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Chronologie syndicale des luttes ouvrières en France et dans le monde - Les raisons de la défaite -

1er mars 2010, 14:53, par Robert Paris

1800 postes ont été supprimés en 2009 dans les établissements de santé selon la Fédération Hospitalière de France. Et les CHU annoncent des suppressions d’emplois par milliers jusqu’en 2012. A paris, 1150 postes « doivent disparaître », 650 au moins à Nancy, 800 à Lyon, etc…

Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux à l’hôpital de Saint Jean de Perpignan. Il aurait mieux fait de nous offrir une peau de chagrin.

Ces attaques ne concernent pas que l’hôpital public mais tous les services publics, de la SNCF à Pôle emploi et de l’enseignement à La Poste. Par exemple, ce sont 19% des effectifs qui doivent être supprimés chez les cheminots. Tous ces secteurs ont été mis dans le rouge par le gouvernement pour justifier les sacrifices : non seulement les hôpitaux mais aussi la SNCF, l’EDF, l’Université, etc…. Et si on se battait tous ensemble au lieu d’être battus séparément ?

La maternité de L’Arbresle dans le Rhône avait été fermée pour être « regroupée » avec celle d’Ecully, malgré la grande distance. La première conséquence a déjà été catastrophique. Une maman de L’Arbesle a été coincée par la neige et n’a pu se rendre à Ecully et elle a été contrainte d’accoucher dans le centre périnatal. L’accouchement a été un échec et l’enfant est décédé. Pourquoi on laisse ce gouvernement faire reculer gravement la santé de la population ?

L’attaque contre les maternités hospitalières de l’APHP de Paris se poursuit. Aucun coup d’arrêt aux projets destructeurs n’a été donné malgré beaucoup de déclarations de bonnes intentions de certains politiciens, des médecins et des syndicats. On en est au point où personne ne sait ni ne veut dire ce qui va se passer finalement. L’hôpital Trousseau parle de virer tous les secteurs autres que la maternité. Est-ce un signal de la fin complète des maternités dans les autres hôpitaux parisiens ? A la maternité de Saint-Antoine, par exemple, on est dans le noir complet. Ce qui est certain, c’est que la stratégie des centrales syndicales consistant à faire semblant de montrer sa force pour ensuite discuter gentiment avec la direction mène droit dans le mur !

Aujourd’hui l’attaque contre l’hôpital public est menée de manière centralisée et la riposte est en ordre dispersé. Ce qui fait qu’après Ambroise Paré, c’est Emile-Roux qui se bat seul. Et, d’un autre côté, on trouve encore l’Hôtel Dieu ou Bichat qui doivent faire face à des menaces. Sans parler d’hôpitaux de province complètement isolés dans leur propre défense !

C’est des AG inter-hôpitaux, inter-services publics avec La Poste ou la SNCF eux aussi menacés, et même inter-professionnels avec le privé qui seraient nécessaires. Les fermetures et réorganisations, c’est-à-dire la casse de l’hôpital public, et en particulier la situation catastrophique des embauches à l’AP, nécessitent une réaction d’ensemble de grande ampleur. Ce n’est qu’à ce prix qu’on fera reculer le pouvoir !

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