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Assemblée générale ouverte

jeudi 13 octobre 2016

Amis et camarades,

Nous vous proposons de nous réunir, dans le cadre des assemblées générales ouvertes de La Voix des Travailleurs, le samedi 5 novembre à 9h30.

Le thème de cette réunion est : quelles bases communes pour les révolutionnaires face à l’effondrement du capitalisme.

Comme d’habitude, ce n’est qu’une proposition et l’ordre du jour est modifiable par tous les participants, qu’ils soient ou pas de VDT, la parole est tout à fait libre, les critiques de tous étant non seulement tolérées mais souhaitées.

Tous ceux qui souhaiteraient faire une introduction le peuvent.

Merci de transmettre ce RdV à tout ceux que vous souhaitez inviter, groupes ou amis.

Pour avoir le RdV précis, prière de contacter nos camarades ou d’écrire au site.

salutations communistes révolutionnaires

La Voix des Travailleurs


Marx sur les sociétés secrètes :

« Ce genre d’organisation est contraire au développement du mouvement prolétaire parce qu’au lieu d’instruire les ouvriers ces sociétés les soumettent à des lois autoritaires et mystiques qui gênent leur indépendance et faussent leur raison. »

« Herr Vogt », Karl Marx

Voir aussi la résolution qu’il fait adopter par l’AIT le 22 septembre 1871 :

« Dans les pays où l’organisation régulière de l’Association Internationale est momentanément devenue impraticable en conséquence de l’intervention gouvernementale, l’Association et ses groupes locaux pourront se reconstituer sous diverses dénominations mais toute société secrète proprement dite est formellement prohibée. »

Engels lui-même a tranché ce problème pour les générations à venir, en écrivant :

« Marx, pour le triomphe des principes du Manifeste, se fiait exclusivement au développement intellectuel de la classe ouvrière, tel qu’il devait nécessairement résulter de l’action commune et de la discussion. »

Le rapport introductif de l’assemblée

Messages

  • Les AG ouvertes devraient être quand même fermées aux représentants officiels des partis se reclamant du stalinisme ou(et) du nationalisme.

    Le fossé de sang existe et la discussion est forcément trompée avec un militant prof d’histoire qui ne la connait pas ou qui l’a volontairement mis de coté .

    Tout ce qui n’est pas clair en politique est 1 fumisterie opportuniste. Voilà ce que j’ai à nouveau vérifier de l’intervention du PRCF hier.

    Je citerai simplement la présentation du PRCF sur sonsite :

    "défendre l’héritage de la Commune, de la Révolution d’Octobre, du Congrès de Tours et des ministres PCF de la Libération"

    quel rapport entre les révolutions prolétariennes de 1871, 1917 et le massacre de SETIF ou de Madagascar sous la direction gouvernementale bourgeoise du PCF sans parler de leur politique anti ouvrière en France après guerre et des assassinats politiques de militants trotskystes.

    Est ce que le regroupement des forces révolutionnaires peut se faire sur cette base ? la revendication du massacre des peuples et militants ouvriers ?
    Je suis opposé à l’invitation de ce type de groupes politiques à nos AG.

    C’est 1 erreur à ne plus commettre.

    • Traditionnellement, ce sont les staliniens qui interdisaient aux trotskistes d’intervenir dans leurs débats et non l’inverse. Trotsky n’a jamais renoncé à gagner des staliniens ni à discuter avec eux. Ce qui a plombé le mouvement trotskiste, c’est même que, pour l’essentiel, il n’y soit jamais parvenu.

    • il faudra me montrer la lettre d’invitation du camarade Leon à un membre du PC responsable. Et sur quelle base ?

      Gagner des gangsters , des tueurs et des menteurs ? il faudra aussi me montrer quand le Vieux a parlé de convaincre des responsables Nazi dans ce cas ?

    • Peux tu répondre au fait que leur site présente le PRCF se revendiquant des massacres dans les colonies en 1945 ? Moi je ne le savais pas hier ? Et toi ?

    • "Ce qui a plombé le mouvement trotskiste, c’est même que, pour l’essentiel, il n’y soit jamais parvenu."

      C’est peut être qu’il y a 1 explication à ce fait historique.....a quoi sert de convaincre ses pires ennemis ?

