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Ce que les singes nous apprennent sur la "nature humaine"....

29 mai 2011, 01:56, par marie - jeanne jourdan

 Au contraire, cet article met en avant la spécificité humaine qui fait que nous ne sommes pas des singes !
Je pense au contraire que nous devrions voir là une hypothèse qui nous rappelle que c’est l’embryologie qui génère les nouvelles branches de l’évolution. Quelques rappels :
 évolution de l’oeuf dans le milieu marin : d’abords poisson ovipare, pondant en grands nombre des oeufs fécondés par le mâle qui lâche le sperme dans le milieu aquatique au dessus des oeufs. Puis, adaptation, certaines espèces protégeant leur progéniture des prédateurs dans leur bouche, et enfin fécondation in utéro et ponte vivipare que l’on retrouve chez les reptiles.
 Sortie des eaux, adaptation au milieu terrestre, l’oeuf est protégé par une coquille.
 Pour les mammifères, c’est la même chose :

  • trias moyen : apparition des mammifères ovipares, AVANT les premiers dinosaures qui ne feront leur apparition qu’au carmien, soit début du trias supérieur. Donc si on se réfère à la classe mammifère, l’homme apparait comme le dernier maillon d’une classe très ancienne.
  • Jurassique supérieur : apparition des mammifères marsupiaux. Comme l’homme le petit d’un marsupial naît prématurément et poursuit sa gestation dans la poche maternel. Mais alors que le nouveau né humain ressemble à un foetus singe, le marsupial naît plutôt à l’état d’embryon ! Prenons le cas du Kangourou, le petit naît au bout de 35 j et mesure 2 à 3 cm, il restera dans la poche plus de 230 jours(parfois 250), un deuxième bébé s’installe avant que le premier ait quitté la poche maternelle, et les femelles gèrent en commun la protection des petits, prenant parfois le petit d’une autre femelle : système de protection optimum des petits dans des conditions de vie extrême.
  • Les marsupiaux se sont étendues partout, mais seront détrônés par les mammifères placentaires qui apparaissent bien plus tard, au crétacé. Seul, en Australie, ils resteront dominants, leur mode de reproduction offrant la meilleure garantie dans des milieux d’extrême - sècheresse.
  • De la même manière qu’il y eut, et qu’il y a des reptiles vivipares et ovipares, il y eut des mammifères marsupiaux et placentaires ayant évolué en parallèle au cours de l’évolution(tigre marsupial), et les premiers disparurent au bénéfice des seconds quand le Panama apparut, mettant en contact le nord de l’Amérique, domaine des placentaires, avec le sud, domaine des marsupiaux. La gestation placentaire permet une meilleure nutrition et protection du foetus et donc un développement cérébral supérieur chez les placentaires, ce que l ’observation des adultes au phénotype proche, confirme.
  • En étudiant le placenta des placentaires, on constate trois sortes de placenta : celui des herbivores, mammifères inférieurs par simple accolement épithélial, celui des carnivores où l’implantation est invasive ( dans l’endomètre mais sans affecter les capilaires), celui des rongeurs, insectivores, primates(espèces réputées "intelligentes") où l’implantation affecte les capillaires et donc fournit une nutrition "optimum" pour une durée de gestation donnée.

De ces observations, si l’on considère que l’homme naît à un stade foetal par rapport à des primates placentaires, on peut se demander si le genre "homo", est l’unique descendant d’une troisième sous classe des mammifères à laquelle appartenaient les australopithèques qui en se verticalisant ont du également modifier leur bassin, un bassin plus court mais plus large, permettant la naissance d’un bébé plus gros, d’où un temps de gestation le plus long chez les primates. Les capacités cognitives de l’homme l’on fait classer dans les primates. Mais par sa gestation il se rapproche de l’ours : chez l’ours brun, la gestation peut aller jusqu’à 8mois, les oursons naissent aveugles, chauves et édentés, et donc par cette immaturité, tout comme l’homme, il se trouve sur une "troisième" voie de gestation, entre la maturité complète des mammifères placentaires et celle de l’immaturité embryonnaire des marsupiaux. Une troisième voie comme l’évolution l’avait déjà précédemment fait entre l’oeuf vitellin du poisson dépendant du milieu marin et la viviparité, en créant les ovipares placentaire(ou oeuf à coque protectrice).
On peut donc dire que nous sommes l’aboutissement de plantigrades, comme l’ours, ayant évolué en parallèle avec les primates parmi les mammifères supérieurs, tout comme des mammifères placentaires ont évolué en parallèle avec les mammifères marsupiaux avant de les dominer et éliminer. De même nos ancêtres australopithèques étaient plutôt des sortes d’ours(au régime alimentaire varié également), les hominines ont évolué en parallèle avec la lignée des primates et les ont dominés, et faillis exterminer les grands singes.

 La viviparité supprima la nécessité de pondre un grand nombre d’oeufs pour obtenir une progéniture, l’oeuf placentaire permit de s’émanciper du milieu aquatique, la reproduction marsupial la survie en milieu extrême, la reproduction placentaire vivipare une potentialisation de la gestation et l’apparition des mammifères supérieurs, la naissance de "prématurés", une adaptation précoce à l’environnement, une augmentation du temps d’apprentissage qui fit que l’homme, dernier de la lignée plantigrade, domina les primates.
Et cette évolution continua avec l’accroissement de la longévité, l’âge plus tardif de la reproduction au profit de la durée de l’apprentissage, donc de l’apparition de la "civilisation". Notre évolution en parallèle des singes peut nous renseigner sur la diversité des comportements de nos ancêtres.

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