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La lutte et la grève des sans-papiers de Viry-Chatillon

31 octobre 2009, 14:09, par binco

Les travailleurs n’ont pas de patrie

Besson prétend, en lançant encore une fois un pseudo-débat sur « l’identité nationale », « faire baisser l’exclusion » et « améliorer le vivre-ensemble ». Cela ne manque pas de sel, pour un ministre qui se fait remarquer par son acharnement à traquer les immigrés en situation irrégulière et qui confirme qu’il continuera les expulsions !

En fait, entamer ce genre de débat veut dire réactiver la ligne de démarcation entre les « Français » et les autres, donc d’un côté conforter l’exclusion et de l’autre tabler sur les préjugés racistes et xénophobes qui ne demandent qu’à se développer en temps de crise.

C’est aussi tenter encore une fois de faire croire qu’il existerait une communauté d’intérêts entre tous les Français, quelle que soit leur classe sociale. Et c’est là la plus grande duperie pour les travailleurs.

Quelle communauté d’intérêts peut-il y avoir entre la famille Michelin ou la famille Peugeot, et les ouvriers qu’ils mettent au chômage par centaines ? Quelle communauté d’intérêts y a-t-il eu entre les « deux cents familles » et les travailleurs qu’elles ont envoyés sur les champs de bataille de deux guerres mondiales pour sauver « la France », c’est-à-dire la France des capitalistes ?

En France comme ailleurs, la classe ouvrière s’est formée des multiples vagues « d’immigrés », généralement victimes, en particulier dans les périodes de crise, de l’hostilité des premiers arrivés. Et cette hostilité a toujours été soigneusement entretenue par les patrons, que ces « immigrés » aient été, au fil des siècles, bretons, auvergnats, italiens, polonais, espagnols, maghrébins ou d’Afrique noire.

Leur cohésion et leur communauté d’intérêts, les travailleurs les ont forgées par leurs luttes pour améliorer leur sort, quelle qu’ait été leur nationalité. C’est dire que non seulement ce problème de « l’identité nationale » n’est pas le leur, mais que cette notion est un véritable poison, alors que la vraie force de la classe ouvrière est de dépasser les clivages nationaux et les frontières.

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