    • Justement, c’est tout le problème de la compréhension du stalinisme : les pires ennemis avaient réussi à attirer les meilleurs des militants ouvriers révolutionnaires et il ne s’agissait pas seulement de se détourner d’eux par une indignation morale. La politique, c’est autre chose que de monter sur ses grands chevaux.

    • Il n’y a eu aucune lettre d’invitation, mais ce témoignage montre bel et bien que les trotskistes ou du moins ce soutien de Trotsky avait pour vision des choses de voir plus loin que les staliniens ou plutôt les employés des staliniens :

      http://www.matierevolution.org/spip.php?article5300

      Je tire de cette lecture que L’essence du stalinisme, c’est d’être une politique meurtrière qui allie l’ignorance à la perfidie.

      Et pourtant, je tiens à affirmer que si un stalinien veut venir discuter avec nous, j’en suis ravi !

      Nous ne le connaissons pas. Il veut venir discuter. Pourquoi le lui refuser ? Je suis pour approfondir les discussions, toutes les discussions, même avec LO qui pourtant fait un pas de plus dans son opportunisme, cette fois un pas dans son soutien à l’extrême-droite.

      Là, ce stalinien est pleinement embourbé dans le calendrier politique bourgeois, il fait donc le jeu d’une démocratie de façade, défend le front populaire et toutes les institutions qui ont massacré nos camarades. Il ne vient pourtant pas avec des armes.

      Nous lui avons dit clairement les choses : nos divergences d’idées s’appuient sur les bains de sang du passé. Nous avons développé nos arguments, lui n’en avait pas ou si peu. Si le peu que nous avons développé lui donnait envie d’approfondir les idées, ça serait déjà ça de gagné.

      Sans réellement y croire, je pense que notre homme, qui nous lit et nous lira, a plus envie de se former pour sa carrière universitaire et pour sa carrière politique qu’autre chose. Mais comme le dit l’appel au prolétariat du camarade Tarov, nous ne pouvons pas servir passivement notre ventre. Ce n’est pourtant pas pour cela que nous nous interdisons de discuter avec ceux qui ne savent faire autrement que considérer avant tout leur ventre... et si ceux qui servent passivement leur ventre arrêtent de s’en préoccuper une heure ou deux pour écouter autre chose, réjouissons-nous !

      Car enfin, si nous ne sommes pas capables de discuter avec ce militant, que ferons-nous lorsque nous aurons des types de son parti ou pire dans un soviet ?

      On les exclura des soviets ? ou bien on quittera les soviets pour éviter d’avoir affaire à eux ?

      Nous avons, je crois de plus grandes idées à défendre et des perspectives autres que notre indignation face aux représentants de ces courants que nous condamnons. Il est important de rappeler que dans les termes de la dialectique, le commentaire de Trotsky affirme que le stalinisme est une absurdité historique. Notre condamnation n’est pas morale, ou du moins pas uniquement. Cette condamnation est avant tout scientifique. Si nous n’en sommes pas convaincus, il n’y a plus qu’une morale indignée pour déterminer si oui ou non nous sommes en mesure de discuter avec tel ou tel courant... et nous nous affaiblissons théoriquement de n’avoir plus recours qu’à la morale plutôt qu’à une philosophie puissante qui a fait ses preuves.

    • Eh bien, oui, renseigne toi. Trotsky n’a cessé de débattre avec d’anciens dirigeants des partis communistes qui n’avaient rien personnellement de nazis, de gangsters, de tueurs, de menteurs, qui avaient rompu avec l’appareil stalinien ou qui avaient été exclus. Le plus souvent, il n’y est pas parvenu. Je te signale que Bordiga, avec lequel il n’a cessé d’échanger des avis, était resté jusqu’à la guerre au sein de l’Internationale stalinisée et n’était pas un gangster ni un assassin...

      La simplification politique, à un certain niveau, n’est autre que la seule indignation morale sans la moindre boussole politique !

      D’autre part, c’est faire tout un foin sur le simple fait qu’on enrichit le débat en cessant de parler aux plus proches. Discuter n’a pas pour but de gagner forcément mais d’éclaircir ses propres positions.

