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Quand l’UGTT était du côté de la dictature et pas encore sous la pression de la révolte ouvrière...

5 février 2011, 05:29, par Mohamed

Depuis le déclenchement de la révolution, la bureaucratie syndicale n’a pas cessé de se présenter comme sauveur du régime pourri. Face à un engagement total et influent des syndicalistes de base, des régions et des secteurs traditionnellement militants, la direction centrale de l’UGTT a adopté une position lâche, qui consiste à sauver le régime de Ben Ali, tout en le maquillant pour qu’il soit plus digéré.

La pression de la base syndicale, impliquée fortement dans la révolution, la fuite de Ben Ali et le refus massif des manifestants au 1er gouvernement de Ghannouchi , ont obligé cette direction a réviser sa participation à ce gouvernement, et à se rallier momentanément aux slogans du peuple révolté : Dissoudre le RCD, dissoudre les forces de police politique, gouvernement provisoire sans les agents du régime pourri, Assemblée Constituante...

Dans tout ça, elle n’a pas arrêté ses essaies de trouver une sortie réformiste au régime en place, en coordination étroite avec tous les pourris de la bureaucratie du RCD, de la police, de l’armée et des arriviste parmi les opposants. Les Etats Unis d’Amérique étaient, en arrière plan, le moteur de ces négociations.

Cette fois la bureaucratie syndicale à repris, à travers le comité Administratif du 27/01/2011, sa confiance et a pu imposé son soutien au 2ème gouvernement Ghannouchi , maquillé de quelques affairistes pro américains.

Les milliers des militants en Sit-in devant le palais du gouvernement, les manifestants à Tunis et aux autres villes du pays refusent encore et encore les tours joués par le régime pourri et ses alliés. De nouveau les milices du RCD, les forces spéciales de la police et les vendus du RTT (la Radiodiffusion-télévision tunisienne) donnent raison aux révolutionnaires. Même régime, même politique, mêmes pratiques.

La dispersion musclée du Sit-in ne semble pas assommer la révolution. Les jeunes continuent, depuis l’évacuation, à affronter les policiers dans les rues de Tunis.

Aujourd’hui, depuis 10h, les manifestants sont déjà dans les rues de Sidi Bouzid, kasserine et Sfax. Devant la place Mohamed Ali à Tunis, se tient un rassemblement qui va certainement aboutir à une grande manifestation.

La révolution commence dès aujourd’hui à combiner la lutte contre le régime pourri avec la lutte contre la bureaucratie syndicale non moins pourrie.

La révolution en marche en Egypte ne peut que consolider la résistance et la détermination des révolutionnaires tunisiens.

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