1984 : la révolution prolétarienne commençait en Haïti
30 janvier 2010, 18:15, par Ayti
Pa bliye 29 novanm 1987 !
Les élections de novembre 1987 ou la chronique d’un massacre annoncé
Posté le mardi 29 novembre 2005 par ickl-haiti
Le dimanche 29 novembre 1987 des paramilitaires néo-duvaliéristes, avec la complicité active des Forces Armées d’Haïti, ont saboté le premier scrutin de l’après-Duvalier. Scrutin qui devrait permettre au pays de choisir démocratiquement ses dirigeants. Le carnage au bureau de vote de la ruelle Vaillant (Ecole Argentine Bellegarde) où une vingtaine d’électeurs furent assassinés est tristement emblématique de cette journée de terreur à Port-au-Prince. Les autres départements, surtout l’Artibonite, furent également touchés par cette vague de terreur.
Si on s’en tient exclusivement à cette journée on pourrait croire que la tuerie du 29 novembre 1987 fut un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il n’en fut nullement ainsi ! On peut même parler de chronique d’un massacre annoncé à la lumière du contexte général du pays du 26 avril 1986 à cette date tragique, ou pour serrer de plus près le contexte du 22 juin 1987 au 29 novembre. Le Conseil National de Gouvernement, présidé par le Général Henri Namphy, avait bien montré par diverses mesures qu’il était contre le processus électoral dont le contrôle échappait à l’Armée. En effet, passant outre de la Constitution de 1987, il publia le 22 juin 1987 son propre décret électoral. En réponse à l’option néo-duvaliériste du CNG l’opération Rache Manyòk, campagne d’intenses mobilisations populaires pour exiger le départ du gouvernement fut lancée.
Incapable d’en venir à bout du pouvoir militaire, pour diverses raisons qu’on ne se propose pas d’analyser ici, la mobilisation populaire s’est essoufflée dès la fin du mois de juillet 1987. Entre-temps il y a eu le massacre des paysans des Gwoupman Tèt Ansanm. Le secteur dit démocratique dominé par les partis du centre gauche décida alors de se lancer dans les élections en avançant que le peuple pourra obtenir par voie des urnes ce qu’il n’a pu obtenir dans la rue. Et ce sera Rache manyòk nan eleksyon. Mais certaines organisations populaires plus avancées s’étaient prononcées contre, arguant qu’il ne saurait y avoir d’élections dignes de ce nom avec le CNG, sans désarmement et jugement des duvaliéristes.
Pa bliye 29 novanm 1987 !
Les élections de novembre 1987 ou la chronique d’un massacre annoncé
Posté le mardi 29 novembre 2005 par ickl-haiti
Le dimanche 29 novembre 1987 des paramilitaires néo-duvaliéristes, avec la complicité active des Forces Armées d’Haïti, ont saboté le premier scrutin de l’après-Duvalier. Scrutin qui devrait permettre au pays de choisir démocratiquement ses dirigeants. Le carnage au bureau de vote de la ruelle Vaillant (Ecole Argentine Bellegarde) où une vingtaine d’électeurs furent assassinés est tristement emblématique de cette journée de terreur à Port-au-Prince. Les autres départements, surtout l’Artibonite, furent également touchés par cette vague de terreur.
Si on s’en tient exclusivement à cette journée on pourrait croire que la tuerie du 29 novembre 1987 fut un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il n’en fut nullement ainsi ! On peut même parler de chronique d’un massacre annoncé à la lumière du contexte général du pays du 26 avril 1986 à cette date tragique, ou pour serrer de plus près le contexte du 22 juin 1987 au 29 novembre. Le Conseil National de Gouvernement, présidé par le Général Henri Namphy, avait bien montré par diverses mesures qu’il était contre le processus électoral dont le contrôle échappait à l’Armée. En effet, passant outre de la Constitution de 1987, il publia le 22 juin 1987 son propre décret électoral. En réponse à l’option néo-duvaliériste du CNG l’opération Rache Manyòk, campagne d’intenses mobilisations populaires pour exiger le départ du gouvernement fut lancée.
Incapable d’en venir à bout du pouvoir militaire, pour diverses raisons qu’on ne se propose pas d’analyser ici, la mobilisation populaire s’est essoufflée dès la fin du mois de juillet 1987. Entre-temps il y a eu le massacre des paysans des Gwoupman Tèt Ansanm. Le secteur dit démocratique dominé par les partis du centre gauche décida alors de se lancer dans les élections en avançant que le peuple pourra obtenir par voie des urnes ce qu’il n’a pu obtenir dans la rue. Et ce sera Rache manyòk nan eleksyon. Mais certaines organisations populaires plus avancées s’étaient prononcées contre, arguant qu’il ne saurait y avoir d’élections dignes de ce nom avec le CNG, sans désarmement et jugement des duvaliéristes.