    • La politique révolutionnaire, c’est avoir une boussole qui distingue le nord objectif du sud objectif, ce n’est pas la vision morale des individus, en somme les bons et les méchants ! Notre camarade Granier, que tu as connu, était avant d’être à Lutte ouvrière, un camarade du PCF qui menaçait de les jeter violemment dans la Seine. Nombre de militants trotskistes sont issus des staliniens et c’était loin d’être les plus mauvais militants. Je ne dis pas qu’aujourd’hui, être stalinien, ce serait la même chose que du temps de Trotsky mais c’est toi qui affirme que Trotsky n’aurait pas discuté avec des anciens dirigeants staliniens alors qu’il ne voulait que cela !!!

    • "Car enfin, si nous ne sommes pas capables de discuter avec ce militant, que ferons-nous lorsque nous aurons des types de son parti ou pire dans un soviet ?

      On les exclura des soviets ? ou bien on quittera les soviets pour éviter d’avoir affaire à eux ?"

      merci je t’ai donné l’impression de ne pas avoir discuter samedi ? pourtant tu étais à 2m de moi ?

      Mais oui j’ai user alors que si on m’avait dit que le PRCI venait , je me serais renseigner sur leur position avant.

      Donc merci , la prochaine c’est moi qui vous fait 1 surprise, j’ai quelques specimens à la boite !! Vous en voulez combien ?

      Car maintenant grillez pour grillez on va y allez franco avec ces gens ouverts à la discussion.

    • garde ton foin pour tes chevaux et dis nous en quoi la discussion avec le PRCI nous a enrichi par exemple ?

    • Je ne faisais que répondre à la phrase proposant de fermer les discussions à ce type de militant.

      Voici la phrase du message initial auquel je répondais : « Les AG ouvertes devraient être quand même fermées aux représentants officiels des partis se reclamant du stalinisme ou(et) du nationalisme. »

      Or, précisément, je suis hostile à cette fermeture, qui débouche sur une logique d’exclusion... et donc de fermeture à la discussion.

      Je ne discutais aucunement de ce qui s’est passé à la réunion ou durant la réunion elle-même, mais uniquement le point de vu que je cite.

      Ce n’est donc pas même mon message qui point un paradoxe de vouloir fermer et donc empêcher la discussion tout en discutant lors de la présence du militant qu’il n’aurait pas fallu inviter...

  • "gagner des staliniens " , parles tu des sympathisants, militants, responsables. est ce que Barta a lancé une invitation à M.Thorez ?

  • A chaque fois qu’on est en manque d’inspiration dans les discussions , invitons un bon vieux stal, et ça remet les neurones en route ! la boussole à l’endroit ! ben voyons elle est bien bonne !
    En fait vous savez qu’on aurait pu se contenter de leurs ecrits .....car le militant en face n’a cessé d’adapter ses arguments pour se défendre d’être nationaliste, réformiste.
    Discussion avec 1 savonnette ca vous plait ?

  • "avec d’anciens dirigeants des partis communistes qui n’avaient rien personnellement de nazis, de gangsters, de tueurs, de menteurs, qui avaient rompu avec l’appareil stalinien ou qui avaient été exclus."
    ils avaient rompu , c’est là la difference...

    Et pour les autres avec qui il a pu discuter , je me renseignerai , merci du conseil .
    Avec Bordiga jusqu’à quand dis tu qu’il a discuter ?

  • R.PAris ecrit :"Je te signale que Bordiga, avec lequel il n’a cessé d’échanger des avis, était resté jusqu’à la guerre au sein de l’Internationale stalinisée"

    pourtant dans ton article sur Bordiga tu écris qu’il est exclut en 1930 et qu’il n’arrête pas de dénoncer "l’imposture stalinienne" : ca fait quand même une différence avec un petit responsable du PRCI qui appelle à un vote critique pour Mélanchon !!
    AMEDEO BORDIGA

    Né en 1889, Amadeo Bordiga adhère au parti socialiste italien en 1910 dont il fait partie de l’aile d’extrême gauche et devient un des principaux dirigeants. En 1921, rompant avec le réformisme du parti socialiste, il participe à la fondation du parti communiste d’Italie, section de l’Internationale communiste. Arrêté par le régime mussolinien, il est condamné à s’exiler sur l’île d’Ustica. Suite à son exclusion par les staliniens en 1930, il cesse toute activité politique, jusqu’en 1944. Il rejoint le Parti Communiste Internationaliste d’Onorato Damen en 1949, avant de le quitter en 1952 pour fonder le Parti Communiste International. Bordiga dénonce l’imposture stalinienne qui a fait selon lui de l’URSS un régime capitaliste. Bordiga reste un marxiste et un léniniste invariant. Amadeo Bordiga meurt en 1970.

