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Ecrits de Trotsky

17 octobre 2009, 11:04, par KOURA

Rosa Luxemburg
(1871–1919)

Militante polonaise, fondatrice du SPDiL (Parti Socialiste de Pologne et de Lithuanie). Emigre pour suivre ses études et s’intalle à Berlin.
Elle sera en Allemagne la dirigeante incontestée de la gauche du SPD. A ce titre, elle dirige la lutte qui s’engage contre le révisionnisme montant dans la social-démocratie et théorisé par E. Bernstein.
En août 1914, elle est opposée au vote des crédits de guerre et s’engage dans le processus de regroupement menant en 1915 à la fondation de la ligue Spartakiste, qui se transformera en KPD (1918). Incarcérée durant la guerre pour son activité.
Dirigeante de la révolution allemande de 1918/19. Assassinée après son arrestation, suite à l’échec de la tentative d’insurrection de janvier 1919. Iouri Leonidovitch Piatakov
(1890-1937)
Vieux-bolchévik, signataire de "Thèses sur le droit à l’autodétermination" avec Boukharine et E. Bosch en 1915. Ces thèses, qui caractérisaient ce droit comme utopique, nuisible et "générateur d’illusions" s’opposaient à l’orientation de Lénine sur la question nationale.
Chef du gouvernement ukrainien après octobre 1917, puis spécialiste des questions économiques.
Oppositionel, il capitule en 1928 et est éxécuté à l’issue du deuxième procès de Moscou
Hudson [6]. Il me semble qu’on peut diviser le problème en un certain nombre de phases différentes :
Sur la question de l’autodétermination, je pense qu’il est clair que tout en étant pour l’autodétermination, y compris l’indépendance, cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes pour l’indépendance. Nous sommes pour que, dans certains cas, dans certains lieux, ils aient le droit de décider eux-mêmes s’ils seront ou no indépendants ou quels arrangements gouvernementaux particuliers devraient être conclus avec le reste du pays.
Le danger, si nous défendions et propagions une politique d’autodétermination, est que ce serait le moyen le plus sûr de diviser et d’embrouiller les ouvriers du Sud. Les travailleurs blancs ont des siècles de préjugés à surmonter, mais aujourd’hui nombre d’entre eux travaillent avec les Nègres dans le syndicat des métayers du Sud [5], et avec le développement de la lutte il existe toutes les possibilités qu’ils soient capables de surmonter ces préjugés séculaires. Mais, que nous demandions, nous, que les Nègres aient leur propre Etat à eux, c’est en demander trop aux ouvriers blancs, surtout quand les Nègres eux-mêmes n’émettent pas cette revendication. Les mots d’ordre de l’« annulation des dettes », de la « confiscation des grands domaines », etc., suffisent parfaitement pour les conduire au combat en commun, et, sur la base de la lutte économique, mener un combat uni pour l’abolition toute discrimination sociale.
Aussi je propose concrètement : 1) Nous sommes pour le droit d’autodétermination. 2) S’il apparaissait chez les Nègres la revendication du droit d’autodétermination, nous devrions la soutenir. 3) Nous ne nous détournerons pas de notre chemin pour lancer ce mot d’ordre et nous ne dresserons pas une barrière qui n’est pas nécessaire entre nous mêmes et le socialisme. 4) Il faut étudier ces mouvements ; celui que conduisait Garvey, celui pour le 49° État, celui qui tourne autour du Liberia. Découvrir les groupes de la population qui les soutenaient et sur cette base évaluer dans quelle mesure existe chez les Nègres cette revendication de l’autodét John Lewis
(1880-1969)
Dirigeant syndical américain.
D’origine galloise, J. Lewis devient mineur à l’âge de quinze ans. En 1911, il devient permanent de l’American Federation of Labour (AFL), la confédération syndicale américaine. En 1917, il est président de sa fédération minière (UNWA). En 1921, il tente sans succès de remplacer S. Gompers à la tête de l’A.F.L.
Durant les années 1930, la direction de l’A.F.L. entre en crise, en relation avec le sous-emploi et la désyndicalisation qui s’ensuit. En 1935, Lewis prend la tête de sept fédérations qui constituent le Congress for Industrial Organization, structuré sur une base d’industrie et non de métiers. Le CIO avait dès 1937 plus d’adhérents que l’AFL.
Sur le plan politique, Lewis soutint Roosevelt et sa politique du New Deal.
Lewis demeura président de l’UNWA jusqu’en 1960
