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La Tunisie soi-disant démocratisée fait appel à l’armée contre la grève générale ouvrière

jeudi 11 mai 2017

Tunisie : le président Essebsi appelle l’armée à la rescousse contre le blocage de sites de production

Alors que la Tunisie est confrontée à une grogne sociale croissante, le président Béji Caïd Essebsi a appelé, mercredi, l’armée à protéger les sites de production des mouvements sociaux susceptibles d’empêcher leur exploitation.

L’armée tunisienne protègera dorénavant les sites industriels des mouvements sociaux susceptibles d’empêcher leur exploitation, a annoncé mercredi 10 mai le président Béji Caïd Essebsi, alors que le pays est confronté à une grogne socio-économique croissante.

"Nous savons que c’est une décision grave mais elle doit être prise", a-t-il déclaré dans un discours très attendu, prononcé au Palais des congrès devant un parterre de personnalités. Il a expliqué que "l’État a le devoir de protéger ses ressources, les ressources du peuple tunisien (...). La démocratie, sa condition essentielle c’est l’État de droit".

L’actuel gouvernement d’union de Youssef Chahed, à l’image de ses prédécesseurs, est confronté à des mouvements sociaux qui prennent régulièrement l’allure de sit-in bloquant des routes et les accès à certains sites de production. Et ce, en particulier dans les régions de l’intérieur du pays, dont celle de Tataouine (sud). "Il n’y aura plus de barrages, de routes coupées", a mis en garde Béji Caïd Essebsi.

"Toute personne voulant manifester peut manifester, dans le cadre de la loi (...). Mais si tu veux manifester et que la première chose que tu fais, c’est stopper la production de la Tunisie (...), si vous bloquez notre peu de ressources, où allons-nous ?", a lancé le président.

Messages

  • Après la Conférence pour l’investissement fin novembre, sommet tenu sous l’égide du Qatar et de la France, l’ambiance gouvernementale était à l’euphorie. Une pluie de milliards, sous forme d’aides, de dons, de prêts, de partenariats, semblait s’être abattue sur la terre économique. Cinq mois plus tard, l’euphorie est retombée. Certains accablent l’administration ventripotente, d’autres pointent le poids croissant de la corruption (on dit « économie informelle » en langage technocratique) qui pèserait pour plus de 50 % et la majorité silencieuse enrage de la situation. Le taux de chômage dépasse les 15,5 %, l’inflation tutoie les 4,8 % alors que la croissance plafonne à 1,1 %, proche de l’atonie. Quant à la balance commerciale, elle s’effondre. Les importations explosent alors que les exportations sont faiblardes. Et le dinar plonge. Le déclassement des classes moyennes est en cours. Ce paysage morose explique les mouvements sociaux. Au Kef, à deux heures de route de Tunis, l’évocation du transfert d’une usine de câbles a provoqué une mobilisation. Plusieurs centaines d’emplois étaient menacés de partir à Hammamet, sur la côte, à cinquante minutes en camion de la capitale. Pour les Keffois, pareille fermeture était synonyme de centaines de familles privées de revenus.

    C’est une révolution sociale qui monte et le pouvoir tente de la casser par la répression...

  • Il est à remarquer que les média français restent très silencieux sur la répression militaire par le régime tunisien, vu que la France est la grande responsable du régime tunisien...

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