  • voilà un tout petit extrait de ce qu’écrivait Trotsky avant d’être assassiner par la "clique" :

    "Il ne faudrait pas penser que le peuple qui a fait trois révolutions en douze ans est soudain devenu stupide. Il est réprimé et désorienté, mais il observe et il pense. La bureaucratie lui rappelle chaque jour son existence par sa domination arbitraire, son oppression, sa rapacité et sa soif sanglante de vengeance. Les ouvriers et les kolkhoziens mourant à moitié de faim murmurent avec haine au sujet des caprices dispendieux du commissaires cruels. Pour le 60° anniversaire de Staline, les ouvriers de l’Oural ont été obligés de travailler pendant un an et demi à un portrait gigantesque du « père des peuples » détesté, fait de pierres précieuses ‑ une entreprise digne du Perse Xerxès ou de l’Egyptienne Cléopâtre [1] . Un régime capable de se laisser aller à de telles abominations ne peut que provoquer la haine des masses."

    Trotsky aurait il discuter à la même table qu’un membre de cette bureaucratie au moment ou il ecrit cela ? Pourquoi faire ? pour comprendre mieux le stalinisme ?

  • Cher camarade,
    Je te rappelle simplement qu’il s’agissait non d’une réunion interne des révolutionnaires, même si le thème était les bases communes des révolutionnaires, mais d’une assemblée générale OUVERTE de VDT et que le principe, établi depuis longtemps, en est le suivant : tous les invités, VDT ou non, peuvent inviter les militants ou les groupes politiques qu’ils souhaitent. Donc même Robert Paris, comme tout camarade de VDT ou tout invité, avait le droit d’inviter n’importe quel groupe, y compris des staliniens, s’il estimait simplement intéressant de connaître le point de vue et le type de militants qui se revendiquent de l’ancien stalinisme mêlant lutte de classe et nationalisme. Les militants « gauche communiste » et les groupes faussement trotskistes sont traditionnellement favorables à la séparation avec les autres groupes, sans discussion avec les adversaires. Ce n’est pas en tout cas ma version du trotskisme.

    A propos de Bordiga, il a certes été exclus du parti communiste italien mais n’a pas fait de rupture publique de sa part vis-à-vis de l’Internationale communiste jusqu’à sa dissolution par Staline et c’est pour cela qu’il n’a pas rejoint Trotsky.

    Ceci étant, je n’ai jamais dit qu’il y avait un signe égal quelconque, ni entre les différents invités, ni entre Bordiga et les stals. J’ai même écrtit le contraire bien des fois.

    Je te signale par exemple qu’en France Trotsky a discuté avec les anciens stals issus des groupes Treint et avec les militants allemands issus des stals pro-Brandler et Thaleimer.

    Pour le foin, je te remercie comme cela est expliqué dans le texte suivant

    Salutations communistes anti-sectaires et humoristiques plutôt qu’humeur-istiques !

    L’humour est certainement plus révolutionnaire en tout cas que l’humeur, même si je comprends que la situation générale puisse rendre morose !!! Mais l’avenir, après cette transition affreuse, sera certainement aux prolétaires et à ceux qui auront maintenu leur confiance en eux !

  • Ce n’est pas un problème de "droit" mais de l’intêret d’inviter tel ou tel responsable de parti pour la discussion générale.

    Il y a des responsables politiques de gauche qui sont aussi des responsables hiérarchiques dans des entreprises du secteur privé ou publique, et qui aiment le débat politique...

    Avant d’inviter merci de donner quelques infos sur la liste des invités....cela pourrait eviter les mauvaises blagues.

  • Celui qui n’étudie pas sérieusement ses adversaires se condamne à être demain battu par eux, sauf dans le petit cénacle fermé qu’il s’est lui-même constitué….