ermination. Puis il y a eu en 1936 l’organisation du C.I.O. John L. Lewis a nommé un département nègre spécial. Le New Deal faisait des avances aux Nègres. Nègres et blancs combattirent ensemble dans plusieurs conflits. Ces mouvements nationalistes tendaient à disparaître dans la mesure où les Nègres voyaient l’occasion de combattre avec les ouvriers organisés et de gagner quelque chose 4] Le mouvement national pour l’établissement d’un 49° Etat proposait la création d’un Etat nègre dans une région peu peuplée des Etats Unis où les nègres seraient invités à résider. Il n’eut pas une énorme importance. A l’initiative d’une American Colonization Society fondée en 1817, une vingtaine de milliers d’esclaves nègres affranchis furent transportés en Afrique à partir de 1822 donnant naissance au Liberia où ils constituèrent la couche dominante. L’idée du « Liberia » comme pays des Nègres fut reprise dans les années trente, sans grand écho. Et il y a le cas de la femme noire qui avait été bousculée dans un bus par une femme blanche et qui lui dit : « Attendez que Marcus [3] soit au pouvoir et vous serez traités vous autres comme vous le méritez. » De toute évidence elle ne pensait pas à l’Afrique.
Simplement, il y a eu cette concentration sur les problèmes des Nègres parce que les travailleurs blancs en 1919 n’étaient pas développés. Il n’y avait pas d’organisation politique de quelque importance appelant noirs et blancs à s’unir. Les Nègres revenaient juste de la guerre militants et n’ayant reçu aucune proposition d’assistance, ils se concentraient sur leurs propres affaires.
Il faudrait en outre mentionner néanmoins que, lorsqu’il s’est produit à Chicago une émeute raciste, elle avait été délibérément provoquée par les patrons. Quelque temps avant qu’elle n’éclate, les ouvriers des conserves de viande, blancs et noirs, avaient frappé et défilé dans le quartier nègre de Chicago où la population noire avait acclamé les blancs de la même manière et où ils avaient applaudi les Nègres. Pour les capitalistes, c’était un phénomène très dangereux et ils se sont occupés de créer des frictions raciales. A une étape ultérieure, des autos, avec des blancs à l’intérieur, fonçaient dans le quartier noir en tirant à vue. La presse capitaliste jouait sur les différences et c’est elle qui eut l’initiative des émeutes afin de diviser la population et de ramener les Nègres à se replier sur eux-mêmes. Et il y a le cas de la femme noire qui avait été bousculée dans un bus par une femme blanche et qui lui dit : « Attendez que Marcus [3] soit au pouvoir et vous serez traités vous autres comme vous le méritez. » De toute évidence elle ne pensait pas à l’Afrique.
Simplement, il y a eu cette concentration sur les problèmes des Nègres parce que les travailleurs blancs en 1919 n’étaient pas développés. Il n’y avait pas d’organisation politique de quelque importance appelant noirs et blancs à s’unir. Les Nègres revenaient juste de la guerre militants et n’ayant reçu aucune proposition d’assistance, ils se concentraient sur leurs propres affaires.
Il faudrait en outre mentionner néanmoins que, lorsqu’il s’est produit à Chicago une émeute raciste, elle avait été délibérément provoquée par les patrons. Quelque temps avant qu’elle n’éclate, les ouvriers des conserves de viande, blancs et noirs, avaient frappé et défilé dans le quartier nègre de Chicago où la population noire avait acclamé les blancs de la même manière et où ils avaient applaudi les Nègres. Pour les capitalistes, c’était un phénomène très dangereux et ils se sont occupés de créer des frictions raciales. A une étape ultérieure, des autos, avec des blancs à l’intérieur, fonçaient dans le quartier noir en tirant à vue. La presse capitaliste jouait sur les différences et c’est elle qui eut l’initiative des émeutes afin de diviser la population et de ramener les Nègres à se replier sur eux-mêmes.
C.L.R. James
(1886-1957)
Cyril Lionel Robert James

Dirigeant trotskyste britannique.
Né à Trinitad (Caraïbes), CLR James y fait de brillantes études. En 1932, il part en Grande-Bretagne pour y devenir écrivain. Parrallèlement, il est journaliste sportif. C’est là qu’il entre en contact avec le mouvement ouvrier : il rejoint l’Independent Labour Party ("centriste") et dirige bientôt son travail en direction des travailleurs africains. Son évolution le mène rapidement au marxisme et il devient trotskyste en 1935.
En 1938, CLR James publie son premier ouvrage important, The Black Jacobins, l’un des premiers textes décrivant la réalité de l’esclavage.
La même année, il est invité par J.P. Cannon à venir aux U.S.A. pour développer l’activité du SW.P. parmi les afro-américains. Il rencontre Trotsky à plusieurs reprises dans ces années.
A partir des années 40, CLR James s’éloigne peu à peu du trotskysme. Il fonde la tendance Johnson-Forest au début des années 50 qui évolue vers des positions "spontanéistes" et assez éloignées du marxisme "classique".
La suite du parcours politique de James se déroulera sous l’influence du nationalisme noir.

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