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Dénonciation individuelle anonyme, mouchardage, notation, avis des consommateurs, est-ce un contrôle citoyen ou une duperie ?

lundi 20 août 2018

Dénonciation individuelle anonyme, mouchardage, notation, avis des consommateurs, est-ce un contrôle citoyen ou une duperie ?

La dénonciation anonyme, ce n’est pas qu’une marque des sociétés dictatoriales, staliniennes ou fascistes d’antan. Dénonce ton fonctionnaire, dénonce ton infirmière, dénonce ton médecin, dénonce ton prof, dénonce l’arabe du coin, dénonce le juif, dénonce le rom, mais aussi dénonce le restaurant, l’hôtel, le magasin, le commerce, dénonce le migrant, dénonce le voisin, dénonce anonymement, sans aucun contrôle, sans possibilité pour celui qui est attaqué publiquement de se défendre car lui n’est pas anonyme et ne sait même pas pourquoi il est attaqué. Le seul but réel de cette campagne « dénonce » est de semer la haine entre tous et chacun dans la société, de pousser l’individu à frapper l’autre, à croire que c’est ainsi que l’on se bat, qu’on lutte contre des défauts de la société, de détruire la collectivité, de rendre banale la dénonciation, les dénonciateurs, les mouchards, les espions, les méthodes de ce type de gens-là banalisées et montées en épingle par l’opinion petite-bourgeoise qui y voit sa liberté et sa lutte. L’entreprise demande au client de critiquer pour mieux se retourner contre le salarié. L’hôpital profite des remarques pour exercer des pressions accrues sur le personnel et pas du tout pour améliorer le service. Les effets psychologiques de ce genre de méthodes peuvent être catastrophiques et destructeurs. Les effets politiques et sociaux quand cette méthode se propage et grandit devient la montée de la démagogie sociale qui mène au fascisme. C’est au nom de millions d’individus anonymes que la terreur fasciste s’attaque à la société. Et elle prétend toujours exprimer la liberté réclamée par la petite-bourgeoisie alliée à une partie de la jeunesse et de l’opinion publique. Ces dernières, rendues impuissantes par la dictature du grand capital, croient ainsi retrouver la source d’une nouvelle force qui est complètement factice puisqu’elle ne peut rien contre la vraie dictature, celle des possesseurs du grand capital et de leur Etat. Même si des politiciens ou des hauts personnages des people peuvent ainsi être visés, ce n’est pas du tout le pouvoir des possédants qui peut être attaqué par de telles méthodes. Par contre, ce climat de « tous pourris » profite essentiellement au fascisme, c’est-à-dire à la volonté des classes possédantes de se défendre, en rendant violente toute la société, des risques de révolution sociale liés à la faillite de leur système.

Pour peu qu’il se prenne lui-même en mains, qu’il s’organise et qu’il décide lui-même, le prolétariat a bien d’autres moyens d’action que ceux de la petite-bourgeoisie et il n’a pas besoin de suivre une opinion publique de gogos.

Ce n’est pas en notant leur entreprise que les salariés peuvent lutter contre la classe patronale

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