    Confrontes-toi autant que tu peux avec ces adversaires avant, je l’espère, de te retrouver à te confronter avec eux dans les assemblées, comités de grève et soviets car, là, tu ne pourras pas simplement leur refuser l’entrée, si ce n’est pas eux qui te la refusent…

    Un débat ouvert est un débat ouvert et j’ai invité sans distingo une quarantaine d’organisations sans compter les individus et pas spécialement le PRCF ou spécialement telle ou telle organisation. Ce n’est pas moi qui ai choisi que les trotskistes (LO, POI, Fraction, NPA, GMI ou autres) ne viennent pas, ni les anars, ni les syndicalistes, ni les mélenchonistes, ni les autres gauches communistes, ni les maoïstes, c’est eux. Le PRCF était là parce qu’il a choisi de venir et si toi tu n’as rien appris à les entendre, permet moi de te dire que moi si. Je n’ai bien sûr pas appris en suivant ce groupe sur un point ou en autre mais en étant mieux au fait de son argumentation et du style de ses militants. Peut-être que je ne suis pas le seul à avoir appris quelque chose et ce serait tant mieux. Peut-être que nos camarades « gauches communistes » estiment comme toi que l’on n’aurait pas dû les inviter mais leur point de vue est de se retrouver entre nous et non en débat ouvert. Cela fait des années que les gauches communistes avaient décidé de se placer « en dehors » sous l’argument que c’était une période contre-révolutionnaire et qu’ils faisaient comme Karl Marx : étudier ! Ce n’est pas notre interprétation de l’attitude de Marx ni des choix à faire dans la période précédente et ce n’est pas le choix que nous avions fait au départ en lançant les assemblée ouvertes de VDT et tu étais d’accord avec cette conception « ouverte ». Tu fais donc une exception pour le PRCF. Seulement le PRCF ? Non, logiquement tu n’inviterais pas non plus le PCF et pas les Mélenchon, pas les PS, pas les CGT, pas les écolos, pas les SUD, et pas… Et même LO qui, sur les bords, est assez stalinienne ?!!! Débat ouvert, tu disais… Eh bien. Heureux que c’est toi qui me rappelle qu’on peut dégénérer à s’enfermer !!! Il n’est pas aussi facile que tu le prétends de discriminer entre les groupes et de s’ériger en juge de qui est révolutionnaire et qui ne l’est pas, et de qui dans les non-révolutionnaires est invitables ou pas, de qui est dirigeant aussi et qui ne l’est pas. C’est pour cela que je ne m’engage pas dans cette voie oiseuse.

    La seule chose qui pourrait me gêner serait qu’on pactise avec de faux amis, avec des adversaires, avec des ennemis, qu’on leur fasse des fleurs, qu’on ne leur dise pas ce qu’on pense d’eux. Quand ils nous ont écrit pour nous dire qu’ils aimeraient venir, je leur ai fait le catalogue des idées que nous estimons affreuses chez eux et tout particulièrement leur nationalisme stalinien. Le camarade qui est venu m’a simplement répondue en me remerciant de clarifier ainsi le débat et que, dans ces conditions, il viendrait. Il n’y a pas de confusion et il n’y en a pas eu lors de l’assemblée.

    Cher camarade, n’oublies pas que ce n’est pas en remplaçant la confiance aveugle par la méfiance aveugle dans ses propres camarades – qui ne sont pas sans cesse en train d’agir dans ton dos, de te cacher tout, de tout faire sans ton accord, que l’on construit quoique ce soit… La confiance ne s’exige pas, elle se construit. Dommage si ce n’est pas le cas, on ne peut pas l’imposer. Je n’avais pas besoin de te consulter pour chaque invitation puisque l’on avait convenu que l’on invitait tous les groupes que l’on voulait chacun et que chaque invité, y compris, souhaitait inviter. Tu n’as pas à te vexer de ne pas avoir été consulté d’autant que je t’ai mis au courant de cette invitation quand des camarades ont demandé qui avait confirmé sa venue. Ce n’est qu’une manière de revendiquer ta place, tes droits, ton rôle, manière qui n’a pas cours puisque tu revendiques ainsi plus de droits que de devoirs ! Nous n’avons pas affirmé, en effet, vouloir faire un groupe tenu par une discipline et tu es le premier à utiliser cette liberté même si tu me la contestes.

    Je te rappelle, une fois encore, que nous avons affirmé que l’on pouvait inviter tous les groupes que les VDT et leurs invités souhaitaient inviter sans limite aucune.

