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Editorial - Tunisie, Algérie, Jordanie, Mauritanie, Egypte, Yémen, Oman..., tout le Maghreb et le monde arabe veut se débarrasser de ses Ben Ali ! Débarrassons-nous aussi de la domination impérialiste et capitaliste qui les a mis au pouvoir et fait prospérer !
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Egypte
Au Caire
Malgré un déploiement massif des forces de sécurité, les manifestations sont plus nombreuses que les précédents jours. Des dizaines de milliers de personnes ont envahi les rues du Caire, scandant "le peuple veut la chute du régime", alors que la police semblait totalement débordée. Parties de plusieurs quartiers de la rive est du Nil, où se trouvent la plupart des bâtiments gouvernementaux, les manifestations ont gagné plusieurs secteurs de la rive occidentale de la capitale. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc tirées en l’air ainsi que de canons à eau pour disperser les manifestants.
A Alexandrie, la deuxième ville du pays, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser plusieurs milliers de manifestants qui criaient "On ne veut pas de lui", en allusion au président égyptien.
A Mansoura, dans le delta du Nil, certains imams de la ville ont appelé dans leurs prêches à "sortir dans la rue et demander le changement". Al-Jazira a recensé environ 40 000 manifestants dans la ville. Des affiches du parti de M. Moubarak ont été arrachées. La chaîne panarabe a également constaté que le centre-ville de Suez était occupé.
Selon l’AFP, les affrontements avec les forces de l’ordre dans cette ville ont provoqué la mort d’un manifestant. Des témoins cités par Reuters ont également fait part de dizaines de personnes blessées dans la capitale. Un journaliste de l’agence britannique a aperçu plusieurs personnes ensanglantées blessées à la tête, d’autres s’effondrant à terre, sans que l’on sache exactement la cause de ces blessures compte tenu du chaos régnant sur place.
Le mouvement a fait au moins huit morts en quatre jours, des dizaines de blessés, et entraîné plus d’un millier d’arrestations. L’organisation Human Rights Watch a dénoncé un usage de la force par la police "totalement disproportionné".