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Editorial 12-05-2009

17 mai 2009, 11:04

Les bureaucrates font bloc pour flinguer le mouvement et les étudiants / personnels qui se battent pour continuer la grève, refuser que se déroulent les examens, et revendiquer la validation automatique. Ils se sont mis d’accord, cf le communiqué ci-dessous.

Les bureaucrates avaient déjà réussi à flinguer le mouvement des profs de 2003 en mettant tout leur poids pour que le mouvement s’arrête à l’approche du Bac. Car pour eux, il n’est pas question de toucher aux examens.

La situation est de plus en plus difficile : poitiers a rejetté le blocage mardi, de même que Besançon, Dijon.

Les bastions de la FSE tiennent, et de quelle manière : AG de 2000 étudiants à Toulouse vote la quasi unanimité le blocage, AG de 3000 (! !) étudiants à Caen vote la poursuite du blocage. A Aix, cela tient aussi ; à Reims, une AG de près de 2000 étudiants a également voté le blocage.

Le problème est que les facs qui débloquent maintenant le font sans doute définitivement, car immédiatement rattrapages en cascade s’enchainent et font plonger la mobilisation à zéro.

Il reste encore un nombre significatif d’universités bloquées. D’autres ont débloqué tout en votant la neutralisation du semestre (Grenoble III par exemple), pensant trouver une issue. Or, les présidents sont très habiles : quand ils voient que le report des examens n’est pas en position de passer, ils proposent la "neutralisation du semestre". C’est un gros piège, car pour eux, la neutralisation signifie simplement .... que les étudiants devront obtenir les crédits "neutralisés" l’année prochaine.

Evidemment, la bonne revendication est la validation automatique du semestre, et les camarades de P7 ont fait un excellent tract là dessus.

On voit à quel point un syndicat de lutte puissant et organisé nationalement serait nécessaire aujourd’hui, car les étudiants ne sont pas armés aujourd’hui pour résister aux pressions, manoeuvres, magouilles, détournements de votes de la part des présidences .....

Un argument de poids est de dire que là où le syndicalisme de lutte est fort et bien organisé (Toulouse le mirail, Caen, Lyon II par exemple), les étudiants sont en capacité de résister. Non pas parce que les étudiants de ces facs seraient "radicaux" par nature, mais parce qu’ils ont un syndicat de lutte puissant. Si un tel syndicat existait au niveau national, les étudiants seraient en capacité d’imposer la non tenue des examens dans un grand nombre de facs, et cela permettrait une autre issue au conflit, sans pénalisation des étudiants.

Un tel syndicat ne pourra pas se construire comme une excroissance de SUD ou de la FSE, ou même de la fusion d’appareil entre les deux, mais comme le dépassement des structures actuelles via l’organisation de l’avant-garde étudiante qui structure la mobilisation dans les différentes universités.

Il faut faire voter le plus vite possible l’appel de la NOEL dans un endroit (syndicat ou AG) et le diffuser partout : je peux, si vous voulez, recenser les différentes adresses des comités de lutte.

Sylvain

Examens universitaires : le gouvernement doit répondre aux revendicationspour permettre à tous les étudiants de valider leur semestre Par ses tergiversations et son refus de répondre clairement aux revendications portées par les personnels et les étudiants depuis 14 semaines, le gouvernement porte aujourd’hui l’entière responsabilité des conséquences de la poursuite du conflit au sein des universités. Il est comptable de la situation et de l’avenir des étudiants.

Les organisations soussignées condamnent l’attitude fermée et agressive du gouvernement. Elles refusent la dramatisation à laquelle se livre de manière irresponsable et dangereuse le gouvernement, au travers des déclarations de V. Pécresse, X. Darcos et F. Fillon. Elles dénoncent la volonté de la Ministre d’enfermer la mobilisation actuelle dans le débat sur les examens universitaires pour mieux se défausser de ses propres responsabilités.

Dans de nombreuses universités, les communautés universitaires, dans le respect des prérogatives des CEVU et CA, ont trouvé des modalités d’examens, aménagés ou non, qui se mettent déjà en œuvre, ce que le gouvernement feint d’ignorer. Les discussions se poursuivent ailleurs. La force de cette exceptionnelle mobilisation réside dans son unité. En l’absence de réponses du gouvernement, les organisations soussignées estiment que la mobilisation doit se poursuivre. Ses formes doivent permettre à tous les étudiants de valider leur semestre et/ou leur diplôme dans les meilleures conditions.

La validation du semestre et l’obtention des diplômes doivent reposer sur une juste évaluation des étudiants. Celle-ci suppose la mise en œuvre d’aménagements de la fin de l’année universitaire (report du calendrier de sessions d’examens, compléments de formations, cours de rattrapages, meilleure prise en compte du contrôle continu, modifications du contenu des épreuves ou de leur forme, etc.). Ces aménagements ne sauraient être un effacement du mouvement, comme le sous-entend la Ministre. Il appartient aux étudiants et aux personnels de décider des modalités les plus adaptées au sein de chaque université, en fonction de la situation locale afin qu’aucun étudiant ne soit pénalisé.

Nous exigeons que la Ministre et les présidents d’universités apportent les garanties suivantes, préalables à une organisation de la fin du semestre qui ne pénalise aucun étudiant : -

les examens ne doivent porter que sur les enseignements effectivement réalisés pour tous ; les modalités de rattrapages ne doivent en aucun cas priver les étudiants de leurs droits (suppression des sessions de rattrapage par exemple) ; le versement des bourses ne saurait être interrompu au motif d’un manque d’assiduité. La mobilisation particulièrement forte et unitaire dans les universités exige des réponses. La stigmatisation, la dramatisation et les provocations verbales sont de nature à renforcer l’incompréhension et l’exaspération au sein des universités. Le gouvernement doit trouver le chemin du dialogue au lieu de jeter de l’huile sur le feu. C’est à lui, en satisfaisant les revendications, de créer les conditions qui permettent aux étudiants de valider leur année.

Paris, le 12 mai 2009 SNESUP-FSU - SNCS-FSU - SNEP-FSU - SNTRS-CGT - UNEF - SLU - SLR

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