    Tu opposes le fait qu’on ne débat pas avec les fascistes. Certes ! Mais j’aimerais que tu aie au moins constaté que le camarade qui est venu n’était pas simplement un fasciste, que la tromperie à laquelle il adhère ressemble fort à celle à laquelle adhèrent nombre de camarades de la CGT, du PCF ou de LO, pour ne citer que ceux-là, qui, eux aussi, agissent souvent en adversaires et sont à combattre mais pas comme des fascistes !!!! L’aveuglement n’est pas source de lumière, mon camarade et ami !

    Je ne t’ai pas convaincu, certes, mais ce n’est pas grave car cela ne me semble vraiment qu’un point de détail. Je n’ai aucun avis plus favorable que toi envers ce PRCF, pas plus qu’envers aucun courant stalinien ou ex-stalinien. Il n’y a là-dedans aucun point de principe, ni de programme, ni de position essentielle et je n’ai donc pas l’intention de noircir encore de l’encre de ce site sur ce thème. Il y a mieux à discuter… On a entendu le PRCF, personne n’y a perdu sa virginité, sauf ceux qui croient devoir la défendre ! Nous n’allions pas convaincre le PRCF mais nous n’allons, en fait, convaincre personne dans un débat. Chacun va seulement approfondir ses propres positions et c’est la suite de l’histoire qui tranchera.

    Ainsi, on verra bien si c’est une crise classique, on verra bien si le capitalisme n’est que devant une simple crise, on verra bien si on est dans une période seulement contre-révolutionnaire. Il faut être patient et le débat continue, y compris en dehors des assemblées OUVERTES de VDT et qui, je l’espère, le resteront. Participer à ces assemblées n’est pas un diplôme ni une médaille et ces assemblées ne sont pas là pour faire le tri des bons et des mauvais mais pour échanger librement et fraternellement, un point c’est tout.

    Pour ma part, je n’ai pas l’intention ni les moyens de trancher qui sera révolutionnaire dans la révolution et qui ne le sera pas. Je ne m’attribue pas cette tâche d’étiquettage. Je me préoccupe plutôt de ce qui devrait être les bases politiques des révolutionnaires et leurs analyses de la situation, comme celles du passé et de la philosophie de l’histoire, et je les discute avec tous ceux qui le souhaitent, groupes comme individus sans avoir besoin de jugements préalables sur eux, jugements dans lesquels on demanderait aux VDT de se positionner au-dessus de tout ce monde-là.

    Nous avons eu plusieurs fois affaire à des groupes qui voulaient bien participer au débat si nous excluions les autres et nous n’avons n’avons jamais cédé à ce diktat. Les gauches communistes seraient pour exclure de nos assemblées les staliniens et les GMI, les CCI(t), GSI, les morénistes français de la LIT-CI seraient pour exclure aussi du débat de VDT les gauches communistes, les LO ou les NPA. Comme on ne l’a pas fait, ils ne sont pas revenus à nos assemblées. Libres à eux. Pour ma part, je continuerais à proposer des assemblées ouvertes, même si cette ouverture est le prétexte de certains pour ne pas y venir.

    Parce que le sectarisme n’est nullement de la fermeté politique. Parce que les adversaires, en nous critiquant férocement, sont nos meilleurs alliés, en nous obligeant à réviser nos jugements et à les affiner. Nous avons besoin des critiques beaucoup plus que de ceux qui prétendent s’unir à nous pour mieux étouffer le débat entre nous. Nous pouvons débattre publiquement y compris de nos divergences internes. Il n’y a rien à cacher. Il n’est pas bon de donner une façade d’unité qui cache toutes les divergences réelles. Si ces divergences peuvent être dépassées par l’expérience, tant mieux, mais cela n’a rien de bon de les camoufler, de les taire, de ne pas les débattre.

    Ce n’est pas ton désaccord qui pourrait me gêner, car il fait partie de ce débat intérieur/extérieur que je n’ai jamais cessé d’appeler de mes voeux. Tu ne peux pas l’ignorer ou l’oublier. Que je te convainque ou pas n’est pas l’essentiel, pas plus que tu me convainques ou pas. On échange des avis mais ce n’est pas le seul débat qui convainc. Le débat permet à chacun de construire son propre point de vue. L’important, c’est que le débat apporte des développements politiques intéressants et importants, qu’il permette de discuter d’idées.

