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Lettre de Natalia Sedova Trotsky à la direction de la Quatrième Internationale

3 novembre 2009, 07:13, par Max

"Je sais très bien que vous dites souvent que vous critiquez le stalinisme et que vous le combattez. Mais le fait est que votre critique et votre lutte perdent leur valeur et ne peuvent donner de résultats parce qu’elles sont déterminées par votre position de la défense de l’État stalinien et subordonnées à celle-ci. Quiconque défend ce régime d’oppression barbare, abandonne, indépendamment de ses motifs, les principes du socialisme et de l’internationalisme." N.Sedova

on ne peut pas être plus clair et là il n’est plus question d’état ouvrier dégénéré. N.S. parle de l’état stalinien comme le pire ennemi de la classe ouvrière soviètique et mondiale !

Car entre le moment ou L.Trotsky définit le problème du reflux de la révolution, du développement de la bureaucratie dans le parti, et enfin de l’état ouvrier qui se transforme , à partir des années 20, il y a beaucoup d’évènements jusqu’aux années 50, qui permettent de conclure que le meilleur soutien du capitalisme pour écraser les révolutions, est le régime stalinien.
Et on ne parle pas des soit disants similitudes avec une politique économiques planifiées qui a suivi la révolution de 17, car dans ce cas on peut trouver des exemples ponctuels économiques dans le système capitaliste, qui prouverait ses bienfaits pour une petite partie de la classe travailleuse à un moment donné et sans tenir compte d’autres évènements historiques comme les guerres ; donc ce qui revient à isoler une partie du corps du malade quand ce celui ci a un cancer.

Non l’attaque de N.S. n’est pas sur la défense de l’URSS car elle sait que l’impérialisme a trop besoin du stalinisme pour parer le plus longtemps possible le danger révolutionnaire.
Donc le problème est : participer ou pas au mensonge sur la nature des états partout ou la 3eme inter a pris la direction des luttes.
Partout le constat est le même : la bureaucratie ne peut pas faire ce qu’elle ne veut pas faire.
Si les révolutions dans le monde ne dépendent pas d’elle, la bureaucratie intervient consciemment par la suite pour la briser.

C’est son rôle qui est déterminé par son existence même, car le jour ou les soviets reprennent vie, la bureaucratie sera balayée.

Aujourd’hui nous avons la même question avec les syndicats. Ils sont issus du mouvement ouvrier et pourtant ce sont les pires ennemis de la classe ouvrière.

Les mêmes sirènes d’extrème gauche, sonnent pour dire que si les sans papiers sont en grève, ils le doivent aux confédérations syndicales. L’extension de leur lutte ils la doivent aux syndicats... donc d’un coup de baguette les syndicats se sont rangés du coté des ouvriers : quelle fable ! alors que ces mêmes fédérations montrent tous les jours leur mépris vis à vis des travailleurs licenciés qui se battent isolèment avec la politique des centrales d’organiser cet isolement.

un exemple dans l’E.G. d’un édito récent (26/10). cliquez ici

Et un 2éme dans lequel des détails ont changé (02/11)car un coup il faut plaire aux syncalistes, un coup aux militants plus radicaux ou plus attaché à l’autonomie de la classe ouvrière. Mais dans les 2 cas, on parle des syndicats comme si on pouvait compter sur eux !
Cliquez ici

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