadées par des pneus enflammés par des manifestants anti-coup d’Etat.

Tous les 500 mètres, il y a un barrage. Dans plusieurs quartiers, des jeunes manifestent leur colère contre ce qu’ils appellent la trahison de la CEDEAO.

Certains jeunes ont déclaré qu’ils dressent des barricades pour empêcher les soldats du Régiment de sécurité présidentielle de pénétrer dans les quartiers parce que les balles tirées en l’air blessent ou tuent toujours des enfants. Peux eux, il faut empêcher les véhicules de patrouille d’accéder aux quartiers.

C’est une mobilisation dans un contexte de grève générale, la capitale burkinabè vit encore au ralenti. Les banques restent toujours fermées. Certaines stations-service ont rouvert très tôt ce matin, mais vers de 9 heures, heure locale, les gérants ont préféré arrêter la fourniture de carburant.

Plusieurs centres de santé sont fermés. Ce sont des centres de santé secondaires, localisés dans des quartiers populaires. Ces centres constituaient les premiers secours pour les habitants des quartiers situés loin des grandes formations sanitaires.

Les petits commerces ont repris dans les quartiers et les marchés secondaires ont été approvisionnés.

A Koudougou, à 80 kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, ce lundi, on comptait 2000, peut-être 3000 membres des mouvements citoyens ou des partis politiques, très remontés, absolument furieux contre le projet d’accord.

Alors que les média internationaux ne parlent que de coup d’état militaire, contre-coup d’état militaire, ou éventuellement de révolte des soldats, la réalité est dans la révolte populaire et aussi dans la grève générale de toute la classe ouvrière, que la hiérarchie militaire tente de calmer en assurant un retour à l’ordre civil, au pouvoir civil, à la démocratie et on en passe sur les promesses. La crainte des chefs militaires comme des classes dirigeantes, c’est la liaison des petits soldats avec le peuple travailleur, dans lequel chefs militaires et classes dirigeantes seraient exclus tant ils sont déconsidérés. C’est d’ailleurs tout l’intérêt des travailleurs des villes et des campagne de désarmer la hiérarchie militaire, d’ôter le pouvoir aux classes exploiteuses alliées des impérialismes ! Il ne suffit nullement de désarmer les putschistes et de laisser les armes à la hiérarchie dite "loyaliste" car tous les chefs militaires sont aussi hostiles aux travailleurs...

Lire aussi

Messages

  • Les bus de la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO) ont repris du service depuis ce vendredi matin, après que la direction de l’entreprise et le personnel gréviste ont trouvé ‘’un accord à minima », a-t-on appris auprès des délégués des travailleurs.
    Dans une déclaration signée par les délégués des travailleurs et parvenue à APA, vendredi après-midi, ces derniers informent qu’à l’issue d’une séance de conciliation tenue à la Direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Centre, les représentants des travailleurs et la Direction générale de la SOTRACO ont échangé sur le différend qui les oppose.

    Les négociations qui se sont déroulées mercredi auraient duré de 10 heures à 17 heures.

    Selon la déclaration, après les échanges, les parties ont convenu, entre autres, qu’aucun travailleur ne sera licencié pour des faits relatifs à la crise actuelle.

  • On a beaucoup parlé de la visite du dictateur français Macron à son valet du Burkina Faso...

    Moins des émeutes qui s’en suivi...

    Lire ici

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