    Il y a certainement encore bien d’autres divergences entre nous, à l’intérieur de VDT, à découvrir, à approfondir et à étudier et qui font que nous ne sommes pas un groupe politique suffisamment homogène pour débuter à construire une organisation centralisée et cohérente. Je rappelle que nous travaillons ensemble mais ne prétendons pas être un groupe ni construire une discipline d’organisation, discipline qui n’est donc pas plus imposée à toi qu’à moi, comme tu t’en souviens certainement. Un groupe discipliné et centralisé, ce n’est certainement pas aujourd’hui VDT et tu ne peux le regretter seulement quand tu voudrais que je fasse ce qui te plait à toi, ou que je n’agisse qu’en te consultant. L’inverse n’est pas exigé de toi et tu le sais bien….

    Mais nous ne théorisons pas pour autant qu’il ne faudrait pas un parti révolutionnaire à la classe ouvrière, que sa spontanéité suffirait, que son auto-organisation en conseils suppléerait au parti révolutionnaire. Nous savons que sans une science marxiste, sans une direction politique formée marxiste, aucune révolution ne peut triompher, fût-elle un grand élan spontané comme la révolution espagnole. Nous sommes certains que la victoire de la révolution prolétarienne nécessite un tel parti. C’est seulement que nous ne pouvons, avec nos seules forces actuelles, que construire une caricature de groupe oeuvrant en vue du parti et nous ne voulons pas ainsi nuire à la construction du futur parti, ce que bien des groupes ne craignent pas de faire… C’est pour cela que nous ne rajoutons pas à nos insuffisances politiques une contrainte organisationnelle qui ne ferait que nous faire dériver plus encore.

  • "Celui qui n’étudie pas sérieusement ses adversaires se condamne à être demain battu par eux, sauf dans le petit cénacle fermé qu’il s’est lui-même constitué…."
    Vrai je suis d’accord.
    Les étudier dans les livres et par le témoignage d’autres camarades, est certes insuffisant. Mais nous sommes beaucoup à les pratiquer au quotidien, soit de façon "ouverte" ou bien de manière plus discrète.

    Je n’ai jamais parlé d’utiliser d’ailleurs les méthodes staliniennes dans des AG ouvertes aux travailleurs.

    Dire que j’étais au courant des invités ? non .
    Je dois avoir loupé un mail car sinon tu penses bien que je ne t’aurai pas demandé devant les autres camarades ce qu’était le PRCI à 9H45 du matin, quand tu as fait les présentations avec ce dirigeant sur place samedi....(quelle bêtise ce couplet sur ma "place" dans VDT ?, comme si "des places" étaient en jeu ?? " on voit vraiment qu’un militant n’est un homme véritable, fort heureux, que tant qu’il milite, au sein de son organisation. Sinon, en dehors, il n’est plus que lui-même" dixit Hardy parlant de Barta en l’accusant d’individualiser la politique de l’UCI.
    Quand on veut contourner des divergences , on fait la morale .

    Oui je maintiens que nos AG "ouvertes" ne sont pas une auberge ou les stal et réformistes dirigeants pourraient être invités. Qui est dirigeant ? : au moins celui qui se présente comme tel !

    Pour les débats avec les tendances diverses, les sections syndicales d’entreprises sont 1 bonne école quand elles existent, mais pourquoi ne pas aller à la fête de l’huma, LO , NPA, Nuit Debout, Jolie Môme pour ceux qui n’ont pas l’opportunité d’avoir la CGT ou des militants PS, PG , PC , E.G. dans leur boite.

    Pour les AG de travailleurs, la force de nos ennemis stal, réformistes, résident dans la censure, la coercition syndicale sur les délégues, les pressions physiques et la dénonciation au patronat.

    Donc seule la constitution de noyaux révolutionnaires dans les entreprises pourront y faire face...s’ils ne se font pas virer avant biensûr...car repérer dans des AG "ouvertes".

    Surprenant également que ces dirigeants syndicaux ou politiques ne viennent pas dans les AG interpro ?

    La question à se poser est seulement : pourquoi viendraient ils,s’ils savent d’avance qu’ils vont y laisser des plumes politiques ? Quels intêrets y trouveraient ils ?

  • Amis et camarades,

    Vous êtes invités (et invités à en inviter d’autres que vous souhaitez) à l’Assemblée générale ouverte de Voix des Travailleurs, le 17 novembre.

    N’hésitez pas à contacter nos camarades ou à nous écrire.

    Robert Paris, pour Voix des Travailleurs

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