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La religion est-elle une "affaire privée" ?

9 février 2010, 16:06, par Max

La lutte de classe c’est la lutte des femmes contre le voile,contre les intégristes catho anti ivg, contre les politiciens qui avaient insultés Simone Veil à l’assemblée nationle quand elle défendait en 1974 le droit à l’avortement, c’est la lutte des femmes battues par leur maris, mises en esclavages pour des riches propriétaires qui les utilisent en femme de ménage ou en femmes objets pornographiques.

La lutte de classe ce sont les femmes veuves de leur maris tués par l’amiante, par des régimes militaires en Argentine ou ailleurs, ce sont les femmes du Mali qui se sont révoltées contre les assassins de leurs enfants au pouvoir.

La lutte de classe ce sont les femmes en Espagne, de la commune de Paris, de février 1917 en Russie qui manifestent malgré les consignes contraires du parti bolchévique, et qui entrainent derrière elles les ouvriers des usines.

La lutte des classes ce n’est pas plus une question de salaire qu’une question de voile, c’est la conscience que nos luttes ont le même but, et qu’elles sont menées en tant que classe et non pas en tant que catégorie particulière, car effectivement l’oppression est celle d’une classe dirigeante qui se sert d’un Etat religieux, démocratique ou autoritaire pour se maintenir au pouvoir.

Mais pour se faire cette conscience, il faut étudier et chercher à comprendre les oppressions particulières de chaques catégories : ouvriers à la chaine, en atelier, dans une grande entreprise, dans une petite, employés de bureau , secrétaires, femme de chambre, commerçants, agriculteurs, ouvriers sans papiers, femmes en france, en Iran, homosexuel en Afrique, dans l’armée française, travailleurs handicapés chez Disney, travailleurs français née de parents non français,Martiniquais sous la domination békés, les Roms ou poliment "les gens du voyage", travailleurs au nom d’origine juive, "personnes de couleurs" comme si le blanc n’en était pas une , Kurdes en Turquie en iran en Irak.

Comprendre veut dire prendre position et en lisant le livre "bas les voiles" on ne peut plus dire que le voile serait "un droit" pour les femmes. Ce qui est un droit c’est que les femmes s’organisent elle même pour combattre cette prison que des hommes, des femmes aussi complices, des Etats et des religieux, leur imposent .

L’aide de l’Etat dans la lutte contre la burka est de la même nature que celle pour l’obtention de papiers d’identité, c’est à dire contre la clandestinité.

L’Etat va légiférer pour abandonner les femmes à leur pires ennemis.

Un sans papiers expulsé c’est quelqu’un qui peut mourir en retournant dan son pays.

Une femme rejetée par la loi, est une femme qui ne pourra plus bouger de chez elle pris en étau entre l’Etat et les fascistes religieux.

En Iran beaucoup de femmes sont sorties dans la rue pour crier leur haine du pouvoir : A bas l’Etat , à bas les religieux.

Est ce qu’elles ont la conscience que chasser du pouvoir les islamistes, ne sera pas suffisants ?

Mais est ce que des ouvriers aux antilles en ont plus conscience ?

La question est posée car elle n’a justement pas trouvée de réponse définitive.

Mais le fait de lire et de s’imprégner des oppressions de tous les peuples de la planète, n’embrouillent en rien la mise en perspective du caractère inévitable de leur traduction concrète dans des luttes spécifiques et en même temps plus large.

Le meilleur des exemples étant encore une fois, le début de la révolution de février 1917 qui a renversé le tsarisme, en s’appuyant sur la journée internationale des femmes. Pourtant loin d’être suffisamment mûre la prise du pouvoir a attendu quelques mois...

Chahdortt Djavann a le courage de ses idées et cela mesure aussi le degré d’oppression subie dans ces régimes.

Elle n’a pas écrit 2 livres, un pour les femmes et un pour les hommes qui ne pourraient pas comprendre car patati patata...

Elle a écrit sa vérité qui correspond à ce qui vivent des millions de femmes. Elle croit fermement ébranler les consciences et ça c’est révolutionnaire, même si elle ne se réclame nullement de la révolution sociale.

Et le pouvoir iranien ne s’y trompe pas, il combat ces vérités plus dangereuses que n’importe quelle lutte économique dirigée par des réformistes.

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